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Ah si on pouvait en 2024 se passer des bénévoles dans le champ de la solidarité !?

 

Les bénévoles ne demandent que cela, se consacrer à des actions de solidarité liées à l'accès à la culture, au développement du lien social par le jeu et l'animation d'espaces de rencontre.

Ils préféreraient qu'en 2024, aucune personne ne vive sous le seuil de pauvreté actuel et que les aides alimentaires deviennent alors inutiles !.

Malheureusement, ce n'est pas demain la veille que cela arrivera !

Les bénévoless des associations caritatives sont obligées de se mobiliser quotidiennement pour organiser des distributions alimentaires avec les moyens du bord, avec des subventions en baisse et même en berne alors que le nombre de pauvres augmente.

En décembre, par deux fois des institutionnels et non des moindres, la Direction départementale de l'Emploi, du Travail et des Solidarités - la DDETS- et la Déléguée aux droits des femmes et à l'Egalité de Seine et Marne ont conseillé aux Colibris solidaires et à SOS hébergement d'orienter les femmes battues vers les institutions.

Autrement dit, ces femmes victimes de violences doivent aller voir ou une délégataire spécialisée du service public ou le 115 .

Nous le faisons régulièrement, à chaque fois mais malheureusement cela ne suffit pas.

Le vendredi soir, le délégataire est fermé et le 115 parfois débordé....

En décembre, une jeune femme, mère de trois enfants a sonné à notre porte.

Frappée par son mari, elle demandait du secours.

Elle a bien porté plainte auprès de la gendarmerie mais comment se protéger, ou dormir.

Le 115, contacté immédiatement nous a répondus qu'il n'avait pas de place disponible pour cette nuit car en ce moment il reçoit 5 appels de même nature journellement.

Que faire ?

Nous avons rassuré la mère et nous avons fini par trouver avec elle une solution pour la nuit et obtenu du 115 un engagement pour qu'elle et ses trois enfants aient un lieu de mise à l'abri le lendemain.

Ce sera fait et c'est effectif aujourd'hui.

Quelques jours plus tard, une toute jeune maman et son petit garçon se sont retrouvés devoir quitter le logement familial.

Elle ne pouvait pas attendre un rendez-vous institutionnel ou même obtenir une adresse d'un hôtel du 115 .

Désemparée, elle n'avait rien !

Smina l'a rencontrée, lui a trouvé de la nourriture et l'a accompagnée à l'hôtel.

Pendant plusieurs jours, elle a guidé cette jeune femme.

L'accompagnement des femmes battues doit se faire très vite et c'est là qu'ensemble les institutions et les associations peuvent agir, en harmonie et en complémentarité.

 

Le jour où une femme victime de violence pourra être reçue et accompagnée au plus près par un personnel qui lui soit dédié pendant le temps nécessaire, il n'y aura plus besoin de bénévoles.

Nous n'en sommes pas là !

 

Smina Kernoua et Jean-François Chalot

NB Merci à Jordan Huchet pour ce dessin mis en accompagnement de cet article


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3 réactions à cet article    


  • sylviadandrieux 3 janvier 14:04

    Bonjour Chalot

    Nonne Année à vous et à tous les généreux bénévoles.

    J’ai lu votre article et je me suis dit au fil des mots : mais pourquoi donc ces femmes se font-elles faire des bébés par des individus infréquentables ? Il existe tellement de solution pour ne pas tomber enceinte. Déjà à la base, ne jamais se mettre en couple avec des mecs incapables d’assumer leurs responsabilités. Cela se voit que certains hommes ne valent pas deux clous. Mais l’amour ! si on peut appeler cela de l’amour, m’enfin c’est la faute à pas de chance parfois. 


    • sylviadandrieux 3 janvier 14:05

      Bonne Année bien sûr !


      • Sylfaën.H. Sylfaën.H. 6 janvier 11:59

        Bonjour

        L’accompagnement des femmes battues doit se faire très vite et c’est là qu’ensemble les institutions et les associations peuvent agir, en harmonie et en complémentarité.

        Pour beaucoup, ce sont des initiatives personnelles, associatives qui « font le boulot ». Respect.

        Le Logement est le fardeau de la France, simple exutoire de FRIC, et démolir, pour reConstruire, et reDémolir, etc ... , les ruraux collectionnent les bâtiments annexés par un-tel, ou-autre, La Solidarité est un mot qui manque très souvent dans les associations reconnues, épaulées, subventionnés. IL FAUT BETONNER.

        Il est noté une capacité solidaire plus importante en Ville qu’en Ruraux, la promiscuité, le visible dérange, certainement.

        Par sa Delga, l’Occitanie a institué le bétonnage en « Plan Marshall » depuis son élection. L’an dernier, un manque à distribuer de l’Europe de près d’1milliard n’a pu trouver preneur. Ils s’agitent pourtant régaliennement :

        Sur Lourdes, un collectif de 500U avait englouti il y a moins d’une dizaine d’année son RNU. Rebelote, pour TOUT démolir ce coup-ci, alors qu’aucune menace ou péril le motive. Il s’agit, aussi, de déplacer une rocade au passage. Des familles sont EXPULSES avec la bénédiction de la Préfecture arrosée par un pseudo-collectif en-politicaillé pour faire passer la pilule. En attente de la croisée des fonds-(titrisation des compétences=dévoiement=greenwashing à chaque étage du mille-feuille territorial), chaque intérieur de logement est méticuleusement massacré à la masse par des sous-traitants exogènes invisibles des Comptes-Publics.

        Inutile de faire le détail des attributions, là encore, la participation aux élections syndicales plafonne à 10-15%. Tout le monde le sait, aucun élu ne réagit, ils sont TOUS « à la gamelle ».

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