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Actualité mouvementée au Proche-Orient

Entre annonce de suspension des négociations, dérapage du secrétaire d’Etat américain et enfin une perspective de reprise du processus de paix, la dernière semaine du mois d’avril fut très chargé entre Israël et la Palestine. Retour sur ces derniers jours qui ont beaucoup fait parler d’eux.

 

 

Israël veut cesser toute négociation avec la Palestine

C’est jeudi 24 avril, s’exprimant sur la chaîne américaine NBC, que le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a suspendu les négociations de paix avec la Palestine après que celle-ci se soit réconciliée avec le Hamas. « C’est un pacte qui tue la paix, un énorme pas en arrière. Quiconque choisit la terreur du Hamas ne veut pas la paix » a déclaré le premier ministre. Le Hamas est d’ailleurs considéré par l’Union européenne et les Etats-Unis comme une organisation terroriste.

Mahmoud Abbas, l’actuel président de l’Autorité palestinienne a négocié un accord prévoyant la mise en place d’un cabinet de « consensus national », qu’il dirigera. De plus, les négociations avec le Hamas ont abouties à la tenue d’élections à la fin de l’année 2014. Pour John Kerry, le secrétaire d’Etat américain, « Il existe toujours une possibilité d’avancer, mais les dirigeants doivent, pour cela, faire des compromis. La situation est entre leur mains ».

 

John Kerry dérape lors d’une réunion à Washington

 Ce que John Kerry n’avait pas prévu, est la fuite de certains propos qu’il a tenu lors d’une réunion à huis clos à Washington, le 25 avril : « La création de deux Etats sera la seule solution réaliste. Parce qu’un Etat unitaire finirait par être soit un Etat d’apartheid avec des citoyens de seconde classe, soit un Etat qui détruira la capacité d’Israël d’être un Etat juif » aurait déclaré le secrétaire d’Etat des Etats-Unis.

À Jérusalem, le mot qui ne passe pas dans la déclaration de John Kerry est « apartheid », d’autant plus que les Etats-Unis sont un allié historique d’Israël. Cette déclaration aurait été faite en réaction à l’annonce par Israël de la suspension des négociations de paix. En effet, John Kerry est très impliqué dans cette question. C’est grâce à ses efforts et à ceux de ses équipes que les négociations avaient repris en juillet 2013.

Même si tout cela semble mettre en péril le processus de paix, l’Autorité palestinienne a fait un pas en avant mardi 29 avril. Le président Mahmoud Abbas s’est dit prêt à poursuivre les négociations. Toutefois, il a quand même posé deux conditions : ces négociations devront porter sur le tracé des frontières et être accompagné d’un gel de la colonisation. Benyamin Nétanyahou a aussi posé deux conditions à la reprise des négociations : que le Hamas reconnaisse officiellement Israël ou que Mahmoud Abbas mette un terme à son accord avec eux.

 


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6 réactions à cet article    


  • Jelena XCII 3 mai 2014 09:26

    >> (...) d’autant plus que les Etats-Unis sont un allié historique d’Israël.

    C’est le moins que l’on puisse dire... Israel, le Qatar ou le Kosovo, sont des pays « préfabriqués » par les USA.


    • Stof Stof 4 mai 2014 02:17

      Pas du tout. En fait Israel est à l’origine un projet britannique pour déstabiliser l’empire ottoman. Puis ils changèrent d’avis pour ne pas se facher avec les arabes (et leur pétrole). Alors les Juifs se sont d’abord tournés vers les pays soviétiques et un peu la France (du temps où elle jouait les non-alignés). Quand ces derniers décidèrent eux aussi qu’ils préféraient copiner avec les pays arabes, alors seulement Israel devint un allié de l’Amérique. Principalement pour y tester leurs armes contre celles des Russes, d’ailleurs, car ils ne donnaient pas longtemps à vivre à ce pays.


    • scylax 4 mai 2014 13:23

      Stani... jebem ti jevrejska mater


    • Massada Massada 3 mai 2014 10:53
      L’accord Fatah /Hamas est impossible.
      Les Palestiniens ne sont pas à leur première tentative de réunification ni à leur première brouille.

      Les deux clans n’ont jamais cessé de se combattre sur le plan idéologique.
      Le Hamas veut unifier les Palestiniens sous la bannière de l’islam en faisant de la Charia la loi unique qui régit les populations. En revanche les Palestiniens de Cisjordanie, qui bénéficient de l’influence et de la proximité des Israéliens, veulent instituer une démocratie à l’occidentale.

      En conséquence, on ne voit pas sous quels critères communs pourrait intervenir une unification de bric et de broc.


      Il est évident que M. Netanyahu n’allait pas se priver de mettre à profit l’annonce de l’accord afin de fustiger Abbas et démontrer à quel point ce dernier était responsable de l’échec des négociations, qu’il ne désirait pas la paix, à l’inverse de lui-même, l’ « ardent partisan de la solution des deux Etats pour deux peuples ». 

      De plus, les États-Unis envisagent de geler les fonds versés au gouvernement palestinien ayant fait alliance avec le Hamas. 

      Le Fatah et le Hamas ne respecteront pas leurs engagements parce que la réconciliation n’a pas de substance sur le terrain. 
      Très fâcheux, avec un Hamas isolé et exsangue, au point qu’il ne trouve même plus de donateur pour régler ses factures d’électricité ! Avec un Hamas dont les points d’approvisionnement souterrains ont été bloqués par l’Armée égyptienne !!!!

      En conclusion, le statu quo au Proche-Orient a encore de beaux jours devant lui.

      • Doume65 3 mai 2014 12:53

        Bonjour.

        @ l’auteur :
        Pourquoi qualifiez-vous les propos de John Kerry de « dérapage » ?
        Expliquez-vous SVP sur ce qualificatif.


        • Massada Massada 3 mai 2014 16:46

          « Je ne crois pas, ni n’ai jamais déclaré publiquement ou dans le privé qu’Israël était un Etat d’apartheid ou qu’il avait l’intention de le devenir », a affirmé John Kerry dans un communiqué. 


          Un site américain d’informations en ligne, The Daily Beast, avait rapporté lundi matin que le chef de la diplomatie américaine avait averti Israël du risque de devenir un Etat d’« apartheid » s’il ne faisait pas la paix rapidement avec les Palestiniens.

          « Je ne suis pas tombé de la dernière pluie pour savoir aussi que les mots ont le pouvoir d’être mal interprétés, même de manière non intentionnelle, et si je pouvais rembobiner la bande, j’aurais choisi un autre mot », a concédé John Kerry dans son communiqué.

          Aux Etats-Unis, le sénateur républicain du Texas (sud) Rafael Edward Cruz a réclamé la « démission » du secrétaire d’Etat, tandis que son collègue de l’Arizona (sud), John McCain, a demandé qu’il « présente ses excuses ». Le terme d’apartheid « est un mot qu’il vaut mieux laisser en dehors du débat ici » aux Etats-Unis, a reconnu le ministre américain.

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