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Accueil du site > Tribune Libre > America is back ! Magister moral ou tentation d’empire (...)

America is back ! Magister moral ou tentation d’empire ?

 « Qu’il soit dit au monde du futur, qu’au milieu de l’hiver, quand seul l’espoir et la vertu pouvaient survivre, que la ville et le pays, face à un danger commun, (y) ont répondu ».

George Washington
 Le discours de Barack Hussein Obama aux accents churchilliens restera longtemps dans les consciences tant il était attendu et tant il a déçu. Ecoutons le « Je suis ici devant vous aujourd’hui empli d’un sentiment d’humilité face à la tâche qui nous attend, reconnaissant pour la confiance que vous m’avez témoignée et conscient des sacrifices consentis par nos ancêtres. (..) Nul n’ignore que nous sommes au beau milieu d’une crise. Notre nation est en guerre contre un vaste réseau de violence et de haine. Notre économie est gravement affaiblie, Nos écoles laissent tomber trop d’enfants et chaque jour apporte de nouvelles preuves que la façon dont nous utilisons l’énergie renforce nos adversaires et menace notre planète. En ce jour, nous sommes réunis car nous avons préféré l’espoir à la peur, la volonté d’agir en commun au conflit et à la discorde".

"En ce jour nous proclamons la fin des doléances mesquines et des fausses promesses, des récriminations et des dogmes éculés qui ont pendant trop longtemps étouffé notre vie politique. C’est la voie que nous poursuivons aujourd’hui. Nous demeurons la nation la plus prospère, la plus puissante de la Terre. Nous redonnerons à la science la place qu’elle mérite et utiliserons les merveilles de la technologie pour accroître la qualité des soins de santé et diminuer leur coût. Nous dompterons le soleil, le vent et le sol pour faire avancer nos automobiles et tourner nos usines. Nous transformerons nos écoles et nos universités pour répondre aux exigences d’une ère nouvelle. Cette crise nous a rappelé que sans surveillance, le marché peut devenir incontrôlable". 

"En ce qui concerne notre défense à tous, nous rejetons l’idée qu’il faille faire un choix entre notre sécurité et nos idéaux. Sachez que l’Amérique est l’amie de chaque pays et de chaque homme, femme et enfant qui recherche un avenir de paix et de dignité, et que nous sommes prêts à nouveau à jouer notre rôle dirigeant. Nous sommes un pays de chrétiens et de musulmans, de juifs et d’hindous, et d’athées. Nous avons été formés par chaque langue et civilisation, venues de tous les coins de la Terre. Au monde musulman : nous voulons trouver une nouvelle approche, fondée sur l’intérêt et le respect mutuels. A ceux qui s’accrochent au pouvoir par la corruption et la fraude, et en bâillonant les opinions dissidentes, sachez que vous êtes du mauvais côté de l’histoire.(1)   
 
 Voilà l’essentiel du discours du président Obama. On le voit le président Obama veut réhabiliter l’image des Etats Unis faire la paix avec le monde , mais ne veut en rien céder sur le mode de la vie « l’american way of life » des américains ; De ce côté il se rapproche de Bush pour qui « le niveau de vie des américains n’est pas négociable » . La "sincérité" du nouveau président américain Barack Obama ne fait pas de doute, mais beaucoup de questions restent sans réponse, a estimé mercredi l’ex-dirigeant cubain Fidel Castro. 
 
