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Accueil du site > Tribune Libre > Algérie : l’enfer des « Portes de fer »

Algérie : l’enfer des « Portes de fer »

L’information est tombée alors que j’étais à Paris pour une escapade touristique de quelques jours. Je me suis alors précipité vers le taxiphone du coin, tenu par des Hindous, en face de l’hôtel où je logeais pour appeler Alger et avoir plus d’éclaircissements concernant cette énième embuscade au cours de laquelle il y a eu véritablement carnage : 18 gendarmes et deux civils tués avec la rapidité de l’éclair puis les assaillants se sont volatilisés dans la nature.

A l’autre bout du fil, mon interlocuteur me narrait dans ses moindres détails l’une des versions des faits, colportées de bouche à oreille, mais qui n’est pas loin de la réalité et qui s’est répandue très vite, comme une trainée de poudre, dans toute la ville des Bibans considérée pourtant, jusqu’alors, comme un havre de paix. Même pendant les années terribles de la décennie 90, alors qu’ailleurs, en Algérie, c’était la fournaise, les tueries collectives faisant suite aux faux barrages et les décapitations de vieillards sans défense précédant les éventrations de femmes enceintes, la ville des Bibans restait plus ou moins à l’abri de cette folie collective, de cette dérive sanguinaire "des frères des montagnes".
 
Pendant de longues années, le peuple algérien faisait seul face à cette hydre qui renaissait à chaque fois de ses cendres.

La politique du "tout sécuritaire" prônée à l’époque avait, au bout de quelques années, montré ses limites pour ne pas dire carrément échouée d’autant plus qu’elle n’avait pas été soutenue par "la communauté internationale" qui pensait, peut-être, que c’étaient les services de sécurité algériens qui montaient des opérations de commando contre les populations désarmées particulièrement celles qui étaient pro FIS. 

Et puis, pour vaincre le terrorisme islamiste, on inventa un autre concept typiquement algérien : la politique de "réconciliation nationale". Et l’on a commencé alors à espérer. A espérer que "les frères des montagnes" se rendent à la raison et descendent des maquis avec armes et bagages. Mais non ! Les frères des montagnes se sont plutôt affiliés à une organisation d’envergure internationale, qui s’est fait connaître un certain 11 SEPTEMBRE, et ont juré de poursuivre leur combat, leur Djihad jusqu’au dernier… des algériens. Ils ont changé le fusil d’épaule au sens propre du terme. Ils ont ensuite porté le combat jusque en plein cœur d’Alger sous forme d’attentas Kamikazes avec des camions bourrés d’explosifs, encouragés probablement par certains hommes politiques de la mouvance islamiste, gravitant autour même du pouvoir algérien, qui faisaient des mains et des pieds pour que "la réconciliation nationale" n’ait pas de limite dans le temps et accorde l’immunité totale aux repentis. Mais, les repentis, il n’y en a pas eu à gogo. Il n’y en a pas eu treize à la douzaine : "Les Tangos" les plus endurcis se terrent toujours dans les montagnes et attendent leur heure pour agir : la guerre est ruse, disent-ils. Alors ils rusent ; comme des renards, ils ne sortent de leur tanière que de temps en temps. Mais avec le temps, ils acquièrent de l’expérience, ils deviennent maîtres dans l’art de tendre des embuscades aux gendarmes et autres militaires. Comme ça s’est passé ce mercredi, en plein jour, à quelques encablures de la ville des Bibans", m’explique mon correspondant, les larmes aux yeux sans doute et la voix presque éteinte, en tout cas difficilement audible au téléphone. "Tu te rends compte ?", ne cessait-il de répéter, comme si votre serviteur ignorait tout du terrorisme "made in Algeria". Avant de raccrocher, il me souhaita quand même un bon séjour à Paris.

