A ne rater sous aucun prétexte !
Depuis hier, j’attends de pouvoir mettre la main sur l’entretien avec ce maître fou. Faut l’entendre parler, écouter ses intonations, voir l’expression indéfinissable de son visage pour comprendre toute la folie de l’ensemble.

On pourrait le trouver sympathique si on ne savait qu’on a devant soi un tyran sanguinaire à la tête de la guinée équatoriale depuis 33 ans ! Au-delà du pillage systématique des ressources nationales laissant la population à 70% sous le seuil de pauvreté, c’est un narco-état ; la famille du tyran est souvent citée dans des affaires de trafic de cocaïne et son fils n’a échappé à la prison aux Etats-Unis que grâce à son passeport diplomatique.
Son fils, c’est le fameux oiseau dont le train de vie défraye la chronique à Paris où les services compétents lui ont retiré tout un lot des voitures de luxe suite à la plainte d’une association qui lutte contre les biens mal acquis par les dirigeants du tiers-monde. Je me souviens d’avoir rencontré le fils, jadis, à Paris dans une célèbre boîte de nuit où nous avions pu nous faufiler jusqu’au carré V.I.P grâce à un ami qui laissait là son salaire pour pouvoir frayer avec des gens d’une autre dimension.
En entrant dans le carré VIP une charmante blonde vint en frétillant vers moi. Hop ! Me voilà qui réponds présent quand soudain un africain s’interpose entre nous, je n’ai pas pu réagir que mon ami, l’œil inquiet, le sourire courtisan vers le bonhomme, me ramène d’un trait vers la table en disant plus des yeux que de la voix « tu ne sais pas qui c'est ? » C’était le fameux fils du tyran. Le lendemain, on croise sur la route un italien qui la veille était avec nous dans le carré avec une divine italienne tombée du Ciel que le malheureux italien avait amenée visiter Paris ! Elle est repartie avec le fils du tyran dans sa Ferrari, laissant l’italien complètement fou ! On se souvient encore de sa table où les rails étaient disponibles comme un paquet de clopes jeté sur la table au premier venu.
Sacrées boîtes parisiennes : une fois, on y trouve une table avec deux bouteilles de whisky avec dessus écrits « nouakchott 1 » et « nouakchott 2 ». On va au bar commander de l’eau plate quand soudain un mauritanien de la table arrive et nous informe que l’homme assis en compagnie des bouteilles est untel, célèbre saoulard fils d’un marabout du pays. On lui répond « et alors ? ». Le zig nous dit alors que vu que c’est le fils du marabout, il faut lui envoyer une bouteille…
Passons ! et retournons aux maîtres de la guinée équatoriale.
Après le fils, voilà le père que vous allez entendre. Dieu quelle folie ! Il vit tellement loin du monde réel qu’il ne sait même plus ce qu’il dit. Le journaliste de France24 ouvre de grands yeux mais reste poli malgré quelques fausses piques sans doute réchauffées car il a sans doute dû recevoir quelque chose car c’est impossible qu’un journaliste de France24 ait un costume taillé de la sorte avec un tel tissu.
Peu importe. Ça commence bien puis ensuite c’est le délire. Entretien à voir jusqu’à l’expression du tyran quand l’entretien se termine et qu’il continue à regarder la caméra comme s’il n’avait jamais vu pareil instrument.
Mon dieu ! En 2012, encore pareil criminel au pouvoir depuis 33 ans parfaitement fréquentable par le monde entier ! Une pensée à son peuple pillé, martyrisé jusqu’au silence…
http://www.france24.com/fr/20120410-entretien-teodoro-obiang-nguema-mbasogo-president-republique-guinee-equatoriale-bien-mal-acquis-corruption-petrole
Vlane.aosa
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