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Accueil du site > Tribune Libre > Affaire Adèle Haenel, accusations de harcèlement sexuel : Christophe (...)

Affaire Adèle Haenel, accusations de harcèlement sexuel : Christophe Ruggia, coupable idéal, innocent probable ?

Le 3 novembre 2019, le journal Médiapart publie une longue enquête sur l'affaire Adèle Haenel. Cette comédienne accuse le réalisateur Christophe Ruggia de « harcèlement sexuel », d'« attouchements » sur le torse et les cuisses et de « baisers forcés dans le cou ».

Les faits allégués auraient eu lieu alors qu'elle était âgée de 12 à 15 ans et se rendait de son plein gré chaque samedi chez le réalisateur dans son appartement parisien, notamment pour lui emprunter des films et discuter cinéma avec lui.

 

Sommaire :

Le récit d'Adèle, énigmatique

Le scénario le plus probable

Version de Christophe Ruggia concernant la rupture en 2005

Le mythe des trente témoins qui corroboreraient le récit d'Adèle Haenel

Pas de dimension sexuelle dans la relation Adèle / Christophe pendant le tournage des Diables en 2001

L'« emprise », concept ambigu

La connivence affective et physique entre un adulte et une jeune fille

La contre-enquête de Marianne

L'amère ironie du sort

Adèle casse avec le réalisateur, refuse de lui parler, mais lui reproche de ne plus s'occuper d'elle

Une dynamique de vengeance

Le témoignage de Mona Achache, ex-compagne de Ruggia

Conclusion générale

 

 

 

Le récit d'Adèle, énigmatique

La comédienne affirme que, à chaque fois qu'elle venait chez le réalisateur, il y avait une sorte de rituel :

« Je m’asseyais toujours sur le canapé et lui en face dans le fauteuil, puis il venait sur le canapé. »

Et là, elle dit qu'elle subissait ses « assauts », qu'il la collait, la caressait, l'embrassait dans le cou... Pour elle, il est clair qu'il « cherchait à avoir des relations sexuelles avec » elle. (s)

Apparemment, elle savait très bien ce qui l'attendait chez le réalisateur puisqu'elle déclare :

« À chaque fois je savais que ça allait arriver. Je n’avais pas envie d’y aller, je me sentais vraiment mal, si sale que j’avais envie de mourir. Mais il fallait que j’y aille, je me sentais redevable. » (s)

Lors de l'entretien avec Edwy Plenel le 6 novembre 2019, elle déclare qu'elle trouvait Christophe Ruggia « dégueulasse ». (entretien)

 

Une fois qu'elle était assise dans le canapé, elle explique qu'elle devait réagir pour échapper au réalisateur :

« Il était excité, je le repoussais mais ça ne suffisait pas, il fallait toujours que je change de place. » D'abord à l'autre extrémité du canapé, puis debout vers la fenêtre, « l’air de rien », ensuite assise sur le fauteuil. » Et « comme il me suivait, je finissais par m’asseoir sur le repose-pied qui était si petit qu’il ne pouvait pas venir près de moi », détaille-t-elle

Elle se déplaçait donc dans la pièce « l'air de rien » pour lui échapper, jusqu'à ce qu'elle s'asseye « sur le repose-pied qui était si petit qu’il ne pouvait pas venir près » d'elle. (s)(s)(s)

Ce repose-pied était donc son îlot de tranquillité.

 

Petite remarque :

L'enquête précise que lorsqu'Adèle venait chez Christophe :

Le cinéaste « procédait toujours de la même façon » : « des Fingers au chocolat blanc et de l’Orangina » posés sur la petite table du salon, puis une conversation (...) (s)

On suppose donc que le réalisateur l'invitait à s'asseoir à l'endroit où elle aurait les Fingers au chocolat blanc à portée de main. C'est à dire sur le canapé.

 

Par ailleurs, il serait intéressant que des experts en psychologie adolescente se penchent sur cette partie du récit d'Adèle.

Celle-ci arrivait dans l'appartement du réalisateur se sentant « si sale » qu'elle avait « envie de mourir », sachant « à chaque fois » ce qui l'y attendait. Et elle se serait « toujours » assise sur le canapé. Si vraiment elle était ultra certaine du cauchemar qui l'attendait sur ce canapé, on peut imaginer alors qu'elle aurait pu aller s'asseoir « l’air de rien » directement sur le repose-pied pour y manger ses Fingers. Cela lui aurait permis d'éviter les caresses dont elle accuse le réalisateur.

Il y a donc peut-être dans ses descriptions une part d'exagération adolescente, qui transforme un « quelque fois » en « toujours » et en « chaque fois ». Et il faut aussi tenir compte que de nombreuses années nous sépare de l'époque des faits allégués, et que le matériau de base est le ressenti d'une adolescente, pas les observations d'un scientifique équipé de caméras vidéos.

 

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Une contradiction ?

Dans l'enquête de Médiapart, dans le paragraphe immédiatement après les déclarations ci-dessus, on peut lire ceci :

Pour l’actrice, il est clair qu’« il cherchait à avoir des relations sexuelles avec [elle] ». Elle souligne ne pas se souvenir « quand s’arrêtaient les gestes » du cinéaste, et explique que ses « caresses étaient quelque chose de permanent ». Elle raconte la « peur » qui la « paralysai[t] » dans ces moments : « Je ne bougeais pas, il m’en voulait de ne pas consentir, cela déclenchait des crises de sa part à chaque fois », sur le registre de la « culpabilisation », affirme-t-elle. « Il partait du principe que c’était une histoire d’amour et qu’elle était réciproque, que je lui devais quelque chose, que j’étais une sacrée garce de ne pas jouer le jeu de cet amour après tout ce qu’il m’avait donné. » (s) (s)

 

Donc là, nous avons un coup de théâtre : en fait, lorsque le réalisateur est censé la caresser, elle est « paralysée » par la « peur ». Donc, elle ne « bouge pas ».

Dans l'enquête, dans le paragraphe juste au dessus de celui-ci, Adèle dit au contraire qu'elle devait « toujours » changer de place et qu'elle finissait pas se réfugier sur le repose-pied.

C'est gênant.

En effet, l'enquête de Médiapart nous présente les souvenirs d'Adèle comme étant « précis ».

Alors comment une telle contradiction est-elle possible ?

 

On peut imaginer que, 15 ans après, Adèle n'a au contraire pas de souvenirs réellement précis de la multitude des rendez-vous du samedi après-midi avec le réalisateur qui se sont étalés sur trois années.

Peut-être aussi qu'Adèle a oublié de préciser qu'en réalité deux types de scénarios pouvaient se produire : selon qu'elle était pétrifiée par la peur ou non.

Dans le premier cas elle ne bouge pas, et reste sur le canapé. Dans le second, n'étant pas immobilisée par la peur, elle se déplace dans la pièce pour aller sur le repose-pied.

Il faut alors remarquer ceci : les deux scénarios finissent de la même façon, elle ne couche pas avec le réalisateur.

 

En effet, selon les éléments d'accusation portés par Adèle, il n'y a jamais eu de relations sexuelles entre Adèle et Christophe Ruggia.

Pendant l'entretien avec Edwy Plenel le 4 novembre 2019, elle déclare que Christophe Ruggia, « n'est pas passé à l'acte » (i)

Et voilà ce qu'écrit la journaliste de Médiapart qui a mené l'enquête publiée le 3 novembre 2019 :

Adèle Haenel dit mesurer « la force folle, l’entêtement » qu’il lui a fallu, « en tant qu’enfant », pour résister, « parce que c’était permanent ». « Ce qui m’a sauvée, c’est que je sentais que ce n’était pas bien » (e)

 

Examinons maintenant la description exacte d'Adèle Haenel sur ce qui était censé se passer sur le canapé :

Christophe me collait, m’embrassait dans le cou, sentait mes cheveux, me caressait la cuisse en descendant vers mon sexe, commençait à passer sa main sous mon T-shirt vers la poitrine (s)

Jamais elle ne décrit un geste qui irait sur la poitrine ou sur le sexe.

Dans l'enquête de Médiapart, il est impossible de trouver la moindre description qui permettrait de dire que les gestes qu'elle affirme avoir subi touchent des zones érogène.

Les gestes vont « vers ».

Mais apparemment, ils s'arrêtent en chemin.

Ou bien, ils font marche arrière ?

On ne sait pas.

Par ailleurs, tout au long de l'enquête, elle ne prononce jamais les mots « agression sexuelle ». Elle ne prononce jamais non plus les mots « abus sexuels ». Elle parle juste d'« abus ».

Un abus de caresses non sexuelles ? (s)

 

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Première conclusion : Adèle Haenel se rend chez Christophe Ruggia de son plein gré chaque samedi. Mais si l'on en croît ses récits, elle le fait la mort dans l'âme, rejoignant un homme qu'elle trouve dégueulasse et sachant très bien à quoi s'attendre de sa part.

Une fois sur le canapé, elle subit des caresses qui visiblement ne touche jamais les zones sexuelles.

Ensuite, soit elle fuit vers le repose-pied, et il ne se passe rien de plus.

Soit elle est paralysée par la peur, elle ne bouge pas, et il ne se passe rien de plus non plus.

D'après ce qu'elle explique, il lui faudrait alors simplement endurer les chantages verbaux de Christophe.

Chantages qui pendant trois ans ne marcheront jamais puisque elle affirme qu'il n'est jamais passé à l'acte.

 

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Une autre contradiction ?

Lors de l'interview d'Adèle Haenel par Médiapart diffusée le 4 novembre 2019, Edwy Plenel, patron du journal, interpelle Adèle : « Vous dites qu'il est excité et qu'il veut des relations sexuelles »

Adèle répond du tac au tac : « Ca c'est mon interprétation. Je pense qu'elle est assez valable étant donné que j'ai quand même subi ses assauts pendant pas mal de temps, pour ne pas dire quelques années. » [i]

Puisqu'il s'agit d'une « interprétation » de sa part, alors cela signifie que Christophe Ruggia ne lui a jamais verbalisé un quelconque désir. Jamais il n'a prononcé de mots qui signifieraient qu'il aurait envie de coucher avec elle. S'il l'avait fait, alors Adèle n'aurait rien eu à « interpréter ». Elle aurait su directement de sa bouche ce qu'il voulait. Donc il n'a rien dit.

 

Or, dans l'enquête de Médiapart, rappelez-vous ce qu'elle affirme :

« Je ne bougeais pas, il m’en voulait de ne pas consentir, cela déclenchait des crises de sa part à chaque fois », sur le registre de la « culpabilisation ». « Il partait du principe que c’était une histoire d’amour et qu’elle était réciproque, que je lui devais quelque chose, que j’étais une sacrée garce de ne pas jouer le jeu de cet amour après tout ce qu’il m’avait donné. »

Le genre de scène que décrit ici Adèle Haenel est une scène où Christophe Ruggia lui aurait reproché de ne « pas consentir », et l'aurait fait culpabiliser à ce sujet.

Si cette scène avait réellement existé, Adèle Haenel aurait été parfaitement au courant que Ruggia voulait une relation sexuelle, sans avoir à rien interpréter du tout.

Donc, a priori, cette scène de « culpabilisation » n'a jamais existé.

Ou alors elle a existé mais n'a rien à voir avec le sujet : peut-être qu'Adèle ne « consentait » pas à aller à un casting que lui avait programmé le réalisateur, quelque chose de ce genre, et puis que les souvenirs se sont mélangés dans la tête d'Adèle ? ?

 

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Conclusion :

Les récits d'Adèle Haenel devront faire l'objet d'une étude par divers experts, notamment des experts en psychologie adolescente. En effet, en première analyse, les souvenirs d'Adèle Haenel semblent manquer de cohérence et de clarté. On peut toutefois noter que, selon le témoignage d'Adèle, Christophe Ruggia n'est « pas passé à l'acte ».

 

 
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Le scénario le plus probable

Adèle prétend qu'elle venait chez Christophe car elle se sentait « redevable ».

La raison de sa venue chez Christophe les samedis après-midi est certainement tout autre, et toute simple : elle l'aimait beaucoup et se réjouissait d'être en sa compagnie pour discuter cinéma.

Vincent Rottiers est le deuxième jeune acteur ayant participé avec Adèle au tournage du film Les Diables en 2001. Il témoigne qu'à l'époque Adèle « n’arrêtait pas » de « coller » Christophe Ruggia, « comme une première de la classe avec son prof ». (e)

Le père d'Adèle déclare que, pour sa fille, Christophe « était l’alpha et l’oméga ». (e)

Et Adèle déclare elle-même pendant l'enquête de Médiapart que Christophe était alors à ses yeux « une sorte de star, avec un côté Dieu descendu sur Terre ». (e)(s)

Quelle adolescente ne rêverait pas de fréquenter sa « star » ?

 

Et inversement Christophe avait développé pendant les longs mois où il travaillait avec Adèle une affection paternelle pour elle.

Tina Baz, la monteuse du film, déclare que Christophe Ruggia était « respectueux », « d’une affection formidable », « avec un investissement absolu dans son travail » et une « relation paternelle sans ambiguïté » avec Adèle. (e)

Visiblement, il y avait une réciprocité des affects.

Il est donc parfaitement naturel qu'Adèle ait eu envie de revoir Christophe après la fin du tournage du film. Et réciproquement.

 
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Version de Christophe Ruggia concernant la rupture en 2005

Entre 2002 et 2005 Adèle Haenel échouait à tous ses castings, et elle avait, selon Christophe Ruggia, tout misé sur son futur film. En effet, ce dernier lui avait promis de lui écrire un nouveau rôle.

Mais en 2005, Christophe Ruggia doit lui annoncer qu'elle ne jouera pas dans sa prochaine réalisation, car son producteur ne veut pas « en entendre parler ». Christophe Ruggia déclare : « Le lendemain, je recevais une lettre d'une violence inouïe où elle racontait qu'elle stoppait le cinéma parce que je l'avais trahie et manipulée. » (s)(s)(s)

Pour le moment, cette information n'est pas recoupée.

