À qui profite le chaos et la chute du régime du dictateur Assad en Syrie ?
Je me suis posé la même question ce matin, depuis des années l'état islamique et tous les groupuscules armés n'ont pas réussi à faire tomber le régime syrien, comme par magie aujourd'hui avec le conflit israélo-palestinien et aussi au Liban (si je peux appeler cela conflit, car c'est plus une agression), le régime du dictateur Assad tombe et la Syrie sombre dans chaos, même si le régime syrien n'est pas ma tasse de thé, mais la question qui se pose : a qui sert ce chaos en Syrie ?
Quel avenir pour le peuple syrien ?
La situation en Syrie est extrêmement complexe, mêlant des dynamiques locales, régionales et internationales. Les causes du chaos actuel, ainsi que les parties qui en tirent profit, nécessitent une analyse profonde et nuancée.
À qui sert le chaos en Syrie ?
Israël : selon eux, le chaos en Syrie affaiblit des acteurs perçus comme des menaces directes, tels que l'Iran et le Hezbollah, en limitant leur capacité à projeter leur influence dans la région. Une Syrie fragmentée est moins susceptible de représenter un danger stratégique, mais la réalité est qu'Israël ne cherche qu'à assoir sa suprématie dans la région.
Turquie : la Turquie a utilisé la situation pour justifier des interventions militaires dans le nord de la Syrie, notamment pour contrer les groupes kurdes qu’elle considère comme une menace à sa sécurité nationale.
États-Unis : comme à leur coutume, ils déstabilisent des pays pour pomper les richesses, sans oublier qu'ils cherchent à contrer l'influence de l'Iran et de la Russie dans la région. Leur présence dans l'est de la Syrie, riche en pétrole, est également un levier stratégique.
Russie : elle utilise la Syrie comme un point d’ancrage géopolitique au Moyen-Orient, consolidant son rôle de puissance mondiale en soutenant Assad.
Groupes djihadistes : pour des groupes comme l'État islamique, la déstabilisation permet de recruter, de s’implanter et de poursuivre leurs objectifs idéologiques.
Industrie militaire et économie de guerre : le chaos profite aussi aux réseaux de trafics (armes, pétrole, drogues) et aux acteurs qui exploitent les économies de guerre.
L’avenir semble incertain, mais plusieurs scénarios se dessinent :
Fragmentation prolongée : la Syrie pourrait rester divisée entre plusieurs zones d’influence (régime, Kurdes, opposants, groupes islamistes), empêchant une réelle reconstruction et la stabilité.
Domination extérieure : les puissances régionales et internationales pourraient continuer à manipuler les équilibres internes, rendant le pays dépendant d’acteurs étrangers.
Le peuple syrien est sans doute le plus grand perdant de ce conflit. Des millions de personnes ont déjà été déplacées et d'autres à venir, les infrastructures sont détruites et les blessures sociales, psychologiques et économiques sont profondes. Cependant, malgré les difficultés, de nombreux Syriens continuent de montrer une résilience remarquable.
Le chaos actuel semble avant tout servir des intérêts géopolitiques et économiques extérieurs, au détriment d'une population qui aspire à la paix et à la dignité.
Affaire à suivre.
Mathieu ZAHER.
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