Affaire Guérini : Squarcini, proche de Sarkozy, plus haut responsable du contre-espionnage, soupçonné de trafic d’influence
Cette information n'a fait l'apparition, au Figaro, que sous forme de brève, et encore, avec un titre diluant les faits : Guérini : Vers une enquête élargie ? Le nom de Squarcini ne doit absolument pas apparaître en titre, et pourtant c'est bien de lui qu'il s'agit dans l'élargissement de cette affaire.

Tout le monde sait que Squarcini a été mis en examen dans l'affaire des fadettes du Monde. Nous savons aussi maintenant que Bard des bœufs carottes a démenti Courroye, certifiant que ce dernier était bien intervenu pour demander le contenu des SMS du journaliste ce qui est illégal. Nous avons appris aussi que Squarcini , ce très proche de Sarkozy, qui est, il faut le rappeler, le plus haut gradé de la fusion du contre-espionnage et des renseignements généraux, la DCRI (le FBI à la française ! rien de moins), était un proche de la réceptionniste du cercle Wagram (Bakchich) qui est empêtré dans une affaire de recyclage d'argent, et de lutte d'influence de clans corses dont celui bien connu, la brise de mer, grand banditisme et compagnie…
Il y a déjà quelques mois ce squale était soupçonné d'avoir renseigné Guérini des enquêtes qu'il y avait sur lui : C'est ainsi que le nom de Bernard Squarcini revient dans un dossier qui s'est déjà intéressé à lui. Et auquel lui même est suspecté de s'être beaucoup intéressé. Fin avril 2009, dans une série d'échanges prudents avec son frère Alexandre, Jean-Noël Guérini indiquait qu'un contact venait de l'avertir depuis Madrid de l'ouverture d'une enquête préliminaire. Ce jour-là, Nicolas Sarkozy était en voyage officiel en Espagne. La délégation qui l'accompagnait a été passée au crible ; le patron de la DCRI en faisait partie. Premier indice.
Ensuite, Bernard Squarcini est de nouveau apparu, cette fois sous son surnom, « le squale », dans des textos échangés, le 8 octobre 2009, entre Alexandre Guérini l'imprudent et son avocat de l'époque, Olivier Grimaldi. Dans sa livraison d'hier, Médiapart rappelle l'échange : « Message à effacer : Le Squale a dit que tout était écrasé et que des coups de fil avaient été passés. A effacer », écrit Alexandre Guérini. « A qui il a dit ça ? » demande l'avocat. « A JCHP (Jean-Claude Hoang-Phu, un responsable marseillais du syndicat Unité SGP Police FOt) », répond l'homme d'affaires. Depuis le début, Bernard Squarcini reconnaît être ami avec Jean-Noël Guérini, mais conteste l'avoir alerté.
Voilà qu'un témoignage important pourrait signifier qu'il serait partie prenante dans un trafic d'influence. Libération Marseille (et non national) :
Selon le Canard Enchaîné de ce matin et France 3 Provence-Alpes d'hier, le juge Charles Duchaine s'intéresse désormais à Bernard Squarcini, et à ses enfants. Le magistrat aurait demandé au parquet de Marseille un supplétif pour étendre son enquête à un éventuel trafic d'influence. Deux des enfants du patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) ont été embauchés par le conseil général des Bouches-du-Rhône dirigé par son ami Jean-Noël Guérini, l'une au service communication, l'autre à Treize Développement, société d'économie mixte chargée des grands chantiers du département. La présence des enfants Squarcini, dont le père a été préfet délégué pour la Sécurité à Marseille de 2004 à 2007, était déjà connue. En revanche, le juge a fait une découverte plus compromettante cet automne. Le 8 novembre 2011, entendu par les gendarmes, l'ancien directeur de 13 développement, Jean-Marc Nabitz, aurait affirmé que Jean-Noël Guérini lui avait « donné l'ordre d'augmenter le salaire de Jean-Baptiste Squarcini ». Les pandores ont vérifié. C'est vrai. En octobre 2007, le salaire du fiston a été augmenté de près de 1.000 euros, pour passer de 2 à 3000 euros, une paille. Sans « aucun document justifiant cette augmentation ». Par ailleurs, toujours selon Nabitz, Bernard Squarcini lui-même s'inquiétait directement "du bon devenir de son fils"..
Médiapart a révélé de son côté que Guérini était particulièrement au courant des avancées d'un gendarme enquêteur et qu'il aurait demandé - là où il y a de la gêne, il n'y a pas de plaisir - lors d'une inauguration d'une gendarmerie au général qui dirige la région de retirer, rien de moins, l'enquête à ce gendarme trop curieux. Ces gus se croient intouchables !