Mais admettons que Christophe Ruggia dise vrai.

 

Comme nous venons de le voir dans le chapitre précédent, Adèle avait une admiration pour Christophe, et, inversement, elle recevait beaucoup de marques d'affection de sa part. (s)

Et d'ailleurs cela continue : 15 après, Christophe la soutient toujours, et met en ligne à chaque fois que sort un nouveau film d'Adèle Haenel un message sur sa page Facebook avec un coeur. (s)(s)

Le contexte de base est donc très certainement celui d'une grande affection entre Adèle et Christophe.

 

Dans ce contexte là, la « trahison » du réalisateur pourrait avoir deux aspects.

Il trahit une promesse.

Ce n'est déjà pas rien.

Mais en plus, Adèle peut avoir le sentiment que le réalisateur ne l'aime pas vraiment, que toutes ses marques d'affection n'étaient que du vent.

Il est donc tout à fait vraisemblable qu'elle ait ressenti à la fois une blessure de coeur intense et un sentiment de dévalorisation profond, d'autant plus qu'à l'époque, elle est en échec professionnel.

 

Et c'est cela qu'elle lui ferait payer aujourd'hui.

On retrouve souvent dans son discours que Christophe Ruggia l'a trompé sur l'amour qu'il éprouvait pour elle.

Il jouait clairement la carte de l’amour, il me disait que la pellicule m’adorait, que j’avais du génie. J’ai peut-être cru à un moment à ce discours. (e)

L'expression « Il jouait clairement la carte de l’amour » indique que pour Adèle il ne s'agissait que d'une stratégie sans sincérité.

Et elle rajoute : « J’ai peut-être cru à un moment à ce discours. »

Sous-entendu  : elle n'aurait pas dû le croire car son affection n'était en réalité pas authentique.

Et finalement, elle traite Christophe de « pédophile », c'est à dire un homme sans amour, asservi à ses intérêts propres.

« Ce qu'aujourd'hui je considère clairement comme de la pédophilie et du harcèlement, je me forçait à penser à l'époque, que c'était de l'amour. Au fond de moi, j'ai toujours su que quelque chose clochait, que ce n'était pas de l'amour. » (i)(s)

15 ans plus tard, Adèle dénie complètement l'existence d'une affection sincère de la part du réalisateur.

Mais cela n'est que son jugement personnel bien sûr. A l'inverse de ce que dit Adèle, Christophe Ruggia peut tout à fait avoir une très grande affection pour elle, comme nous le verrons plus tard.

 
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Le mythe des trente témoins qui corroboreraient le récit d'Adèle Haenel

Un mythe important pour l'affaire est celui des témoignages qui corroboreraient celui d'Adèle, « plus de vingt » rapporte par exemple Le Parisien. (s)

Ce mythe est important dans la mesure où il est brandit par tous ceux qui ont condamné Christophe Ruggia avant qu'il ait pu bénéficier d'un procès en justice.

Or, aucun des 30 témoins interviewés par Médiapart n'était présent, par définition, lors des têtes-à-têtes qu'ont eu la comédienne et le réalisateur pendant trois ans dans l'appartement parisien de Christophe les samedis après-midi.

Aucun témoin n'a vu jamais le moindre signe de harcèlement sexuel de la part de Christophe.

Voilà ce qu'on peut lire dans l'enquête de Médiapart :

Comment distinguer, sur un tournage, la frontière subtile entre une attention particulière portée à une enfant qui est l’actrice principale du film, une relation d’emprise et un possible comportement inapproprié ? À l’époque, plusieurs membres de l’équipe peinent à mettre un mot sur ce qu’ils observent. D’autant qu’aucun d’entre eux n’a été témoin de « geste à connotation sexuelle  »

Tout est dit.

Et le reste n'a aucune importance.

Ou tout au moins ne devrait en avoir aucune.

Mais étudions tout de même les deux reproches faits à Ruggia : l'emprise et la connivence physique.

 
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Pas de dimension sexuelle dans la relation Adèle / Christophe pendant le tournage des Diables en 2001

Mais avant il faut préciser une chose très importante.

Adèle affirme que c'est seulement après le tournage des Diables que la relation avec Christophe a « glissé vers autre chose ». (e)(s)

Et une autre formulation présente dans l'enquête de Médiapart le confirme :

l'«  emprise (...) aurait ensuite ouvert la voie, selon l’actrice, à des faits plus graves, après le tournage ».

En réalité, les seuls faits reprochés au réalisateur par les témoins pendant le tournage sont l'« emprise » ainsi que sa connivence affective et physique avec la comédienne. Si vraiment quelque chose de « plus grave » a eu lieu, c'est à dire quelque chose de sexuel, alors ce fut après le tournage.

 
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L'« emprise », concept ambigu

Médiapart a interrogé 20 membres de l'équipe du tournage du film Les Diables qui a eu lieu en 2001. Neuf d'entre eux « décrivent une « emprise », ou bien un fort « ascendant » ou encore un rapport de « manipulation » du cinéaste avec les deux comédiens, qui le percevaient comme « le Père Noël » ». (e)

Les deux comédiens en question sont les jeunes Vincent Rottiers et Adèle Haenel.

Première remarque : Vincent Rottiers et Adèle Haenel étaient volontaires pour accepter l'« emprise » de Christophe Ruggia. Les acteurs sont en effet consentants pour subir ce qu'on appelle la « direction d'acteurs » par le réalisateur, une « emprise » qui consiste pour le metteur en scène à diriger ses comédiens dans leur façon de jouer.

C'est le métier.

Un réalisateur qui essaie d'obtenir de ses jeunes acteurs des performances millimétrées dans des scènes difficiles comme l'éveil à la sensualité va évidemment les « diriger », ce qui est une forme de « manipulation ».

Eric Guichard, chef opérateur dont le témoignage figure dans l'enquête de Médiapart, ne dit pas autre chose :

Eric Guichard décrit un « ascendant évident » de Ruggia, mais qu’il a placé « au niveau de la fabrication d’un film de cinéma » et attribué « à la difficulté du personnage d’Adèle ». (e)

A nouveau interrogé, mais cette fois par le magazine Marianne, Eric Guichard ajoute :

« Christophe Ruggia a été clair dès le départ en précisant qu'il ne voulait voir aucun membre de l'équipe interférer avec Vincent Rottiers et, vu son rôle d'autiste, avec Adèle en particulier. Ruggia savait où il allait, même si cette façon de travailler pouvait se révéler dure et épuisante. » (s)

 

Deuxième remarque : une emprise dans un certain domaine ne préjuge en rien d'une emprise dans un autre domaine. C'est bête à dire, mais par exemple, si vous êtes parent, vous parviendrez peut-être à imposer à votre enfant une heure de coucher, mais il se peut que vous ne parveniez jamais à lui faire avaler un plat qu'il déteste !

Et d'une manière générale, le concept d'« emprise » est très ambigu. Un nourrisson de trois mois peut avoir une « emprise » colossale sur ses parents, leur imposant ses besoins en permanence.

 

Le concept étant ambigu, il est très subjectif et permet des décryptages variés :

On peut dire par exemple qu'Adèle était sous l'« emprise » de ses propres sentiments d'affection pour le réalisateur, et c'est pour cela qu'elle le « collait » comme dit Vincent Rottiers, et retournait donc le voir chaque samedi.

Et puis de toutes façons, comment pourrait-on déduire d'une quelconque « emprise » du réalisateur sur sa jeune comédienne que le réalisateur aurait eu une intention sexuelle ?

Brandir sans cesse ce concept d'« emprise » comme preuve que le réalisateur serait coupable n'est tout simplement pas sérieux.

 
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La connivence affective et physique entre un adulte et une jeune fille

Revenons à Eric Guichard, le chef opérateur. Il affirme avoir « rarement » vu « une relation si fusionnelle » entre un réalisateur et son actrice. Selon lui, la jeune comédienne était « habitée par son rôle », « subjuguée par Christophe, très investie » et « ne se confiait qu’à lui ».

Même si Eric Guichard n'a pas vu de « geste déplacé » lui non plus, son commentaire en appelle un autre : lorsqu'un adulte a une connivence, notamment physique, avec une jeune fille qui n'est pas de son sang, cela peut facilement entraîner des craintes chez certaines personnes.

A vrai dire, la peur de la pédophilie est devenue tellement forte dans notre société (s), que certains finissent par voir le mal partout et ne supporteraient peut-être pas non plus qu'un père soit très proche de sa fille.

 

Le conseil suivant, par exemple, tirée du site Nos Pensées, pourrait se révéler complètement inaudible pour certains :

Il est important de prendre conscience de ces occasions au cours desquelles on peut avoir un contact physique avec les enfants, et ce par le biais de différents gestes : leur prendre la main, leur caresser la tête, leur faire des câlins et des bisous. Manifester de l’affection physique à nos enfants, aussi grands soient-ils, cela ne les fera pas fuir, bien au contraire ; cette intimité est bénéfique pour les parents comme pour les enfants, et renforce la relation que l’on entretient avec eux. (s)

 

Il paraît donc absolument normal que quatre membres de l'équipe de tournage aient trouvé quelque chose à redire à la liaison fusionnelle entre Adèle et Christophe.

 

Laëtitia Cangioni, régisseuse générale du film :

« Les rapports qu’entretenait Christophe avec Adèle n’étaient pas normaux. On avait l’impression que c’était sa fiancée. On n’avait quasiment pas le droit de l’approcher ou de parler avec elle, parce qu’il voulait qu’elle reste dans son rôle en permanence.  »

Hélène Seretti, comédienne : Christophe « collait trop » à Adèle. Il était tactile, mettait ses bras sur ses épaules, lui faisait parfois des bisous.

Dexter Cramaix, technicien de régie, et compagnon (s) de Hélène Serretti :

Leur relation n'était « pas à la bonne place », « trop affectives » et « exclusives », « au-delà du purement professionnel ».

Edmée Doroszlai, scripte : Christophe et Adèle ressemblaient à « un couple, ce n’est pas normal. »

 

Et oui, c'est vrai : une relation proche entre un adulte et une jeune fille, sans aucune dimension sexuelle, peut déjà être vue comme « pas normale » et déclencher une suspicion chez certaines personnes, voire un malaise, une gêne.

Mais ce n'est pas le cas pour tout le monde.

Par exemple, d'autres membres de l'équipe, comme le dit l'enquête de Médiapart, assurent eux n'avoir « rien remarqué ». Et la monteuse du film, Tina Baz, affirme que Christophe avait avec Adèle une « relation paternelle sans ambiguïté ».

Que seulement 4 personnes sur 20 aient fait des remarques dépréciatives sur la connivence affective et physique de Christophe et Adèle pourrait même surprendre à notre époque ! Mais le tournage du film a eu lieu en 2001, et depuis, la crainte de la pédophilie a pris de l'ampleur.

 

Conclusion : la seule chose que peut démontrer l'enquête de Médiapart, c'est la connivence entre Christophe et Adèle. Et que personne n'a été témoin de « geste à connotation sexuelle ».

Mais, désormais qu'Adèle accuse le réalisateur de l'avoir harcelée sexuellement, cette relation saine devient le support de toutes les projections que l'on peut faire lorsque le tribunal médiatique nous a asséné que l'accusé est un pédophile ayant agressé sexuellement une jeune fille (voir mon article précédent).

 
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La contre-enquête de Marianne

Cette contre-enquête indique que : sur la centaine de personnes ayant participé au tournage, 20 ont été sollicitées. Quatre seulement, dont deux en couple, affirment avoir ressenti quelque chose d'anormal... Au final, personne du groupe n'a été témoin de « geste à connotation sexuelle » (pressreader).

Et elle apporte des éléments nouveaux, donnant par exemple des précisions sur Laëtitia Cangioni et Edmée Doroszlai, qui sont deux personnes ayant trouvé que la relation entre Christophe et Adèle n'était pas « normale ».

Dans l'enquête de Médiapart, il est indiqué que Laëtitia Cangioni, régisseuse générale, a quitté le tournage sur la fin, victime d'un burn-out. Or, selon le directeur de production Erik Deniau, elle est partie au premier tiers du film :

« Elle a explosé en vol parce qu'elle n'avait pas les épaules pour supporter les contraintes de ce tournage difficile. Car, en plus d'un budget réduit, Christophe était capable d'attendre longtemps si un détail dans un décor ou une lumière ne lui convenait pas. Un professionnalisme susceptible d'instiller de la tension au sein de l'équipe ». (contre-enquête)

Il faudra donc vérifier quels étaient les sentiments de Laëtitia vis-à-vis du réalisateur.

Edmée Doroszlai, la scripte, affirme dans l'enquête de Médiapart avoir « tiré la sonnette d'alarme » en constatant « l'épuisement et la souffrance mentale des enfants ». « Ça allait trop loin. Pour les protéger, j’ai fait arrêté plusieurs fois le tournage et j’ai essayé de contacter la DDASS. »

Pour le directeur de production Erik Deniau il s'agit d'une « pure affabulation. A aucun moment, le tournage n'a été stoppé. Vous imaginez, bloquer une quarantaine de personnes sur un plateau, vu ce que ça coûte ! Et si jamais cela avait dû se produire, ce n'est certainement pas une scripte qui aurait pu imposer une telle décision ». (contre-enquête)

Il ne paraît donc pas du tout invraisemblable que le témoignage d'Edmée Doroszlai soit orienté.

Selon Marianne, elle était la seule à avoir refusé de signer son contrat, malgré les demandes répétées de la production. Puis elle avait attaqué en justice la production pour « travail dissimulé », et gagné.

Et selon Ruggia, elle avait des raisons de le charger, car il avait refusé de se joindre à elle dans son attaque en justice de la production. Et il avait appris aussi par la suite qu'elle voulait être créditée comme coréalisatrice du film au vu de sa grande charge de travail.

