Al Quaïda, Finance Internationale & Etats Nations

1. L'état Nation et souveraineté :

Qu'est ce que l'état nation ? Reprenant une définition sur Wikipedia, nous lisons :

"Un État-nation est un concept théorique, politique et historique, désignant la juxtaposition d'un État, en tant qu'organisation politique, à une nation, c'est-à-dire des individus qui se considèrent comme liés et appartenant à un même groupe. C'est donc la coïncidence entre une notion d'ordre identitaire, l'appartenance à un groupe, la nation, et une notion d'ordre juridique, l'existence d'une forme de souveraineté et d'institutions politiques et administratives qui l'exercent, l'État. Sans cette coïncidence, on parlera plutôt d'un État multinational"

Je note dans cette définition les mots "souveraineté". Toujours sur Wikipedia, nous lisons :

"La souveraineté (du latin médiéval superanus qui dérive du latin classique superus « supérieur » ; et du concept grec Basileus) désigne le droit exclusif d'exercer l'autorité politique (législative, judiciaire et/ou exécutive) sur une zone géographique ou un groupe de peuples."

Pour faire plus simple, un pays, c'est un ensemble d'individus avec un gouvernement qui prend les décisions. Il y a deux catégories de pays, ceux où il n'y a qu'une nationalité genre les USA, la France, l'Alemagne, le Brésil et ceux où il y a plusieurs nationalités, la Russie, la Chine, l'Inde, le Nigéria. Et vu que les limites entre les deux ne sont pas toujours très claires, il y a des pays comme l'Espagne, la Belgique et même l'Italie qui sont entre les deux.

Toujours simple, la souveraineté, ça veut dire que c'est le gouvernement qui décide, en démocratie, il y a des élections, quand ce n'est pas une démocratie, il n'y a pas d'élections. Les démocraties, c'est les USA, la France, le Brésil, l'Inde, etc... les autres, c'est l'Iran, la Chine et comme avant, il y a ceux qui sont entre les deux genre la Russie où on fait semblant qu'il y a des élections.

2. La souveraineté en action :

On va encore faire simple. Prenons le cas de la Grèce. Dans ce pays, on procède à des élections, mais quand certains ne sont pas content, on recommence. L'actuel premier ministre grec, Antónis Samarás, ne décide d'absolument rien, il exécute simplement les ordres de la "Troika", terme bizarroïde qui désigne un groupe d’organisations, la Commission européenne, Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international. Difficile comme ça de parler de "souveraineté" en Grèce, le berceau de la démocratie. Voyons le cas de l'Espagne. Au moins, le premier ministre, Mariano Rajoy est un élu de peuple. Mais lui aussi, se soumet totalement aux ordres de la dite "Troïka". De même en Italie, où Mario Monti, n'a lui, pas été élu. Où est donc passé la souveraineté. Et où est donc passé la "souveraineté".

Un autre point. Les agences de notation, Moodys, S&P et Fitch. Ce sont de simples bureaux avec des analystes. Ceux ci prennent en compte un certain nombre d'indicateurs pour chaque pays ou autre organisation et y attribuent une note. Rien qu'un changement de casse et voilà nos gouvernants qui changent de politique.

De même aux USA, Barack Obama a tenté vainement de passer un nombre de régulations de système financier, sans grand succès.

Je ne vais pas continuer avec des exemples, car c'est plutôt clair. A quoi sert un état nation non souverain ? A rien.

On notera que dans certains pays non endettés les gouvernements font ce qu'ils veulent. La "démocratie souveraine" ou la "verticale du pouvoir" de Vladimir Poutine prennent tout leur sens. Toujours pour faire simple, en Russie, c'est le Kremlin qui décide, un point c'est tout. Une sorte de tsarisme moderne. En Chine, c'est la même chose, mais dans l'Empire du Milieu, on n'a jamais très bien su qui fait quoi. Tout se décide à Zhonanhai, sorte de Cité Interdite montée par les communistes. Un avantage pour ces deux pays, pas de dette, donc pas besoin de discuter avec la "Troïka" ou je ne sais quel autre intervenant. Il y a même le cas de l'Argentine, Cirstina Kirchner, sorte de Eva Perón moderne, se permet d'exproprier ci et là. Son pays n'a pas de dette, car exclus du système financier international. Elle fait donc ce qu'elle veut.

C'est un peu simpliste, mais pour faire encore plus simple, "pour être souverain, c'est mieux de ne de devoir du pognon à personne".

2. La démocratie :

Toujours sur Wikipedia,

"La démocratie est le régime politique dans lequel le peuple est souverain.".

Comme je l'ai expliqué précédemment, la souveraineté de nombre d'états est sérieusement remise en cause. Plus beaucoup de décisions sont prises par les gouvernements qui obéissent aux ordres de la "Troïka" ou encore d'autres forces obscures telle que la "finance internationale" ou "les banques" ou je ne sais quoi encore.

S'il n'y a pas de souveraineté, l'état nation n'existe plus et encore moins, la démocratie.

Reste que comme je le précisais, afin d'être à l'abris de ces "nouvelles forces", il est impératif de ne pas être endetté. Le gouvernement chinois y arrive bien, prélevant à tous les échelons et exploitant environ 1 milliard 'individus. Les Russes, eux, contrôlent un 7ème du territoire mondial avec des réserves en pétrole et gaz collossales, il suffit de taxer tout ça pour remplir les caisses. Mais ce ne sont pas des démocraties.

