1249 euros et des brouettes. voila c’est tout ce que l’on peut proposer à un gars avec de l’expérience, un niveau universitaire acceptable, comprenant un minimum de 4 langues étrangères.
Quand on ose demander pourquoi une rémunération si basse ? La réponse qui fuse est :
"c’est le salaire minimum correspondant à la branche de cette profession".
Rideau et applaudissements !
Il y a de quoi avoir la rage. Ceux qui ont investi dans ce business sont respectables au demeurant, ils n’hésitent pas non plus à rouler dans de solides et cossues voitures, prennent des vacances en Sologne ou au Cap Ferret dans des "Relais et Châteaux" et ne crachent pas sur du rouge ... pourvu qu’il soit millésimé. Après tout est-ce condamnable ? Certes non.
Mais quelque chose chose m’échappe dans cette logique ! Ces mêmes gens si prompts à apporter de la qualité dans la vie qui est leur, pourquoi sont-ils si peu enclins à payer pour des individus dont ils savent pertinemment qu’ils apporteront à leur affaires une qualité plus que significative ?
On nous rebat les oreilles sur les vertus de l’effort, que le mérite doit s’en trouver récompenser et j’en passe ... et c’est là ou le bât blesse plus encore ; car c’est dans un domaine impossible à délocaliser puisque nous sommes dans le secteur hôtelier.... car si il y a bien un domaine que l’on ne risque pas de transférer demain dans une province de Chine ou dans une prairie hongroise ; c’est certainement celui du tourisme.
Travail qui est très contraignant : station debout pendant au minimum 8 heures, supportant les humeurs parfois irritables des clients, et bien entendu il faut garder le sourire jovial mexicain en permanence.
Pourquoi s’étonner ensuite que des quantités de postes ne trouvent point preneurs. Quand finiront-ils enfin par comprendre !?
Car tout le monde ne peut pas finir ingénieur, directeur d’un centre hospitalier, responsable qualité chez Eads voire militaire. C’est louable de vouloir miser comme le désire ardemment notre cher monarque sur des formations non dé-localisables et à haute technicité, mais les possibilités de postes à pouvoir ne sont pas extensibles. C’est un mensonge fondamental au mieux ou de la fumisterie au pire, que de prétendre que le salut est là pour l’avenir de nous têtes blondes.
Dans ce type de métier, peu ont une valeur certaine, mais la considération n’est pas au rendez-vous et encore moins l’oseille qui va avec. De la réceptionniste payée 1104 euros parlant 3 langues un bac +3 en poche, au serveur qui galope tel un dératé et qui n’a que le pour-liche pour espérer une cerise sur le cake, en passant par le night qui fout sa santé en l’air pour des prunes ... on finit par se demander à quoi cela rime de faire des études tout bonnement.
Une vie à larbiner dans un état proche de la misère ou la misère tout court voilà les seules alternatives qui s’offrent. C’est pas du Zola mais cela n’en est pas loin pour autant.
D’autres choix peuvent éventuellement se présenter : gauchiste encagoulé à la solde du tyran gérant le NPA, ou me rapprocher du fils de Pipole 1er. Qui sait vu que j’ai validé mes diplômes on pourra sans doute me trouver une place ... à la cave !!!
Mais comme le dit si bien le proverbe : "Si le travail apportait vraiment la fortune, pourquoi les riches nous l’ont ils alors laissé ?"
A peluche