A toute chose, il y a une fin. Mon séjour à Paris ne pouvait donc faire exception à cette règle immuable et déjà, dans l’avion qui me ramenait à Alger, je commençais à peser le pour et le contre de prendre, de nuit, la route nationale 5, devenue incertaine par les temps qui courent, pour rentrer chez moi dans la ville des Bibans où a eu lieu ce carnage. Dans l’avion, entre un brin de causette avec une jeune dame assise à côté de moi et dont le bébé de trois mois ne s’arrêtait pas de pleurer et les longs silences imposés par les pleurs du bébé, je méditais sur ce qu’avait dit, à son retour d’exil au Maroc, en 1992, juste après l’interruption du processus électoral qui avait permis, à l’époque, à l’ex FIS de rafler la mise, feu le président Boudiaf : "où va l’Algérie ?". Force est d’admettre aujourd’hui que, plus de quinze ans après, l’Algérie ne sait pas encore où elle va ou en tous les cas la voie qu’elle a emprunté ne semble mener nulle part : c’est comme si elle a été happée dans un cercle infernal où l’histoire faite d’attentats terroristes suivis de pilonnage des maquis par les forces de l’ordre se répète à l’infini. Chaque action des "frères des montagnes" est immédiatement suivie d’une réaction des forces de l’ordre, cela va de soi, et pourtant les capacités de nuisance de ces premiers semblent toujours intactes, toujours efficaces comme si "la réconciliation nationale" leur permet, a chaque fois, de reconstituer leurs troupes. N’est-il donc pas légitime de se poser des questions quant aux résultats de cette politique de la main tendue à des irréductibles qui, de toute façon, n’en veulent pas ? Aujourd’hui, au su et au vu de ce qui s’est passé ces derniers jours à Boumerdès, à Bordj Bou Arreridj et ailleurs, toute la presse algérienne est unanime dans la remise en cause de la politique de réconciliation.

Vendredi, à 9h 30, je quittai Alger et sa relative quiétude. Le soleil commençait déjà à taper fort. Contrairement à mes mauvaises habitudes, ce jour-là, je roulais à vitesse modérée. La ville des Bibans n’est qu’à 230 Km d’Alger. A côté de moi, mon fils de quatorze ans manipulait nerveusement son "Game boy". Sur le siège arrière, seule, ma fille dormait profondément. La route s’annonçait ennuyeuse. Je n’avais même pas envie d’écouter la radio ni de m’informer encore plus, par le canal officiel qu’est la radio, de la tragédie de l’avant-veille qui a eu pour théâtre les portes des Bibans.

La route me paraissait si longue ! Les villages traversés si déserts ! 
Vers midi, j’étais déjà à l’entrée des "Portes de fer" là où quelques ouvriers chinois s’affairaient, comme si de rien n’était, à terminer le monumental pont qui enjambe la RN 5 et qui fait partie de l’autoroute Est-Ouest ; leur témérité à ne pas céder à la panique générale, leur détermination à honorer leur contrat vaille que vaille me rend quelque peu optimiste quant à la suite des évènements : comme ce pont, l’Algérie républicaine et démocratique se construira ! 

