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#8 des Tendances

À qui profite le chaos et la chute du régime du dictateur Assad en Syrie ?

Je me suis posé la même question ce matin, depuis des années l'état islamique et tous les groupuscules armés n'ont pas réussi à faire tomber le régime syrien, comme par magie aujourd'hui avec le conflit israélo-palestinien et aussi au Liban (si je peux appeler cela conflit, car c'est plus une agression), le régime du dictateur Assad tombe et la Syrie sombre dans chaos, même si le régime syrien n'est pas ma tasse de thé, mais la question qui se pose : a qui sert ce chaos en Syrie ?

Quel avenir pour le peuple syrien ?

La situation en Syrie est extrêmement complexe, mêlant des dynamiques locales, régionales et internationales. Les causes du chaos actuel, ainsi que les parties qui en tirent profit, nécessitent une analyse profonde et nuancée.

À qui sert le chaos en Syrie ?

Israël : selon eux, le chaos en Syrie affaiblit des acteurs perçus comme des menaces directes, tels que l'Iran et le Hezbollah, en limitant leur capacité à projeter leur influence dans la région. Une Syrie fragmentée est moins susceptible de représenter un danger stratégique, mais la réalité est qu'Israël ne cherche qu'à assoir sa suprématie dans la région.
Turquie : la Turquie a utilisé la situation pour justifier des interventions militaires dans le nord de la Syrie, notamment pour contrer les groupes kurdes qu’elle considère comme une menace à sa sécurité nationale.

États-Unis : comme à leur coutume, ils déstabilisent des pays pour pomper les richesses, sans oublier qu'ils cherchent à contrer l'influence de l'Iran et de la Russie dans la région. Leur présence dans l'est de la Syrie, riche en pétrole, est également un levier stratégique.

Russie : elle utilise la Syrie comme un point d’ancrage géopolitique au Moyen-Orient, consolidant son rôle de puissance mondiale en soutenant Assad.
Groupes djihadistes : pour des groupes comme l'État islamique, la déstabilisation permet de recruter, de s’implanter et de poursuivre leurs objectifs idéologiques.

Industrie militaire et économie de guerre : le chaos profite aussi aux réseaux de trafics (armes, pétrole, drogues) et aux acteurs qui exploitent les économies de guerre.

L’avenir semble incertain, mais plusieurs scénarios se dessinent :

Fragmentation prolongée : la Syrie pourrait rester divisée entre plusieurs zones d’influence (régime, Kurdes, opposants, groupes islamistes), empêchant une réelle reconstruction et la stabilité.

Domination extérieure : les puissances régionales et internationales pourraient continuer à manipuler les équilibres internes, rendant le pays dépendant d’acteurs étrangers.

Le peuple syrien est sans doute le plus grand perdant de ce conflit. Des millions de personnes ont déjà été déplacées et d'autres à venir, les infrastructures sont détruites et les blessures sociales, psychologiques et économiques sont profondes. Cependant, malgré les difficultés, de nombreux Syriens continuent de montrer une résilience remarquable.

Le chaos actuel semble avant tout servir des intérêts géopolitiques et économiques extérieurs, au détriment d'une population qui aspire à la paix et à la dignité.

Affaire à suivre.

Mathieu ZAHER.


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5 réactions à cet article    



    • Com une outre 10 décembre 18:55

      C’est sûr que remplacer Assad par des islamistes, c’est pas la panacée pour les syriens. Ils ont bien le temps de remercier leurs « amis » occidentaux et proche-orientaux.


      • AmonBra AmonBra 11 décembre 09:51

        @ l’auteur

        A présent seuls les ignares et les mythomanes ignorent ou feignent d’ignorer, l’origine et le rôle imparti à Al Qaïda, Daech et leurs métastases aussi bien en orient qu’ailleurs sur la planète.

        Poser la question est donc déjà y répondre, car la république arabe syrienne était la clé de voûte de l’axe de la résistance, à la tête de pont coloniale de l’occident collectif en Asie de l’ouest et ses velléités d’expansion et d’hégémonie.

        Est il nécessaire de nommer cet ultime état colonial et génocidaire, excusez le pléonasme, de l’Histoire, ayant institué et prolongeant au XXI siècle le suprémacisme, le racisme, la ségrégation et ensanglantant depuis près de 80 ans ladite région ?


        • Spartacus Lequidam Spartacus Lequidam 11 décembre 10:23

          Quel malheur pour LFI et Melenchon.

          Bassar el assad était un des membres de l’alliance Bolivarienne avec Melenchon le Venezela et Cuba.

          Ils vienennt de perdre un soutien à leurs causes de la tyrannie morale et liberticides qu’ils aimeraint distiller dans leurs pays respectifs.


          • Buzzcocks 11 décembre 11:46

            @Spartacus Lequidam
            Tu oublies de signaler tes potes Mariani, et Frederic Chatillon, qui faisaient des soussous avec le régime d’Assad. Avec tes oeillères, tu oublies ce que font tes potes quand tu as le dos tourné.

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