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A nos femmes

A nos femmes…

     A nos mères qui, dés le premier jour de notre naissance ont sacrifié leurs nuits à notre sommeil, ont soigné nos plaies et essuyé nos larmes, qui malgré la fatigue de toute une journée de travail, trouvaient encore le temps et la force de se pencher le soir sur nos cahiers d’écoliers pour nous aider dans nos devoirs et qui, nous racontaient des histoires pour nous endormir nous communicant ainsi l’amour des livres. A celles qui venaient nous rassurer les nuits de cauchemar, qui ont pris sur leur vie et leurs ambitions personnelles de rester à nos côtés pour nous aider à grandir en nous protégeant du mieux qu’elles le pouvaient des dangers de ce monde en folie. A leur grand et pur amour qui n’attendait rien en retour.

     A nos sœurs qui nous ont appris à partager et souffrir ensemble, à protester et à se jouer de l’éducation de nos aînés, à nous révolter et nous apaiser, à tempérer nos ardeurs et nos colères. A celles qui, plus studieuses nous ont, devant l’imposante stature professorale, sorti de l’ornière d’une leçon pas ou mal apprise, qui furent notre bouée scolaire lors de nos maux de mer estudiantin. A celles qui nous ont mis de la lumière dans les yeux en nous présentant leurs amies responsables de nos premiers émois, et qui comme une seconde mère étaient toujours là, malgré nos discordes, pour nous soutenir. 

     A nos grand-mères qui transgressaient les règles parentales agrandissant pour quelques jours notre espace de liberté. A leurs générosités sucrées responsables de nos premières caries et visites chez le dentiste. A leur expériences qui nous ont guidé petit à petit vers un peu de sagesse, à leur patience qui nous a appris la valeur du temps et des saisons. Au bonheur estival d’être emmené au zoo, au cinéma ou simplement en ballade nos mains d’enfant débutant dans leurs mains d’adulte finissant.

     A nos compagnes, chères Pénélopes qui partagent nos vies de galère ici bas. A ces elfes qui nous ont donné leurs corps pour nous faire voyager et leur cœur pour nous faire espérer, qui nous soutiennent dans les instants de déprime, lissent nos excès et gomment nos doutes. A ces fourmis de jour et ces cigales de nuit. Au courage qu’elles déploient en silence pour équilibrer nos absences. A leur douceur et leur fragilité qui nous responsabilisent et à leurs saines et justes colères qui nous contraignent à ne jamais baisser les bras. A ces louves gardiennes qui couvent et protègent leur famille. 

     Mesdames sans vous nous ne serions pas ce que nous sommes et pour cela, je tenais humblement par ces quelques mots, à vous dire simplement merci.

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23 réactions à cet article    


  • Gabriel Gabriel 19 mars 2013 11:28

    Merci à vous fatale mais, à première vue, cet article n’est pas du goût de tout le monde. Aurai-je heurté la sensibilité hormonale d’un troll de passage ? Cordialement.


  • La râleuse La râleuse 19 mars 2013 11:46

    Bonjour Gabriel,

    Je ne me considère pas comme un exemple de mère pour mon fils.
    Non pas que je sois une mauvaise mère mais j’ai trop favorisé la raison (le fameux : « Tu seras un homme, mon fils ») au détriment de l’affectif.
    Il faut dire que j’ai connu la même éducation avec mon père qui voulait lui aussi faire des hommes de son fils… Et de ses filles. Mais moi, j’avais la tendresse de ma mère pour contrebalancer.
    Et c’est à elle que j’ai pensé en vous lisant parce que cette mère, que j’ai eu le bonheur d’avoir, m’a tout donné : l’amour, la confiance, une écoute toujours bienveillante sans être conciliante. Grâce à elle j’ai eu cette chance inestimable de toujours me sentir bien dans ma peau.

    Alors merci à vous, Gabriel d’avoir écrit cet article qui AURAIT DÛ rencontrer l’approbation de TOUS les modérateurs.
    Seulement, voilà, l’humain est ainsi fait qu’il en existe toujours qui préfèrent prôner la haine et qui, hélas, rencontrent des émules aimablement complices.

    Cordialement,


    • Gabriel Gabriel 19 mars 2013 11:59

      Bonjour à vous la râleuse,

      Vous ne devriez pas mettre en doute votre expérience de mère, chacun fait de son mieux comme il peut avec ce qu’il a. Personne ne peut donner de conseil tant les êtres et les situations diffèrent et puis, si vous l’avez élever à l’ombre du poème de Kipling, je ne vois pas ce que vous auriez pu faire de plus. Quoi qu’il en soit, il n’y a pas meilleure éducation que d’être soi même un exemple. Merci de votre commentaire.