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26 réactions à cet article    


  • NOUFEL 30 juin 2009 15:52

    Bonjour ! J’ai toujours pensé qu’avec ces énergumènes il n’y a pas de véritable réconçiliation.
    Comment voulez vous qu’ils puissent déposer leurs armes,sachant que,tôt ou tard,ils arriveront à leurs fins (ou,du moins,ce qu’ils croient) ne serait-ce que l’amnéstie générale (pronée et encouragée par certains politiques) ?
    Je pense que la grande erreur est que cette politique de réconçiliation est vue à travers un prisme déformé,par beaucoup.
    Vous avez,d’un côté, des gens qui tuent au nom de la chariaa (ou ce qui se rapproche) et cela en tant que « loi » et,de l’autre des gens qui les « jugent » au nom du droit international.
    Leur « loi » n’est pas reconnue du droit internationa !
    Le peuple Algérien,en les considérant et en leur offrant la réconçiliation (en relation avec le concept du droit international) et par traditions séculaires (fraternité,...)mais c’est surtout à travers la vision internationale du droit : ce qui,automatiquement nous donne des irréductibles (sachant que leur peine,en cas de prise,sera toujours légère,puisque c’est selon le droit international,en globalité,qu’ils seront jugés) qui n’arreteront pas de faire du mal,jusqu’à ce qu’ils aient ce qu’ils veulent.
    Ont-ils donné le droit,à leurs victimes innombrables,d’avoir un avocat ?( par simple exemple).
    Et j’en passe....
    Ils doivent être jugés selon la « loi » qu’ils appliquent à leurs victimes.
    Et ce n’est que justice dans son concept réel.
    S’ils avaient été jugés, dès les débuts,selon leur « loi » et avec acceptation du monde entier (sans les voir comme « victimes »,alors que ce sont de véritables bourreaux sanguinaires),je crois que le problème aurait été réglé.
    On ne peut pas conçilier l’inconçiliable : leur « loi » et le droit international ,sinon ils seront toujours gagnants et feront des émules.Et les conséquences seront négatives,non seulement pour le peuple Algérien mais pour le Monde entier (dont certaines parties les encouragent,indirectement,par leur visions soi-disant de droits de l’homme,etc...)
    Ils sont hors -droits de l’homme et de toute la noblesse de l’idée !
    D’ailleurs le peuple Algérien ( dont je fais partie) accepte de leur pardonner (dans l’optique de la réconçiliation nationale) mais c’est dans la douleur ! Parce qu’en réalité,ils ne méritent aucun pardon.Et nous acceptons cela en « baissant notre nez » !.
    Imaginez les ,demain,se pavanant devant vous,avec la protection de l’amnestie,par exemple,alors qu’ils ont assassinés, sans pitié,un de vos proches ?
    Où est le droit,dans tout cela et où est la Justice (dans sa noblesse) ?
    Mais nous sommes,là, quoiqu’ils arrive, et ils trouveront toujours des hommes,en face d’eux,si eux ont perdus ce qualificatif !


    • Amina 30 juin 2009 16:04

      les algeriens recoltent ce qu’ils ont semés !


      • omar omar 30 juin 2009 17:08

        Peut-tu préciser ta pensée Amina ?


      • Hieronymus Hieronymus 30 juin 2009 16:59

        l’Algérie républicaine et démocratique se construira ! 

        on aimerait vous croire
        le Maghreb j’y ai jamais mis les pieds et je n’en ai pas l’intention
        franchement y a qq chose d’absolument pourri ds ce pays
        rares sont (mais ils existent) les Algeriens qui le reconnaissent


        • omar omar 30 juin 2009 17:17

          La reconnaissance de ce fait n’est malheureusement pas suffisante pour faire changer la situation.

          La real politik étant ce qu’elle est, quelque soit le type de gouvernance en place dans ce pays, il sera encouragé, supporté et applaudi dès lors que le gaz continue d’affluer vers les pays consommateurs.

          Il existe pourtant des démocrates dans ce pays. Mais les ressources ont un attrait plus fort pour ceux qui ne voient qu’à court terme.


        • Bois-Guisbert 30 juin 2009 18:01
          Vers midi, j’étais déjà à l’entrée des « Portes de fer » là où quelques ouvriers chinois s’affairaient, comme si de rien n’était, à terminer le monumental pont qui enjambe la RN 5 (...) : comme ce pont, l’Algérie républicaine et démocratique se construira ! 

          Et avec qui, en l’occurrence, dans le rôle des Chinois ?

          • GHEDIA Aziz Sidi KhaledI 30 juin 2009 18:15

            De vrais chinois qui triment H 24 pour terminer dans les delais le projet de l autoroute qui leur a ete confie. 


          • Bois-Guisbert 30 juin 2009 20:13

            La question est : - Si les Algériens ont besoin de Chinois pour construire un pont, à quel peuple étranger s’adresseront-il pour construire l’Algérie républicaine et démocratique ?


          • GHEDIA Aziz Sidi KhaledI 30 juin 2009 22:10

            Mr Guisbert

            En Algérie, il y a bien des architectes, des ingénieurs et des techniciens d’un bon niveau capables de construire plus qu’une autoroute et des ponts. Si on a fait appel à des chinois, c’est beaucoup plus dans un souci de rentabilité économique ET non pas parce que les algériens sont des bras cassés ou sont incapables de relever un tel défi.