Bref, on comprend que chaque témoignage devra être examiné à la loupe pour vérifier s'il ne s'agit pas d'un règlement de compte vis-à-vis du réalisateur.

 
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L'amère ironie du sort

Si l'on postule que Christophe Ruggia est innocent, alors ce qu'il doit vivre aujourd'hui est probablement terrible. Les témoignages de deux membres de l'équipe du tournage de Les Diables le décrivent dans une relation « fusionnelle » et « paternelle sans ambiguïté » avec Adèle, donc une très belle relation.

Tout ce qui est désormais plaqué sur cette relation est profondément laid.

Même le début de la relation, qui a pourtant dû être géniale pour Adèle, est noircie.

Dans ses carnets rédigés en 2006, Adèle parle de ce que représentait pour elle le fait de pouvoir participer au tournage du film Les Diables en 2001 :

Elle y évoque la « nouveauté », le « rêve », le « privilège » d’« être seule sur scène, au centre de l’attention de tous ces adultes », « de sortir du lot ». (e)

Adèle affirme également que c'est uniquement après le tournage des Diables que la relation avec Christophe a « glissé vers autre chose ». (e)

Cette première expérience cinématographique n'a donc sûrement pas été un calvaire.

 

D'autres éléments le confirment.

Selon Véronique Ruggia, assistante de son frère : « Comme pour tout tournage avec des enfants, la Ddass avait approuvé le scénario. Ceux-ci avaient rencontré une psychologue afin de bien vérifier qu'ils se sentaient prêts à incarner leur personnage. Elle leur avait même donné un numéro d'urgence à appeler en cas de problème. Quant à moi, ça fait partie de mon travail, j'ai revérifié, juste avant le tournage, qu'ils étaient toujours d'accord avec ce qu'on attendait d'eux ».

Et Véronique Ruggia était là lors des quatre mois qui ont précédé le tournage du film, pendant lesquels elle et Christophe ont fait répéter les deux jeunes acteurs un jour et demi par semaine, le mercredi après-midi et une journée le week-end. (contre-enquête)

Dans l'enquête de Médiapart, cette période est présentée comme celle où « l’emprise » du metteur en scène s’est nouée, dans un « conditionnement » et un « isolement ». (enquête)(s)

Un « isolement » ?

Pour Véronique Ruggia, spécialisée en coaching d'enfants, « tout était extrêmement cadré. Les répétitions se faisaient dans des endroits neutres. Des professeurs de voix, de danse et de buto leur ont prodigué une formation de qualité. »

Ces exercices particuliers étaient destinés à « les mettre en confiance pour qu’ils puissent jouer des choses difficiles : l’autisme, l’éveil à la sensualité, la nudité, la découverte de leur corps ». Le réalisateur déclare : « Tous les trois, nous avons développé des connivences extraordinaires ».

Regardez ci-dessous. Remarquez par exemple sur cette photo prise en 2002 la main gauche du jeune Vincent Rottiers posée sur la main de Christophe Ruggia, et la main gauche d'Adèle posée sur l'épaule du réalisateur. Ne ressent-on pas cette « connivence » ?

 

 

Le droit de réponse du réalisateur, publié par Médiapart le 6 novembre, montre l'affection particulière de Christophe Ruggia pour Adèle Haenel :

« J’avais une admiration sans borne pour son envie de cinéma et pour le talent que j’avais décelé chez elle, et j’étais blessé que la plupart des personnes qui m’entouraient ne le voient pas chez elle. À cette époque, il n’y en avait que pour Vincent Rottiers, lui aussi un acteur exceptionnel, qui portait en grande partie « Les Diables » sur ses épaules. Ce que je vivais alors comme une injustice faite à Adèle Haenel. » (droit de réponse de Ruggia)(s)

 

Et l'enquête de Médiapart indique que Christophe a écrit deux lettres à Adèle après qu'elle a rompu avec lui, l'une en 2006 et l'autre en 2007. Il y évoque son « amour » pour elle : « Tu me manques tellement, Adèle ! », « Tu es importante à mes yeux », « La caméra t’aime à la folie ». Il ajoute qu’il devra « continuer à vivre avec cette blessure et ce manque », tout en espérant une « réconciliation ».

 

Reprocherait-on à un père d'avoir une « admiration sans borne » pour certaines qualités de sa fille ? D'avoir de l'affection pour elle et de souffrir lorsqu'elle se fâche avec lui et s'éloigne de lui ?

Et pourtant, c'est précisément cette affection pour Adèle qui condamne Ruggia aujourd'hui.

Cette proximité affective avec Adèle fait de lui le pire des êtres humains.

Tout se retourne contre lui.

Il est facile d'imaginer qu'il puisse se sentir « dévasté ». (s)

 

 
Voir la pétition

 

 

Adèle rompt avec le réalisateur, refuse de lui parler, mais lui reproche de ne plus s'occuper d'elle

Dans l'enquête de Médiapart, on peut lire ceci :

La comédienne affirme avoir adressé, début 2005, une lettre au metteur en scène, dans laquelle elle lui explique qu’elle ne « veut plus venir chez lui » et qu’elle « arrête le cinéma ».

(...)

De son côté, le réalisateur, qui lui écrira avoir reçu sa lettre « en plein cœur », tente de renouer le contact, via sa meilleure amie (...) « On a déjeuné ensemble à la Cantine de Belleville, se souvient cette dernière. Moi, je n’étais au courant de rien. Au milieu de la discussion, il m’a dit qu’Adèle ne lui parlait plus, il a essayé d’avoir des nouvelles et implicitement de faire passer un message. »

De plus, l'enquête de Médiapart indique que Christophe a écrit deux lettres à Adèle après qu'elle a rompu avec lui, l'une en 2006 et l'autre en 2007.

Il écrit : « Tu me manques tellement, Adèle ! », « Tu es importante à mes yeux », « La caméra t’aime à la folie ». Il explique qu’il devra « continuer à vivre avec cette blessure et ce manque », tout en espérant une « réconciliation ». (s)

Christophe semble donc souffrir de la rupture voulue par Adèle.

Or, lors de l'entretien filmé du 4 novembre 2019, où Edwy Plenel, patron de Médiapart, interviewe Adèle, cette dernière lit une longue lettre adressée à son père, où elle relate le moment où elle a quitté Christophe et arrêté le cinéma.

Elle dit notamment :

« J'ai coupé les ponts avec tout le monde. J'ai quitté mon agent, j'ai arrêté les castings (...). J'ai choisi de survivre et de partir seule, plutôt que de rester. Qui alors est venu me voir pour m'aider ? Pour mon bien, pour ma carrière ? Toute la bienveillance de Christophe ne l'a pas trop empêcher de se détourner de moi et de poursuivre son engagement politique en faveur des enfants, sa vie dans le monde du cinéma comme si de rien n'était. » (i)

 

Donc, elle envoie une lettre de rupture au réalisateur. Elle le met à distance, et refuse la communication. Le réalisateur souffre de la situation, cherche à lui faire passer des messages par sa meilleure amie, espère une réconciliation, lui envoie des lettres pour lui dire qu'elle lui manque.

Et Adèle affirme qu'il se « détourne » d'elle ?

 

Comme toujours avec Adèle, qui empile les déclarations contradictoires ou illogiques, on nage en plein brouillard.

 

 
Voir la pétition

 

 

Une dynamique de vengeance

Pendant l'entretien du 6 novembre 2019 avec Edwy Plenel, Adèle affirme avoir été « auparavant » dans une « dynamique de vengeance » (entretien).

Elle dit également pendant cet entretien :

« Aiguisée par un désir de revanche, je suis devenue une lame. Je n'ai fait que devenir plus puissante. Jusqu'à devenir ce que je suis aujourd'hui. Je parle de statut social. Je suis puissante aujourd'hui socialement. Et Christophe n'a fait que s'amoindrir. » (i)

 

Par ailleurs, Adèle Haenel prétend pendant l'entretien avoir une démarche « extrêmement pacifiste » (i).

Et elle affirme ne plus être dans une « dynamique de vengeance », son but étant maintenant la « libération de la parole » : « C'est un bienfait, dans les collectifs, dans les familles, qu'en fait on se parle, et qu'on reconnaisse nos torts ». (i)

«  Si j'en parle, ce n'est pas pour brûler Christophe. C'est pour remettre le monde dans le bon sens.  » déclare-t-elle (i)

Pourtant, à écouter cette interview, on pourrait avoir l'impression exactement inverse, c'est à dire qu'elle fait tout pour enfoncer Christophe, comme par exemple dans le passage suivant, lorsqu'elle lit la lettre qu'elle a écrit pour son père :

« Christophe ne voulait pas voir les choses en face, c'est à dire qu'il ne pouvait pas me mettre deux gifles et me forcer par la contrainte physique, car alors, il n'aurait pas pu éviter de se voir tel qu'il est, c'est à dire un homme de quarante ans, qui abuse d'un enfant de 12, 13, 14 ans. Tu comprends, ce n'est pas par respect pour l'enfant que j'étais qu'il n'est pas passé à l'acte, c'est par peur de se regarder en face. » (i)

 

On rêverait évidemment de voir tous les pédophiles s'abstenir de passer à l'acte. (s)

Et même en supposant que Christophe Ruggia est un pédophile, on ne peut que se réjouir qu'il ne soit pas « passé à l'acte » avec Adèle.

 

Mais Adèle, non, elle ne se réjouit pas.

Il est vrai que les pédophiles qui ne passent pas à l'acte sont des « pédophiles abstinents », qui maîtrisent leurs pulsions, respectent les enfants, et peuvent donc, théoriquement, être acceptés par notre société.

Mais, était-il tolérable que Christophe Ruggia puisse bénéficier d'une image somme toute pas trop négative ?

Quoiqu'il en soit, Adèle explique que la seule chose qui a retenu Christophe Ruggia de ne pas passer à l'acte n'est pas le respect qu'il éprouve pour elle, un sentiment certainement trop noble pour lui, mais son incapacité à s'assumer en tant que pédophile, son refus de reconnaître ses tendances naturelles, bref, sa lâcheté et son hypocrisie.

On peut donc imaginer que, s'il avait été un tout petit peu moins couard et malhonnête, il l'aurait violée. Donc que Christophe Ruggia est un violeur en puissance.

 

Et plusieurs fois dans cet entretien, c'est la même chose : elle se livre à de féroces réquisitoires contre Christophe Ruggia.

 

Par ailleurs, Adèle Haenel manifeste beaucoup de colère tout au long de cet entretien.

Cepenant, il faut noter qu'en avril 2019, lorsqu'Adèle fait sa première longue déclaration à Médiapart, elle déclare : « Je suis vraiment en colère, Mais la question ce n’est pas tant moi, comment je survis ou pas à cela. Je veux raconter un abus malheureusement banal, et dénoncer le système de silence et de complicité qui, derrière, rend cela possible. » (enquête)(s)

Ainsi, la colère qu'elle ressent ne serait pas dirigée contre Christophe Ruggia, mais contre un « système ».

A cause de ce mélange entre dénonciation militante et dénonciation personnelle, il devient complexe de faire la différence entre une saine colère et un éventuel désir de vengeance non assumé.

 
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Le témoignage de Mona Achache, ex-compagne de Ruggia

Selon l'enquête de Médiapart, Mona Achache affirme que Christophe Ruggia lui aurait parlé du fait qu'il aurait été « amoureux » d'Adèle.

Elle dit que Christophe lui aurait relaté une scène précise : « Il regardait un film avec Adèle, elle était allongée, la tête sur ses genoux à lui. Il avait remonté sa main du ventre d’Adèle à sa poitrine, sous le tee-shirt. Il m’a dit avoir vu un regard de peur chez elle, des yeux écarquillés, et avoir pris peur lui aussi et retiré sa main. » (enquête) (s)

Ruggia affirme ne pas avoir raconté une scène de ce genre à Mona Achache. Il dit qu'au début de sa relation avec Mona Achache, il lui avait simplement confié sa « fascination pour l'actrice », sa « tristesse de n'avoir pas pu la faire tourner dans un second film », et sa « douleur devant sa violente réaction ». Selon lui, « le reste n'est que pure invention. » (contre-enquête)

 

Néanmoins, le témoignage de Mona Achache pourrait être capital, car il vient conforter la version d'Adèle.

Adèle affirme en effet que, durant la scène récurrente du canapé : Christophe Ruggia «  commençait à passer sa main sous mon T-shirt vers la poitrine ». (s)

Il faut savoir que, dans un procès, ce type de témoignage concordant peut représenter un élément déterminant pour les magistrats.

Encore faudrait-il bien sûr que les juges décident qu'une main sous un T-shirt est suffisante pour caractériser une agression sexuelle, mais c'est là un autre sujet.

 

Mona Achache a été contactée en juin 2019 par Médiapart.

Adèle Haenel avait été entendue par Médiapart dès le 18 avril 2019.

Mais, dans son enquête, Médiapart précise que Mona Achache n'a jamais été en contact avec Adèle. Donc, a priori, elle n'a pas été au courant des accusations d'Adèle, et n'a pas pu construire son témoignage en conséquence.

Grâce à Marianne, on apprend cependant le fait suivant, omis par Médiapart : Mona Achache est amie avec Laëtitia Cangioni, qui fait partie des quatre personnes ayant témoigné d'une relation « anormale » entre Christophe Ruggia et Adèle lors du tournage des Diables en 2001.

Il va donc falloir attendre le résultat des enquêtes judiciaires pour se prononcer sur la validité du témoignage de Mona Achache. Il faudra déterminer si Laëtitia Cangioni était en contact avec Adèle Haenel, et si Mona Achache a eu des informations par Laëtitia Cangioni sur les déclarations d'Adèle Haenel avant le mois de juin.