 Analysons le cap du président Obama : Il dit au monde qu’il n’est pas un fanatique de l’économie de marché, qu’avec lui on pourra, dans une mesure qui reste à déterminer, en négocier le contrôle. Il a affirmé : la "crise nous a rappelé que, sans un oeil attentif, le marché peut échapper à tout contrôle et qu’un pays ne peut pas prospérer s’il favorise seulement les plus riches". … A défaut de citer toutes les thérapies proposées, lison les conseils de Paul rugman, Prix Nobel d’économie 2008 et chroniqueur au New York Times : "Surpassez Roosvelt ! Barack Obama, le président élu, surfant sur une vague d’écœurement vis-à-vis des résultats du conservatisme, a déclaré qu’il souhaitait que “l’interventionnisme du gouvernement” redevienne bien vu. Auparavant, il faudra cependant que le gouvernement devienne bon. Obama devra être un “goo-goo”. (…) Sachez que goo-goo est un terme séculaire qui désigne une personne qui travaille à un “good government” Franklin Roosevelt était un super-goo-goo. Il a simultanément rendu le gouvernement plus présent et plus proche. M. Obama doit faire de même. (…) L’administration Obama, en revanche, se retrouvera dans une position très semblable à celle qui a débouché sur le New Deal, dans les années 1930. Comme pour le New Deal, le futur gouvernement devra grandement étendre le rôle de l’Etat pour sauver une économie malade. Comment Franklin Roosevelt a-t-il réussi à rendre l’Etat à la fois très présent et propre ? (…)Peu importe la cote de popularité dont jouit actuellement M. Obama dans les sondages : il lui faut un soutien solide qui demeurera même quand les choses n’iront pas bien ».(2)
 
  
Durant sa campagne électorale, le candidat Obama s’était attiré le soutien de la communauté scientifique en annonçant un programme ambitieux dans le domaine des sciences et techniques. Loin de la politique menée par l’administration Bush dans ce domaine, a promis de prendre les mesures nécessaires pour redonner à la science une place de choix. Dans le domaine de la recherche, les interdictions empêchant la réalisation d’études sur les cellules souches d’embryon ont êté levées. Des coopérations internationales devront renforcer la protection des mers et océans tandis que la protection du littoral et la lutte contre le réchauffement océanique seront renforcées. Enfin, un vaste plan de relance est également prévu dans le domaine spatial. Faisant écho à ses promesses de campagne , qui tablent sur la création de 5 millions de "green jobs" et 150 milliards de dollars d’investissements sur 10 ans dans les énergies propres, le nucléaire de nouvelle génération ou encore la capture de CO2. Il s’est également déclaré favorable aux agrocarburants et au développement de techniques permettant des économies d’énergie dans le secteur du bâtiment. 

 Barack Obama n’a pas eu peur d’avancer, Prométhée moderne : "Nous maîtriserons le soleil et les vents pour alimenter nos voitures et faire tourner nos usines". Rappelons qu’à l’horizon 2015 l’homme vise 1 million de véhicules hybrides sur les routes, et 10% de la production d’électricité issue des énergies renouvelables pour 2012, 25% pour 2015. Voilà dons une stratégie énergétique claire que nos politiques se devraient d’imiter. Barack Obama a d’ailleurs nommé Steven Chu au poste de secrétaire à l’Energie. Avec cet ardent défenseur des énergies renouvelables, l’Amérique fait-elle un pas de plus vers le vert le prix Nobel de physique 1997 : Steven Chu tonique sexagénaire est un défenseur convaincu des énergies renouvelables. Il a par ailleurs travaillé sur l’élaboration d’agrocarburants.(3)  

 On le voit : A peine arrivé à la Maison-Blanche, Barack Obama a annoncé des restrictions draconiennes à l’activité des lobbyistes. Obama a demandé aux généraux de "prévoir de nouveaux plans afin de procéder à un retrait militaire responsable". Le conflit au Moyen-Orient était aussi à l’ordre du jour. L’une de ses premières actions en tant que président a été d’appeler les dirigeants d’Israël, d’Egypte, de Jordanie et de l’Autorité palestinienne afin de discuter d’un moyen de garantir le respect du cessez-le-feu israélo-palestinien. Il leur a dit qu’il tenait à ce que la contrebande d’armes à destination du Hamas prenne fin, ce qui constituerait une étape sur la voie d’une cessation permanente des affrontements.(4)
 
