Adieu la civilisation ?
Il est difficile d’écrire quand on a des exigences. Mieux vaut se taire. Ou alors parler mais si on a des choses à dire. Je constate que beaucoup parlent sans ne rien dire. C’est courant, à l’oral comme à l’écrit, sur les plateaux médiatiques ou dans les colonnes des journaux. Ce vide scriptural devient inquiétant et signe la fin d’une civilisation. Le vide qui s’exprime dans les éditoriaux mais surtout à l’oral, dans les propos des caciques politiciens ou des activistes citoyens.
Les jeunes vent debout contre la loi sur le travail méritent une certaine sympathie mais forcément une considération. Ils défendent un idéal individualiste mais rien de comparable avec les mouvements sociaux des années 1970. Ils sont mus par des désirs narcissiques, des envies, des ressentiments. Les anciens n’ont rien transmis. Ils sont devenus des vieux égoïstes. Les meilleurs d’entre eux sont tout de même responsables et tentent de gérer la société. Mais le monde devient ingérable. Pourquoi se demande le citoyen. Eh bien parce que l’homme est malade de ses désirs répond le philosophe.
Une réflexion sur les ressorts du mal-être contemporain saura trouver les pathologies du désir à la racine des maux que l’on voit se dessiner dans les recensions médiatiques. Les désirs refoulés dans les mouvances religieuses, islam, judaïsme, chrétienté. Les désirs manipulés dans les tendances capitalistes afin de vendre les productions. L’homme malade à en mourir de ses compulsions ou répressions et l’homme qui a peur de mourir. La fuite en avant vers le néant. L’homme supporte de moins en moins sa condition qui devient de plus en plus complexe et artificielle.
Michel Serres a dit que les migrants peuvent sauver l’Europe. Michel Serres a dit des stupidités. Les migrants sont un fardeau. Ils sont la conséquence des inconséquences de nos dirigeants qui ont voulu s’immiscer dans des affaires pas très claires, surtout en Syrie, et ont créé cette situation incontrôlable. Le développement technologique crée aussi une situation mal contrôlée qui met en péril le modèle social européen. Mais ce qui mine le modèle social, c’est l’individu égoïste, le parvenu, l’envieux, le narcissique. Pour le dire franchement, le monde est foutu parce l’homme est pourri. Mais l’inverse est aussi plausible. Le monde s’en sortira parce que l’homme a une étincelle divine en lui.
Ces quelques notes si désinvoltes sur le cours du monde n’ont autre intérêt que de pointer un constat partagé par quelques amis et connaissances. Nous sommes arrivés à la fin d’une époque et nous ne savons pas comment envisager le monde à venir avec des espérances. Les solutions que la plupart proposent sont du passé. Les solutions idéologiques, gauchistes, droitistes, écologistes, humanistes, religieuses, conservatrices. Le problème fondamental de l’humanité, c’est le désir exacerbé et la peur de la mort. La solution universelle passera par le combat de l’homme contre les désirs et la conjuration de la peur de la mort. Avec comme moyen incontournable à l’échelle planétaire la maîtrise démographique.
Ce billet d’humeur convient bien pour une tribune du samedi. Il n’est ni pire ni meilleur que ce que vous trouverez dans vos journaux ce week-end.
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