Affaire Ferrand : le test
La Macronolâtrie des médias n’aura pas duré longtemps. A peine le nouveau Président arrivé au Pouvoir, les chiens de garde médiatiques commence déjà à lui mordre les mollets.
L’affaire Ferrand est emblématique à plus d’un titre. La déroute du FN ayant écarté définitivement tout danger « populiste », les chasseurs de sorcières ont repris leur besogne pour la gloire et le triomphe du politiquement correct.
Les nouvelles ligues de vertu se déchaînent et exigent toujours plus de « morale » et de « transparence ». Mais que veut-on à la fin ? Des responsables politiques bien policés ? Jamais un mot plus haut que l’autre ? Jamais un pas de travers ?
Les individus les plus entreprenants sont aussi ceux qui savent prendre des risques, et parfois franchissent les lignes. Cela n’excuse pas tout, évidemment. Il y a de vrais scandales comme l’Affaire Tapie ou l’affaire Cahuzac. Mais l’affaire Ferrand est-elle de celles-là ?
L’ironie du sort est que Macron a usé et abusé de ce thème - parfaitement en phase avec l’air du temps - pour se faire élire. Et il se retrouve aujourd’hui dans la position bien inconfortable de l’arroseur arrosé.
Son soutien à l’un de ses fidèles de la première heure l’honore sans doute, mais ce faisant il semble oublier qui l’a fait roi.
Et il ferait bien de se méfier de l’ampleur que risque de prendre cette affaire à la veille d’élections cruciales pour son quinquennat. Car les médias, ivres de leur succès après la déroute infligée au FN, exigent ni plus ni moins du nouveau Président qu’un acte du soumission par la démission forcée du nouveau ministre de la Cohésion des Territoires.
Or si de telles polémiques n’effraient plus depuis longtemps les électeurs du FN - et plus récemment ceux des Républicains - il n’en est pas de même des électeurs d’En Marche dont un bon nombre à rejoint le mouvement à la suite de l’Affaire Pénélope.
Cette course à la vertu cache en réalité la destitution de l’action politique, sa soumission croissante aux contre-pouvoirs (médias, justice, groupes de pression) qui encensent le « ni-droite ni-gauche », taxent d’extrémisme tout ce qui n’est pas dans cette ligne et finissent par incarner le véritable pouvoir. Ainsi meurt la démocratie.
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