 
D’un coup de stylo, M. Obama a mis fin à « la guerre contre le terrorisme », signalant que le gouvernement américain n’enfreindra plus les lois internationales ou américaines dans sa lutte contre ses ennemis. M. Obama a nommé deux « poids lourds » au Département d’Etat pour la gestion de la crise du Moyen-Orient et les situations en Afghanistan et au Pakistan. M. Obama et Mme Clinton ont conjointement présenté George J. Mitchell, envoyé spécial pour le Moyen-Orient et Richard Holbrooke, qui remplira ce rôle pour l’Afghanistan et le Pakistan. « Les conflits insolubles n’existent pas », a affirmé Mitchell suite à sa nomination. Pour G. Mitchell « Les conflits sont créés, menés et continués par des êtres humains. Ils peuvent être achevés par des êtres humains ». Son approche du dossier israélo-palestinien serait « trop équilibrée » pour le lobby juif . Les efforts d’Obama pour clore le chapitre de l’ère Bush et de son mépris du droit ont pour pièce maîtresse un décret ordonnant la fermeture, dans un délai d’un an, du centre de détention tristement célèbre de Guantanamo. Le deuxième décret pris par Obama impose à la CIA de respecter les mêmes règles d’interrogatoire que l’armée américaine. Il rend par ailleurs illégaux les centres de détention à l’étranger
  
Obama se présente comme le patron de l’Occident qui veut reprendre le leadership du monde grâce à la diplomatie et une exemplarité retrouvée - non plus par la force. "Nous sommes prêts à nouveau à jouer notre rôle dirigeant." "Les Etats-Unis doivent jouer leur rôle en donnant l’élan d’une nouvelle ère de paix." Peut-on parler d’un empire américain ? L’anti-impérialisme est-il toujours d’actualité ? Henry Laurens l’historien du monde arabe explore la question impériale de Rome à Bagdad : il écrit : « La comparaison a été souvent faite. Les références romaines sont très présentes aux Etats-Unis (Capitole, Sénat), L’American way of life a la même attractivité que le mode de vie des élites gréco-romaines. Les Etats-Unis jouent un rôle essentiel dans un système mondialisé des échanges. Néanmoins, en 1945, ils étaient de très loin la première puissance industrielle (40% de la production mondiale), d’où la notion d’« empire de la production ». Aujourd’hui, ils sont le premier pays consommateur vivant à crédit, d’où la notion d’« empire de la consommation ». En un sens, mais selon d’autres mécanismes, Rome était un « empire de la consommation. (…) L’hégémonie américaine repose sur un appareil militaire destiné à faire la « police » pour l’ensemble du monde industrialisé, voire des pays consommateurs. En temps de paix, la politique impériale américaine permet de faire fonctionner le marché mondial. Selon les régions du monde, les Etats-Unis jouent le rôle de régulateur des tensions internationales (…) Il y a bien eu un impérialisme collectif des pays industrialisés dans le monde dominé (monde musulman , Amérique latine, Chine de la première moitié du XXe siècle). (…) La question de Palestine peut aussi s’analyser comme une colonisation de peuplement et Israël se pose en fragment du monde occidental en terre d’Islam et du tiers-monde. Pour tous ceux qui ont connu la domination occidentale, directe ou indirecte, Israël rappelle les éléments douloureux de leur propre histoire et maintient l’impérialisme au présent. Bien sûr, l’Iran est un grand pays doté de millénaires d’histoire. Au XXe siècle, son territoire a été envahi par trois fois. Il est presque encerclé par des bases militaires américaines. L’Iran a bien entendu une politique extérieure agressive, mais il s’en sert comme instrument de dissuasion pour protéger son propre territoire.(5) 
 
 
Sur les deux dossiers épineux du Moyen Orient, le président Obama s’est aligné sur Bush, pour lui le Hamas est une organisation terroriste qu’il faut asphyxier en terme d’armements. De ce côté Israël est le grand vainqueur parce qu’avec l’aide de l’Egypte et de la France qui commence déjà à patrouiller pour le compte d’Israël il sera difficile au Hamas de se ravitailler en armes. S’agissant de l’Iran si c’est un dialogue d’injonction, il est à craindre que ce que n’a pas fait Bush faute de temps, Obama le fera sous la pression d’Israël dont l’arsenal nucléaire est tabou.
  
