Alors, on en a fini avec ce pessimisme ?
Il suffit d’ouvrir les journaux, se connecter à Internet ou pire encore allumer sa télévision pour voir que le monde va mal. Crise économique, chômage de masse, des politiques sans idées qui prennent (quand ils l’osent) des décisions peu inspirées, la peur du lendemain, des pandémies, du terrorisme, etc. Toutes les informations qui viennent abreuver nos cerveaux ne sont que récits où angoisses et peurs valsent avec frénésie. Résultat, les Français sont les champions du pessimisme, un poison qui se distille dans les veines du pays et qui aura raison de lui si rien n’est fait. Vive l’optimisme !
Sinistrose, morosité, état de dépression… tous ces maux nous sont rabâchés sans cesse. A force de les entendre, on finit par se persuader que la situation, notre situation personnelle est catastrophique. Et si quand on regarde les choses en face, il y a de quoi se dire que le monde ne tourne pas rond. Pourtant, noircir le tableau n’apporte rien de bon, bien au contraire.
Ne plus vivre sous la botte des médias
2012 a été le début de ma rédemption. Excédé par la campagne présidentielle où les discours sans intérêt suivaient des pseudos scoops, j’ai débranché mon poste de télévision. Je l’ai d’abord laissé à sa place puis les jours passants, il m’encombrait plus qu’autre chose et je l’ai mis à la cave. Mes enfants m’ont bien fait des scènes, mais les priver des programmes abrutissants a été une motivation supplémentaire dans ma démarche.
Et là le petit miracle est arrivé. Je me suis senti délesté d’un poids que je traînais comme une âme en peine sans même m’en rendre compte. J’ai soudainement disposé de plus de temps pour ma famille et moi. Le pessimisme ambiant s’effaçait et laissait place à un choix plutôt facile. Est-ce que je souhaite être heureux ou est-ce que je préfère me complaire dans un état d’éternel insatisfaction ? Ce goût grisâtre qui rend toutes nos actions futiles, ce sentiment d’être blasé car quoi qu’on fasse, le pire arrivera, tout cela s’est envolé.
J’ai choisi ce que je voulais recevoir et faire. J’allume mon ordinateur si je souhaite m’informer et ne regarde que les informations susceptibles de m’intéresser. Quand je sens que la saturation approche, je m’en vais vaquer à d’autres occupations où j’ai l’entière maîtrise. Sentiment difficile à coucher sur le papier, je suis beaucoup plus heureux et optimiste. Je pense que voir la vie avec une certaine gaité, sans redouter le prochain coup permet de vivre beaucoup plus sereinement. Je suis moins fatigué, plus souriant et je vois les choses du bon côté comme on dit. Les mauvaises langues diront que je suis (devenu) un naïf. Non, la vie n’est pas toujours facile, les soucis pèsent, mais l’optimisme est une arme qui peut faire déplacer des montagnes.
Tout est une question d’état d’esprit
En voulant partager mon expérience avec les lecteurs d’Agoravox, j’ai cherché à voir si d’autres personnes avaient vécu une chose similaire, si mon regard nouveau n’était pas une hallucination qui s’évanouirait bientôt sans raison. En y cherchant bien, on trouve des personnes qui ont emprunté le même chemin. Ranger la télévision a été le mouvement déclencheur pour moi. Chaque histoire est unique et chacun trouve midi à sa porte. Le fait est que l’optimisme s’affiche de plus en plus sur Internet. Les gens ont besoin d’air et l’expriment. Des groupes existent comme la Ligue des optimistes de France, un Forum tout à fait sérieux – Le Printemps de l’optimisme – se tiendra même en mai 2014 à Paris. Un Manifeste a même été publié en 2011 et tente d’expliquer pourquoi les Français voient toujours le verre à moitié plein et adore utiliser « la machine à déprimer ». Opter pour l’optimisme c’est un peu comme sortir de la dépendance au tabac, on peut être aidé si les premiers efforts semblent trop difficiles. Mais si la volonté de profiter de la vie est là, alors le chemin vers une histoire personnelle et familiale plus heureuse vous tend les bras.
J’ai enfin trouvé mon équilibre. La sensation d’instabilité, d’être blasé et jamais satisfait s’est dissipée. J’espère que cet humble témoignage permettra à certains, qui ont le ressenti qui était le mien avant, de voir leur vie s’améliorer. Si l’état d’esprit est là, alors rien n’est impossible. Pas même le bonheur !
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