Affaire BOULIN : Les confidences du Roi René...
L'affaire entourant la mort de Robert Boulin, ancien ministre du Travail et député-maire de Libourne, connaît un nouveau rebondissement. Alors que l'information judiciaire ouverte à Versailles pour "séquestration et assassinat" semblait se diriger vers un non-lieu, un témoignage récent a ravivé les investigations. Ce témoignage, recueilli par le journal Sud Ouest, pourrait bien changer la perception officielle de cette affaire qui remonte à 1979.
Un témoignage crucial
Un homme d'affaires, autrefois proche du milieu parisien des années 1980, s'est récemment confié aux enquêteurs et à la juge d'instruction Joëlle Nahon. Son récit, digne d'un roman noir, évoque des événements survenus dans un club libertin de Ville-d'Avray, le Roi René, un lieu fréquenté par des figures interlopes, des policiers, des politiciens et même des espions. Ce témoin affirme avoir entendu une conversation impliquant le Service d'action civique (SAC), une organisation liée au parti gaulliste, dissoute après la tuerie d'Auriol.
Les révélations du club libertin
Lors d'une soirée en novembre 1979, le témoin rapporte avoir entendu un certain Pierre, identifié plus tard comme Pierre Debizet, ancien chef du SAC, s'emporter contre deux hommes : "On vous avait dit de ne pas le tuer". Ces derniers auraient admis avoir "balancé" Boulin dans un étang à Rambouillet, affirmant qu'il était mort d'une crise cardiaque après avoir été battu. Le témoin a également noté la présence d'un troisième homme, supposément un agent du Sdece, ancêtre de la DGSE.
Implications et enjeux
Ce témoignage soulève de nouvelles questions sur le rôle potentiel des services secrets français dans la mort de Boulin. La justice dispose désormais d'un élément crucial : la plaque d'immatriculation de la voiture utilisée par les deux hommes, mémorisée et conservée par le témoin pendant des décennies. Cette information pourrait permettre d'identifier les suspects.
Abracadabrantesque
Réactions et conséquences
L'avocate de la famille Boulin, Marie Dosé, a exprimé sa frustration face au manque de communication de la part des autorités judiciaires concernant ce témoignage. Elle souligne que ce récit précis et circonstancié remet en cause la thèse officielle du suicide par noyade dans 50 centimètres d'eau, une version qui a toujours semblé suspecte à la famille et à de nombreux observateurs. Ce nouveau développement dans l'affaire Boulin pourrait enfin apporter des réponses aux nombreuses zones d'ombre qui entourent la mort de l'ancien ministre. La vérité, longtemps éclipsée par des décennies de silence et de mystères, pourrait enfin être révélée grâce à ce témoignage inattendu.
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