          • Bois-Guisbert 30 juin 2009 23:05

            En Algérie, il y a bien des architectes, des ingénieurs et des techniciens d’un bon niveau...

            Et du chômage aussi, je crois savoir...


          • Reinette Reinette 1er juillet 2009 10:05

            2008 - Le taux de chômage officiel en Algérie serait de 11,8% selon le gouvernement mais serait près du double selon plusieurs économistes.

            http://www.algerie-dz.com/article12326.html


          • le-Joker le-joker 30 juin 2009 18:56

            Si il existe un rempart contre l’Islam radical il est malheureusement entre vos mains et il vous faudra autre chose que des articles sur Internet pour le combattre. Il vous faudra prendre les armes pour sauver ce qu’il reste encore d’une Algérie qui veut vivre en paix loin de l’Islamisme radical et peut-être même de l’Islam tout court, mais ça ce n’est pas à moi d’en juger en ce qui concerne l’Algérie.
            Sans doute Omar dont je lis les interventions avec beaucoup d’intérêt saura en parler mieux que moi.
            La paix et la liberté sont bien fragiles quand elles sont soumises aux agressions incessantes de la religion et ses victimes en sont les tristes témoins.


            • omar omar 30 juin 2009 20:03

              @Joker

              Si le gouvernement avait une réelle volonté politique d’en finir avec les pseudos islamistes, ce serait fait depuis longtemps car il dispose de moyens énormes, mais il semblerait qu’une situation anarchique soit préférée. En plus des rivalités claniques au sein même du pouvoir (services vs président), les militaires sont confrontés aux pseudo-intégristes (certains sont infiltrés et manipulés).

              Au cours de la manifestation monstre qui est partie de la kabylie en 2001 et dans laquelle les gens réclamaient de meilleures conditions de vie en plus d’une reconnaissance officielle de leur culture, on verra d’autres Algériens s’opposer à ces manifestants de concert avec les brigades anti-émeutes et le carnage qui à suivi n’est pas près d’être oublié.

              Les Kabyles ont tirés les conséquences de tout cela et ont renoncé à tenter d’améliorer l’Algérie. Aujourd’hui ils se rassemblent pour leur autonomie puisque la stratégie du gouvernement est de mettre cette région dans l’oeil du cyclone. C’est devenu le terrain d’affrontement des militaires et des maquisards sous l’oeil médusé des populations qui ne se sentent pas concernées par cette agitation.

              Quand à l’option de prendre les armes, c’est le piège qui est tendu aux populations de Kabylie, les belligérants n’attendent que çà pour nous génocider et régler leurs différents sur notre dos. Le jour ou la Kabylie sera autonome administrativement, vous verrez de nombreuses personnes repartir la bas pour construire une nation digne de ce nom.


            • le-Joker le-joker 30 juin 2009 21:05

              Merci Omar pour vos précieuses précisions. Je ne doute pas que vous ayez raison sur le fait qu’ils n’attendent que vous preniez les armes. Puisse votre voeux se réaliser, c’est le moins que je puisse vous souhaiter. Mon tempérament Corse est un peu fougueux quand il s’agit de défendre l’identité et les valeurs auxquels je crois smiley


            • Myassa 30 juin 2009 21:48

              Omar, ce que tu dis n’est que très juste.


            • HELIOS HELIOS 30 juin 2009 19:01

              ......comme ce pont, l’Algérie républicaine et démocratique se construira.......

              Avec un président qui modifie la constitution pour rester pius longtemps ?
              Voila une drole de démocratie !

              L’algerie est un pays dont la population ne reve que d’une chose, c’est de partir ! ecoutez le chant des jenes dans les manifestations ??? « visa, visa, visa... » ils ne chantent pas la gloire du petit rectangle de plastique, non, ils chantent le droit de partir du pays.

              Quand la population algerienne se sentira bien en Algerie, que les personnes competentes qui se sont eloignées reviendront, on en reparlera. en attendant le pays est soumis d’un coté aux tyrans au pouvoir et de l’autre aux terroristes...

              mais j’oubliais, c’est la faute a l’occident et a la colonisation française, bien sur !