 Pourtant l’Iran ce n’est pas rien. Marie-Claude Decamps  écrit « L’Iran est "isolé", mais il est aussi devenu incontournable : en Irak, où les chiites ont pris la main ; au Liban, où le Hezbollah, parrainé par Téhéran, a remporté une victoire sur les Israéliens en 2006 ; sur la question palestinienne, où M. Ahmadinejad, le persan chiite, cherche à se positionner en "leader de la rue arabe", face à des pays arabes modérés gênés par leurs alliances américaines. Qu’en est-il en Iran ? M. Ahmadinejad, qui - geste inhabituel - a envoyé un message de félicitations à M. Obama, a fait savoir : "Si le changement annoncé est réel et la nouvelle approche basée sur le respect, nous l’accueillerons et prendrons les mesures appropriées." Le vice-ministre des affaires étrangères et ex-ambassadeur à Paris, Ali Ahani, nous a expliqué ce que pourraient être, vues d’Iran, les bases d’une détente avec les Etats-Unis. Nous avons suspendu sous la présidence Khatami, on a aussi aidé dans la lutte contre les talibans en Afghanistan. Et comment a-t-on été remercié ? En étant placé dans "l’axe du Mal"." "En réalité les autorités auraient préféré une victoire de McCain. Ce Barack Obama qui parle d’ouverture ça les met mal à l’aise, "Qui commandera à la Maison Blanche, interrogeait un éditorial récent. Obama, le Pentagone ou les sionistes ?"(…) Au terme d’une conversation très docte sur l’évolution de la révolution, l’hodjatoleslam Ansari, un réformateur plutôt "ouvert", s’interrompra soudain pour constater : "Vous savez, ce slogan d’Obama, "Yes, we can", ça aussi les Américains nous l’ont pris ! L’ayatollah Khomeiny détestait le mot "impossible". Et chaque fois qu’on lui disait, c’est impossible de renverser le chah, il répondait agacé : "Si, nous pouvons..." (6)
 
 On le voit, la tentation d’Empire est plus que jamais d’actualité. Au magister moral tant espéré par le monde entier et par les Arabes dans leur quête de reconnaissance, il est fort à craindre que cette utopie d’une Amérique généreuse a fait long feu. Ignacio Ramonet directeur du Monde diplomatique a raison d’écrire : « l’Empire n’a pas d’alliés , il n’a que des vassaux ».

1. Discours de Barack Obama AFP 20/01/2009

2.Paul Krugman : Surpasse Roosvelt ! The N Y Times Courrier internat.n° 950 – 15 01. 2009 

3. Etienne Burkel Un renouvelable à la Maison Blanche Terra Economic 22 janvier 2009
4.P. Nicholas & Christi Parsons : Obama a décidé de faire vite et bien . Courrier inter 22 01 2009

5.Henry Laurens :Interview de Gilles Anquetil, François Armanet L’empire contre-attaque Le Nouvel Observateur :N° 2307 semaine du 22 01 2009

6.
Marie-Claude Decamps : Ambiguïtés iraniennes Le Monde 23.01.09
 
 
Professeur Chems Eddine Chitour

Ecole Polytechnique Alger 

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11 réactions à cet article    


  • abdelkader17 30 janvier 2009 14:05

    "A ceux qui s’accrochent au pouvoir par la corruption et la fraude, et en bâillonant les opinions dissidentes, sachez que vous êtes du mauvais côté de l’histoire.(1) "

    C’est une véritable farce, on croit rêver comme si les etats unis et les occidentaux de manière générale n’avaient jamais soutenu les régimes dictatoriaux et éliminés tous les régimes progressistes de par le monde.

    200 années d’histoire americaine

    1846 : Guerre américano-mexicaine : les États-Unis d’Amérique annexent la moitié du territoire mexicain.

    1852 et 1853 : Argentine : intervention en vue de protéger les intérêts américains suite à une révolution.

    1853 : Nicaragua : protection des citoyens et des intérêts américains pendant des troubles politiques.

    1854 : Nicaragua : intervention suite à un acte d’insubordination.

    1859 : Chine : protection des intérêts américains à Shanghai.

    1893 : Hawaii : intervention en 1893 et annexion définitive en 1898.

    1894 : Nicaragua, intervention pour protéger les intérêts des États-Unis suite à une révolution.

    1898 : guerre hispano-américaine en vue de s’approprier les colonies de Porto Rico, Guam et les Philippines. Intervention militaire à Cuba avec comme motif la libération de la tutelle espagnole. Les États-Unis imposent un droit d’ingérence dans les affaires intérieures du pays connu sous le nom de l’amendement Platt.

