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Accueil du site > Tribune Libre > A temps salés , samedi sucré...

A temps salés , samedi sucré...

Un jour, au moment de traverser le Houang-Ho, le prince Loan Sun demanda à son devin de jeter dans le fleuve un anneau de jade puis il lui dit :

-Quels sont les conseils du Yi King ?

-J’ai tiré « l’amour fou »

Pas un instant Loan Sun ne pensa à l’amour d’une femme. Il pensa à l’amour de sa patrie, à l’amour de ses vassaux, à l’amour de sa famille, à l’amour du Tao.

Jamais l’amour des femmes n’avait dominé Loan Sun.

Ses maîtres, tant de fois, lui avaient conté l’histoire de ces rois qui avaient roulé dans la faute, puis étaient morts découronnés, liquéfiés par de beaux yeux. Ceux de Baosi, ou ceux de Zi-Yu, cette concubine barbare du duc Hien de Jin qui l’avait forcé à chasser ses héritiers pour favoriser son propre fils. 

  Toute sa vie, dès qu’un sentiment l’avait préoccupé, Loan Sun l’avait arraché de son jardin. Des tentations sans cesse lui étaient offertes. Il les déclinait courtoisement. Chanteuses ou danseuses que lui offraient villes et vassaux, leurs filles, même, prêtes à plaire pour avantager les leurs, il n’avait pas la faiblesse de les regarder. Aux masseuses, il s’abandonnait pudiquement.

 Or, le jour Xen-hai, à l’heure du dragon, au moment où il entrait dans la ville de Sha, dans la petite lumière du matin, saluant les édiles et ses vassaux puis se retirant sous une tente qui était celle de ses voyages, ne voulant froisser personne en choisissant la demeure de tel ou de tel, et voulant s’abandonner à la simplicité de la solitude, une fille que l’on introduisit auprès de lui le captiva.

Ce fut immédiat. Il le sut aussitôt. Il vit glisser le rêve sous sa tente et le refusa tout en disant : « Qu’elle reste. »

Lorsqu’elle était entrée dans sa chambre, la beauté était entrée.

La beauté, passeport qui se joue des barrières et des frontières. Elle est comme la langue d’un pays que l’on a quitté et dont on réentend soudain l’harmonie. Impossible de lui dire « Tais-toi. » « Va-t-en ! » Elle est une victoire autrefois remportée sur le chaos. Une immense victoire permanente qui fait de tous ceux qui la regardent les soldats d’une cause dont ils ignorent tout, d’un combat qui se passe aujourd’hui, autrefois et toujours, et soudain des messagers de cette guerre se glissent jusqu’à nous et chuchotent à nos sens muets : « On a gagné ! L’équilibre parfait est sur mon visage. Je suis la seconde pour laquelle toutes les autres s’épuisent et je suis à toi ! »

Comme le regard de Loan Sun restait posé sur la fille et qu’elle n’osait lever les yeux, il y avait eu un moment de silence. Puis il s’était assis et avait demandé qu’elle lui masse les pieds. Rien que les pieds. Mais les pieds ne sont-ils pas la carte de tout le corps ?

 La jeune masseuse avait un toucher savant. Elle savait. Où il fallait se poser, s’arrêter, insister, effleurer. Le point et les contrepoints d’une fugue qui agite l’âme, elle en connaissait tout l’art. Elle glissait sur chaque organe. Elle illuminait le foie, dieu solitaire des entrailles consciencieuses, puis les reins, fontaines toujours guettées par des dépôts sédimentaires, le cœur, vaste palais où les stalactites des émotions et les stalagmites du sang se dressent face à face.

A tout ce monde elle apprenait sa présence et divinité invisible plaidait pour l’harmonie et la paix.

La paix…

Loan Sun avait cherché la paix toute sa vie. Il l’apportait au Royaume. Mais cette paix qu’il avait connue les soirs de négociations quand son armée refluait devant une ville intouchée, les matins de victoire quand il passait le fleuve dans le carillon de la joie et des cris, en ce moment même où il approchait de Yenling, le temple de son triomphe, dominant de sa vertu tous les princes de son temps, la paix, il le découvrait, n’avait jamais été qu’un mot dans sa tête et dans son cœur. Sous les doigts de cette fille, la paix comme un fleuve pénétrait jusqu’à ses racines. Elle existait enfin. Elle le portait, il la connaissait.

