Alerte fièvre des chasseurs dans le Nord de la France !
Hôpital de Brol-sur-Mer, Nord-pas-de-Calais. Le Dr Duhamel, spécialiste en infections chroniques, publie un article dans le magasine médical World Medicine qui semble être passé inaperçu de la presse et des autorités sanitaires locales. Il fait référence à de récentes hospitalisations de personnes atteintes de forte fièvre, vomissements et difficultés à se mouvoir. Des symptômes assez inhabituels pour la région, plus graves qu’une « simple » fièvre ou d’un excès de bière.
Les analyses pratiquées sur ces patients ne correspondant pas à des maladies connues, l’équipe du Dr Duhamel mena une recherche épidémiologique plus approfondie et remarqua que la seule chose pouvant lier entre eux ses différents patients est… la chasse au gibier d’eau. S’agissait-il là d’une variante d’un autre trouble, par ailleurs de plus en plus répandu dans la région, la fameuse grippe H1-Hénain ?
Après comparaison avec des souches récupérées dans un coffre-fort de l’entreprise pharmaceutique Sasufi (coffre-fort, car le virus de souche H1-Hénain a la particularité de faire fortement enfler les bourses des marchands de vaccins), le constant fut négatif : rien à voir avec la grippe abiaire.
Le Dr Duhamel et son équipe poursuivirent donc leurs recherches, sur des patients qui se remettaient tant bien que mal grâce au bon air local, mais sans diagnostic définitif. Ils approfondirent néanmoins ce lien du gibier d’eau, et allèrent faire des prises d’échantillons, sur place, de tout ce qui pouvait sembler vecteur de transmission : qualité de l’eau, résidus chimiques, insectes…
Au cours d’un long travail de fourmi sur ces échantillons, l’équipe y débusqua un moustique particulier, endogène des plaines du Nord de la France et de la Belgique flamande : le moustique Witloof. Il se reproduit essentiellement dans les caves à endives, d’où sa régionalité. Ce moustique, en soi, ne méritait pas d’une salade sauf que celui du Dr Duhamel semblait doté d’un comportement tout à fait inhabituel : il se déplaçait en réunion. Jamais seul, toujours en groupe même à table. Une analyse comportementale permit de faire une découverte très surprenante : non toxique pris individuellement, une réunion de moustiques piquant simultanément leur proie (les chassés étant, en l’occurrence, les chasseurs de gibier d’eau) générait les symptômes constatés, symptômes de la fièvre dite de Chicongugna.
Le Dr Duhamel avait déjà croisé ce genre de phénomène dans des zones humides tels les deltas de fleuves, Une équipe égyptienne avait conduit une étude approfondie au sein du delta du Nil, et préconisait des mesures de défense à mettre en place – le plan Mousti-Caire.
Le Nord-Pas-de-Calais se trouve donc apparemment confronté à une situation que l’on trouve plus habituellement dans les régions sub-tropicales. Un effet du dérèglement climatique ? Difficile à dire pour le moment, tout au moins peut-on penser que la presse régionale devrait tirer profit de ce nouvel allié des canards.
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