              • yvesduc 30 juin 2009 20:11

                Ce livre suggère une autre explication pour le terrorisme algérien que le seul Al-Qaïda. À qui profite le crime ?


                • yvesduc 1er juillet 2009 21:49

                  L’histoire est pleine de complots ! Mieux vaut les connaître.


                • Yohan Yohan 30 juin 2009 21:51

                  On se demande comment un pays disposant d’autant de potentiels et de richesse n’a pu produire qu’une detestation de son peuple, au point de se tourner vers les intégristes.
                  Même cause, mêmes effets qu’en Iran.



                    • Reinette Reinette 1er juillet 2009 10:13

                      georges , qui fait le commentaire de votre vidéo ? Soral ?


                    • Soufiane Djilali Soufiane Djilali 1er juillet 2009 12:42

                      @ l’auteur,
                      Merci pour votre témoignage, même indirect, sur nos drames. Je sais que, Chirurgien, vous avez vécu les moments les plus durs de la crise algérienne en accomplissant jour et nuit votre devoir professionnel. Contrairement à ce que laissent entendre certains donneurs de leçons ici, vous luttez et résistez dans votre propre pays et si vous écrivez sur ce site et sur d’autres encore, ce n’est ni pour « chialer » ni pour fuir une réalité pénible mais pour poursuivre votre devoir par la pédagogie et la responsabilité. Il est évident que l’Algérie se cherche encore, que ses conflits idéologiques et religieux sont graves. Mais cela donne t-il le droit à certains de persifler sur nos tragédies ? La France elle aussi, comme beaucoup de pays, a vécu ses heures noires, cela ne l’a pas empêché d’accéder à un niveau civilisationnel merveilleux. Alors, que ces commentateurs de mauvaise foi et sectaires laissent tranquilles les Algériens qui assument leur devoir même si c’est dans la langue de l’ancien colonisateur pour reprendre leur expression. Et si les articles sur l’Algérie les ennuient et les irritent, ils n’ont qu’à aller brouter ailleurs, le choix est libre et trés large et les sujets nombreux, y compris sur les abominations, les horreurs, la barbarie et autres idéologies criminelles qui ne sont que le fait de certains européens de souche ! Quand à ceux qui font l’effort de commenter avec objectivité, qu’ils soient français ou de toute autre nationalité, et quelle que soit leur conviction, ils raffermissent les liens entre les hommes et travaillent pour une noble cause.



                      • Nobody knows me Nobody knows me 1er juillet 2009 14:33

                        Mais cela donne t-il le droit à certains de persifler sur nos tragédies ?

                        Le droit oui si on parle de liberté d’expression totale, la légitimité et l’intérêt beaucoup moins. Surtout quand il s’agit de français dont le pays et les ancêtres ne sont pas totalement étrangers à cette situation.
                        La liberté d’expression a, entre autres avantages, cela de merveilleux qu’elle donne à n’importe quel âne le droit d’avoir l’air con.

                        Bien à vous.


                      • Menouar ben Yahya 1er juillet 2009 15:28

                        Oui je suis sur que l’Algérie vaincra ce fléau ! J’étais au mois de mai en Algérie, des barrages, des militaires tiennent le pays, le message qui en découle à l’adresse des islamistes,c’est : « nous ne vous laisserons plus, nous tenons le pays, vous ne reviendrez pas... » Il y a eut pendant mon séjour, prés de Boumerdés, un attaque,prés de dix militaires tués, le choc ! Mais on se ressaisi et on voit que l’armée traque sans relache ceux qui se réfugient dans les montagnes. La population reprend espoir, le niveau de vie augmente, les salaires des profs sont revus à la hausse et puis les gens se rendent compte que du temps des années sombres, ils étaient encore plus pauvre : « ma tante me dit, ils voulaient même plus que nos enfants aillent à l’école, là ça a été trop »...la population, il m’a semblé, de maniére générale ne soutient plus ce mouvement qui voulait sois disant les défendre.Un autre fléau que l’Algérie doit combattre, la corruption et le népotisme, c’est un vérible cancer qui mine l’Algérie de l’intérieur et qui envoie des jeunes désoeuvrés dans les bras de fanatiques.
                         