Quand elle eut fini, quand il se réveilla, Loan Sun qui n’avait pas demandé depuis des années qu’on lui masse le corps hésita un instant, regarda une nouvelle fois ce visage triangulaire aux parfaites proportions, ce teint si clair et soudain il s’entendit dire, appelant son servant :

-You, déshabille-moi et toi…elle leva les yeux et les baissa aussitôt…masse-moi la nuque et le dos. Les cuisses aussi. J’ai beaucoup voyagé aujourd’hui….

Comme s’il était nécessaire de justifier.

Fan-Tou, son aide de camp, demanda :

-Monseigneur veut-il un bain ?

Fan-tou était un homme du Sud. Un esclave qu’il avait pris à son service. Fan-tou connaissait trop son maître pour ne pas avoir remarqué son abandon. Cette fille, aussitôt, il la voyait de dos, lui avait paru suspecte .Une enquête à mener. Il ne voulait pas les laisser en tête à tête. Elle eût pu le blesser. Les filles, parfois étaient capables d’énergies monstrueuses. D’un coup du tranchant de la main, elles pouvaient étourdir puis étouffer.

Loan Sun lui répondit :

-Non. Laisse-nous. Laissez-moi. J’ai besoin de repos. Merci pour votre aide. A tous.

Leur présence était des pensées, le heurtant, papillons de nuit.

Tous sortirent les laissant aux seules ondes de leur souffle.

-D’où viens-tu ?

-De Xindu.

-De qui es-tu la fille ?

-De maître Dong.

-Où as-tu appris à masser ?

-J’ai été placée dans une maison d’éducation pour filles.

Il s’allongea sur le ventre. Il la sentit s’approcher, frotter ses mains avec un onguent, les chauffer sur le brasero, puis comme on fond lorsque dans le silence de la nuit jaillissent les premières notes d’une musique, ces concerts d’été auxquels on assiste la peau cuite de soleil, dans la perfection d’un air à température du sang et la musique soudain infuse les secrets d’une âme éteinte, ce fut ainsi qu’elle posa ses mains sur ses reins et qu’il crut mourir. Elle glissait de la taille aux cuisses et il se retenait pour ne pas gémir. Puis elle reprit ses pieds, passa ses doigts sur la paume, puis remontant jusqu’aux mollets, effleurant à peine leur cambrure, glissa jusqu’aux cuisses et épousa leur sang.

Quand elle eut fini, il resta un long moment immobile, puis se levant, elle baissant la tête, il lui mit la main sous le menton lui releva le visage et la regarda dans les yeux, miroir de ses yeux.

-Comment t’appelles-tu ?

-Cil.

 Et ce nom, désormais, fut celui de sa vie.

-Cil ?

-Parce que, lorsque je suis née, j’étais très petite, filiforme, toute noire et courbée.

Il comprit qu’elle attendait qu’il lui demande de passer la nuit avec elle. Il lui dit :

-Tu es d’une grande beauté.

Puis, elle respirant profondément, ne sachant que dire, lui, chevauchant ce souffle de son souffle :

-Ne crains rien. Je n’impose rien. Jamais. A aucun moment de ma vie et surtout pas aujourd’hui. Rien n’est plus triste qu’un corps que l’on achète. Mais…et ne sachant comment la retenir, entendant Fan-Tou qui toussotait à l’entrée de la tente, refusant d’écouter ce qui signifiait : « J’ai à vous parler. Laissez-moi entrer ! », Loan Sun dit à Cil :

-Aurais-tu une histoire à me raconter ? Comme s’il était un enfant qui voulait retarder le plus possible, le moment d’être seul dans la nuit.

 Elle hésita, prise elle aussi dans des circonvolutions de pensées.

-Oui répondit-elle.

Car il fallait dire « Oui. » C’était l’ordre qu’elle avait reçu.

 -Voulez-vous que je vous raconte l’histoire des dix soleils ?

 C’était une des légendes les plus connues de l’ancienne Huaxia.