Encore plus simple, "pour être en démocratie, il faut être souverain et pour ça, il faut devoir du pognon à personne".

3. Qui commande alors ?

En Russie, c'est clair, c'est le Kremlin. En Chine, c'est moins clair, mais c'est en gros le Parti Communiste.

Dans nos démocraties, en tout cas, celles dont les gouvernements sont endettés, c'est-à-dire presque toutes, c'est la "Troïka" et le "système financier".

A la "Troiïka", on a Manuel Barroso, un portugais fort sympathique, sorti de nulle part ou presque, président de la Commission Européenne. J'ai regardé comment il a été élu sur Wikipedia, c'est trop long à lire. En tout cas pas au suffrage universel. Au Fond Monétaire International, on a Christine Lagarde. Dans ce cas, pas besoin de Wikipedia, elle a remplacé en vitesse DSK... On aurait pu trouver mieux. Reste la Banque Centrale Européenne, Mario Draghi, qui n'a pas été élu. Un ex de Goldmann Sachs selon Wikipedia, "Vice-président pour l'Europe de Goldman Sachs entre 2002 et 2005". Tout comme Mario Monti, selon Wikipedia, "Nommé commissaire européen au Marché intérieur en 1995, puis commissaire européen à la Concurrence cinq ans plus tard, il retourne au monde universitaire à la fin de son mandat, en 2004, puis devient, en 2005, consultant pour Goldman Sachs.". Un bon conseil, bossez chez Goldman Sachs, c'est un bon point sur votre CV.

Pour résumer, à cette "Troïka", personne n'a été élu par le peuple.

Reste ensuite, la "finance internationale". Voilà qu'on nous raconte que Barack Obama n'arrive pas à réformer le système financier. Si "POTUS" qui selon les films et romans américains est l'homme le plus puissant du monde n'arrive pas à réformer le système en question, alors qui ?

Et c'est là que me vient la question... Mais qui sont donc vraiment tous ces décideurs, ces gens qui décident de tout et qui arrivent même à contrer POTUS ?

M'est revenu en tête un concept nouveau, "la nébuleuse Al Quaïda". Une organisation terroriste cosntruite un peu sur le modèle du web... Un porte parole ou un symbole, en la personne d'OBL. Si bien celui ci a été liquidé, l'organisation continue d'être active et justifie une "war on terror" qui n'en fini pas. Ce "système financier", la "Troïka" y ressemble fortement. Une nébuleuse encore plus opaque qu'Al Quaïda. Un nombre d'organisations avec, à leur tête, des pantins comme Manuel Barroso, Christine Lagarde ou Mario Draghi. Qui sont ces gens qui maipulent le Libor ? Qui imposent des politiques de rigeur depuis leur jet ou leur yacht ? Des noms, par ci, par là... Nous avons affaire à une organisation d'une forme totalement inconnue. Goldman Sachs, Merryil Lynch, Barclas, Nomura, UBS, Santander ? Mais qui donc ? Qui donc traffique les matières premières, Glencore, Trafigura ou encore Gunvor ? Quelques multinationales à l'influence qui dépasse amplement et largement les frontières ? Quelques grands groupes qui contrôlent le monde de l'information, Cisco, Oracle, Microsoft, Apple ou encore SAP ? Mais qui donc ? 25'000 milliards de dollars dans des paradis fiscaux... Voir sur Le Figaro :

http://www.lefigaro.fr/impots/2012/07/23/05003-20120723ARTFIG00259-une-manne-de-25000-milliards-caches-dans-les-paradis-fiscaux.php

Oui, Le Figaro... pas Mediapart !

Qui sont ces gens qui ont aujourd'hui changé le monde et vidé de sens des notions comme l'état nation ou la souveraineté ?

4. Comment résoudre le problème ?

Le cas de l'Espagne est intéressant... Se rappelle-t-on que ce pays et sorti de longues années de fachisme en 1975 seulement. Les rancoeurs existent toujours en Espagne. Le catalanisme à outrance en est la preuve. Je me retrouvais récemment en Catalogne... Impossible d'y commander quoique ce soit dans la langue de Cervantes... Plus tard, en Andalousie, j'ai vu des catalans commander en anglais... à quelques kilomètres de Gibraltar. La haine, le ressentiment sont toujours là. Messieurs de la "Troïka", relisez vos bouqins d'histoire... Peut-être que je me trompe, peut-être pas, je l'espère. Nous avons donc affaire à des technocrates ignorants !

Mais comment résoudre le problème... Avec Al Quaïda, il suffit d'assécher les ressources financières en agissant sur les paradis fiscaux. Un OBL connaissait bien ces circuits... membre de la famille controlant le Binladen Group (http://www.sbg.com.sa/).

Evidemment, la solution est difficilement applicable au système lui même... Voir le cas HSBC : http://www.dailymail.co.uk/news/article-2174785/HSBC-scandal-Britains-biggest-bank-let-drug-gangs-launder-millions—faces-640million-fine.html. Même les barons de la drogue mexicains y sont bienvenus !

Le monde change, l'état nation n'est plus rien et la démocratie n'est plus qu'une coquille vide.

Hollywood a vu juste... Rollerball, Robocop, The Island, Repo Men, Titanic et même 2012, tant de films à grand spectacle nous avertissant de ce que pourrait être le monde de demain. Dominé par des corporations.

A réfléchir.