Cette histoire d'appels et de fuites a été l'objet d'un échange tendu entre Jean-Noël Guérini et le général qui dirige la région de gendarmerie. Episode que Médiapart raconte de façon savoureuse. Le 20 novembre 2010, à l'occasion de l'inauguration d'une nouvelle gendarmerie principalement financée par le département, Jean-Noël Guérini se ménage un tête à tête tendu avec Marc Mondoulet, commandant de la région de gendarmerie en PACA. Il lui demande d'écarter un enquêteur qu'il suspecte d'être bavard. Cela se passe, dira le militaire, « dans une intimité "lourde", (…) quasiment front contre front ». Le président du conseil général affirme que le gendarme a eu « 47 contacts téléphoniques » avec un avocat. Il « en a la preuve ».
Maintenant vous pouvez chercher. Libération n'en fait pas sa une (c'est l'édition de Marseille), Le Figaro est passé à côté, Le Point ?, L'Express ? Le Monde et le NouvelObs en ont parlé mais articles disparus aussi vite qu'arrivés de la une. Les journaux ont-ils peur de Squarcini ?
N'oubliez pas que cette affaire s'ajoute aux 125 autres déjà répertoriées : Le Sarkozyland et ses méfaits(epub) ou Le Sarkozyland et ses méfaits(issuu)
Il nous reste à peu près deux mois pour nous débarrasser de ce pouvoir. Souvenons-nous à chaque instant de cette campagne qu'Eric Woerth a été mis deux fois en examen dont une pour recel de financement illégal de parti ce qui est une forte suspicion de l'illégalité de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007 et donc l'illégalité de son élection. Faisons notre Révolution en 2012, et avant si possible. Et votez en conscience après avoir lu ce livre des méfaits du clan Sarkozy Le Sarkozyland et ses méfaits(epub) ou Le Sarkozyland et ses méfaits(issuu)
- La première année de Sarkozy
- La biographie de Sarkozy apocryphe
- La Biographie de Lefebvre
- L’affaire Tapie
- Les petites affaires de l’Immaculé Eric
N’oublions jamais :
- l’affaire Karachi
- l'affaire Takieddine (patrimoine de 40 m€ non imposé, Karachigate, SAWARI II, MIKSA (350 millions d'euros), contrats avec la Libye notamment d'espionnage de la population avec l'appui d'une entreprise française et commissions occultes, tractations obscures avec la Syrie, la protection qu'il a ou a, eu selon Mediapart, de la DGSE
- l’affaire GDF
- l’affaire Tapie, enrichie d'évasion fiscale du magot vers la Belgique
- l’affaire Clearstream
- l’affaire Bettencourt
- les affaires Wildenstein
- l'affaire César
- l'affaire Pleyel
- l'affaire Facebook
- l’affaire de Compiègne
- l’affaire Peugeot
- l'affaire Abdallah Senoussi, bras droit de Kadhafi, patron des services spéciaux libyens et beau-frère de Kadhafi, condamné à une peine de perpétuité en France dans l'affaire de l'attentat contre le DC10 d'UTA et visé depuis lors par un mandat d'arrêt international., que Guéant et Sarkozy ont tenté de protéger
- les affaires Djourhi, Takieddine
- les possibles mallettes de Bongo pour financer la campagne de 2007
- les micros partis de Copé, Wauquiez, Woerth, Sarkozy etc.
- l'affaire du Fetia Api
- les discours de Caen, Metz, Nice, du bois de Boulogne, Dakar, Riyad, Latran et du Puy en Velay, la lettre de Guy Môquet, le parrainage d'un enfant de la Shoa, sur la mort de Ben Laden
- l'invitation des dictateurs pour le 14 juillet, celle de Kadhafi avec les ors, le tapis rouge, les petits plats dans les grands, celle d'El Assad en décembre 2010, le copinage avec Dos Santos, les silences sur le Tibet, le Darfour, le prix Nobel de la paix, la présence l'ouverture des JO de Pékin et le fils Louis dans les bras de Poutine
- les fils Pierre et Jean invités dans les voyages officiels à l'étranger (Mexique, Maroc) alors qu'ils ne représentent aucun intérêt pour le bien de la nation, la protection du fils Pierrot, son rapatriement d'Odessa
- la gestion catastrophique de la crise Géorgienne (le Russes y sont encore et ont implanté des bases de missiles), celle de la crise financière, celle de l'Europe, celle des révolutions tunisienne et égyptienne, le fiasco libyen, l'inaction en Syrie
- l’affaire de la Jatte, du Fouquet's payé par Desmarais, du Paloma payé par Bolloré, de la villa mexicaine, de Wolfeboro payé par les dirigeants de Prada et Tiffany, des repas au Bristol 2 fois par semaine, du voyage en Egypte, celle des stylos, celle de la déclaration de patrimoine …
- l’affaire Pérol