-Je le veux. Raconte-la-moi tout en me caressant le bras et la main, tout simplement.

Car c’est ainsi, il y avait bien longtemps, que sa nourrice l’endormait. Elle morte, son souvenir revivait dans ce geste. Car les instants de perfection que nous vivons sont ainsi. Jamais ils ne fuient. Ils font de nous, dans nos pensées, les maîtres du monde et du temps.

Elle s’assit auprès de lui, prit sa main dans la sienne et lui dit :

-Savez-vous pourquoi j’ai choisi cette histoire ?

Et comme il était déjà abandonné, les yeux clos, au silence de l’enfant qui écoute, elle se pencha vers lui.

Sa voix fut le vent qui hanta le coquillage de son oreille. Ses mains caressaient son bras et ses doigts.

Le paradis était cet instant.

Le paradis n’est pas un lieu mais un moment.

 

-Les légendes sont parfois cruelles, murmura Cil. Ainsi celle-ci. Il y avait autrefois dix soleils. Chacun, au bord du jour, paraissant à son tour. Mais un matin, parce que les dix soleils avaient décidé de faire course ensemble, ils brûlèrent les hommes et les récoltes. le Roi demanda alors à son archer Hi d’en abattre neuf et de n’en garder qu’un seul, utile aux hommes. Ce que fit le grand archer. Ainsi régna l’ordre. Et le ciel fut celui que nous connaissons. Voulez-vous que je vous la raconte à ma manière ?

-À ta manière ?

-Peut-on se contenter de raconter des histoires en les répétant telles qu’elles nous ont été transmises ?

-C’est la tradition.

- Le Tao qui nous fait naître différents ne nous impose-t-il pas de transmettre le monde d’une manière différente ? Si je raconte le monde tel que je le sens avec mon cœur, le monde sera différent car je suis différente.

-On nous demande d’être tous semblables, pour être forts.

-Les plus grands arbres sont uniques dominant l’armée des broussailles.

Loan Sun comprit le sens secret de cette phrase. « Tch’ou », le nom du duché du Sud, son ennemi vaincu, signifiait « le royaume des broussailles ». Etait-il, lui, Loan Sun, l’arbre unique ?

-Raconte-moi ton histoire. La tienne.

Il était une fois…

Et « toutes les fois » s’assemblèrent et créèrent le bouquet de la seconde enfin vivante.

Cil était une espionne envoyée auprès de Loan Sun par le duc de l’Est pour le tuer.

 Sous un ongle, le poison.

 

 Elle commença ainsi :

« Il était une fois, aux frontières de l’aube, là où la nuit dilue ses ombres, un arbre immense qui s’appelait Kong San. Dix soleils étaient sa parure. Tous les jours l’un d’entre eux montait dans le ciel et offrait aux hommes sa lumière. Mais les neuf autres s’impatientaient.

-M’expliquerez-vous, mère, pourquoi, nous si avides d’espace, nous sommes condamnés, neuf jours sur dix, à rester sur cet arbre comme des bourgeons attendant le printemps ! Ne sommes-nous pas, nous même, l’été ?

-Bien dit !

-Pourquoi priver les hommes d’un si joli spectacle ? Dix soleils !!

-Oui, c’est mesquin !

-Qui a décidé ?

-Ecoutez, chers enfants, écoutez ! La terre est petite ! Un seul soleil suffit à la réchauffer !

-Mais nous, nous nous ennuyons neuf jours sur dix ! Voilà !

-Neuf jours sur dix à sautiller de branche en branche, merci !

-Mais vous êtes sur l’arbre Kong San !

-Pfffffuit…..

 Un jour, au petit matin, alors que l’un des soleils s’apprêtait à s’élancer vers l’espace, ses neufs frères lui dirent :

-Et si nous partions tous ensemble ? Rien qu’une fois ? Pour voir ?

-Oh ! Oui ! Rien qu’une fois ! Aujourd’hui, là !

 Ils brillaient, tous les dix, d’un éclat à brûler toute la nuit des nuits !

-Allons-y !

 Et ce fut une journée merveilleuse.

