Affaire(s) Wildenstein : rebondissement(s) spectaculaire(s)
Petit rappel. Il y a déjà une affaire Wildenstein qui implique Woerth par ses non réponses à l’avocate de la veuve Wildenstein, veuve aujourd’hui décédée et spoliée par la famille d’un héritage démesuré. Le père Wildenstein fut un immense galeriste immensément riche avec une immense collection d’œuvres d’art. En effet n’arrivant à récupérer ce qui lui était dû, c’est-à-dire une fortune, la veuve, par son avocate a décidé de mettre au courant le fisc, la succession ayant eu lieu en France, afin qu’il sache comment les héritiers Wildenstein l’avaient fraudé grâce à une multitude de trusts, mais aussi à des dissimulations et des grossiers mensonges. Deux courriers circonstanciés furent envoyés au ministère de Woerth, à l’époque, prouvant la fraude. Celui-ci s’est dépêché de ne rien faire. Il est vrai que Guy Wildenstein est un cacique de l’UMP, co-fondateur de l’UMP, co-fondateur du premier cercle, éminent donateur, rabatteur aux USA pour le compte de Sarkozy. Et évidemment médaillé d’honneur. Ça, ça ne loupe pas. Voilà donc qu’à une double affaire de fraude fiscale et de spoliation d’héritage s’ajoute une autre, assez gravissime, de recel de tableaux et autres œuvres d’art volés et pas du peu.

Tout d'abord un petit résumé de la précédente affaire par des extraits de L'express : Lorsque Daniel meurt, le 23 octobre 2001 à Paris, il laisse derrière lui une épouse, Sylvia, et deux fils d'un premier mariage, Alec et Guy. Amatrice de chevaux, l'autre dada de son marchand d'art de mari, Sylvia ne s'est jamais occupée des affaires familiales, préférant l'ambiance des champs de courses aux arcanes du business, domaine réservé aux hommes de la famille. Ses beaux-fils lui assurent que Daniel est ruiné. Qu'elle risque même d'être poursuivie par la justice. Ils obtiennent de leur belle-mère une renonciation à la succession.[…]Dès 2003, elle confie ses intérêts à Me Claude Dumont Beghi. En avril 2005, cette avocate obtient de la justice l'annulation de la renonciation à la succession. Sylvia Wildenstein, mariée en 1978 avec Daniel à New York, redevient une héritière à part entière. Le plus dur est à venir : il faut identifier la totalité des biens à partager. Là où la somme officiellement reconnue par Alec, Guy et la justice s'élève à près de 43 millions d'euros, des estimations sérieuses fixent désormais le montant total à... 4 milliards d'euros ! /La fortune consiste essentiellement en tableaux, collection privée du marchand d'art. Car Daniel Wildenstein n'était pas seulement un négociant habile. C'était aussi un collectionneur avisé. Au nom de sa cliente, Me Dumont Beghi se lance pendant plusieurs mois à la chasse aux preuves. Sa plus belle prise est une toile du Caravage (1571-1610), Le Joueur de luth, prêtée à un musée new-yorkais et dont la valeur varie, selon les experts, de 25 à 100 millions d'euros. L'avocate obtient que le chef-d'oeuvre soit inclus dans la succession. Elle découvre aussi une toile de Picasso, des Bonnard, des Fragonard. Lorsque ces chefs-d'oeuvre sont prêtés à des musées, ils apparaissent sous le nom de collection privée. Impossible de les attribuer aux Wildenstein. Et d'identifier ainsi les tableaux qui devraient revenir dans la succession de Daniel.
La plupart de ces biens sont détenus par des trusts, dont Sylvia Wildenstein ignorait l'existence, à l'exception du Sylvia Trust, créé par son mari aux Bahamas, à son seul bénéfice, de son vivant, mais dont elle n'a pu encore profiter à ce jour. Les recherches de son avocate ont dévoilé d'autres entités financières aux îles Caïmans (Delta Trust) et à Guernesey (David Trust et Sons Trust), qui sont aujourd'hui au coeur du conflit familial. Pour Me Dumont Beghi, il n'y a pas l'ombre d'un doute : Daniel Wildenstein est mort en France, la loi française s'applique. Les trusts doivent donc être réintégrés dans la succession. Lors des multiples audiences civiles déjà tenues, les avocats de Guy Wildenstein, désormais chef de famille, ont soutenu que, ayant fait des trusts et désigné des bénéficiaires, Daniel n'était plus propriétaire de rien.