Notons en outre que l'enquête de Médiapart précise le positionnement de Mona Achache par rapport à la dénonciation d'Adèle Haenel. Le voici :

Pour Mona Achache, il ne s’agit pas de « régler des comptes » ou « lyncher un homme », mais de « mettre au jour un fonctionnement abusif ancestral dans notre société ». « Ces actes découlent du postulat que la normalité siège dans la domination de l’homme sur la femme et que le processus créatif permet tout prolongement de ce principe de domination, jusqu’à l’abus »

Mona Achache épouse donc là encore totalement le discours d'Adèle Haenel.

La justice devra donc vérifier si Mona Achache n'a pas voulu donner un petit coup de main à Adèle Haenel, afin de faire progresser les causes (honorables) qu'elles défendent toutes les deux.

 

Par ailleurs, dans le magazine Marianne, Christophe Ruggia donne une tout autre version que celle donnée par Mona Achache dans Médiapart.

En effet, Mona Achache affirmait dans l'enquête de Médiapart qu'après la confidence que lui aurait faite Ruggia, elle aurait été « sidérée », et l'aurait alors quitté brutalement, sans lui avoir mentionné la raison, et souhaité ne plus le revoir. Or Ruggia affirme qu'elle avait rencontré un autre homme, et que c'est lui qui a quitté l'appartement où ils vivaient ensemble. (contre-enquête)

Si les dires de Ruggia peuvent être vérifiés, cela affaiblira le témoignage de Mona Achache.

 

 
Voir la pétition

 

 

Conclusion générale

A priori, le dossier est fragile : les témoins n'ont rien vu qui indiquerait une intention sexuelle chez Ruggia, et les déclarations d'Adèle sont contradictoires ou illogiques.

Il ressort néanmoins du discours d'Adèle que Christophe Ruggia n'a jamais eu de geste touchant ses zones érogènes.

Mais soyons prudent, et attendons les prochains développements de l'affaire.

Il se pourrait par exemple que, lors de l'audition du 26 novembre 2019, Adèle Haenel ait fait évoluer ses déclarations au contact des policiers, et que désormais elle l'accuse d'avoir eu des gestes touchant les seins par exemple.

Si elle fait évoluer ses déclarations, il serait bon qu'elle explique pourquoi, puisque, si l'on en croît le billet de blog de Marine Turchi, journaliste à Médiapart, chaque mot de l'enquête de Médiapart « a été pesé » (s)

Et en outre, dans cette enquête, il est indiqué :

En avril 2019, la comédienne prend le temps de choisir chaque mot pour raconter. Elle marque de longues pauses, reprend. (e)

 

Un autre point à surveiller est le témoignage de Mona Achache.

En effet, Adèle, pendant toutes les années où elle s'est rendue chez le réalisateur, ne s'est jamais confiée à quiconque avant la rupture avec lui en 2005.

Il y a donc un mystère total sur ce qui s'est passé dans l'appartement parisien du réalisateur.

Les confidences faites à sa compagne après 2005 par le réalisateur pourraient devenir un point essentiel du dossier si elles se trouvent confirmées.

 

Mais, quoiqu'il en soit, on peut d'ores et déjà affirmer que le tribunal médiatique et le tribunal de l'opinion ont condamné Christophe Ruggia de façon complètement irresponsable : l'affaire est beaucoup plus complexe que ne semble le penser les journalistes et une partie de l'opinion.

 

Rappelons que la Société des Réalisateurs de Films a lancé immédiatement une procédure de radiation après la parution de l'enquête de Médiapart, et que les financiers de Christophe Ruggia lui ont tourné le dos. La société civile a donc suivi le verdict du tribunal médiatique, légitimant ce dernier par le bannissement professionnel du réalisateur (voir mon article précédent)

C'est la raison pour laquelle la pétition que j'ai lancée demande à la Société des Réalisateurs de Films d'abandonner la procédure de radiation de Christophe Ruggia.

Un tel geste serait d'une immense portée symbolique.

Voir la pétition

 

 


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131 réactions à cet article    


  • Clark Kent Séraphin Lampion 3 janvier 2020 16:15

    si c’est une affaire judiciaire, ça n’est pas la peine d’étaler tout ça sur la place publique, c’est l’affaire des juges, compétents ou pas.

    Si c’est une affaire privée, ça regarde les intéressés.

    Vous voulez que je vous raconte toutes les péripéties de mes voisins et les miennes ?

    Personnellement, je préfère être acteur que voyeur.


    • Claude Gracée Claude Gracée 3 janvier 2020 16:39

      @Séraphin Lampion
      Excellente remarque : le problème, c’est que la presse a déjà « étaler tout ça sur la place publique » et de façon tendancieuse, c’est à dire en présentant Christophe Ruggia comme étant coupable, ou bien en ne relayant pas des informations importantes qui auraient pu offrir une vue moins partiale de l’affaire.
      https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/petition-pour-la-presomption-d-219536
      Le préjudice pour Christophe Ruggia est immense : il est déjà exclu socialement avant même d’avoir été jugé par des magistrats.
      Il me semble donc de bon aloi de présenter d’autres points de vue et informations sur l’affaire.


    • Clark Kent Séraphin Lampion 3 janvier 2020 17:01

      @Claude Gracée

      voilà un raisonnement bien pervers qui voudrait cautionner l’idéologie du justicier, qui décide à lui seul de punir les canailles qui ont sali son frère et vient leur régler leur compte avec ses colts et son cheval blanc

      on pourrait aussi revenir à la loi du talion ou à la vendetta


    • Claude Gracée Claude Gracée 3 janvier 2020 17:22

      @Séraphin Lampion
      Oui bien sûr, il y a une profonde perversion dans le système actuel : les journalistes n’auraient pas dû relayer les accusations d’Adèle Haenel et lui demander simplement d’aller déposer plainte au commissariat. S’ils n’avaient pas relayé ses accusations, je ne serais pas en train d’écrire des articles sur le sujet...


    • Claude Gracée Claude Gracée 3 janvier 2020 17:25

      @Séraphin Lampion
      Mais vous-même, que pensez-vous du fait, par exemple, qu’Edwy Plenel, patron du journal Médiapart, puisse donner la parole à Adèle Haenel pendant une heure, sans contradictoire, et en commençant par dire que l’enquête de son journal montre qu’elle dit « vrai » concernant le harcèlement sexuel ?
      A votre avis, est-ce une idéologie de « justicier » ?
      https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/petition-pour-la-presomption-d-219536


    • Clark Kent Séraphin Lampion 3 janvier 2020 17:43

      @Claude Gracée

      Plenel va à la gamelle, il contribue à faire jouer à la presse le même rôle que celui qu’elle s’est donné aux Etats-Unis. Derrière les « affaires » Fillon et autres, il y a beaucoup de pognon et des gros enjeux. Quand le but d’est pas celui-là, il est simplement de vendre des trorchons en les présentant comme des serviettes.


    • Clark Kent Séraphin Lampion 3 janvier 2020 17:52

      @Séraphin Lampion

      Mediapart est devenu un tabloïd, c’est ça votre conception du rôle de la presse ?


    • Claude Gracée Claude Gracée 3 janvier 2020 17:53

      @Séraphin Lampion
      Ok, je comprends mieux : vous condamnez autant Plenel que moi-même. Vous pensez qu’il ne faudrait pas parler de cette affaire avant le jugement final. Et je suis d’accord avec vous. Le souci, c’est que, malheureusement, le mal est déjà fait. Que pensez-vous de la pétition que je propose ?
      https://www.change.org/p/d%C3%A9fendons-la-pr%C3%A9somption-d-innocence-halte-au-tribunal-m%C3%A9diatique


    • Claude Gracée Claude Gracée 3 janvier 2020 17:55

      @Séraphin Lampion

      « Mediapart est devenu un tabloïd, c’est ça votre conception du rôle de la presse ? »

      Non bien sûr ! Justement, je suis très critique du rôle de Médiapart dans cette affaire. Il y a une sorte de recherche du « scoop » que je trouve déplacée.


    • Clark Kent Séraphin Lampion 3 janvier 2020 17:57

      @Claude Gracée

      jamais vous ne m’entendrez crier « à mort la sorcière ! » !


    • Claude Gracée Claude Gracée 3 janvier 2020 18:06

      @Séraphin Lampion
      Tant mieux ! En fait, ma démarche est je crois juste un cran au-dessus de la vôtre : moi non plus je ne voudrais pas condamner quelqu’un dans un contexte de chasse aux sorcières, mais j’essaie, peut-être maladroitement, de faire la promotion du principe d’innocence :
      https://www.change.org/p/d%C3%A9fendons-la-pr%C3%A9somption-d-innocence-halte-au-tribunal-m%C3%A9diatique

      Et l’article que je viens de publier ici n’a pas d’autre but : défendre le principe de la présomption d’innocence.
      Il me semble que montrer que l’affaire Haenel / Ruggia est complexe pourrait, éventuellement, avoir une vertu pédagogique : si l’on comprend qu’il est difficile de juger de la culpabilité de Ruggia et qu’il vaut mieux laisser les juges statuer sur son sort plutôt que les médias, alors c’est gagné, non ?


    • JC_Lavau JC_Lavau 3 janvier 2020 18:57

      @Claude Gracée. Edwy Plenel et ses subordonnés, Adèle Haenel et Christophe Ruggia sont des pions qui n’ont rien compris au film. Ceux-ci consumés, demain ils seront remplacés par d’autres pions. Au bout de la corrida il y aura du sang sur le parquet, du sang de mâle, et si possible un cadavre.
      Après quoi elles recommenceront avec d’autres taureaux à sacrifier, et d’autres pions qui à leur tour ne comprendront rien à la corrida où ils figurent...
      C’est une guerre sans fin de domination totale sans fin.


    • Désintox Désintox 4 janvier 2020 11:35

      @Séraphin Lampion
      « Si c’est une affaire privée, ça regarde les intéressés. »

      Ce n’est pas qu’un problème privé. Il y a clairement une insuffisance juridique en France sur le « consentement », comme l’avait montré une autre affaire : l’acquittement en première instance d’un homme qui avait violé une fille de 11 ans. L’acquittement était basé sur la notion de « consentement ».

      C’était vraiment choquant, même si le violeur avait été finalement condamné en appel.

      La notion de « consentement » ne saurait donc s’appliquer à des relations entre adolescents et adultes. Certains passages de l’article sont donc fortement contestables.

      Pour en revenir à Adèle Haenel, je ne sais pas si elle a bien fait ou non de mettre son affaire sur la place publique, mais en tous cas, l’impunité recule. Serait-ce le cas si la loi du silence s’appliquait ?


    • Claude Gracée Claude Gracée 4 janvier 2020 11:49

      @Désintox
      Bonjour Désintox. Je n’ai pas abordé le thème du consentement dans cet article. Enfin disons que je ne pensais pas l’avoir abordé. Peut-être l’ai-je fait sans m’en rendre compte. Pourriez-vous me dire quels sont les passages auxquels vous pensez ?


    • Claude Gracée Claude Gracée 4 janvier 2020 11:59

      @Désintox
      A partir du moment où vous dites : « l’impunité recule », c’est que vous avez déjà condamné Christophe Ruggia. Sur quoi vous basez-vous pour le penser, alors qu’Adèle elle-même dit qu’il n’y a pas eu de passage à l’acte ? De plus, concernant le fait que Christophe Ruggia aurait voulu avoir des relations sexuelles avec elle, elle dit : « c’est mon interprétation ». Donc tout tient sur le ressenti actuel d’Adèle.


    • Claude Gracée Claude Gracée 4 janvier 2020 12:06

      @JC_Lavau
      Il semblerait effectivement qu’une des dimensions de cette affaire puisse reposer sur une forme de « guerre des sexes ».
      Mais ce qui semble primer, ce sont les violences réelles faites aux femmes (ou aux enfants).
      Olivia Dufour, qui s’est exprimée sur l’affaire, déclare :
      « La Société des réalisateurs de films a immédiatement radié l’accusé, Christophe Ruggia. J’en suis sidérée. Cette association aurait pu dire : « on prend acte, on va entendre l’accusé et décider ensuite… » Mais non. Il est condamné à la mort sociale. En réalité, il n’est pas condamné pour les faits qu’Adèle Haenel lui reproche, mais de manière symbolique, comme le responsable de toutes les violences. C’est ce qui arrive quand on mélange justice individuelle et action militante. L’accusé devient un bouc émissaire. »
      https://www.marianne.net/societe/affaire-adele-haenel-les-medias-fonctionnent-sur-l-emotion-la-justice-sur-la-raison


    • Désintox Désintox 4 janvier 2020 16:01

      @Claude Gracée
      « Je n’ai pas abordé le thème du consentement dans cet article. »

      Pas explicitement, mais c’est suggéré ici :

      "Et là, elle dit qu’elle subissait ses « assauts », qu’il la collait, la caressait, l’embrassait dans le cou... Pour elle, il est clair qu’il « cherchait à avoir des relations sexuelles avec » elle.

      Apparemment, elle savait très bien ce qui l’attendait chez le réalisateur puisqu’elle déclare ..."

      Pour moi, c’est à l’adulte de mettre fin à ce genre de relation, même si l’adolescente revient le voir en sachant très bien ce qui l’attend.


    • Désintox Désintox 4 janvier 2020 16:11

      @Claude Gracée
      Quand je dis que l’impunité recule, cela ne se limite évidemment pas à l’affaire dont vous parlez dans votre article. C’est plus général.

      J’ai dit que je ne sais pas si Adèle Haenel a bien fait ou pas de rendre son affaire publique, ce qui veut dire que je n’ai pas d’idée bien établie sur la question.

      Par contre, lisez les réactions des spectateurs du film « Les diables », realisé par Ruggia. Adèle Haenel avait 12 ans. Les spectateurs racontent-ils des salades ?