 Ceux qui dirent qu’ils avaient noirci les hommes et les récoltes mentirent. Les hommes au contraire furent éblouis de leurs cercles. Les couleurs méritaient ce nom pour la première fois. Les ombres étaient diaphanes. Les pensées pures. Les océans les plus profonds avaient la transparence des lagons. Quand ils se couchèrent tous les dix, se posant au bord du ciel, la nuit fut rouge.

Mais il y a toujours des mécontents.

Ceux qui apprenaient aux hommes qu’il n’y a qu’un soleil se trouvèrent ridiculisés et allèrent voir le roi. Certes quelques épis avaient souffert, que l’on fit témoigner. Et voilà comment le roi donna l’ordre à son archer d’abattre les neuf soleils s’ils osaient se représenter. 

Hi, l’archer, appartenait à la race des héros obéissants.

 On lui demandait d’abattre neuf soleils, il dit :

-Oui, votre Majesté et il prépara ses flèches.

  Mais il avait un jumeau qui s’appelait Ho.

Ho, apprenant la mission de son frère, ne put supporter qu’un tel carnage soit lié au nom de sa famille. Il dit à son frère :

-Avant de partir ne veux-tu pas manger un de ces bons plats de riz mœlleux dont tu raffoles ?

Et comme Hi, très gourmand, acquiesçait et se précipitait vers le cuisine, Ho s’empara de ses flèches et partit au bord de l’horizon.

Il faisait encore nuit tiède comme après un orage de lumière.

Ho avait d’une voix qui ressemblait à celle de la vie toute-puissante. Il se mit au bord du gouffre du temps. Il chanta pour appeler les soleils.

-Beaux soleils ! Les hommes vous tueront si vous revenez par ici ! Votre lumière est trop forte pour eux. Votre joie, trop libre ! Ils veulent des règles, des limites ! Ils sont petits et leurs âmes sont encore indécises !

Les soleils surgirent de l’eau dans le bouillonnement de leurs cercles. Tiens, quelqu’un avait apprécié leur course ! Ils en étaient fiers !

-Que proposes-tu ? Que devons-nous faire ?

-Ne nous dis pas de rester plantés sur l’arbre Kong San, neuf jours sur dix, merci !

-Je vais lancer mes flèches contre vous. Feignez d’être blessés. Laissez-vous glisser jusqu’à notre terre et là cachez-vous dans ses entrailles et apportez, pour toujours, la chaleur et l’énergie qui la fera flotter dans l’espace !

Ainsi naquirent les volcans. Notre terre serait morte de froid si des soleils ne s’étaient pas jetés dans son ventre pour la réchauffer, la féconder et la rendre aérienne. Ils sont l’aimant qui la lie à toutes les énergies, le feu qui lui donne un cœur et le fait battre. La lumière du ciel a pénétré la terre et sa jouissance la fait encore frissonner. Aucun soleil n’est mort.

 Au moment où elle prononçait ce mot, « mort », elle l’écrivit sur un plateau de sable.

Ces plateaux, dans ces mondes de pouvoir, permettaient de communiquer dans le silence.

Comme elle s’était écartée de Loan Sun, celui-ci ouvrit les yeux. Il la vit rajouter deux signes. La phrase signifiait : « Mort. Vous par moi. » Puis elle fit tomber un de ses ongles et laissa glisser la poudre posée sur sa chair creusée. Elle le regarda. Loan Sun, ne bougea pas. Il savait n’exprimer aucun sentiment. Il écrivit à son tour :

« Qui t’envoie ? »

« Le duc de l’Est. »

Il continua à écrire sur le sable, la touchant presque de son bras. Comme si c’était un jeu. Elle, si pitoyable, la main mutilée. Il prit cette main. Regarda la blessure. Regarda le puits de ses yeux. Il écrivit :

« Pourquoi dire sans faire ? »

« Famille enlevée. Prisonnière. Sauvez-les et tuez-moi. Vous aussi, changez la fin de l’histoire ».

 C’était une phrase enfantine qui flottait, brindille, sur le courant violent de la violence de la vie. Loan Sun désirait s’abandonner à cette fille. Quel paradoxe. Il aurait dû lui ouvrir la gorge et c’est lui qui ruisselait de sang.

