Affaire DSK : les hommes se lâchent, les femmes se rebiffent
« Le monde » révèle que des associations de femmes s’insurgent contre les propos émis par des hommes lors de commentaires sur l’affaire DSK.
Depuis le début de l’affaire DSK, « nous sommes abasourdies par le déferlement quotidien de propos misogynes tenus par des personnalités publiques », dénoncent les signataires d’une pétition initiée par les associations Osez le féminisme et La Barbe. (…)
Nous avons eu droit à un florilège de remarques sexistes, du « il n’y a pas mort d’homme » au « troussage de domestique » en passant par « c’est un tort d’aimer les femmes ? » ou les commentaires établissant un lien entre l’apparence physique des femmes, leur tenue vestimentaire et le comportement des hommes qu’elles croisent. »
J’avais noté une banalisation d’un comportement « pressant » parle directeur du Point, Franz-Olivier Giesbert dans cet article : DSK-FOG : « il avait certainement un côté obsédé sexuel mais c’est pas un délit » où je me demandais ce qu’en pensaient les femmes journalistes peu représentées sur les plateaux du fait sûrement que ces sont des hommes qui dirigent les rédactions à quelques exceptions près.
Or, ITELE a réparé cet oubli dans sa chronique du 20 mai.
Revenant sur l’affaire DSK, Julian Bugier invitait trois femmes de la presse et non des moindre :
- Michelle Cotta, journaliste et écrivaine de renom
- Sylvie Pierre-Brossolette, actuelle rédactrice en chef du service de politique intérieure de l’hebdomadaire Le Point.
- Carole Barjon, rédactrice en chef au Nouvel Observateur
La vidéo qui suit montre combien Michelle Cotta est embarrassée par cette affaire et qu’elle ne veut surtout se fâcher avec personne. Elle se dit choquée et mais adopte une attitude très conventionnelle en regard des pratiques adoptées depuis des lustres dans le milieu de la presse ; elle paraît presque fataliste, voire soumise et très compatissante…
Sylvie Pierre-Brossolette est celle qui a aussi une pensée pour la victime présumée et elle est la plus loquace même si elle mesure ses propos.
Carole Barjon se dit choquée par les images de la descente eux enfers de DSK et déclare que ce dernier était « charmeur », « dragueur », « séducteur », souligne qu’en règle générale, les femmes n’osent pas porter plainte en cas de harcèlement.
Voir la vidéo sur I TELE
Rien de très nouveau en somme alors que le présentateur leur donne l’occasion de pouvoir enfin parler, à part Sylvie Pierre-Brossolette qui se démarque absolument de ce trio plutôt convenu.
La liberté de parole n’est pas encore totalement intégrée pour ces femmes journalistes mais c’est une bon début. En espérant que plus rien ne sera jamais plus pareil après cette affaire qui a pointé cette loi du silence qui conduit à des comportements inacceptables.
Merci à Julian Bugier, journaliste du XXIème siècle, lui, pour l’initiative dont nous pouvons nous attendre à ce qu’elle soit reprise par d’autres médias.
Donner la parole aux femmes journalistes alors qu’elles sont les premières concernées était, pourtant, élémentaire…
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