Adieu Le Rital
Vous trouverez partout sur le web nombre d'articles consacrés à la mort de François Cavanna.
Je n'en rajouterai pas.
Ce qu'on sait moins et que peu d'auteurs rappellent c'est que Cavanna avait un avis très tranché sur la démographie humaine.
Il s'est exprimé en réponse à une demande de l'Association Démographie responsable.
Voici le contenu de son intervention, pour le moins pessimiste.
Je dois dire tout de suite quelle est mon opinion. La voici : il n’y a rien à faire. Il est trop tard, beaucoup trop tard. Je n’ai pas le loisir d’entrer dans les chiffres. Nous sommes déjà entrés dans l’ère des survivances. L’économie planifiée, les progrès techniques, les privations, ne peuvent plus faire face à la monstrueuse vague humaine qui submerge la Terre. Le fameux et terrible facteur 2 (doublement de plus en plus rapide du contingent) est un adversaire implacable. Nous sommes en démocratie, chacun a le droit de pondre, fût-ce des crève-la-faim. Les nations ayant employé des mesures persuasives ou coercitives ont échoué. La sélection naturelle va dans le sens de l’aggravation en favorisant l’avènement des plus doués pour survivre, puis, fin du scénario, en les tuant tous d’un coup.
La « nature » n’est pas notre amie. L’homme non plus. L’ambition, la rapacité, l’emporteront toujours sur la « froide » raison. Je regrette : il est trop tard. On va dans le mur. Allons-y gaiement.
Ceci est mon message. »
31 réactions à cet article
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Il n’a rien compris, nous avons des ressources pour « quelques millions de générations ».
S’il avait connu Spartacus, il aurait vu son erreur !
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C’est sûr Hollande est à lui tout seul un symbole, un archétype, peut-être même un archéotype.
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C’est même étonnant, en voyant ce gros naze de Hollande qu’il ne se soit pas fait hara kiri
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Salut François ...
http://youtu.be/2SY5C1a0iF0.-
Bonsoir Aïta,
c’est vrai que Cavanna avait une belle gueule et était une belle gueule. A coup sûr Desproges l’aurait épousé. Quelle classe ! -
La question fondamentale si une démographie positive soit économiquement nécessaire n’est jamais posée, parce que l’idée que seule une croissance permanente de la consommation peut assurer la santé économique de la nation est une conviction inébranlable. Malgré la catastrophe écologique qu’elle finira inévitablement par provoquer. Du point de vue écologique, ce n’est pas la croissance mais la décroissance qui est urgente. Ce qui ne serait possible qu’après une révolution du système sociopolitique basé sur l’axiome : consommation = production = croissance = santé économique. Le système s’est montré valable jusqu’à nos jours, mais il est devenu une voie vers l’abime. La sécurité sociale aussi est basée sur la nécessité d’une démographie et une croissance infinies. Sans démographie positive, il faut une immigration à l’infinie. Alors que la moitié des habitants dans le monde vivent en dessous de la pauvreté, la promotion de la consommation s’accompagne de tonnes de déchets avec des vêtements, des articles d’alimentation non-ouverts, des restes d’aliments non-consommées, des jouets, des appareils divers, qui finissent dans les décharges publiques, ou sont exportés dans ces mêmes pays pauvres.
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Du point de vue écologique, ce n’est pas la croissance mais la décroissance qui est urgente.
Bien sûr, mais nous sommes si peu de cet avis. Les décisionnaires sont encore des gens comme François Hollande agenouillés tous les soirs pour prier Sainte Croissance : « Dis, quand reviendras-tu ? ». Le commun des mortels nous considère comme des ’écologistes radicaux’ une sorte de secte de fanatiques, d’oiseaux de malheur, alors que nous sommes simplement conscients. -
Bonjour, Abou Antoun.
Je partage assez cet avis, exprimé par Kookaburra, mais pas totalement : l’utilisation des ressources de la planète est encore assez largement inconnue et rien ne dit que l’Humanité ne pourra pas s’adapter, si toutefois la démographie ne continue pas à galoper.
Il n’est pas moins urgent de revoir à la baisse la consommation dans les pays occidentaux les plus voraces en matière de ressources, à commencer évidemment par les Etats-Unis, l’Europe occidentale suivant à quelques longueurs.
Urgent de moins consommer pour diminuer l’exploitation de ces ressources, mais aussi pour cesser de donner aux pays émergents l’exemple de sociétés pouvant vivre dans la gabegie sans se poser de questions.
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mais pas totalement : l’utilisation des ressources de la planète est encore assez largement inconnue
Bonjour Fergus,
Je ne partage pas ce point de vue. On trouvera des gisements de pétrole sous la banquise, soit. on exploitera le gaz de schiste, soit. Cela repoussera l’échéance de quelques années ou de quelques décennies en augmentant la pollution de façon drastique, en outre il ne s’agit là que des questions énergétiques. Pour le reste, métaux, terres rares, les ressources sont à peu près connues et les pics déterminés. L’incertitude peut porter sur quelques années, au niveau de la survie de l’espèce ce n’est pas important.
Pour les problèmes alimentaires, les perspectives de productivité sont à la baisse plutôt qu’à la hausse parce que l’agriculture intensive fonctionne par intervention de la chimie, donc de matières non agricoles en voie d’épuisement, et la mécanisation repose sur l’énergie fossile, en outre les terres arables diminuent chaque année. Le faux raisonnement dont vous donnez ici l’ébauche est le même que celui qui a donné très provisoirement raison aux opposants de Malthus qui n’avaient pas prévu le ’miracle agricole’ dû à l’intervention de l’industrie. Malthus aura raison a posteriori. L’humanité ne sera pas sauvée par une série de miracles. Même la résolution du problème énergétique ne nous tirera pas d’affaire mais empirera au contraire certaines situations.