    • Constant danslayreur 19 mars 2013 12:38

      ... Heu ... ben si justement :
      A nos filles qui déboulent à 100 à l’heure quand nous rentrons du boulot pour nous sauter à la gorge comme si nous revenions d’un long voyage.
      Elles et leur amour… inconditionnel … précieux héritage qu’elles ne tiennent sûrement pas de leurs parents mais plutôt d’une école hautement spécialisée… leurs grand-mères.


    • Gabriel Gabriel 19 mars 2013 13:20

      Ne vous dévalorisez pas constant, si vos filles sont si affectives vous y êtes forcement pour quelque chose, peut-être par l’équilibre et la sécurité que vous leur apportez. Merci de votre passage.


    • Fergus Fergus 19 mars 2013 16:21

      Bonjour, Gabriel.

      Très beau texte, à juste titre salué comme tel par les autres intervenants. Comment ne pas y adhérer totalement ?

      Contrairement à Cogno, j’ajouterais à ces femmes qui nous sont proches, celles que nous n’avons pas connues et à qui nous devons pourtant beaucoup. Avec une affection toute particulière pour Marie Curie, au service de la science dans le mépris des honneurs et de la richesse. Un modèle pour toutes les femmes.

      Cortdialement.


    • Gabriel Gabriel 19 mars 2013 17:39

      Merci de ton passage Fergus. Je me suis limité, par ce modeste article, à un petit clin d’œil aux femmes de notre entourage proche. Il est évident que nous pourrions écrire des pages et des pages sur chacune d’elles alors, imagine les milliers de pages qu’il faudrait noircir pour rendre hommage à toutes celles qui ont fait progresser l’humanité. Cordialement


    • gruni gruni 19 mars 2013 11:54

      Votre beau texte me fait subitement penser que je devrais téléphoner plus souvent à la mienne de mère, quel dommage que tant de tendresse donner sans rien demander en échange ne récolte que l’égoïsme. 


      Merci Gabriel

      • Gabriel Gabriel 19 mars 2013 12:06

        Il ne faut pas se mortifier gruni, quoi que nous fassions, tous autant que nous sommes, nous n’en ferons jamais assez par rapport à ce qui nous a été donné. La vie et ses soucis sont chronophages mais il est vrai qu’un simple coup de fil devrait pouvoir de temps à autres se glisser facilement dans l’espace temps. 


      • brindfolie 19 mars 2013 12:19

        Simple et émouvant.

        Merci Gabriel.


        • mèredefamille mèredefamille 19 mars 2013 12:22

          Un grand merci Gabriel... toutes les femmes se reconnaitront dans ces quelques lignes si joliment écrites... ce texte est tout simplement universel.. Discrètes, patientes, aimantes, tolérantes et parfois, désemparées, indignées ..etc nous le sommes au quotidien. Loin d’être parfaites, nous ne cherchons en aucun cas à ce qu’on nous idéalise.. Mais qu’on nous reconnaît en tant que telles.. J’ai une chance incroyable d’avoir des enfants, un époux respectueux de la mère, de la femme, de l’amie que je suis....


          • Gabriel Gabriel 19 mars 2013 13:16

            Bonjour mèredefamille, voilà un pseudo qualitatif et universel bien choisit. La famille, un des dernier refuge ou l’être peut encore se ressourcer. L’amour d’une femme pour les siens est une des plus puissante alchimie de la vie.


          • rocla (haddock) rocla (haddock) 19 mars 2013 13:18

            lerelemele .


            En effet , pour être bien dans sa peau ( je parle de sérénité découlant du résultat que nous avons pu avoir avec nos mamans et papa ( je le mets pas au pluriel smiley  mauvais fils que je suis , il aura fallu entrevoir l’ affection qu’ ils nous ont donné . Ce qui dépend un peu de la capacité de chacun à construire un monde où l’ affectif a une grande place . 

            Une des choses qui me comble est que j’ ai pu redonner à ma maman ( mon père étant parti avant ) encore plus d’ amour qu’ elle a pu me donner vu que j’ ai du partager avec mes huit frères et soeurs .

            Je détiens dans mon coeur un certificat virtuel de bonne conduite signé par ma maman .

            Ce qui vaut mille fois plus que la plus grande des richesses matérielles .

            Maman , si tu me lis.....



            • Gabriel Gabriel 19 mars 2013 13:25

              Capitaine quel plaisir de vous lire. Je suis d’accord avec vous sur la valeur inestimable du certificat décerné par votre mère. Quant à vos huit frères et sœurs : Respect…


            • Constant danslayreur 20 mars 2013 06:21

              Comment peut-on moinsser pareil commentaire, je n’en reviens pas.