    1903 : Colombie : mise en place d’une révolte, visant à la séparation de ce qui deviendra la république de Panama en vue de la construction du Canal +de Panama.

    1915 : intervention à Haïti en 1915 et occupation jusqu’en 1934.

    1916 : intervention en République dominicaine.

    1916-1917 : expédition punitive au Mexique suite à l’incursion de l’armée de Pancho Villa aux Etats-Unis.

    1917 à 1918 : participation américaine à la Première Guerre mondiale

    1941 à 1945 : protagoniste de la Seconde Guerre mondiale, en Europeet dans le Pacifique.

    1945 et 1946 : envoi de troupes et bombardements en Chine. 1946 : soutien au gouvernement philippin en proie à une insurrection.

    1947 : soutien logistique militaire au régime mis en place par le Royaume-Uni en Grèce.

    1950 à 1953 : Guerre de Corée

    1953 : organisation d’un coup d’état en Iran.

    1954 : renversement du gouvernement progressiste de Jacobo Arbenz au Guatemala.

    1958 : bombardements en Indonésie.

    1960 : bombardements au Guatemala.

    1961 : Cuba : débarquement de la baie des Cochons qui se soldera par un cuisant échec.

    1961 à 1972 : Guerre du Viêt Nam. Intervention au Laos et au Cambodge.

    1965 : Indonésie, aide au gouvernement dans la répression d’un complot pro-chinois.

    1967 à 1969 : bombardements au Guatemala.

    1970 : Oman : aide logistique à l’Iran pour contrer une insurrection à la demande de ce pays.

    1973 : Chili : organisation d’un coup d’État, mise en place du général Augusto Pinochet par la CIA.

    1975 à 1999 : Timor oriental : soutien à la junte militaire Indonésienne puis aux forces de l’ONUpour son indépendance.

    1980 à 1990 : Salvador : aide militaire au gouvernement et aux Escadrons de la mort pour déloger la guérilla.

    1981 à 1988 : Nicaragua, soutien des contras au Honduras pour renverser les sandinistes du Nicaragua.

    1983 : Invasion de Grenade.

    1986 : bombardement de plusieurs villes et bases militaires en Lybie.

    1989 : intervention à Panama et renversement du général Manuel Noriega.

    1991 : Guerre du Golfe

    1993-1994 : intervention militaire en Somalie.

    1994 : intervention à Haïti pour installer le Président élu Jean-Bertrand Aristide.

    1995 : intervention dans le cadre de l’Otan en Bosnie.

    1998 : bombardement de l’Irak.

    1998 : bombardement circonscrit du Soudan.

    1999 : bombardement et intervention terrestre de l’OTAN dans la guerre du Kosovo.

    2001 : déclaration de la guerre au terrorisme suite aux attentats du 11 septembre 2001.

    2001- ? : intervention en Afghanistan dans le cadre de cette guerre.

    2003- ? : envahissement et occupation sans mandat onusien de l’Iraq avec le soutien du Royaume-Uni et d’autres nations.

    2004 : intervention militaire à Haïti en intelligence avec la France pour chasser du pouvoir le président élu Jean-Bertrand Aristide.
     



    • fouadraiden fouadraiden 30 janvier 2009 14:07


       Faut pas trop attendre d’un Occident qui commence probablement le début de sa fin. Faut faire comme les Chinois ou les Russes , Chems. C’est à dire se démerder au milieu des débris de sa propre civilisation.

       l’Occident n’a jamais émancipé personne et qu’il ait enfin décidé à se faire représenter par un noir, un invisible dans les sociétés occidentales, en dit long sur son crépuscule.

       Le racisme, l’illusion de ne pas y avoir succombé, est sa dernière carte et c’est par elle que l’Occident va périr. C’est son péché originel, sa contradiction suprême.

       Oublions l’Occident


      • Bois-Guisbert 30 janvier 2009 17:08

        Faut pas trop attendre d’un Occident qui commence probablement le début de sa fin

        Evidemment, le début de sa fin, puisque l’élection d’Obama n’est rien d’autre qu’une étape du processus de tiers mondisation des Etats-Unis, engagé bien avant lui.

