Bonsoir à tous,
Merci @Michel de cette excellente analyse du fonctionnement de cette oligarchie mondiale prédatrice.
Si l’on avait vraiment voulu « sauver » la Grèce, un défaut partiel aurait du être mis en place en 2007/2008, au moins, avec une réforme profonde de l’organisation de l’Etat.
J’avais découvert, sur le Web, un ouvrage ancien sur l’économie et la gouvernance grecque qui démontre que la Grèce a été déjà, par le passé, en état de faillite.
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/09/12/la-dette-grecque-une-lecon-d-histoire-plus-que-d-economie_1570104_3232.html
La crise de la dette s’aggrave en Grande-Bretagne, David Cameron, George Osborne envisagent de mettre en place des emprunts obligataires à 100 ans, sinon perpétuels.
Bien entendu, des mesures d’économies seront mises en place :
alignement des salaires du publics sur ceux du privé
diminution des taux d’imposition des tranches supérieures.
http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/03/15/fort-de-son-idylle-avec-les-marches-londres-envisage-de-s-endetter-a-cent-ans-voire-a-perpetuite_1669660_3234.html
Les 107 mds
d’euros faisant partie du plan d’aide correspondent à la décote
de 53,5% de la dette de 200 mds détenue par les créanciers privés.
Lors des négociations du PSI, les chiffres de référence étaient
ceux de la dette au 31/07/2011 soit 355 mds (dont 155 mds créanciers
publics).
Mais à l’époque, 80 mds étaient détenus par les
banques, assurances, fonds de retraite grecs.
Cette décote de 53,5 % les conduirait à la faillite, donc
il faut les recapitaliser en annulant une dette de 43 mds remplacée
par une nouvelle de même montant. Good deal !.
Donc l’aide
réelle est de 107 - 43 = 64 mds €.
N’oublions pas le précédent plan d’aide de 110 mds € pour
lequel ils reste encore, environ, plus de 30 mds à débloquer en
2012.
Je ne pense pas que le PSI intègre le déficit budgétaire
estimé de 24 mds fin 2012, donc il devra être redimensionné
Dans le cadre du plan de soutien, le FMI devrait accorder 28 mds €
de prêt, en rééchelonnant le solde de 10 mds du prêt de mi 2010,
et 18 mds de nouveau prêt à maturité de 10 ans.
Dans le cadre du PSI, au moins 45 mds € ont été
transférés des créanciers privés aux créanciers publics.
Le bilan provisoire :
Les états (et les contribuables)
ont prêté à l’état grec 240 mds € (110 en 2010 + 130
en 2012) qu’il devra rembourser, après les avoir utilisés pour
rembourser les créanciers privés.
Vous me direz que les
créanciers privés ont « perdu » entre 35 et 45 mds dans
l’affaire, mais avec les nouveaux titres de droit britannique ils
bénéficient d’une garantie publique en hors bilan.
Au final, ce seront les créanciers obligataires des états
européens qui vont assumer le risque tout en sachant que les
contribuables européens ne pourront financer l’ensemble des dettes
européennes.
Avec ces plans et les « réformes structurelles » imposées
par la « Troïka », la Gréce est entrée dans une dépression
durable, avec fin 2011, une croissance négative de 7,5 %,
tendance lourde du début 2012, avec une baisse de la production, des
exportations, de la consommation. Les ménages grecs ne peuvent plus
payer leur dépenses d’énergie (électricité, gaz) et reviennent
au chauffage au bois et au charbon.
300 000 expulsions pour loyers
impayés, augmentation de plus de 40 % des suicides, précarité,
insuffisance alimentaire, baisse des salaires public et privé, des
retraites, diminution des prestations sociales (maladie, éducation,
etc...).
De plus en plus d’analystes financiers, d’économistes
considèrent que la dette grecque est irremboursable dans les délais
annoncés. Peut-être dans 30 ou 40 ans....
http://www.les-crises.fr/les-tenebres-du-moyen-age/
http://www.les-crises.fr/les-trois-ennemis/
http://www.les-crises.fr/l-oracle-de-naxos/
Et je ne parle pas de l’action de la BCE de Mario Draghi qui
finance indirectement les déficits et dettes des états
européens.
Peu de personnes s’interrogent sur le but des 1000
mds € de « facilités » accordées par la BCE aux banques
dont une partie a financé le rachat de dettes souveraines sur le
marché secondaire (Espagne, Italie,...) et le reste a été replacé,
majoritairement, sur les comptes ouverts auprès de la BCE.
Les
banques européennes ne se prêtent plus entre elles, par manque de
confiance, et l’économie réelle en souffre
(euphémisme).
L’objectif annoncé était d’augmenter la
liquidité interbancaire, un échec. Mais n’y avait t-il pas un
autre objectif ?
http://www.les-crises.fr/la-monnaie-banque-centrale-1/
http://www.les-crises.fr/la-monnaie-banque-centrale-2/
http://www.les-crises.fr/la-monnaie-banque-centrale-3/
L’oligarchie financière ne veut pas une sortie de la zone euro
de la Grèce. Elle est (et a été lors de son adhésion à l’UE,
puis à l’euro) le maillon faible européen.
Leur intérêt est
de la maintenir sous « assistance respiratoire » ou sous
perfusion financière en la « sauvant » en permanence, ce qui
affaiblit les autres états européens fragiles comme le Portugal,
l’Espagne et l’Italie, mais aussi les états « forts », à
terme, comme l’Autriche, la France...par leurs contributions aux
différents plans de sauvetage.
J’espère me tromper, mais il y
a une volonté, à partir de la Grèce, d’organiser des défauts
partiels des états « faibles ». Personne ne pouvant
intervenir massivement sur les dettes espagnoles et italiennes ( 735
mds€,1 900 mds€), portugaise (160 mds) pour mémoire.
Il
s’agirait de mettre en place une contagion de défauts partiels
dont les bénéficiaires seraient les hedge funds, les possesseurs de
CDS (Credit Swap Default) et les banques privées par transfert de
leurs créances pourries aux états.
Mario Draghi détourne
l’activité de la BCE au profit des banques commerciales, des
opérateurs financiers en bon ex-Directeur Europe de Goldman-Sachs.
Personne ne parle de la Hongrie de Viktor Orban qui est en état
de quasi faillite (hors zone euro), avec des européens qui se
questionnent sur leur intervention tout en gelant leurs subventions.
Il faut savoir que les banques hongroises sont contrôlées par des
banques et fonds autrichiens.
Enfin, les déficits et les dettes publiques irlandaises,
portugaises, espagnoles et italiennes ne sont même pas stabilisées.
Le Premier Ministre espagnol, Rajoy, après la signature du TSCG, a
informé ses collègues européens qu’il ne pourrait pas respecter
les objectifs fixés.
Le Portugal va suivre le chemin de la Grèce.
La situation de la Dette des Etats-Unis est catastrophique et est
devenue irremboursable. Reste à savoir qui du Dollar
ou de l’Euro s ’écroulera le premier, mais cette crise de la
dette US va nous contaminer très vite et bien plus que celle des
subprimes de 2008.
http://www.les-crises.fr/la-dette-americaine/
Et nos très chers candidats qui nous font des promesses avec des
financements qu’ils n’auront jamais. Ils sont dans la surenchère
de taxer les riches, le contrôle de l’immigration, la viande halal
ou casher, les référendums bidons, le produire français, etc...
Ils oublient de dire que nous ne sommes plus un pays démocratique,
mais contrôlé par une oligarchie financière et que toutes leurs
promesses, programmes sont conditionnés par les décisions
européennes après la ratification du TSCG et de son "Six
Pack".