    • Claude Gracée Claude Gracée 4 janvier 2020 16:19

      @Désintox
      Ah d’accord. Effectivement, vu sous cet angle là, avec l’extrait que vous donnez, on pourrait se dire que c’est « suggéré » comme vous le dites. En effet, on pourrait peut-être penser qu’elle était consentante vu qu’elle venait en sachant ce qui allait se produire. Moi ce qui m’a surtout frappé c’est la suite :
      «  À chaque fois je savais que ça allait arriver. Je n’avais pas envie d’y aller, je me sentais vraiment mal, si sale que j’avais envie de mourir. »
      On dirait au contraire qu’elle n’est pas du tout consentante !
      C’est ça que je ne comprends pas.
      Pourquoi venir voir quelqu’un de « dégueulasse » et en se sentant « si mal » qu’elle aurait « envie de mourir ». Si elle y était forcée, d’accord, on pourrait se dire qu’elle subissait une situation sans rien pouvoir y faire. Mais elle venait d’elle-même, elle venait de son plein gré, c’est cela qui fait de son histoire quelque chose de tout à fait hors du commun.


    • Claude Gracée Claude Gracée 4 janvier 2020 16:24

      @Désintox
      « lisez les réactions des spectateurs du film « Les diables », realisé par Ruggia. Adèle Haenel avait 12 ans. Les spectateurs racontent-ils des salades ? »
      C’est curieux, j’ai vu le film et je n’ai pas du tout été choqué. J’avais juste trouvé que le baiser sur la bouche était en trop, mais je n’avais pas vu de sexe en érection. Je suis sûr que s’il y avait eu un sexe en érection, en tous cas en gros plan, cela m’aurait marqué, et que je m’en souviendrais.


    • Claude Gracée Claude Gracée 4 janvier 2020 16:34

      @Désintox
      Je ne comprends pas pourquoi vous parlez de « contrainte » : personne ne la forçait à se rendre chez le réalisateur. Elle pouvait aussi bien restée chez ses parents.


    • Claude Gracée Claude Gracée 4 janvier 2020 16:36

      @Q
      Pour moi ce qu’elle raconte n’a aucun sens, sauf à penser que les années passant elle a exagéré et noircit le tableau. On ne se rend pas chez quelqu’un de son plein gré sachant qu’on va y vivre l’enfer.


    • Claude Gracée Claude Gracée 4 janvier 2020 16:49

      @Désintox

      En fait, il y a très peu de spectateurs que la nudité a choqué, comme par exemple :
      « J’ai du mal à imaginer toute l’équipe du film préparer les scènes érotiques et les faire jouer à des gosses... »
      Mais si on lit les autres critiques :
      « C’est un film touchant et sincère, un film d’une grande pureté. Mais malheureusement un film que les puritains d’aujourd’hui dénigreront à la vue de certaines scènes »
      « Un film tout simplement bouleversant ! J’écris cette critique 6 mois après avoir vu le film et l’émotion est encore présente, suffisament même pour dire qu’aucun film depuis "Les diables" ne m’a mis dans cet état atmosphérique de pur bonheur à la sortie de la salle. »
      « Ce film est un enchantement et Aedel est une de ses merveilles. La scène ou les jeunes de cités se réunissent pour défendre le petit Joseph est incroyable, en résumé et pour faire court, se film est un condensé d’émotions d’une pureté et d’une simplicité rarissime. »
      « La réussite de cette petite grenade cinématographique doit énormément à ses deux acteurs, et plus particulièrement au comédien Vincent Rottiers (AVANT L’AUBE), dans son premier rôle au cinéma. Ce garçon irradie l’écran par la fureur qui se dégage de son regard et par la viscéralité de son interprétation. Ce gamin donne tout à son réalisateur. »
      « deux enfants époustouflants »
      « On aurait pu parler d’inceste, mais non on apprend qu’ils ne sont pas frère et sœur. Ce qui tombe bien pour les deux qui tombent amoureux. »

      « attention parler d’inceste est interdit car bien qu’ayant des scène de nu (le frere aime vraiment sa sœur) ça ne tourne jamais dans la pornographie »


    • Désintox Désintox 4 janvier 2020 16:52

      @Claude Gracée

      Je faisais allusion aux deux spectateurs qui évoquent la mise en scène de la « nudité de la gamine ».

      Ont-ils eu des hallucinations ?

      Si vous avez vu le film, vous pouvez répondre, et si c’est vraiment sur la pellicule, ça pose question !


    • Claude Gracée Claude Gracée 4 janvier 2020 16:54

      @Q
      « je parle de la fillette de l’ époque ...

      Pas de l’ adulte qui se venge maintenant ,
      ce sont deux personne différente .

      j’ essaye de ne nier aucune des deux . »

      Petit détail : Adèle n’était pas une fillette mais une adolescente pubère.
      Donc vous pensez qu’Adèle, désormais adulte, se venge. Elle se venge d’une « douce contrainte » de Ruggia qui l’aurait « violée » selon vos propres terme. Mais elle ne l’accuse pas de « viol ». Elle dit qu’il n’est jamais « passé à l’acte ».


    • Claude Gracée Claude Gracée 4 janvier 2020 16:58

      @Désintox
      « Ont-ils eu des hallucinations ?

      Si vous avez vu le film, vous pouvez répondre, et si c’est vraiment sur la pellicule, ça pose question ! »

      Non, je ne peux pas répondre de façon assurée : si par exemple, il s’agissait d’une bosse sous le pantalon, ou bien si l’acteur était filmé de loin, dans un semi-obscurité, ou bien si c’était dans la scène du bassin et qu’il fallait essayer de deviner s’il avait une érection sous l’eau, c’est possible. Mais ce dont je suis archi certain c’est qu’il n’y avait pas de pornographie dans ce film. Sûr de sûr.


    • Claude Gracée Claude Gracée 4 janvier 2020 17:02

      @Désintox
      Je viens de me rappeler un truc : juste après la scène du bassin, on voit le garçon qui s’en va l’air mal à l’aise avec sa main qui cache son sexe. Je suppose qu’il a dû avoir honte d’une érection. C’est cela dont on doit être en train de parler.


    • Désintox Désintox 4 janvier 2020 19:41

      @Claude Gracée
      Relisez ma question et vous verrez que vous avez répondu à côté. Volontairement ou pas, je n’en sais rien.


    • Claude Gracée Claude Gracée 4 janvier 2020 20:13

      @Désintox
      Ah oui tiens. C’est vrai que cela choque certaines personnes qu’un enfant puisse être nu dans un film. J’en connais. Pour eux, il s’agit déjà d’une perversion. Il est vrai que cela ne m’a absolument pas choqué pour ma part. Et la plupart des internautes sur Allociné non plus. Mais bon, comme le concept de perversion est très dépendant des moeurs d’une époque, cela peut évoluer avec le temps. Peut-être allons nous entrer dans une nouvelle ère ?


    • JC_Lavau JC_Lavau 5 janvier 2020 09:51

      @Claude Gracée. La propagande te dicte une belle entourloupe : « la guerre DES sexes ». Ainsi bien symétrisée, voilà une guerre qui n’a plus de banquiers pour la financer, ni plus de buts de guerre pour les dits banquiers.
       
      Pour l’OTAN, la couverture féministe est commode pour ses guerres les plus ignobles. Dans la guerre contre le peuple Syrien au service d’israël, on trouve encore et toujours György Soros.
      https://arretsurinfo.ch/quand-les-droits-de-lhomme-se-transforment-en-arme-geopolitique/

      Prière de nous expliquer comment symétriser l’impôt spécifique sur le délit de masculinité commis à la naissance, projet de loi de Gudrun Schyman présenté au Riksdag. Sur « infos » présentées par un organe à Soros, donc au dessus de tout soupçon de truandage...



    • Claude Gracée Claude Gracée 5 janvier 2020 10:57

      @JC_Lavau
      vous dites « délit de masculinité », mais en réalité il s’agit de délit de violence conjugale commis par des hommes. Et n’y a-t-il pas une dissymétrie dans le domaine des violences conjugales ?


    • JC_Lavau JC_Lavau 5 janvier 2020 11:24

      @Claude Gracée. Quel est on intérêt à gober ainsi la propagande la plus éhontée ?
      Il semble que tu ne lises jamais ce qui contredit la propagande hégémonique.
      Je redonne le lien.
      http://deonto-famille.info/index.php?topic=26.0
      Souvent les articles suédois de l’époque ne sont plus en ligne.
      Actualisation :
      https://www.svd.se/schyman-vill-att-man-ska-betala-for-valdet


    • Claude Gracée Claude Gracée 5 janvier 2020 11:52

      @JC_Lavau
      « Faut-il sanctionner tous les hommes, alors que seuls 1 % d’entre eux battent leur femme ? »

      Je n’ai pas dit que j’étais d’accord avec l’idée de sanctionner tous les hommes.
      A ton avis, si 1% des hommes battent leur femme, quel est le pourcentage de femmes qui battent leurs hommes ? 0,001 % ?


    • JC_Lavau JC_Lavau 5 janvier 2020 12:08

      @Claude Gracée. Les brigands (Offenbach, Halévy, Meilhac) :
      — On aura l’air malins, si on détrousse les gens quand on sera habillés en grands d’Espagne !
      — Il faut voler selon le rang qu’on occupe dans la société, voyons !

      Quand on est perverse, on violente avec les armes qui vous sont les plus pratiques.
      Ainsi à l’école maternelle Camille Desmoulins où sont passés tous mes enfants, l’une des instits a décidé d’avoir la peau de la plus inerme, la pauvre LD.
      In extremis, la chèvre émissaire a demandé et obtenu sa mutation dans une autre école. C’était ça ou se jeter dans le canal.
      Ces violences là ne figurent jamais dans les statistiques tenues par les féminazies.


    • Claude Gracée Claude Gracée 5 janvier 2020 12:29

      @JC_Lavau
      Apparemment, votre karma était de naviguer dans des milieux où il y a beaucoup de violences ! smiley
      Je ne peux juger que de là où je suis et de ce que je peux voir.
      La très grande majorité des femmes que j’ai rencontrées sont bienveillantes et n’ont pas de comptes à régler avec les hommes.
      Il y a quelques exceptions, mais c’est extrêmement rare.
      C’est pour cela que la violence féminine n’est pas un sujet qui me préoccupe.


    • Claude Gracée Claude Gracée 5 janvier 2020 12:37

      @Claude Gracée
      Par ailleurs je pense qu’utiliser des termes comme « fémininazies » n’est pas une bonne idée : cela ne va pas dans le sens d’un apaisement.
      C’est sûr qu’il y a quelques femmes qui ont de très graves problèmes.
      Je ne le savais pas, mais quand j’ai lu le message suivant sur le forum que vous m’avez indiqué, j’étais abasourdi :

      « Pour moi, tout homme est un « salaud » en puissance, comme on pourrait dire que tout homme est un violeur ou un intégirste en puissance. Je pense, aorès tant d’années passées à militer, qu’il ne s’agit que d’une question de degré dans l’abjection »

      C’est sûr, ça fait peur !

      Mais catégoriser cette femme comme étant une « fémininazie » ne va faire que cristalliser le problème.

      Vous prenez le risque de conforter son point de vue en vous positionnant de la sorte.


    • JC_Lavau JC_Lavau 5 janvier 2020 12:42

      @Claude Gracée. Quand le tribunal porte en triomphe le gang des tueuses conjurées, cela commence à dépasser le niveau du fait divers, et entre dans le fait de société.
      Quand l’université protège les fraudeuses, parce que c’est pour la bonne cause...
      http://deonto-famille.info/index.php?topic=209.0

      Avant sa triomphale route solaire, la pimprenelle du Poitou fit campagne pour l’intensification de la guerre sexiste dans les tribunaux.
      http://debats.caton-censeur.org/index.php/tous-les-articles/essais/27-lettres-ouvertes/29-lettre-ouverte-aux-candidats
      Comme si elle n’était pas déjà largement assez intense.

      Toujours sous la direction du Féministan médiatique, voici un crime ordinaire, accompli par le Féministan judiciaire :
      http://debats.caton-censeur.org/index.php/tous-les-articles/essais/27-lettres-ouvertes/9-aprs-outreau-lettre-aux-lves-de-lecole-nationale-de-la-magistrature


    • Claude Gracée Claude Gracée 5 janvier 2020 13:03

      @JC_Lavau
      Vous êtes un scientifique.
      Si vous voulez alerter d’un problème sociétal important, qui serait une guerre sexiste menée par certaines femmes contre les hommes, et qui engendrerait un mouvement important et inquiétant, vous avez intérêt à le décrire dans des termes scientifiques, et au lieu de vous positionnez comme l’un des belligérants de cette guerre.

      Les auteurs de ces sites sont des groupes de défense des droits des pères et des hommes qui affirment eux-mêmes vouloir défendre leurs droits. S’y retrouvent des termes comme « féminazisme », « fémididacture », « Féministan » (un rapprochement avec l’Afghanistan), pour ne citer que ces exemples. Les femmes y sont traitées de « connasses », d’« imbéciles », d’« immatures » et de « cupides ».

      http://deonto-famille.info/index.php?topic=209.0

      Si vous adoptez le langage d’une des deux parties, alors vous nourrissez le climat de violence.

      Quand il y a des conflits, la première chose à faire n’est-elle pas de rechercher l’apaisement, propice au débat ?


    • JC_Lavau JC_Lavau 5 janvier 2020 13:14

      @Claude Gracée. A aucun moment je ne puis dissimuler que c’est moi qui suis le mâle, donc l’objet de la guerre à outrance, pour la confiscation de tous les biens.