              Bibi a partagé avec 7 frères et sœurs dont les ainés me disent encore qu’elle était fière de moi, c’est dire si l’amour est aveugle smiley

              Merci infiniment pour ce com Capitaine


            • rocla (haddock) rocla (haddock) 20 mars 2013 08:24

              Salut Constant , 


              La manière d’ élaborer sa pensée est peut être pas la même pour ceux qui sont de famille
              nombreuse que pour ceux qui ont pas de frères et soeurs ou juste un ou deux .

              En fous toi du moinssage , ils ont eu moins de chance que nous ..... smiley

            • Gabriel Gabriel 20 mars 2013 08:40

              Ces histoires de moins et de plus n’ont pas grande importance et Agoravox serait bien inspiré de les supprimer. Ce qui a de la valeur à mes yeux, c’est les commentaires et réactions aux articles car c’est par eux et grâce à vos interventions que le débat d’idées s’installe et que respire la véritable démocratie. Merci à tous.


            • alberto alberto 19 mars 2013 15:50

              Gaby,

              Merci d’avoir remis le monde à l’endroit !

              Un monde tout de traviole où il n’y a que des lois de mecs faites par les mecs, pour les mecs, des religions de mecs, des systèmes de mecs, des musiques, des peintures, des architectures faites par les mecs...

              Au passage, ta prose m’a tiré quelques larmes...Merci pour ça aussi.

              Bien à toi.


              • Gabriel Gabriel 19 mars 2013 16:32

                Bonjour Alberto, il est bon de se rappeler quelques fois d’où l’on vient, où l’on va et grâce à qui. Quand les mères, les sœurs et les femmes descendent dans la rue comme cela c’est produit en Argentine (Le mouvement des mères de la place de Mai en 1977) Elles deviennent le seul rempart face aux dictatures et les dernières représentantes des droits de leurs enfants, de leurs frères, de leurs maris bref, des droits de l’homme. Pendant que la femme passe le plus clair de son temps à donner la vie et à éduquer ses enfants, l’homme malheureusement très souvent passe le sien dans ses désirs de conquête, d’expansion au détriment de ses voisins. Cordialement.


              • alinea Alinea 19 mars 2013 22:47

                Je veux dédier ce poème
                À toutes les femmes qu’on aime
                Pendant quelques instants secrets,
                À celles qu’on connaît à peine,
                Qu’un destin différent entraîne
                Et qu’on ne retrouve jamais

                À celle qu’on voit apparaître
                Une seconde, à la fenêtre,
                Et qui, preste, s’évanouit,
                Mais dont la svelte silhouette
                Est si gracieuse et fluette
                Qu’on en demeure épanoui.

                À la compagne de voyage
                Dont les yeux, charmant paysage,
                Font paraître court le chemin ;
                Qu’on est seul peut-être à comprendre,
                Et qu’on laisse pourtant descendre
                Sans avoir effleurer sa main.

                À celles qui sont déjà prises,
                Et qui vivant des heures grises
                Près d’un être trop différent,
                Vous ont, inutile folie,
                Laissé voir la mélancolie
                D’un avenir désespérant.

                Chères images aperçues,
                espérances d’un jour déçues,
                Vous serez dans l’oubli demain ;
                Pour peu que le bonheur survienne,
                Il est rare qu’on se souvienne
                Des épisodes du chemin.

                Mais si l’on a manqué sa vie,
                On songe avec un peu d’envie
                À tous ces bonheurs entrevus,
                Aux coeurs qui doivent vous attendre,
                Aux baisers qu’on n’osa pas prendre,
                Aux yeux qu’on n’a jamais revus.

                Alors, aux soirs de lassitude,
                Tout en peuplant sa solitude
                Des fantômes du souvenir,
                On pleure les lèvres absentes
                De toutes les belles passantes
                Que l’on n’a pas su retenir.

                Antoine Pol


                • Gabriel Gabriel 20 mars 2013 07:58

                  « Les passantes », poème si bien interprété G.Brassens. Merci Alinéa


                • Graffias Graffias 20 mars 2013 10:41

                  la société actuelle a t’elle tant changée ces dernières années pour que que je ne reconnaisse aucune femme rencontrée dans ce texte plein de paillettes et de fards.

                  j’aurais aimé une maman comme dans votre poème.

                  le rêve et la réalité. si distants l’un de l’autre.

                  c’est effroyable le manque d’amour actuel sur cette terre. Je vous invite à la propager plus fort et plus loin que la haine qui gangrène notre quotidien.


                  • Gabriel Gabriel 20 mars 2013 11:16

                    Graffias, il existe encore beaucoup de ces femmes pour qui la famille est importante. Je pense que l’amour, de manière générale, est une chose innée chez elles et qu’il se développe et s’étale avec qui sait les écouter, les respecter et les aimer. Il est vrai cependant que l’individualisme prôné depuis des années n’arrange pas les choses. Le comportement actuel de certaines institutions ou de certains hommes n’arrange en rien celui des femmes… 

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