A propos de la Russie et de la « poutinophilie » de Mélenchon
Le grand Ibn Sinà, alias Avicenne, dont un aphorisme sert de slogan à mon modeste blog, avait quelque raison de dire : "La vérité est comme l'eau, qui prend la forme du vase qui la contient".
La mienne ne se situe pas dans le fil du discours officiel, et ne chante pas la louange des caniches européens et surtout français, qui alternent propos bellicistes, mesures "punitives" à l'encontre de la Russie, et affirmations hypocritement pacifistes à l'adresse des benêts, des jocrisses et des coquebins qui peuplent l'opinion publique.
J'observe que ces derniers sont, au demeurant, confortés dans leurs convictions basiques, par les déclarations des matamores qui nous servent momentanément de dirigeants, et par les antiennes "pro-occidentales" que nous serinent les médias atlantistes.
Ma vérité n'est pas celle de ces médias servilement alignés. Je me sens libre de dénoncer une presse tant écrite que parlée qui pratique une désinformation subtile ou grossière, et qui relaie avec complaisance la doxa russophobe du gouvernement actuel.
L'intérêt que je porte à la Russie et à l'Ukraine est certes tributaire de mes origines en partie slaves. A ce titre, mon discours est susceptible d'être à tout le moins "questionné". J'en conviens aisément.
D'un autre côté, fort heureusement, mes options libertaires m'ont toujours tenu éloigné du PC orthodoxe et des Trotskystes sous leurs diverses formes organisationnelles.
Je ne suis ni adhérent ni sympathisant du FDG, pas plus que fan ou groupie de Mélenchon, composante alouette d'un pâté FDG dont le P.C serait en quelque sorte le cheval.
Mais, s'agissant de certains membres ou hiérarques du P.C actuel, ou d'anciens trotskistes, qui se démarquent bruyamment de Mélenchon, jugé trop " poutinophile" à leurs yeux, j'observerai qu'en général, à trop vouloir démontrer qu'ils ont renié leurs convictions passées, ou qu'ils n'iront plus jamais fleurir les tombes du cercle des staliniens et des maoïstes disparus, ces repentis deviennent des Polyeuctes aussi stupides qu'inconséquents.
Voilà en outre que les atlantistes d'une autre époque et les russophobes résiduels, augmentés des néo-convertis lobotomisés, ressuscitent un discours que l'on croyait disparu, celui de la guerre froide.
Voilà que des épigones béats, presque plus nombreux chez les "socialistes" que dans les partis de Droite, se nourrissent d'idées simples, celles que leur murmurent à l'oreille les conservateurs américains et leurs affidés européens.
Voilà que la presse française "bien-pensante", largement inféodée aux USA, à l'UE et à la machine de guerre de l'OTAN, nous inflige quotidiennement une information dirigée, orientée, tronquée, univoque, "Le Monde" et L'Obs détenant d'ailleurs en ce domaine la palme du mérite et de l'alignement.
Qui oserait alors critiquer des médias aussi "établis" ? Qui oserait mettre en doute les affirmations péremptoires de maîtres à penser tels que Guetta, BHL, Adler and co ?
Alors, devant l'hystérie russophobe ambiante, il me plaît de cultiver une hétérodoxie que je juge de bon aloi autant que nécessaire.
Allant même plus loin, je reprendrai, en le transposant à une autre personne, au risque de paraître hérétique, un propos récent de Michel Onfray qui déclarait " Je préfère une analyse juste d'Alain de Benoist à une analyse injuste de [...] BHL" , un BHL dont je rappellerai qu'il a été vu se démenant, gesticulant, vociférant et prêchant un "putsch démocratique" sur la place Maïdan de Kiev devant des forcenés nazis dûment déclarés, estampillés et authentifiés.
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