                        J’ai eut beau voir ces militaires quadriller le pays, ces attentats contre l’armée, je suis resté optimiste par ce que la population l’était, l’Algérie se reléve c’est palpable, c’est inéluctable...les fanatiques, les intégistes ont perdu, l’hydre agonise, on assiste encore à quelques soubressauts, ces massacres qui ne sont que de vaines tentatives de restaurer la terreur. C’est fini ce temps là ne reviendra plus.


                        • Djamazz 1er juillet 2009 16:55

                          quand on lit votre papier on reste dubitatif ???
                          d’un coté les anges de l’autre les démons !!!
                          or vous mentez effrontement
                          car vous ne pouvez pas ignorer que les choses sont loin d’être aussi tranchés que cela ...
                          vous savez qu’il y a eu des croisements et des tromperies dans les habillages données par tel ou tel camp durant toute le période de la tragédie nationale et jusqu’à aujourd’hui
                          il faut être un fiéfé menteur pour soutenir le contraire ...
                          alors de grace épargnez nous vos tentatives maladroites et malhonnêtes de déformer la réalité pour séduire un lectorat loin des feux du terrain ...
                          vous savez tres bien qu’à chaque fois qu’une crise « silencieuse » (spécialité toute algérienne) éclate en haut lieu comme c’est le cas en ce moment même les règlements entre les tenants du pouvoir se font à coup de bombes et de massacres d’innocents voir d’émeutes suscités .... bref d’instrumentaliser tout ce qui peut destabliser le camp adverse !!!
                          osez soutenir le contraire .... arguments à l’appui ....
                          donc pour moi comme pour la majorité d’algériennes et d’algériens ( qui ne passent pas leurs vacances à Paris parce que ne disposant pas d’un visas permanent ... au cas ou ? n’est ce pas !!! ) il serait fort présomptueux d’affirmer comme vous le faites qui est qui et qui fait quoi dans ce jeu macabre dont seul le peuple est l’otage en définitif ...
                          la réconciliation nationale dont vous parlez avec tant de légéreté a été approuvée par réferendum populaire ...
                          certes beaucoup de gens se posent la question de son efficacité ...
                          mais ce que vous ne dites pas c’est que cette réconciliation nationale n’est que l’instrument juridique et légale de l’accord ANP / AIS de 1997 dont tout les termes essentiels n’ont pas encore été respectés et mis en oeuvre..
                          d’ou toute cette confusion des genres qui permet a des gens comme vous de nager en eaux troubles ...
                          et le peuple dans sa majorité s’il n’est pas satisfait de tout ceci ne veut en aucun cas d’un retour à l’éradication ( c’est à dire d’un nouveau bain de sang ... n’est ce pas ??? ) comme vous semblez le suggérer... sans grand courage d’ailleurs ...
                          dernier détails important vous semblez disculper totalement les services occidentaux dans tout ce qui se passe dans notre pays et à nos frontières ...
                          je comprend trop bien cette précaution opportuniste de votre part ...
                          à bon entendeur je ne vous salut pas ...
                          Djamazz


                          • GHEDIA Aziz Sidi KhaledI 5 juillet 2009 14:51

                            A Djamazz

                            Il n’ y a pas de doute, vous avez mal compris le fond de ma pensée ; où est ce que vous avez lu que je suis contre la réconciliation nationale ? Je n’ai fait que rapporter l’impression générale qui se dégage à travers la lecture de la presse quotidienne algérienne. En effet, après le drame des Bibans, la presse dans son ensemble a plus ou moins remis en cause cette politique de la main tendue qui n’interesse apparemment pas les ’frères des montagnes’, 
                            Pensant plusieurs années, on s’est posé la fameuse question « qui tue qui », maintenant on le sait ; tout est clair puisque après chaque opération ou embuscade, les « frères des montagnes » revendiquent leur acte via Internet /
                            a bon entendeur, je vous salut, Djamazz ! 

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