- l'affaire Yannick Blanc
- l’affaire de l’Epad (et des deux scooters)
- Gandrange
- les vaccins du virus H1N1
- les accords entre l'UMP et le Parti Communiste Chinois, l'UMP et la mairie de Paris pour payer les frasques de Chirac, l'envoi par l'UMP des bulletins d'adhésion aux restaurateurs dans la période de la baisse de la TVA à 5,5 %
- les affaires Yade, Boutin, Copé, Juppé, Joyandet, Bertrand, Blanc, Estrosi, Lefebvre, Santini, Proglio, Amara, Laporte, Péchenard, Mitterrand, Ouart, Solly, Soubie, Richard, Fillon, Squarcini, Marleix, Charon, Longuet, Bachelot, Mignon, Morano, Giacometti, Besson, Courroye,Tron, Laroque (Baroin), Guéant (contrats avec la Libye), Dupuydauby, Fontaine, Squarcini, Courroye, Ceccaldi Raynaud, fils Tibéri …
- l'utilisation du contre-espionnage pour des affaires privées
- l'utilisation de l'Elysée pour recevoir les caciques de l'UMP et les satellites jusqu'à plusieurs fois par semaine, l'utilisation des moyens de l'Etat pour la propagande et pour préparer et faire la campagne du candidat Sarkozy, la proposition de Sarkozy à Lauvergeon d'une prime de 2 ans de salaires comme si Aréva lui appartenait et qu'il sortait l'argent de sa poche
- les légions d'honneur (Servier, Widenstein, Desmarais, Frère, Maistre, Bourgi, Richard, Peugeot etc.)
- l'Air Sarko One (250 millions d'euros dont 50 % de dépassement selon René Dosière) et ses deux fours à plus de 131 000 € (TTC et avec l'étude), le cocktail de New York à 400 000 euros, le dîner pour l'UPM à 1 million d'euros, les 4 X 4 Nissan de Megève
- la proposition de loi sur la déchéance de la nationalité française et son extension, et le débat sur la nationalité, le fichier EDVIGE, Wauquiez et son cancer de la société, le RSA
- l’affaire de la rémunération illégale de septembre au 31 décembre 2007 (rémunération comme ministre de l'intérieur alors que Nicolas Sarkozy est président), l'augmentation stratosphérique, le divorce, le mariage, l'inscription hors délai sur les listes électorales, la déclaration des impôts en retard, le tout illégal ou non pénalisé
- la circulaire Hortefeux, ses amitiés avec Takieddine, ses déclarations d'Auvergnat, celles de Guéant dont celles répétées sur l'échec scolaire des enfants d'immigrés, l'autre récidiviste, celles de Guaino (béatification, prison, etc.)
- la nomination à la têtes des chaînes audio et vidéo publiques par le pouvoir
- la réforme constitutionnelle
- les ministres aussi maires ou élus, le mélange des genres, la non séparation de l'exécutif et du législatif avec le retour sans élection des députés virés du pouvoir
- l'irresponsabilité pénale du Président de la république
- la position d'Hortefeux dans la condamnation des 7 policiers, et ses deux condamnations à lui
- l’affaire des sondages
- les classements du parquet
- le site France.fr (des millions d'euros pour rien)
- les évictions des préfets pour crimes de lèse-pelouse ou de sifflets
- la paralysie des villes et les moyens de quasi guerre (2 000 CRS pour 600 habitants par exemple) au coût pharaonique pour les déplacements du président, les 12 000 € de frais de bouche par jour, chaque jour, la baisse des œuvres sociales de l'Elysée passées de 300 000 € en 2006 à 165 000 en 2010
- l’affaire de l’espionnage des journalistes par le contrespionnage
- l’affaire de la validation des comptes de campagne de Balladur et de Chirac
- la scientologie
- l'affaire Servier dont Nicolas Sarkozy a été l'avocat. Coût 1,2 milliards à la Sécurité Sociale en plus des morts.
- l'affaire Bongo
- la proposition de MAM d'aide à Ben Ali et son pouvoir pendant la révolte tunisienne, les lacrymos et son voyage entre Noël et le jour de l'an et ses quatre mensonges fondamentaux, les petites affaires des parents, et Ollier (ses amitiés libyennes en plus), l'utilisation de la Libye et du Japon par Nicolas Sarkozy pour raison électorale
- les vacances de Fillon payées par Moubarak dont la clique a détourné plus de 45 milliards de $ et dont 3 ministres ont été arrêtés pour corruption et détournement de fonds publics, et sa justification, celles Sarkozy au Maroc. Et la Ferrari prêtée en 2009 en pleine crise à Fillon, ses voyages à 27 000 € pour retourner en Sarthe alors que le train met 1h20
- la possibe affaire Clara Bruni
- l'affaire Facebook
Vignette Wikipédia
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