    • Claude Gracée Claude Gracée 5 janvier 2020 13:27

      @JC_Lavau
      Je ne nie pas votre situation.
      Mais ne pourriez-vous pas en rendre compte sans attaquer sur le même mode ?
      C’est difficile j’en conviens.
      Lorsqu’on est dans une situation injuste, trouver les ressources pour tenter de passer outre ses sentiments de révolte et désamorcer les conflits n’est pas facile.
      Et en plus, il arrive que cela ne soit pas possible : on se trouve confronter parfois à des interlocuteurs qui ont une hargne tenace...
      Mais la seule chose que l’on puisse faire dans ces situations est de ne pas rajouter de l’huile sur le feu.
      Du moins, c’est ma philosophie personnelle.


    • Désintox Désintox 5 janvier 2020 16:35

      @Claude Gracée
      Vous dites donc que le réalisateur a fait jouer la gamine nue dans le film ?

      Si ça vous semble normal, je ne partage pas votre point de vue !


    • Claude Gracée Claude Gracée 5 janvier 2020 17:22

      @Désintox
      Les parents ont été prévenus. La Ddass a approuvé le scénario.

      Adèle a rencontré un psychologue pour voir si elle était prête à incarner ce personnage. Adèle a eu 4 mois de préparation avant le tournage. Juste avant le tournage, Adèle a donné une nouvelle fois son accord. Au final, la plupart des spectateurs trouvent sa performance géniale et n’y trouvent rien à redire. Mais bon, comme je le disais plus haut, si les moeurs de notre époque changent et bien on pourra interdire la nudité d’un enfant dans un film. Si cela représente un risque, pourquoi pas ma foi.


    • Claude Gracée Claude Gracée 5 janvier 2020 17:30

      @Désintox
      Voilà ce qu’écrit un critique sur la performance d’Adèle Haenel et le film Les Diables en 2002 :

      « Mais avant tout, Les diables, c’est une histoire d’amour. Chloé et Joseph s’aiment. Tout d’abord comme frères et sœurs, puis ils découvrent ensemble la sexualité au détour d’une scène magnifique, quand ils apprennent qu’ils n’ont pas de liens de parenté.

      Bien sûr, ce que l’on retiendra du film outre le rythme parfait, les séquences émouvantes qui ne sombrent pas dans le mélo, c’est la performance d’acteurs des enfants.

      Adèle Haenel et Vincent Rottiers sont d’un réalisme saisissant. Adèle a été recruté par le réalisateur dans un cours de théâtre à Montreuil. Quant à Vincent, il faisait du roller sous le métro aérien de Stalingrad quand la directrice de casting l’a repéré. Adèle et Vincent ont travaillé longtemps avant le début du tournage avec Ruggia, alternant jeux et improvisations pour les préparer à entrer dans la peau de leurs personnages. Une vraie complicité est née entre les deux enfants et le réalisateur. »

      https://www.avoir-alire.com/les-diables


    • Claude Gracée Claude Gracée 5 janvier 2020 17:40

      @Désintox
      Un autre article de presse ne dit pas un seul mot non plus sur la nudité, tellement à l’époque c’était un non sujet. Extraits :

      « après neuf mois de tournage, c’est un « beau bébé » qui a vu le jour et qui a été récompensé en mai dernier par le prix Cannes Junior.

      Colère, éclairs de violence, amour... « Les Diables » déclinent les émotions. « Le tournage s’est toujours bien passé, expliquent les acteurs. Christophe nous indiquait précisément ce qu’il attendait de nous. À partir de là, nous nous sommes servis de notre expérience personnelle. » Point de départ de l’histoire ? Un frère, Joseph et sa soeur, Chloé, abandonnés à leur naissance et placés dans un foyer pour enfants. Autiste, Chloé ne parle pas et refuse qu’on la touche. « Un personnage fort qui m’a demandé beaucoup de concentration mais qui m’a beaucoup plu ».

      Les deux enfants crèvent l’écran par leur jeu, leur sensibilité et leur maîtrise. Et à la ville, c’est une réelle complicité qui s’est nouée. Le cinéma ? Un rêve réalisé qu’ils espèrent poursuivre. « Mais la semaine prochaine, c’est la rentrée qui nous attend. Et ce sera beaucoup moins drôle ! » »

      https://www.letelegramme.fr/ar/viewarticle1024.php?aaaammjj=20020831&article=4916801&type=ar


    • Claude Gracée Claude Gracée 5 janvier 2020 17:48

      @Désintox
      Ca peut être aussi intéressant de regarder le réalisateur parler de son propre film :

      https://blogs.mediapart.fr/universcine/blog/190112/christophe-ruggia-les-diables-est-une-parabole-sur-le-cinema


    • Claude Gracée Claude Gracée 5 janvier 2020 17:50

      @Q
      Je me rappelle effectivement de Noces blanches : un professeur qui tombe amoureux d’une ado. Je suppose que si Vanessa Paradis attaquait le réalisateur du film, il serait en mauvaise posture !


    • Claude Gracée Claude Gracée 5 janvier 2020 18:10

      @Q
      Effectivement, ça va, la locomotive est lancée, ça tourne tranquille !


    • Claude Gracée Claude Gracée 5 janvier 2020 18:35

      @Q
      Non, pour l’instant les résultats ne sont pas bons : seulement 3 signatures supplémentaires depuis que j’ai lancé ce nouvel article. 68 signatures au total. Alors qu’il en faudrait 500 000 pour bien faire !
      A ce rythme là, il va falloir que j’écrive encore 150 000 articles...
      J’ai encore du pain sur la planche...


    • foufouille foufouille 5 janvier 2020 18:43

      @Claude Gracée

      Pour Noces blanches, c’est au minimum réciproque car elle se suicide à la fin film.


    • Claude Gracée Claude Gracée 5 janvier 2020 18:57

      @Q
      On ne peut pas tricher sur Change.org : pour apposer sa signature sur une pétition, il faut aller cliquer sur le lien envoyé dans ta boîte mail. Dois-je en conclure que tu n’as pas signé ? smiley


    • Claude Gracée Claude Gracée 5 janvier 2020 19:01

      @foufouille
      Pour Noces blanches, c’est au minimum réciproque car elle se suicide à la fin film.

      Je ne me rappelais plus qu’elle se suicidait à la fin. Elle ne supporte pas que le professeur veuille rester avec sa femme ?


    • Claude Gracée Claude Gracée 5 janvier 2020 19:20

      @Q
      Si je comprends bien, tu as signé la pétition, mais tu ne te sens pas d’en faire la promotion, donc de la diffuser, hormis le bouche à oreille, c’est ça ?


    • foufouille foufouille 5 janvier 2020 19:34

      @Claude Gracée

      non, le mec est menacé de finir en prison ou viré de son boulot donc il se casse dans un autre lycée. me souvient plus pour sa femme.

      elle le suit en louant un appart en face de son travail et se laisse mourir de faim.

      le pire étant qu’elle est considéré comme majeur dans le film.


    • Claude Gracée Claude Gracée 5 janvier 2020 19:36

      @Q
      Je te pose cette question car j’aimerais bien pouvoir analyser pourquoi cette pétition marche si mal. Cela pourrait me donner des idées pour le futur.


    • JC_Lavau JC_Lavau 3 janvier 2020 17:02

      « elle était allongée, la tête sur ses genoux à lui ». Ah ? Donc c’est le repose-tête qui est coupable. On le tient !


      • Claude Gracée Claude Gracée 3 janvier 2020 17:29

        @JC_Lavau
        Bonne remarque : pourquoi Adèle pose-t-elle sa tête sur les genoux de Christophe ? Cependant, il vaut mieux, pour le moment, ne pas trop prendre cette information pour argent comptant... Nous verrons plus tard si le témoignage de Mona Achache est crédible ou non...


      • Aimable 3 janvier 2020 19:46

        @Claude Gracée
        Devant des adolescentes qui se découvrent un pouvoir de séduction , les adultes dignes de ce nom prennent leurs distances en évitant de se retrouver seul avec elles .


      • Claude Gracée Claude Gracée 3 janvier 2020 20:02

        @Aimable
        Je ne vois pas les choses comme cela : si vraiment Adèle et Christophe ont eu une intimité où Adèle mettait sa tête sur les genoux de Christophe lorsqu’elle regardait un film avec lui, cela peut tout à fait être vécu sans aucune dimension sexuelle. Le contact physique est bénéfique pour les êtres humains et peut être vécu en dehors de la sexualité. Je crois que c’est évident, non ?


      • Claude Gracée Claude Gracée 3 janvier 2020 20:06

        @Claude Gracée
        Et puis mettre la tête sur les genoux de quelqu’un, c’est pas de la séduction, c’est juste le signe d’une familiarité physique.


      • JC_Lavau JC_Lavau 3 janvier 2020 20:44

        @Claude Gracée. C’est surtout la preuve qu’il est vachement dangereux de vivre.


      • Aimable 3 janvier 2020 20:49

        @Claude Gracée
        ON verra ce qu’en pensent les juges de ce signe de familiarité physique , innocent ou pas innocent .


      • JC_Lavau JC_Lavau 3 janvier 2020 20:55

        @Aimable. Le geste présumé, affirmé par quelqu’une qui n’y était pas, mais à qui on a dit, etc. n’est pas daté. Ça lui fait alors quel âge, à la jouvencelle ?
         
        Les juges et magistrats du Parquet sont capables de tout et de n’importe quoi, selon leur histoire personnelle indigérée, selon les bobards que leur inculquent la propagande médiatique, selon les dessous de table et les ordres du ministre.


      • Claude Gracée Claude Gracée 3 janvier 2020 21:00

        @JC_Lavau
        « C’est surtout la preuve qu’il est vachement dangereux de vivre.

         »
        C’est clair qu’on vit une période curieuse : le contact physique devient louche.


      • Claude Gracée Claude Gracée 3 janvier 2020 21:05

        @Aimable
        « On verra ce qu’en pensent les juges de ce signe de familiarité physique , innocent ou pas innocent »
        D’après les jurisprudences que j’ai lues, les juges s’intéressent surtout à l’intention sexuelle. Les contacts physiques ne sont pas prohibés par les juges ! Même entre un adulte et un enfant qui n’est pas le sien.


      • JC_Lavau JC_Lavau 3 janvier 2020 21:08

        @Claude Gracée. En trois mois, les hanches qui passaient dans l’escalier en haut d’un lit superposé, ne passent plus. Les féminazies expliquent cet élargissement du bassin à l’adolescence par un complot masculiniste et patriarcal. Qui naturellement exige vengeance.


      • Claude Gracée Claude Gracée 3 janvier 2020 21:11

        @JC_Lavau
        Comme je l’explique dans l’article, il reste à voir si Mona Achache est un témoin fiable.
        Et vous avez raison : le pouvoir médiatique peut malheureusement influencer les juges.
        Avec le système des appels et cassation, on peut quand même échapper dans une certaine mesure aux aléas de la personnalité des magistrats qui seraient sous l’influence de leur histoire personnelle « indigérée ».
        Je ne connais pas les liens entre ministère et magistrats (hormis le procureur).


      • Claude Gracée Claude Gracée 3 janvier 2020 21:13

        @JC_Lavau
        « Les féminazies expliquent cet élargissement du bassin à l’adolescence par un complot masculiniste et patriarcal. »
        C’est quoi ce délire ?


      • Claude Gracée Claude Gracée 3 janvier 2020 21:24

        @Q
        Ah non, effectivement, je n’avais pas pensé à cela. C’est vrai que cela engendre des frais d’avocats supplémentaires. En plus, si on a perdu en première instance, on doit avoir envie de changer d’avocat, donc le nouveau doit redécouvrir tout le dossier ? Il est vrai que je connais très mal tous ces aspects là.


      • JC_Lavau JC_Lavau 3 janvier 2020 21:53

        @Claude Gracée. Je ne peins que d’après nature.


      • Claude Gracée Claude Gracée 3 janvier 2020 21:58

        @Q
        En ce qui concerne les procès en appel et cassation, le principal problème est de pouvoir régler les avocats.

        https://www.cours-appel.justice.fr/nancy/les-frais-et-depens-dun-proces-0

        Mais, pour les gens qui ont des faibles revenus, il y a l’aide juridictionnelle :

        https://www.journaldunet.fr/patrimoine/guide-des-finances-personnelles/1201639-aide-juridictionnelle-2019-dossier-bareme-et-plafond/


      • Claude Gracée Claude Gracée 3 janvier 2020 22:01

        @JC_Lavau
        « Je ne peins que d’après nature. »
        Ok. Donc a priori ça veut dire que ça existe. Mais comment elles justifient ce... délire, je ne vois pas d’autre mot pour le qualifier !


      • Claude Gracée Claude Gracée 3 janvier 2020 22:04

        @JC_Lavau
        « les hanches qui passaient dans l’escalier en haut d’un lit superposé, ne passent plus »
        Le « complot masculiniste et patriarcal », cela ne serait pas juste le menuisier qui a vu un peu juste ? smiley


      • JC_Lavau JC_Lavau 3 janvier 2020 22:04

        @Claude Gracée : « il y a l’aide juridictionnelle ». De la poudre aux yeux. Il reste 65 % de français qui ne peuvent accéder à l’aide juridictionnelle, et qui ne peuvent faire valoir faire leurs droits en justice : inabordable.
        En aide juridictionnelle, j’ai plusieurs fois découvert que l’avocat est de fait du côté où il y a le plus d’argent. Ou du côté où l’appelle la solidarité féministe contre tous ces salauds de mâles qui n’auraient jamais dû naître.

        L’Honorable Monopole d’avocats n’est pas dans le camp des français, mais des riches.


      • Claude Gracée Claude Gracée 3 janvier 2020 22:08

        @Q
        Je ne suis pas un spécialiste de l’aide juridictionnelle, mais il semblerait que le taux de prise en charge soit de 100% pour les revenus très faibles ( < 1031 euros par mois ) mais seulement de 55 % pour les revenus entre 1 032 et 1 219 € !
        C’est incroyable comme c’est rapidement dégressif.


