Ali Bongo : un nouveau sous-traitant à la tête du Gabon
A n’en point douter, Omar Bongo survit ou ressuscite avec l’élection de son fils Ali Bongo à la tête du Gabon. Côté français, la françafrique est sauvée et les intérêts préservés. Quant au peuple gabonais, il se cherche un moyen d’expression. Ainsi va la jungle du peuple (sous-peuple ?) africain.
Les résultats longtemps attendus de l’élection présidentielle gabonaise viennent de tomber. Ali Bongo Ondimba vient d’être annoncé vainqueur de cette élection avec 41,73% de voix.
Quelle analyse pouvons-nous faire des résultats publiés ?
Deux analyses sont possibles : la première consisterait à considérer que la volonté populaire a été respectée au Gabon et que le peuple gabonais a choisi Ali Bongo pour succéder à son père pour diriger le Gabon.
La seconde consisterait à penser qu’une nouvelle fois la force, l’appareillage, les réseaux, les intérêts ont pris le dessus sur la volonté du peuple gabonais et que les résultats publiés par la Cenap entérinent la volonté manifestée par Ali Bongo de s’installer au pouvoir par tous les moyens, avec l’appui non moins dissimulé d’intermédiaires oeuvrant auprès de chefs d’Etats africains pour préserver certains intérêts.
Personnellement, je vois en cette élection une honte pour l’Afrique, à deux niveaux :
Si les gabonais ont effectivement choisi Ali Bongo pour succéder à son père, ils donnent la malheureuse impression que « ces africains aiment bien leurs conditions » : misère, dictature, détournement de fonds publics, corruption, absence de liberté ou autres, ce n’est pas leur problème. Ils n’auraient aucune conscience de ces choses là.
Dans ces conditions, l’esclavage, la colonisation, le néo-colonialisme et autres types d’exploitations seraient pour le moins justifiés pour des peuples restés dans l’obscurité du monde et de l’humanité…
Si l’appareil étatique gabonais avec le concours du parti démocratique gabonais et Ali Bongo Ondimba ont détourné le vote populaire au Gabon, la honte pour l’Afrique viendrait de ce que Ali Bongo et ses acolytes feraient la pire des injures à l’Afrique entière qui a fondé tant d’espoirs de changements dans cette élection présidentielle gabonaise.
Nul intérêt ne pouvait être au dessus de celui du peuple gabonais, et par là celui de l’Afrique toute entière. Nul intérêt ne pouvait prévaloir face à celui de ces millions de gabonais et d’Africains qui ont veillé pour attendre poindre l’émergence d’une nouvelle ère, d’une nouvelle voie pour l’Afrique.
A n’en point douter, Omar Bongo a survécu avec l’élection de son fils Ali et avec lui tous ces systèmes qui font tant de mal au continent noir et au peuple africain.
Il est temps que des stratégies nouvelles se mettent en œuvre pour refuser ces conditions de sous-hommes que l’on impose sans cesse à l’africain.
Realchange.
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