Mais céder, il se l’interdisait. Une fois, une seule, il avait commis une faute. Une fois, une seule, il s’était abandonné à un amour coupable. Et cette faute dévorait sa vie. Voilà pourquoi toutes les amours, il les refusait.

Et soudain cette vie courageuse, vertueuse, qui était la sienne, et à laquelle, à cause de cette faute, il avait interdit d’aimer et de régner, échappa de sa prison comme un corps torturé, dépecé, et demanda des comptes.

Cet amour, tout son corps le voulait. Quelle étrange pensée. Il était le maître du monde. Elle était une espionne envoyée pour le tuer, mais c’était elle, elle seule, qui pouvait lui faire ressentir ces émotions que l’on appelle Amour. La musique. L’envol. La seule rencontre divine que connaissent les hommes, la seule, il ne pouvait la connaître que par elle. En elle. Fou ? Mais l’amour le plus puissant n’est-il pas l’amour fou ? Celui qui nous fait dire, abandonné, flottant dans l’envol de sa possession : « Mais je suis fou ! »

Etait-il devenu fou parce qu’elle était magicienne ? Il avait été embrasé si vivement. Il avait suffi qu’elle le touche. Utilisait-elle des onguents ? Non…Le sortilège avait été plus rapide. Il avait suffi qu’il la voie. Il avait suffi qu’elle entre. Il lui semblait qu’il retrouvait quelqu’un qu’il avait perdu depuis des vies entières. C’est lui qui s’accrochait à elle.

Mais la difficulté fondamentale n’était pas que Cil soit une espionne envoyée pour le tuer. Qu’en avait-il à faire ? Il savait que par elle il venait de naître. Il caressait son ventre. Elle, dans ses bras, lui rendant caresses et baisers, dans le désespoir de sa situation, lui, tout aussi désespéré , ne sachant quelle décision prendre, tous deux respirant à grand mal sous la vague de leur naufrage, il prononça alors, dans un cri, la phrase qui était pour lui, depuis peu, la clef de la délivrance :

-Où est le prince de Da Lang ? Je veux le voir ! Fan-Tou !

-Il est là, Monseigneur. Il vient d’arriver.

Loan Sun ne sut jamais si le hasard avait joué où si Fan-Tou, lui-même, inquiet, l’avait fait appeler.

 

 Bon week-end !


Moyenne des avis sur cet article :  3.32/5   (19 votes)




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16 réactions à cet article    


  • Defrance Defrance 11 juin 2011 10:57

    Bravo,

     ça ressemble beaucoup a l’actualité ?


    • Ariane Walter Ariane Walter 11 juin 2011 11:12

      Tout est actuel !!!
      Bravo aussi pour votre article qui énonce une vérité simple et fondamentale.


    • manusan 11 juin 2011 11:17

      Pour contrecarrer la censure, les intellectuels chinois ont dans leur Histoire souvent employé des récits passés pour décrire les problèmes politiques de leur époque.

      Ceux qui devenaient trop embarrassants étaient exilés dans les provinces reculées comme le Yunnan où l’ont trouve les rizières de Yuan yang en photo (a moins que ce soit celle du Guanxi).


      • Ariane Walter Ariane Walter 11 juin 2011 11:23

        @ Manusan,
        Bel exil, tout compte fait. Et rien de tel qu’un joli paysage de rizière pour être inspiré !
        Pour la photo, je ne sais pas.
        Mon prochain voyage sera le Yunnan.


      • Ariane Walter Ariane Walter 11 juin 2011 11:45

        Oh ! la ! la !
        J’ai raté le Yunnan l’an dernier...
        Il va falloir que j’attende 24 000 ans ?????
        Mais votre proposition me paraît parfaite.
        On cherche souvent très loin ce que l’on a tout près....


      • Ariane Walter Ariane Walter 11 juin 2011 12:15

        Cher Kinini,
        Je l’accepte volontiers en vous claquant deux bises sur les joues !


      • pastori 11 juin 2011 13:16

        cet article a remplacé le dessert ! pourtant il y avait un clafoutis aux cerises du jardin, mais ... smiley


        • Ariane Walter Ariane Walter 11 juin 2011 13:21

          Bonjour Pastori,

          Mais c’est difficile à envoyer par mail un clafoutis !!! Sinon, Mmmmmmmmmmm......Surtout, aux cerises du jardin...