      • Claude Gracée Claude Gracée 3 janvier 2020 22:13

        @JC_Lavau
        « j’ai plusieurs fois découvert que l’avocat est de fait du côté où il y a le plus d’argent. »
        C’est vrai qu’un avocat peut prendre votre argent et ne pas travailler sérieusement. C’est dramatique. Mais si c’est un avocat sérieux, je ne vois pas pourquoi il ne ferait pas son travail correctement parce qu’en face, dans le camp adverse, il y a un client riche.


      • JC_Lavau JC_Lavau 3 janvier 2020 22:15

        @Claude Gracée. Tout simplement, l’adolescence est un grand remaniement rapide, partout dans le cerveau, dans les organes, le squelette, la musculature, les sensibilités tactiles et olfactives, etc.
        N’oublions pas le cervelet : à l’adolescence, l’écriture des filles diverge radicalement de celle des garçons.
        J’ai déjà développé ces détails, mais mes articles sont bloqués ici, car j’ose prendre parti contre les guerres civiles, contre les guerres de religions, contre la guerre sexiste. Et ça, sur Gorgonavox, ça ne pardonne pas.

        L’échelle d’accès au second lit superposé est encore OK au début de l’adolescence, et rétrécit ensuite à vue de hanches.


      • JC_Lavau JC_Lavau 3 janvier 2020 22:31

        @Claude Gracée. « Justifier ce délire » ?
        Au début de leur carrière, les cousins des Dalton sont amenés à se partager la tâche de découvrir dans quelle ville ils vont trouver Lucky Luke pour le descendre.
        Chacun quitte la croisée des chemins avec son projet :
        Je l’aurai par la force, pense Averell Dalton.
        Je l’aurai par la ruse, pense William.
        Je l’aurai par mon habileté aux armes, pense Pete.
        Moi je l’aurai par la haine, tout simplement, dit Joe Dalton.

        Elles sont comme Joe Dalton.
        Tout par la haine, comme Michèle Dayras, vierge et martyre de son état :
        http://deonto-famille.info/index.php?topic=27.msg50#msg50
        Ou sa disciple et complice Hélène Palma :
        http://deonto-famille.info/index.php?topic=25.0
        http://debats.caton-censeur.org/index.php/tous-les-articles/feminazies/36-harcelements/57-intimidations-de-la-part-d-une-fameuse-ideologue-de-la-guerre-sexiste
        Etc.
        Il y en a aussi sur Gorgonavox :
        https://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/le-tres-controverse-syndrome-d-59616
        https://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/scandale-le-syndrome-d-alienation-200329
        https://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/alienation-parentale-intox-et-117540
        Et il y en a au tribunal, en toge noire et jabot blanc.


      • Claude Gracée Claude Gracée 3 janvier 2020 22:37

        @JC_Lavau
        Je viens de lire votre texte. La spécialisation homme / femme n’a pas un facteur déterminant dans une société où, comme vous le dites, «  l’énergie est abondante et très bon marché, où vous disposez de la force d’au moins quatre cents esclaves », elle l’est dans le monde naturel, lorsque nous vivions comme des animaux, nus dans la nature, il y a bien longtemps...

        http://debats.caton-censeur.org/index.php/tous-les-articles/essais/28-ethique/157-2019-04-13-17-34-57


      • Claude Gracée Claude Gracée 3 janvier 2020 22:42

        @JC_Lavau
        Oulà ! « Pour moi, tout homme est un « salaud » en puissance, comme on pourrait dire que tout homme est un violeur ou un intégirste en puissance. Je pense, aorès tant d’années passées à militer, qu’il ne s’agit que d’une question de degré dans l’abjection

        (...) »
        Je ne comprenais pas pourquoi vous parliez de fémininazies ! C’est assez sidérant ce genre de discours
        http://deonto-famille.info/index.php?topic=27.msg50#msg50


      • Claude Gracée Claude Gracée 3 janvier 2020 22:55

        @Claude Gracée
        « Certaines familles ont pour but d’avarier et de rendre infirmes tout ou partie de leurs membres »
        Vous ne vouliez pas plutôt dire :
        « Certaines familles dysfonctionnelles le sont tellement que cela à pour conséquence d’avarier et de rendre infirmes tout ou partie de leurs membres »
        A priori, aucune personne ne reconnaîtrait que son « but » est de rendre infirme une autre, dont le phénomène n’est pas observable scientifiquement..


      • JC_Lavau JC_Lavau 3 janvier 2020 23:23

        @Claude Gracée. A chaud, on entend des choses étonnantes, qui ensuite seront énergiquement déniées par leurs auteurs.
        Mes demi-soeurs furent investies de la mission d’accabler leur père jusqu’à le suicider. Finalement ça ne s’est pas terminé ainsi mais via un cancer du poumon qui s’est métastasé
        A treize ans et demi (1988), ma fille aînée a été investie d’une mission parricide. Quand elle a entrepris de recruter son petit-frère dans le complot, il avait neuf ans et onze mois. Elle ne savait pas que silencieux dans le couloir, j’entendais sa propagande de calomnies dictées par sa mère.
        Un peu plus tard, avril et juillet 90, nous fûmes invités par des amis très chers, André et Suzanne Tunc, à Kerdruc, à l’embouchure de l’Aven. Cécile a eu du mal à saisir qu’il fallait camoufler la mission parricide, et taire quelques jours le flot de propagande malveillante.

        Dans d’autres familles, c’est un aïeul qu’un enfant est chargé de persécuter.

        Hara Kiri avait titré : Drame en Corrèze : il tue un cambrioleur parce qu’il croyait que c’était son fils !


      • Claude Gracée Claude Gracée 3 janvier 2020 23:32

        @JC_Lavau
        Ok. Ca touche quel pourcentage de la population ce genre d’horreurs ? Moi dans ma famille ( famille élargie je veux dire, beaucoup de cousins partout... ), on ne détruit pas volontairement les autres. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de mère étouffante, de fils et filles rebelles, mais de là à s’entretuer pour de vrai...


      • Le Gaïagénaire 3 janvier 2020 23:45

        @Claude Gracée 3 janvier 22:55

        Vous ne vous souvenez pas d’une « image sainte » montrant la « Vierge Marie » écrasant la tête du serpent ?


      • JC_Lavau JC_Lavau 3 janvier 2020 23:52

        @Claude Gracée. Aucune enquête quantitative n’a été réalisée ; et elle serait difficile. Hervé Bazin a bien écrit « Vipère au poing ». Hasard ?
        Roger Martin du Gard a décrit le père Thibaud faisant le geste de broyer dans sa main, tout en prononçant le projet « broyer cette volonté » de son second fils, Jacques.
        Je suis témoin de violentes jalousies de parent de même sexe : ma belle-mère contre ma future épouse, ma mère contre ma soeur, mon père contre moi : jalousie de grand frère à petit-frère, années 1958-1960. Mais quand Georges avait compris ses torts, il avait compris, juste un peu tard.
        J’ai répercuté un cas de coalition d’une mère avec son gendre pour abattre sa fille :
        http://aristeides.info/resources/Jeanpapol/1600_km_+_1600_km_pour_rien.htm

        Pour le cas de LD, institutrice de maternelle qui a pris soin de chacun de mes enfants à son tour, elle fut hyper-exploitée par ses parents ; toutefois c’était là un cas d’égoïsme illimité et de bêtise, et non de malveillance.




      • Claude Gracée Claude Gracée 4 janvier 2020 00:14

        @JC_Lavau
        Ok. Vous avez étudié suffisamment de cas pour pouvoir dire :
        « Certaines familles ont pour but d’avarier et de rendre infirmes tout ou partie de leurs membres »

        Reste que ce genre de chose est peut-être choquant pour certaines personnes. Surtout si elles sont justement dans ce type de fonctionnement hyper négatif ! Dans ce cas là, un miroir ça fait très mal...


      • Claude Gracée Claude Gracée 4 janvier 2020 00:16

        @Le Gaïagénaire
        C’est très beau tout ce que vous envoyez, mais que voulez-vous dire ? C’est Adèle Haenel la vierge Marie qui écrase le serpent ?


      • Claude Gracée Claude Gracée 4 janvier 2020 00:28

        @Q
        Pas de souci, Mister Q.
        /
        Je suis un peu largué sur cette histoire de vierge Marie par contre... C’est une symbolique qui a à voir avec Adèle Haenel ?


      • Claude Gracée Claude Gracée 4 janvier 2020 00:54

        @Le bouffon vert ..(de gris)
        Je plaisante.
        Les pilules c’est bien sûr pour le cas où elles sortent avec un élève de leur classe par exemple. A 13 ans, il y a déjà des couples qui se forment...


      • Le Gaïagénaire 4 janvier 2020 02:34

        Claude Gracée 4 janvier 00:28

        Votre nez est collé sur l’arbre qui cache la forêt : l’amont, l’aval.

        JC_Lavau 3 janvier 18:57

        PS : Claude c’est féminin ?


      • JC_Lavau JC_Lavau 4 janvier 2020 21:09

        @Claude Gracée : « La spécialisation homme / femme... ». Soit j’ai trop peu expliqué, soit tu as lu en diagonale. Dans aucune autre espèce de mammifères, ce n’est la femelle qui serait fortement spécialisée. Ça n’arrive que dans l’espèce humaine.
        La bipédie plus la très forte encéphalisation humaine ont exigé des modifications et spécialisations énormes dans le physique et la physiologie de la femelle humaine.
        Que ce soit chez les chevaux, les gibbons ou les renards, la règle la plus fréquente est que les sexes sont peu différenciés ni spécialisés dans leur anatomie.
        La seconde stratégie d’espèce possible, présente par exemple chez les gorilles, les babouins, ou les éléphants de mer, est une forte spécialisation du mâle, qui doit faire face à de nombreux combats territoriaux pour conquérir puis conserver les femelles.

        La quasi-totalité du reste dans notre espèce découle de l’encéphalisation extrême, conjuguée à la bipédie. L’utérus humain est le seul sac qui se porte ouverture en bas. Etc.


      • Claude Gracée Claude Gracée 4 janvier 2020 21:27

        @JC_Lavau
        D’accord. Mais dans un contexte naturel (il y a des dizaines ou des centaines de milliers d’années) cette spécialisation pouvait avoir un rôle considérable qu’elle n’a quasiment plus aujourd’hui, maintenant que nous sommes sortis de la nature, non ? Une femme dans un camion transporte d’un point A à un point B le même poids qu’un homme. Une femme travaillant sur un dossier administratif accomplit le même travail qu’un homme. En quelque sorte, les hommes et les femmes sont « interchangeables ».


      • JC_Lavau JC_Lavau 4 janvier 2020 21:47

        @Claude Gracée. Ça c’est la pub. Il faudra que tu expliques pourquoi il y a 85 % de femmes dans les amphis de psycho, et la proportion inverse dans les amphis de physique.

        Les sensorialités aussi sont fortement différenciées. Chez les internautes québécois, il y a bien vingt-cinq ans de blagues sur les différences de sens de l’orientation. Les différences sont flagrantes aussi dans les expériences de survie : les grosses erreurs d’orientation sont féminines.

        Regarde aussi la différence sexuée dans l’Ecole Nationale de la Magistrature. 80 % de femmes depuis des décennies. Et la différence sexuée dans leurs verdicts. Curieux, là elles n’invoquent pas un odieux complot masculiniste et patriarcal.


      • Le Gaïagénaire 4 janvier 2020 23:01

        @Le Gaïagénaire 4 janvier 02:34
        Correction
        Re : Claude Gracée 4 janvier 00:28
        Votre nez est collé sur l’arbre qui cache la forêt
        Mes images = l’amont subliminal, l’aval = ce commentaire de JC Lavau :
        https://www.agoravox.fr/spip.php?page=forum&id_article=220381&id_forum=5642285&idf=5642539

        PS Claude c’est féminin ?


      • Le Gaïagénaire 5 janvier 2020 00:00

        @Le Gaïagénaire 4 janvier 23:01
        Nouvelle correction : Lien vers JC Lavau
        https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/affaire-adele-haenel-accusations-220381#forum5642207


      • Claude Gracée Claude Gracée 5 janvier 2020 02:03

        @JC_Lavau
        Je ne suis pas au courant pour cette histoire de sens de l’orientation, je pensais que c’était un cliché. Mais même si c’est vrai, cela confirme ce que je disais : le GPS rend hommes et femmes égaux. Donc le monde moderne tend à effacer les différences entre les sexes. Non ?


      • Claude Gracée Claude Gracée 5 janvier 2020 02:12

        @Le Gaïagénaire
        OK, compris : l’image de la sainte vierge qui piétine le serpent, c’est la femme contre l’homme, le serpent étant le symbole de son attribut. Je ne pense pas que la majorité des femmes ait une obsession de « domination » sur le sexe opposé. Elles ont bien d’autres problèmes.


      • Claude Gracée Claude Gracée 5 janvier 2020 02:14

        @Le Gaïagénaire
        Claude c’est féminin

        ou masculin. Cela me convient donc très bien !


      • Le Gaïagénaire 6 janvier 2020 00:27

        @Claude Gracée 5 janvier 02:14

        Spécialisation :
        Quelle est la fonction d’une matrice ? C’est de reproduire fidèlement.

        La création ne fait pas partie de la fonction d’une matrice.

        Les deux sexes ne sont donc pas interchangeables chez l’humain.


      • Le Gaïagénaire 6 janvier 2020 03:48

        Q 6 janvier 00:32

         Mon commentaire s’adressait à Claude Gracée.
        Mais votre intervention éclaire le fait que la guerre si vile féministe semble hors de votre appréhension.


      • Claude Gracée Claude Gracée 6 janvier 2020 04:55

        @Le Gaïagénaire
        « Quelle est la fonction d’une matrice ? C’est de reproduire fidèlement. La création ne fait pas partie de la fonction d’une matrice. Les deux sexes ne sont donc pas interchangeables chez l’humain. »
        Je ne vois pas très bien où vous voulez en venir Gaïagénaire. Sans parler de création, il paraît clair que le sexe masculin et féminin ne sont pas interchangeables vu que seule la femme peut enfanter.