Pour débrouiller la situation, la défense de Sylvia a tenté de déplacer la bataille sur le champ de l'évasion fiscale. L'Etat n'est-il pas, lui aussi, victime collatérale de cette guerre de succession ? Les trusts ont-ils été régulièrement constitués ? Des courriers ont été adressés à Bercy, de même qu'à Eric Woerth, alors ministre du Budget. Au risque d'alimenter un soupçon de partialité, le cabinet du ministre n'a pas répondu. Guy Wildenstein, membre fondateur de l'UMP, a l'oreille du président de la République, Nicolas Sarkozy. Et son avocat, Me Jean-François Prat, refuse de s'exprimer sur "un dossier en cours", a fait savoir à L'Express l'une de ses collaboratrices.
Donnons la parole au Point pour débuter : C'est un rebondissement dont les Wildenstein, richissimes marchands d'art au coeur d'un scandale politico-financier se seraient bien passés. Les héritiers Wildenstein étaient déjà accusés "d'abus de biens et de blanchiment" dans le cadre de la succession du patriarche Daniel Wildenstein en 2001. Les voilà maintenant soupçonnés de "recel". Une mauvaise nouvelle pour Guy, chef de file de la famille et représentant (UMP) au sein de l'Assemblée des Français de l'étranger, proche de Nicolas Sarkozy.
Cette seconde affaire (en fait une double affaire) découle de l'enquête de police concernant la succession Wildenstein. Le 17 novembre une première perquisition est faite : Les enquêteurs de l'Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) avaient fait une descente dans cet hôtel particulier qui jouxte le siège de l'UMP dans le but d'évaluer l'ampleur réelle du patrimoine de la famille. L'OCRGDF enquêtait alors sur la succession du patriarche Daniel Wildenstein, mort en 2001, à la suite d'une plainte déposée par sa seconde épouse, Sylvia Roth, elle-même décédée le 13 novembre dernier, pour "abus de confiance" et "blanchiment".
On parle de caverne d'Ali Baba, mais dans le rôle de Fernandel c'est Wildenstein et les voleurs ne sont pas quarante mais quelques-uns. C'est ça le monde du Premier Cercle semble-t-il. Enfin, quoi qu'il en soit, cette première brigade se contente de photographier. mais surprise les photos révèlent en fait de curieuses surprises : De fil en aiguille, les policiers s'intéressent à l'huile de l'impressionniste Berthe Morisot. Cette toile, évaluée à 800 000 euros, avait disparu lors de la succession en 1993 d'Anne-Marie Rouart.
Evidemment cette découverte ne laisse par Yvres Rouart de marbre car il le dit : il a été abusé par les exécuteurs testamentaires désignés par Anne-Marie Rouart, Olivier Daulte, le fils du célèbre éditeur d'art suisse, et surtout Guy Wildenstein, héritier de la dynastie, en charge de la galerie new-yorkaise de la famille.
Sa première plainte, restée sans suite judiciaire, en a eu une lorsque l'un des deux comparses est mort car l'ouverture de son coffre suisse (tiens tiens) a permis de retrouver pas moins de 24 œuvres prouvant par là l'escroquerie et soldant le contentieux avec cet escroc-là par un accord entre les parties pour éviter le scandale. Pas beau ça, un peu Comme Delanoë et Chirac.
Il semble donc que les Wildenstein soient des petits futés. Là, ce sont des trusts et des dissimulations dans des appartements suisses des œuvres pour spolier une héritière qui là où elle est s'en moque aujourd'hui un peu, mais ni la justice ni la morale. Et ici c'est une autre astuce : Elle [Anne-Marie Rouart] avait par ailleurs légué à son neveu, Yves Rouart, tous "les meubles meublants" de son appartement de Neuilly. En clair tout le mobilier et les oeuvres accrochées. Selon Yves Rouart, les exécuteurs testamentaires, proches de la défunte, auraient profité de l'inventaire de la succession pour décrocher les toiles. Une fois posés par terre, les tableaux, qui n'étaient plus des "meubles meublants", ne rentraient plus dans l'héritage d'Yves Rouart.
Futés, mais aussi avides, très avides. La succession de leur père ne suffisait pas, il fallait qu'en plus ils volent ! Et pour laisser le trésor dans une caverne !
En effet la succession Rouart n'est qu'une partie des découvertes de ce trésor. Il y en a une autre assez ignominieuse. Je vous laisse juge : D'autant que, dans le coffre, les policiers ont retrouvé plusieurs bronzes de Rembrandt Bugatti et deux dessins de Degas qui appartiendraient aux descendants de Joseph Reinach, un député de la IIIe République célèbre pour avoir défendu la cause de Dreyfus.