          • Dominitille 11 juin 2011 13:46

            Bonjour Ariane,
            Que j’aime ces histoires de la Chine ancestrale.
            Pearl Buck m’a fait aimé cette Chine qui n’existe plus.


            • Ariane Walter Ariane Walter 11 juin 2011 14:38

              Bonjour Dominitille,

              A propos de Pearl Buck, je me souviens de « la mère » qui m’a fait verser des tonnes de larmes !
              Sinon, quelle tristesse que cette grande civilisation Chinoise ne soit plus qu’un souvenir pour lettrés ! (je parle de ses bâtiments, de son histoire, pas de son âme qui est celle de toutes les grandes morales et de toutes les grandes philosophies.

              je suis ravie que le plus grand nom de Chine soit Confucius, effaçant ainsi les noms de je ne sais combien d’empereur et de généraux. Oui, la Paix écrase la guerre de sa puissance.
              Pauvre Confucius, simple hippie, du temps de son vivant, qui parcourait les chemins en grattant sa guitare et qu’aucun prince ne voulait engager comme ministre !

              Bonne journée !


            • Ariane Walter Ariane Walter 11 juin 2011 15:48

              le besteu !
              Quel pied ton post, Quel éclat de rire !

              Oui, j’aimerais être Shérérazade et n’avoir à mes pieds que des hommes qui disent : « Encore !! »
              (Encore une histoire !)

              merci ver de terre (luisant, je n’en doute pas une seconde !!)


            • Clojea Clojea 11 juin 2011 16:48

              Bonjour Ariane. Merci pour ce beau texte chinois. J’aime bien ces textes. J’ai décortiqué Sun Tzu (l’art de la guerre). Très interessant. Tu cites dans ton billet : « Jamais l’amour des femmes n’avait dominé Loan Sun ». Je n’ai pas pu m’empêcher de penser à DSK, complètement aux antipodes. A ce propos, j’en ai appris une bien bonne : DSK n’a pas démissioné par grandeur d’âme, mais sa lettre lui a rapporté 350 000$, plus une retraite à vie (oui, oui) de 15 000$ par mois et quelques avantages. S’il avait été révoqué, il n’aurait rien eu.... Comme quoi un courrier de démission peut rapporter gros...
              Bien à toi


              • Ariane Walter Ariane Walter 11 juin 2011 18:52

                Bonsoir Clojéa !!
                Quoi ? DSK aurait démissionné pour assurer ses arrières ? Tu crois que c’est le genre des hommes qui vivent dans ce monde-là ???
                Enfin. Laissons-le à son triste sort.

                Quand tu écris : « Merci pour ce beau texte Chinois », tu me flattes car, en fait, tu t’en doutes peut-être ,il est très Français !!! Mais il y a , dans cette antique civilisation , une morale et une élégance qui me fascinent.
                Bien à toi. 


              • ELCHETORIX 11 juin 2011 20:59

                ah ce paysage , on dirait un gâteau au chocolat et vanille !
                très beau texte Ariane , bon je le relirai pour mieux en comprendre la teneur ou la substance de cet article .
                Oui la vie c’est l’amour et le respect dans la paix de l’âme et la conscience , beaucoup de représentants de notre nation devraient le lire et s’en inspirer , mais ils ont d’autres choses à s’occuper , par exemple comment mieux mentir pour garder les privilèges ou mieux les empiler !
                Surtout gardez cette photo - elle m’inspire , pas à la DSK tout de même !
                Je vous remercie pour ce splendide billet .
                RA .


                • Ariane Walter Ariane Walter 11 juin 2011 22:10

                  http://www.estampes-japonaises.org/wp-content/uploads/2007/07/shi-yi.jpg

                  un cadeau pour vous, Elchetorix : le lien qui permet d’obtenir cette estampe Japonaise .
                  Et merci pour vos gentillesses !


                • Affreujojo Affreujojo 13 juin 2011 12:08

                  Beau texte ! Dis-donc, dis-donc, dis-donc !

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