      • Eric F Eric F 6 janvier 2020 12:02

        L’un des aspects prépondérants dans le milieu cinématographique, c’est l’impulsion pour lancer une carrière, et les appuis pour la poursuivre. Entre les faits relatés et la plainte, il y a souvent eu une carrière. Alors cela fourmille de vraie fausse naïveté, d’ambiguité, d’inconscience ou de duplicité...


        • Claude Gracée Claude Gracée 7 janvier 2020 12:39

          @Eric F
          Une des raisons possibles pour tout cette histoire pourrait être effectivement en partie professionnelle. Une situation d’échec pour Adèle, d’auto-dévalorisation peut-être : elle n’était prise à aucun casting. Cela serait intéressant qu’un jour elle se confie pour expliquer comment elle a vécu ce moment de difficulté et comment elle a vécu ce qu’elle a peut-être pris comme un « lâchage » par le réalisateur, lorsque celui-ci lui annonce qu’elle ne jouera pas dans son prochain film.


        • EricRiv 17 janvier 2020 10:59

          Article intéressant. C’est tout de même fou : vous êtes le seul, à ma connaissance, à avoir vu qu’au coeur même des accusations d’Adèle il y avait une énorme contradiction : d’abord elle dit qu’elle fuyait le réalisateur lorsqu’il se mettait à la caresser, puis ensuite elle dit que lorsqu’elle recevait ses caresses, elle était paralysée et ne bougeait pas... C’est incroyable qu’aucun journaliste n’ait relevé cela. Elle a envouté tout le monde ! Ses auditeurs sont « sous son emprise » !


          • Francis, agnotologue JL 17 janvier 2020 11:02

            @EricRiv
             
             je suppose que pour vous on a le droit d’avoir une relation sexuelle avec un enfant s’il est d’accord ?


          • EricRiv 17 janvier 2020 11:12

            @EricRiv
            Une petite remarque : c’est très étrange qu’Adèle soit venue pendant trois ans chez le réalisateur de son plein gré, alors qu’elle le trouvait « dégueulasse ». Si vous lisez des témoignages de vraies victimes, vous verrez qu’elle sont toujours en situation de contrainte : elles sont obligées d’être là où elles sont. Par exemple, l’agresseur peut être le beau-père qui habite sous le même toit qu’elle (cas très classique). Lisez ceci par exemple :
            http://inceste-viol-protegeons-les-enfants.psychologies.com/les-temoignages/

            Vous verrez que les victimes ne se rendent jamais chez leur agresseur de leur plein gré. Si l’histoire d’Adèle était vraie, a priori elle aurait vite arrêté ses visites chez le réalisateur, plutôt que de s’y rendre avec « l’envie de mourir ». Ou alors elle était tellement obnubilée par sa carrière, qu’elle était prête à subir des années d’enfer pour pouvoir jouer dans le prochain film du réalisateur ? Scénario ultra-glauque...


          • EricRiv 17 janvier 2020 11:15

            @JL
            Pourquoi je voudrais qu’il soit possible d’avoir une relation sexuelle avec une mineure de 15 ans ? Il ne me semble en tous cas pas avoir fait la promotion de cette idée. Qu’est-ce qui vous fait penser cela ?


          • Francis, agnotologue JL 17 janvier 2020 11:28

            @EricRiv
             
             Est-ce que j’ai dit ça ?
             
             Non ! J’ai dit : je suppose que pour vous on a le droit d’avoir une relation sexuelle avec un enfant s’il est d’accord. Nuance !


          • EricRiv 17 janvier 2020 11:49

            @JL
            Pourquoi est-ce que j’aurais rajouté « si consentement » ?
            Il est évident que si n’importe quel être humain ne veut pas une relation sexuelle, il ne faut pas lui imposer. C’est élémentaire.
            Donc ma réponse reste la même.
            Qu’est ce qui vous fait penser que je serais d’accord pour qu’on puisse avoir une relation sexuelle avec une mineure de 15 ans qui le veut elle aussi ?


          • Francis, agnotologue JL 17 janvier 2020 12:08

            @EricRiv
             
             ’’Qu’est ce qui vous fait penser que je serais d’accord pour qu’on puisse avoir une relation sexuelle avec une mineure de 15 ans qui le veut elle aussi ?’’

             Hé bien votre post de 11:12. Que pourrais-je dire de plus ?
             
             Pour ma part, je ne vois aucune contradiction dans son récit, sauf si l’on se place du point de vue des personnes qui croient qu’on ne change jamais, ce qui est peut-être votre cas ?


          • Francis, agnotologue JL 17 janvier 2020 12:16

            @EricRiv

             
             Elle lui reproche grief d’avoir accédé à ce qui était peut-être un désir partagé alors qu’il n’avait pas le droit. Car on n’a pas le droit d’avoir des relations sexuelles avec un mineur, même si c’est lui qui le demande.
             
             Elle est donc dans son droit.


          • EricRiv 17 janvier 2020 12:37

            @JL
            elle ne parle pas du tout, mais alors absoluemnt pas du tout de « désir partagé ». En tous cas, pas dans sa version pour Médiapart.
            Elle dit qu’elle était dégoûtée par le réalisateur et qu’elle se sentait si sale qu’elle venait chez lui « avec l’envie de mourir ».
            Où est-ce que vous avez lu qu’il y aurait eu désir partagé ? Visiblement, elle trouvait Ruggia atroce.


          • Francis, agnotologue JL 17 janvier 2020 13:14

            @EricRiv
             
            ’Où est-ce que vous avez lu qu’il y aurait eu désir partagé ?’’
             
             Je ne fais que supposer au travers de votre insistance à souligner une contradiction.
             
             Vous devriez vous informer sur ce qu’est l’emprise : un ensemble de circonstances et de pressions dont usent et abusent les prédateurs sexuels.


          • EricRiv 17 janvier 2020 13:34

            @JL
            Désolé de vous contredire, mais, a priori, c’est vous qui devriez vous renseigner : j’ai lu des centaines de témoignages, et jamais je n’ai vu un cas où une victime se rend chez son agresseur en sachant ce qui l’y attend et avec l’envie de mourir.

            Justement, je suis très au courant de ce qu’on appelle « emprise ». Et l’emprise des agresseurs découle essentiellement du fait que leurs victimes peuvent difficilement leur échapper (le cas typique c’est lorsque l’agresseur est le beau-père, qui vit sous le même toit).

            D’ailleurs, visiblement, Adèle n’était pas vraiment sous emprise, puisqu’elle lui a toujours résisté : pendant trois ans, d’après ce qu’elle dit, Ruggia n’a jamais pu coucher avec elle. Ruggia n’a pas pu obtenir ce qu’il voulait. Ou du moins ce qu’elle prétend qu’il voulait. Donc oui, je trouve cette histoire bizarre. Mais si vous ça vous convient, pas de problème !


          • Francis, agnotologue JL 17 janvier 2020 13:52

            @EricRiv
             
            Rappelez vous Elodie Flament qui s’est déclarée avoir été violée par le photographe David Hamilton.
             
            C’est encore plus précis : sa propre mère la conduisait chez le pédophile et la laissait seule des après midi entières avec lui.
             
             Chaque cas est un cas particulier entre sidération et emprise. Nous n’avons pas à questionner les dispositions historiques de la victime mais seulement la faute de l’adulte. Point barre.


          • Claude Gracée Claude Gracée 17 janvier 2020 13:59

            @EricRiv
            Merci pour le lien et les infos.
            Je me permets de vous contredire : nous ne sommes pas tout à fait dans le cas que vous décrivez. Lorsqu’Adèle dit qu’elle se rendait chez le réalisateur avec « l’envie de mourir » c’est probablement une énorme exagération qui n’a pas grand rapport avec la réalité. La vérité c’est qu’elle s’y rendait parce qu’elle l’aimait ! Vous devriez relire mon article.
            Je suis plutôt d’accord avec votre interlocuteur JL : il vaut mieux ne pas trop se demander pourquoi elle se rendait chez le réalisateur. Elle y allait, c’est tout !


          • pemile pemile 17 janvier 2020 14:00

            @JL « Nous n’avons pas à questionner les dispositions historiques de la victime mais seulement la faute de l’adulte. Point barre.  »

            Je trouve aussi l’argumentation de @EricRiv bordeline (et bizarrement identique à celle de l’auteur Claude Gracée soudain silencieux)

            @EricRiv « Ou du moins ce qu’elle prétend qu’il voulait. Donc oui, je trouve cette histoire bizarre »

            Vous dites avoir «  lu des centaines de témoignages » (comme l’auteur), c’est dans quel cadre professionnel ?


          • pemile pemile 17 janvier 2020 14:01

            @pemile « l’auteur Claude Gracée soudain silencieux »

            Oups, de retour 1 seconde avant mon post !


          • EricRiv 17 janvier 2020 14:13

            @Claude Gracée
            Désolé, je persiste et signe : le cas d’Elodie Flament est justement aussi un cas ultra classique : l’enfant est amenée par ses parents à un endroit et l’enfant se sent obligé d’être à cet endroit. Il ne peut s’échapper. Pour ne pas se retrouver chez le photographe, il faudrait que la victime Elodie arrive à franchir le mur du silence. Alors qu’Adèle avait juste à rester avec ses parents. Si le samedi après-midi, elle avait décidé de regarder la télé ou de jouer à la dinette dans sa chambre chez ses parents, tout s’arrêtait sans qu’elle ait à dire le moindre mot. Point barre moi aussi !


          • Claude Gracée Claude Gracée 17 janvier 2020 14:22

            @EricRiv
            Justement, tout est là : elle ne voulait pas arrêter d’aller chez Ruggia.
            D’abord parce qu’elle l’aimait.
            Et puis ensuite parce qu’elle faisait sa formation cinématographique avec lui en quelque sorte, puisqu’elle discutait avec lui des films qu’elle avait visionnés pendant la semaine.
            Et enfin, parce qu’elle espérait jouer dans son prochain film.
            Elle avait donc énormément de raisons de se rendre chez Ruggia.


          • EricRiv 17 janvier 2020 14:26

            @Claude Gracée
            Comment pouvez-vous dire qu’elle aimait Ruggia ?
            Un type qu’elle trouve « dégueulasse » et dont le comportement lui donne « envie de mourir » ?


          • Claude Gracée Claude Gracée 17 janvier 2020 14:36

            @EricRiv
            Il faut bien comprendre la situation : désormais elle est très en colère contre lui. Elle a été à la fois trahie sentimentalement et professionnellement. Elle lui en veut à mort. Donc, évidemment, pour elle, il est désormais un gros « dégueulasse » et tous ses souvenirs sont teintés de cette détestation postérieure à la période où elle se rendait chez lui. A l’époque, elle avait le coeur plein d’espoir et d’envie d’être avec sa « star », son « dieu », son « alpha et oméga ». Lorsque les choses ont tourné au vinaigre, notamment lorsque Ruggia lui a appris qu’elle ne tournerait pas dans son futur film, elle a été en grande souffrance : d’un côté elle voyait son rêve se briser, elle redevenait une petite cendrillon loin des projecteurs, gros sentiment de dévalorisation et de perte d’espoir donc, et d’un autre côté, elle souffrait de penser que Ruggia finalement ne l’aimait pas vraiment, gros sentiment de rejet et trahison d’amour. Elle a dû vraiment traverser une période affreuse.


          • Francis, agnotologue JL 17 janvier 2020 15:43

            @EricRiv
             
             ’’Un type qu’elle trouve « dégueulasse » et dont le comportement lui donne « envie de mourir » ’’
             
             Savez vous ce qu’est l’ambivalence ?
             
             l’emprise est un ensemble de circonstances et de pressions dont usent et abusent les prédateurs sexuels qui exploitent notamment l’ambivalence de leur victime. Comme les violeurs qui pensent qu’ils vont donner du plaisir à la femme qui se refuse.
             
            Il faut savoir que ces personnes pour qui la fin justifie les moyens, se prennent pour des Robin des Bois qui violent toutes les règles au prétexte qu’ils donnent du plaisir aux enfants et les émancipent de leur famille. Cela a été souligna dans l’émission LGL (La grande librairie) de mercredi dernier consacrée au livre de Vanessa Springora.


          • EricRiv 17 janvier 2020 19:11

            @JL
            Ne confondez-vous pas l’affaire Matzneff et l’affaire Ruggia ? Vanessa désirez avoir une relation sexuelle avec Matzneff. Adèle pas du tout, à ce qu’elle dit en tous cas. Les deux affaires sont très différentes. Comment est-ce qu’on fait dans Agoravox pour joindre en privé un autre membre ?


          • Francis, agnotologue JL 17 janvier 2020 19:19

            @EricRiv
             
            vous avez sous le coude un argumentaire que vous ne pouvez pas exposer ici ?


          • EricRiv 17 janvier 2020 19:23

            @JL
            Non, c’est pas pour un argumentaire. C’est... privé !


          • Francis, agnotologue JL 17 janvier 2020 19:33

            @EricRiv
             
             Ah ? Je ne sais pas.
             
            Si vous me connaissez, essayez ça : monpré[email protected]


          • Francis, agnotologue JL 18 janvier 2020 09:30

            @EricRiv

             
             ps. si vous m’envoyez un mail prévenez moi sur l’un quelconque de mes articles, svp. Vous pouvez aussi y poster ce que vous avez à me dire sans encombrer des articles tiers.


          • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 17 janvier 2020 12:23

            Plutôt que de s’emmêler les pinceaux pour savoir qui est sous l’emprise de qui, la loi est claire : avant 18 ans, l’enfant est IRRESPONSABLE. Même s’il s’agit d’une petite Lolita. De l’avantage des LOIS. 

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