Il a parlé de lui, beaucoup, mais aussi des autres. Ce n’est pas qu’il soit un chanteur engagé au sens bo-bo du terme, non, mais il a "fait la queue pour être solidaire, de "bastille à nation, par devant, par derrière". Il a "fait la queue avec la France entière" jusqu’à en avoir le souffle court, et sa "claque de faire la queue." Pour en arriver, comme d’autres, à cette sentence d’un pessimisme noir : "Je sais que désormais, vivre est un calembour, que "la mort est devenue un état permanent", que "le monde est aux fantômes, aux hyènes et aux vautours".
Sensible, Hubert Félix Thiefaine n’a pas attendu Monsieur Besson pour se torturer avec la question de l’identité nationale ni sur les dénonciations. En effet, dès 1999, Hubert Félix lançait le débat. A sa façon.
"J’me sens coupable d’être né français, de parents français, d’arrière-arrière, etc, grands-parents français, dans un pays où les indigènes pendant l’occupation allemande écrivirent un si grand nombre de lettres de dénonciation que les nazis les plus compétents et les mieux expérimentés en matière de cruauté et de crimes contre l’humanité en furent stupéfaits et même un peu jaloux.".
Il dit encore :
"Je me sens coupable de pouvoir affirmer qu’aujourd’hui ce genre de pratique de délation typiquement française est toujours en usage et je prends à témoin certains policiers compatissants, certains douaniers écoeurés, certains fonctionnaires de certaines administrations particulièrement troublés et choqués par ce genre de pratique. J’me sens coupable d’imaginer la tête laborieuse de certains de mes voisins, de certains de mes proches, de certaines de mes connaissances, de certains petits vieillards crapuleux, baveux, bavards, envieux et dérisoires, appliqués à écrire consciencieusement ce genre de chef-d’oeuvre de l’anonymat. J’me sens coupable d’avoir une gueule à être dénoncé. Je me sens coupable, coupable !".
La face nord d’une montagne de chez nos amis suisses ?
Là bas, évoquer l’enfer, c’est formuler et défendre le paradis, celui que d’aucuns atteignent à genoux en escaladant des flèches de cathédrales de ce paradis sans euros. Mais pas d’escalade par des minarets, vertudieu ! Verboten !
"Ils se croient où, ceux là qui se lavent les pieds avant de prier ?".
Ainsi, écrit le Matin.ch, à 57,5% des voix "le peuple a clairement approuvé dimanche l’initiative populaire de la droite dure ancrant dans la constitution l’interdiction de ces tours.". Cul (béni) sec. Comprenne qui pourave.
Mais les affaires se compliquent quand on aborde l’actualité venue d’Irlande "au nom du père, au nom du vice". L’église irlandaise se sent coupable, elle aussi, par la voix de l’archevêque de Dublin Diarmuid Martin. Il a exprimé ses « excuses, (son) chagrin et (sa) honte » après la publication d’un rapport accusant l’Eglise catholique irlandaise. N’en parlons plus ?
Alors, revenons à nos moutons. Chez nous, en France. Celle de nos aieux (je ne parle pas pour moi, qui suis à cent pour sang fils d’un soldat catalan de la guerre d’Espagne passé en France lors de la Retirada, avec arrêt de l’omnibus-tout-le-monde-descend-à-la-jolie-colonie-de vacances d’Argelès.)
Cette France là, est aussi celle d’Hubert-Félix Thiéfaine, qui, s’en touchant une sans faire bouger l’autre, avait résumé l’affaire avant qu’elle ne (re) naisse, en chantant la balade de notre frère Addallah Géronimo Cohen, lequel "était né d’un croisement sur une vieille banquette citroën de Gwendolyn von Strudel Hitachi Dupond Levy Tchang et d’Zorba Johnny Strogonof Garcia M’golo M’golo Lang, tous deux de race humaine de nationalité terrienne"
oui, Salsabil, la maison borniol, comme il la chante... ! D’un côté la fatigue pour rester éveillé, et de l’autre la boîte à fumée. (pas écrit « fumette », hein ?...)
@l’auteur Je ne sais pas si vous ne violez pas un peu HFT en lui faisant dire ce qu’il n’a dit que dans un état proche de l’Ohaio. N’empéche, un doux parfum de dingues et de paumés , de Noctalopus Airlines et de dernière station avant l’autoroute sur Avox, ça peut pas nuire.
salut Sandro !! Violer ? Chutt ! il aimait ça, entre deux anisettes... Mais non, je déconne... et vous avez bien compris : juste un peu de ce qu’il disait (putain c’est con de parler à l’imparfait... !) et beaucoup d’actualité. Entre deux dingues et paumés, deux placentas...