Quand à la possibilité d’adaptation de l’humanité, elle est moindre que ce que vous imaginez ; l’homme ne s’habituera jamais à vivre sans manger, sans se chauffer dans les zones ’tempérées’ sans respirer un air moyennement sain, sans boire une eau suffisamment propre. Une variation infime du climat peut entraîner la disparition de l’espèce.
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@ Abou Antoun.
Peut-être, mais je ne crois pas que l’on ait encore tout découvert. De même n’est-on pas prêts à aller dans certaines voies comme la miniaturisation des piles nucléaires. Sur le plan alimentaire, d’ores et déjà s’oriente-t-on vers la consommation d’insectes, nettement plus nutritive à quantité égale que la viande de mammifères, et les recherches continuent de progresser sans que l’on ait idée de ce qu’elles produiront. Etc...
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Bien sûr Fergus que des progrès peuvent être faits, au niveau de l’alimentation et de la production d’énergie, mais ...
Les besoins fondamentaux existent ; les hommes doivent :- se nourrir
- respirer
- se loger
- se vêtir
- se chauffer
- s’instruire
- se soigner
Tous ces paramètres peuvent être considérés comme des variables d’ajustement et dépendent des zones géographiques mais en fait l’empreinte écologique d’un humain est calculable en moyenne sous la forme d’une fourchette, et partant on peut calculer une autre fourchette correspondant au nombre d’humains que la terre peut supporter.
Certains écologistes estiment qu’en réduisant les exigences, bref en vivant tous comme des pauvres nous pouvons être plus nombreux, ce qui n’est pas faux. Cependant après un accroissement de la population résultant de la diminution des standards de vie et de confort, le problème se posera à nouveau.
Mais le but est-il d’être toujours plus nombreux. Le bonheur de l’humanité réside-t-il dans le nombre d’humains. Faut-il privilégier le nombre des vies, la durée de ces vies, la qualité de ces vies ?
Voici les vraies questions auxquelles les prétendus écologistes verts ne répondent pas ; à vrai dire ils ne les posent même pas.
Leurs élus vivent comme des nababs, se vautrent dans les ors de la République et suggèrent aux foules de vivre comme des indiens en attendant pire.
L’image de la salle de bains est bonne. En cas d’inondation, on ferme le robinet avant d’éponger, pas le contraire !!!
Les progrès dont vous parlez sont possibles (je crois beaucoup à la possibilité de produire des protéines animales sans élevage ni abattage), mais aussi longtemps que la démographie mondiale n’est pas maîtrisée ce sont des emplâtres sur une jambe de bois. -
Un super mec avec du bon sens....RIP
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avec du bon sens.
La forme suprême de l’intelligence -
Par Abou Antoun...Avoir du bon sens n’est en rien une forme d’intelligence...vous mélangez tout.. ?
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Adieu Rital..........
J’espère que vous avez revu Maria là ou vous êtes............. reposez en paix.-
Il faut voir l’audace des Hollande, Ayrault, Filippetti rendant hommage à François Cavanna, manque plus que Manuel Valls. C’est vraiment indécent, ces gens représentent tout ce qu’il haïssait.
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Bal tragique à colombins , Cavanna doit en rire .
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J’apprends ici sa mort !
J’ai adoré ses bouquins, il y a quelque trente ans ! Puis j’ai trouvé qu’il fléchissait, peut-être à cause de sa notoriété ; mais il reste un « compagnon » de ma jeunesse ! Quant à son message... ma foi il me laisse dubitative : l’homme ne peut pas, par sa raison, résoudre les problèmes de sa nature ! Ne nous inquiétons pas, la Nature y mettra bon ordre ; que ça nous rendre heureux, est une autre histoire ! la nature se fout de notre bonheur comme d’une guigne !-
Bonjour Alinea
Puis j’ai trouvé qu’il fléchissait
Peut-être qu’en fait il réfléchissait. -
Cavanna m’avait fait apprécier la gauche, Harlem Désir me l’a fait gerber.
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Cavanna m’avait fait apprécier la gauche
Voir la remarque de Lyacon un peu plus loin. -
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Bonjour Didier,
Nous sommes bien évidemment d’accord. -
Cavanna, que j’ai eu l’occasion de rencontrer deux ou trois fois, était un homme ouvert au dialogue et humain, un véritable intellectuel de gauche au sens noble du terme, rien à voir avec les tartuffes qui occupent les medias de nos jours.
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Cavanna, que j’ai eu l’occasion de rencontrer deux ou trois fois,
C’est une chance que je n’ai pas eue. C’est donc pour vous un peu plus un vrai deuil qu’une mauvaise nouvelle. -
Il n’est donc pas situable sur le plan droite-gauche qui ne veut plus rien dire depuis lgts
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Merci à tous pour vos interventions.
Petit cadeau de clôture.-
Clôture ? que nenni ! Le débat reste ouvert et pour évoquer l’intimité de Cavanna, un pendant en quelque sorte à son positionnement politique, le passage dans lequel il évoque la fin de son père, emporté par un cancer, est certainement le plus poignant qu’il m’ait été donné de lire.
Merci tout de même Abou.
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