Après avoir reconnu sur photo un Bugatti et un dessin de Degas susceptibles de lui appartenir, Alexandre Bronstein, un des descendants de Reinach, a déposé une double plainte contre X pour "vol et recel". "Joseph Reinach possédait avant la guerre une des plus grandes collections d'art spoliée par les nazis, explique-t-il. En 1972, lors de la succession de Julie Goujon, fille de Joseph Reinach, de nombreuses œuvres ont disparu, alors que Daniel Wildenstein avait été chargé du partage avec l'expert Durant-Ruel." Parmi les toiles manquantes : un Gauguin, "Tournesols et Mangos", et un Van Gogh : "Papillons dans les hautes herbes".
"Comme nous n'avons jamais eu entre les mains le vrai inventaire de la succession, nous avons du mal à déterminer ce qui a été pillé par les nazis et volé par la suite", rappelle Bronstein. Une plainte pourrait prochainement être déposée au nom de Suzanne Reinach. Cette résistante de 97 ans, ancienne déportée, aujourd'hui sous tutelle, était propriétaire d'un bronze de Bugatti intitulé "Groupe de quatre cigognes" et qui ferait partie des pièces retrouvées dans le coffre par les policiers.
Afin que vous voyiez bien ce que tout cela implique voici quelques rappels :
Guy Wildenstein co-fondateur de l'UMP, ami de Woerth, éleveur de chevaux qui ont couru et courent à Chantilly et Compiègne, médaillé d'honneur, proche de Nicolas Sarkozy, financeur de l'UMP et de la campagne de Nicolas Sarkozy, membre éminent du Premier Cercle, représentant (UMP) au sein de l'Assemblée des Français de l'étranger et enfin rabatteur officiel à New York pour le compte tant de l'UMP que de Nicolas Sarkozy.
Quelques noms associés : Maistre (employeur de madame et obtention de classement fiscal pour une de ses relations révélé par la fausse enquête de l'IGF), Peugeot (lingots) , Bettencourt (fraude fiscale), Perrin (succession César) tous quatre proches de la Sarkozye, tous quatre ayant eu des rapports étroits avec le fisc (sans dommages ni directs ni collatéraux rassurez-vous) à l'époque de Woerth) et le Premier Cercle dont le Président était l'Immaculé et le bénéficiaire l'actuel Président de la République.
300 membres de ce Cercle se sont réunis récemment et ont la joie d'accueillir une demi-heure Nicolas Sarkozy venant leur dit combien il était un gladiateur valeureux dont on pourrait voir dans le combat son énergie qu'il était obligé de masquer pour faire Président, mais au détriment de toute République, de toute Démocratie, de toute Déontologie, de toutes Morale et Ethique.
- La première année de Sarkozy
- La biographie de Sarkozy apocryphe
- La Biographie de Lefebvre
- L’affaire Tapie
- Les petites affaires de l’Immaculé Eric
- l’affaire Karachi
- l’affaire GDF
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- l’affaire Clearstream
- l’affaire Bettencourt
- les affaires Wildenstein
- l'affaire César
- l’affaire de Compiègne
- l’affaire Peugeot
- l’affaire de la Jatte, du Paloma, de la villa mexicaine, du voyage en Egypte …
- l’affaire Pérol
- l’affaire de l’Epad (et du scooter)
- les vaccins du virus H1N1
- les affaires Yade, Boutin, Joyandet, Blanc, Estrosi, Lefebvre, Santini, Proglio, Amara, Laporte, Péchenard, Ouart, Solly, Soubie, Richard …
- l'utilisation du contre-espionnage pour des affaires privées
- l'utilisation de l'Elysée pour recevoir les caciques de l'UMP et les satellites jusqu'à plusieurs fois par semaine
- les légions d'honneur (Servier, Widenstein, Desmarais, Frère, Maistre, Peugeot etc.)
- l'Air Sarko one
- la proposition de loi sur la déchéance de la nationalité française et son extension, et le débat sur la nationalité
- l’affaire de la rémunération illégale de septembre au 31 décembre 2007, le divorce, le mariage, l'inscription hors délai sur les listes électorales, la déclaration des impôts en retard, le tout illégal ou non pénalisé
- la circulaire Hortefeux
- la position d'Hortefeux dans la condamnation des 7 policiers, et ses deux condamnations à lui
- l’affaire des sondages
- les classements du parquet
- l’affaire de l’espionnage des journalistes par le contrespionnage
- l’affaire de la validation des comptes de campagne de Balladur et de Chirac
- l'affaire Servier
- l'affaire Bongo
- la proposition de MAM d'aide à Ben Ali et son pouvoir pendant la révolte tunisienne,les lacrymos et son voyage entre Noël et le jour de l'an
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