Absentéisme du PS et dénonciations de la CFDT
Entre l'annonce d'étranges communications téléphoniques de Ministres aux grandes entreprises, et des députés s'indignant devant l'absentéisme de leurs adversaires dans les médias, on ne s'ennuie pas au parti majoritaire.
Des ''coups de fils'' auraient été passés par le Ministère du Travail à de grandes entreprises dans le but de remettre à plus tard leurs plans de licenciement, sous-entendu après la présidentielle.
C'est ce que déclare François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, mardi 21 février 2012.
« Des chefs et DRH me disent que toutes les semaines, le ministère leur téléphone pour leur dire qu'ils reportent à plus tard "leurs plans" s'ils avaient des intentions de licencier », rapporte le numéro un de la CFDT lors de l'émission Preuves par 3 sur la chaîne Public Sénat
François Chérèque dénonce ces interventions en les qualifiants de « relativement déplacées ». Bien entendu, il n'a pas révélé les noms des entreprises concernées. Cependant il rappelle que Luc Oursel, actuel président du Directoire d'Areva, avait été reçu par Xavier Bertrand − ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé − c'était alors en novembre dernier.
Il en va de même pour Philippe Varin, patron de PSA, qui lui a directement été convoqué chez le président Nicolas Sarkozy.
Ces quelques coups de fils seraient alors de la poudre aux yeux en faisant croire que les emplois menacés alors à l'époque étaient sauvés ?
En reportant les éventuels licenciements, cela serait un joli cadeau de bienvenue au candidat entrant à l'Élysée dans la cas où l'actuel chef d'État ne serait pas réélu…
Le Secrétaire Général de la CFDT n'hésite pas à rappeler également les dernières actions de Nicolas Sarkozy sur le site de Florange en Moselle. En effet, le président a promis qu'il fera tout pour que le site rouvre. Il avait fait la même démarche pour le site de Gandrange, qui lui s'est vu fermé définitivement en 2009. Une stèle avait été mise en place par la CFDT indiquant "ici repose les promesses de N. Sarkozy".
« À force de faire des promesses, en particulier dans les entreprises, et de ne pas les respecter, on crée une méfiance vis-à-vis des politiques » a alors ajouté François Chérèque en concluant que « cela n'est pas bon pour la démocratie ».
Pendant ce temps, quand un Syndicat annonce la méfiance grandissante envers le pouvoir en place, à presque 60 jours des élections présidentielles, les députés du parti au pouvoir ne voyant pas la quote de popularité de leur candidat-président augmenter − malgré son discours à Marseille dimanche dernier − déclenchent des ripostes envers le Parti Socialiste.
En effet, la déléguée générale adjointe du Parti de l'UMP, Valérie Rosso-Debord, profite à nouveau de la réapparition de DSK sur les devant de la scène, mis en garde à vue afin d'être entendu sur l'affaire du Carlton de Lille, pour dénoncer via un communiqué l'absence totale de représentants socialistes des matinales de tous les médias le matin même de ladite garde-à-vue de l'ancien candidat, ex- favori du PS.
Tout naturellement, Twitter devient une nouvelle fois le lieu des ripostes pro-umpistes, dans le but de discréditer le parti de gauche avec en mot-clé "#OuEstlePS"
On pourrait presque penser que les militants UMP sont à court d'arguments pour qu'ils en arrivent à essayer de prendre de la hauteur sur le Parti Socialiste en le rabaissant. Pas très joli.
Je croyais que chacun était libre d'aller dans le média de son choix, et donc libre de ne pas y aller aussi. À moins que les télévisions et les radios tiennent des fiches de présence tous les matins avec des sanctions à la clé pour les absents… ?
En pleine période où le temps de paroles est compté, il est tout naturel que des partis, autres que les favoris, aient aussi la paroles derrière un micro, affaire DSK ou pas.
Entre les arrangements pour des éventuels licenciements programmés et l'UMP à bout de souffle, Twitter n'a pas fini de chauffer !
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