        Ou de l’art d’enfoncer les portes ouvertes.

        P.S. - L’écrivain martiniquais Patrick Chamoiseau parle, lui, de créolisation du monde, ce qui n’augure pas d’un avenir plus brillant.


      • poetiste poetiste 31 janvier 2009 18:39

        @ Fouadraiden

        Voilà ce qui s’appelle prendre ses désirs pour la réalité.

        Allez ! On éradique l’Occident verbalement. Et hop ! C’est fait ! Voilà un raccourci saisissant !

        Fouadraiden vous ne vivez donc pas en Occident ?

        La démocratie n’est pas une faiblesse ; c’est une valeur universelle pour laquelle beaucoup ont

        donné leur vie. Ce n’est pas l’Occident qui doit "périr" mais les doctrines qui engendrent la

        haine, les prises de position qui ne comprennent et n’admettent la différence des autres. C’est

        là le véritable racisme. Pour mémoire : définition de licorne : « cheval » à longue corne unique

        implantée au milieu du chanfrein.(voir "religions). S’il est vrai que les Etats-Unis n’ont pas eu

        beaucoup d’états d’âmes jusqu’à présent dans leur stratégie, une bonne évolution serait d’en

        avoir désormais pour réhabiliter les US et tenter l’utopie d’une paix dans les décennies à venir.

        Paix sur terre aux hommes de bonne volonté ! Le vingt et unième siècle sera humain ou ne sera

        pas.A chacun de faire un effort.
        A.C




      • Bois-Guisbert 1er février 2009 11:36

         S’il est vrai que les Etats-Unis n’ont pas eu beaucoup d’états d’âmes jusqu’à présent dans leur stratégie, une bonne évolution serait d’en avoir désormais pour réhabiliter les US et tenter l’utopie d’une paix dans les décennies à venir.

        Ce qu’il y a de terrifiant avec les pacifistes, ce sont tous les reculs, concessions, renienements et capitulations dont ils sont capables, dans la poursuite de leurs chimères.

        Si Reagan n’avait pas gagné la Guerre froide, il y aurait vraiment de quoi s’effrayer...


      • Blé 30 janvier 2009 17:50

        Une chose que le gouvernement d’Obama pourrait faire : chercher les vrais responsables de cette crise.
        Mais le peut-il ?L’économie et la finance ne sont-elles pas privatisées ?



        • jjwaDal marcoB12 31 janvier 2009 09:43

          Il est prévu 25% d’électricité issue de renouvelables en 2025 pas 2015...
          Globalement d’accord avec votre article essentiellement factuel.
          Je garde personnellement présents à l’esprit les faits suivants : les USA
          peuvent s’ils le veulent être totalement et durablement autonomes sur le plan
          énergétique en très peu de temps (moins de 20 ans s’il le faut), sont de loin les premiers
          exportateurs agricoles, une situation appelée à durer et qui impose un minimum
          de respect et enfin de loin la première puissance militaire (par les matériels
          et la technologie au sens large).
          Des atouts gigantesques qui longtemps encore imposeront le respect.
          Le discours d’Obama (destiné à redonner la confiance, une valeur plus dépréciée
          que les valeurs boursières) va au-delà d’un rappel de la puissance US. Il tranche
          vraiment avec l’ère Bush (fils et père).
          Il est clairement bien trop tôt pour préjuger de ce qu’il va réellement faire.


          • sub_persifl sub_persifl 31 janvier 2009 12:42

            Je trouve que vous allez bien vite en besogne, et en particulier quand vous évoquez le Hamas et l’Iran. Obama souhaite le dialogue avec l’Iran. Cela ne change-t-il pas des propos menaçants des Bush, Olmert, (Sarkosy et Kouchner pour la france) et consorts ?
            Je crois que c’est un homme d’état hors pair et que s’il est parvenu à ce poste c’est uniquement dû à l’incurie de son prédécesseur.
            vous écrivez :
            "Le discours de Barack Hussein Obama aux accents churchilliens restera longtemps dans les consciences tant il était attendu et tant il a déçu."
            Là encore je ne suis pas d’accord avec vous.
            Pour ceux qui ne l’ont pas entendu, peut-être en êtes-vous, je rajoute ce lien sur le fameux discours du 18 Mars 2008 à Philadelphie sur la question raciale aux Etats-Unis : (4 fichiers distincts)
            Il n’y a qu’à écouter et regarder pour comprendre que nous avons affaire à autre chose que le pantin Bush, ou plus près de nous, à l’agité du bocal Sarcosie pourtant avocat de formation.
            http://www.wikio.fr/article/77680942

            Ma crainte est qu’il ne finisse pas son mandat.


            • Jean-Philippe Immarigeon Jean-Philippe Immarigeon 1er février 2009 01:03

              Je ne comprends pas cet article. Le discours d’Obama n’est qu’un copié-collé de tout ce qu’il a dit et écrit depuis 18 mois : les banalités, la volonté de reprendre la main, de restaurer le leadership et la puissance militaire US, et les retours récurrents à la pastorale américaine, la guerre de 1776, la petite maison dans la prairie et tutti quanti.

              L’idée d’un Surge afghan pour vietnamiser cette guerre pourtant perdue dès le commencement, c’est durant l’été 2007 qu’il l’a vendue aux démocrates. Son soutien inconditionnel à Israel, c’est juillet 2008. Son refus de voir signer le contrat EADS avec l’Air Force, c’est également début 2008. Ce n’est pas Obama Beach, ce sont les Obamaniques qui débarquent ou plutôt qui tombent de l’armoire.

              Obama est un type impressionnant, imposant, d’une intelligence redoutable et d’une intuition qui ne l’est pas moins. On le voudrait comme président à la place du nabot. Mais voilà nous ne sommes pas Américains, il n’est pas le nôtre mais le leur. Et depuis deux siècles, les Etats-Unis jouent contre l’Europe. Obama ou pas. Et avec Obama, ils y réussiront sans doute mieux qu’avec Bush le Petit. Mais ça aussi, on le savait depuis le début.


              • Bois-Guisbert 1er février 2009 11:48

                Obama est un type impressionnant, imposant, d’une intelligence redoutable et d’une intuition qui ne l’est pas moins.

                L’ancien président de la République italienne, Francesco Cossiga, le décrit aussi comme un cynique dénué de toutes convictions*. Ce n’est pas incompatible.

                J’ajoute que pour ce qui est de m’impressionner et de m’en imposer, il faut tout autre chose que de faux airs de rockstar. Même les vrais n’y parviennent pas smiley

                *« Un cinico vero : credo non creda in nulla. Ma il più grande cinico è colui che riesce a far credere nei valori nei quali lui stesso non crede. È un arabo-americano, che non dimenticherà mai la religione d’origine, l’islam. Un accanito nemico di Israele, che cercherà di accontentare soprattutto i suoi amici finanzieri e industriali, facendo pagare la crisi all’Europa. E che se non si metterà d’accordo con Hamas finirà con il deludere tutti. Gli dò un consiglio : ricordi che nella storia chi si è messo contro gli ebrei e Israele è finito male ». Il Giornale, 25 janvier 2008.

                Source : http://www.ilgiornale.it/a.pic1?ID=322784



              • subpop subpop 2 février 2009 09:42

                Le monde occidental est encore le moteur de ce monde ! du point de vu technologique, culturel et scientifique. On le voit encore plus aujourd’hui !
                Les économies émergente sont incapables de prendre le relais du monde économique occidental.
                D’ailleurs les économistes du 3eme reich disaient en parlant du japon qui se développait à l’époque.
                Le développement du japon est poussé par celui de l’occident, si l’occident s’arrêtait le japon serait incapable de poursuivre seul son développement ! 
                Bien évidement ce discourt a des connotations racistes dans le sens où les japonnais, parce qu’ils sont asiatiques donc non blanc sont incapables de se développer seuls.
                heureusement aucun économiste n’irait dire cela aujourd’hui.
                Même si on peut le vérifier avec la chine dont on disait qu’elle serait le moteur de l’économie mondial si l’occident subissait une défaillance.

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