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Accueil du site > Tribune Libre > Ami(e), entends-tu…

Ami(e), entends-tu…

Sur cette Terre, le genre humain s’est taillé la part belle et tout en reconnaissant les limites vitales de cette position, il rechigne à revoir ses notions. C’est probablement au nom de cette politique de l’autruche qu’il voit d’un mauvais œil l’avènement d’une salutaire écorésistance qu’il préfère travestir en écoterrorisme pour mieux la désamorcer.

« Les fruits de l’homme sont empoisonnés et détruisent la terre. » Anonyme (Graffiti en Martinique contaminée au chlordécone).

Les idées que je véhicule à travers la deep ecology ne sont évidemment pas sorties d’une adaptation chlorophyllienne de Mein Kampf. Je serais pour le moins confondu que l’on y ait songé un instant. Ce n’est donc pas Mon combat pour qu’advienne un éconazisme ou que triomphe un quelconque coup d’état écolo de partisans installant un despotisme totalitaire, voire une hégémonie géniocratique de cols verts. Je n’ai ni les intentions, ni l’envergure d’un conspirationniste. Le lecteur constatera néanmoins, qu’à contre-courant avec la gabegie dans laquelle se complait voluptueusement le système en vigueur, accrédité par l’avachie intellectuelle du plus grand nombre et la soumission volontaire d’une frange dite responsable, je suis en plein accord avec une idéologie taxée d’écologie plutôt radicale, tendance qui n’a pas l’heur de plaire, ni dans les palais des tribuns, ni dans les taudis citoyens. Le radicalisme induisant en ce domaine un incontournable respect, c’est à mon avis l’attitude la plus « humaine » qui puisse être à l’égard de notre cadre de vie et des espèces compagnes qui le peuplent. Peu complaisants, encore moins compréhensifs, certains y verront déjà une forme de totalitarisme larvé, ou de terrorisme à la clé. Qu’ils y voient ce qu’ils veulent, je les laisse à leur crime planétaire, notre Terre est usée jusqu’à la corde, déjà sous perfusion, au nom de quelle insouciance on ne changerait pas de cap ? Nous venons de traverser cette ère anormale de croissance économique rapide que l’on nomme l’anthropocène. À l’aune de la déplétion des énergies fossiles et de l’effondrement des ressources, l’écologisme doit être instauré en une pensée de droit pour recadrer les activités déboussolées de notre humanité dans une notion souveraine : celle de la finitude du monde. Maintenant et tout de suite, et non plus tard que jamais.

Même s’il est justifié et sollicité en amont du formidable écocide qui nous pend au nez, tout opus d’écologisme radical risque d’apparaître répulsif et ne fera pas le score des 88 millions d’exemplaires de Main Kampf vendus à ce jour, le best-seller d’Adolf Hitler ayant « bénéficié » du sombre marketing d’un génocide historique. L’écocide de notre planète proche du collapse, la faillite d’Homo sapiens, ne sont décidemment pas à la hauteur d’un tel succès. Notre culture s’est instituée humaniste en donnant la priorité à sa propre espèce et en reléguant aux calendes grecques la Terre-mère et les autres espèces. Priorité bien ordonnée… Tout au contraire des dictatures sanguinaires générées par de redoutables psychopathes, l’écocratie souhaitée, émaillée de lois vertes, se devrait être légitime, bienveillante, salvatrice, et se réclamer de guides pacifiques, à l’enseignement subtil et à l’empreinte écologique aussi discrète que Mohandas Karamchand Gandhi, Annie Bessant, Théodore Monod, Jiddu Krishnamurti, René Dumont, Paul-Émile Victor, Hans Jonas, Samivel, Daniel Quinn, Vandana Shiva, Pierre Rabhi et tant d’autres penseurs, femmes et hommes phares d’une aventure humaine sur les sentiers de la simplicité volontaire. Nous sommes à cent lieux des bruits de bottes des Staline, Hitler, Mussolini, Franco, Mao, Paul Pot, Pinochet, Idi Amin Dada et autres sanguinaires, sombres références auxquelles je m’abstiens d’ajouter complaisamment quelques présidents américains, plus ou moins récents, blancs ou noir(s), mais hélas jamais verts. Le mot aléatoire de « dictature verte », on le comprendra, ne peut être employé qu’à titre d’accroche, comme mot-canon et raccourci explicite, pour titiller l’amorphie, secouer le cocotier, sortir de l’éco-tartufferie.

L’avènement d’un tel régime d’exception prônant un mode sociétal écologiquement coercitif du consommer moins pour ne pas consumer davantage, aurait pour seul et unique souci pertinent et bien respectable d’éviter l’effondrement planétaire qui s’annonce chaque jour un peu plus. Voilà si longtemps que par l’éducation on tente en vain de mentaliser les Terriens que c’en est désespérant. L’état des lieux, dont le péril climatique constitue le plus sombre indicateur, ne permet plus d’attendre que les gens aient recours aux bibliothèques ou aux voyages en terres sèches pour s’initier à la parcimonie écologique : le disque dur de la Nature montre une usure grave, inconciliable avec une viabilité de long terme. Et il y en a marre des incantations provenant des lâchers de messagers écotouristes néo-bourgeois au Sahel et ailleurs, sur des itinéraires initiatiques de voyagistes au grand cœur. Rien ne change. La crise alimentaire du Sud est fomentée de toutes pièces par des spéculateurs occidentaux. Et pour comble, elle est masquée par de récurrentes crises financières du Nord et amplifiée par des remèdes aux déprédations du milieu et du Vivant bien pire que les maux. La démocratie capitaliste « aux alouettes » agonise, il n’existerait aucun autre système susceptible de recevoir l’assentiment général. Le tiers monde est à genoux.

Comment mettre à bas le complot pour instituer une autorité morale du type main de fer dans un gant de velours vert, susceptible de mieux protéger et de moins sacrifier, de mettre les bouchées doubles pour réconcilier l’homme avec la Nature, et donc l’homme avec l’homme ? Reste à savoir quelle entité au-dessus de tout soupçon saurait l’imposer, se faire respecter sans faire couler le sang, et par où commencer les contraintes salutaires ? Pour comprendre la voie sans issue sur laquelle on nous conduit, posez-vous cette question : a-t’on déjà vu un économiste abandonner sa calculette pour s’asseoir au pied d’un vieux chêne et méditer sur la déplétion des énergies fossiles et le glissement eschatologique vers un âge de pierre postindustriel ? Notre civilisation sent le roussi.

Se réclamant de la pensée critique et d’un minimum de conscience universelle, prônant la décroissance tant économique que démographique, le radicalisme écologique n’a pour but que de faire prendre conscience de l’urgence des mesures à adopter face à l’accélération de la dégradation de l’état planétaire. La Nature n’a pas besoin de l’homme, tout au contraire, c’est l’homme qui a besoin de la Nature. On connait le crédo, mais on ne peut se lasser de le rappeler à l’aube d’une surpopulation humaine qui voisinera dix milliards d’individus d’ici quelques décennies, dix milliards d’hommes de peu de bonne volonté, exterminateurs faisant feu de tout bois, brisant tout sur leur chemin, toujours et encore animés du pouvoir de nuire. Maintenant que nous mesurons les dégâts commis par notre politique universelle de la terre brûlée, sachant qu’une telle stratégie consiste à tout détruire sur son passage pour ne rien laisser à l’ennemi, à l’heure annoncée des cancers environnementaux, des perturbateurs endocriniens et des premières hordes de réfugiés de l’environnement, souvent considérés comme survivants illégaux, réveillons-nous en nous rendons compte que l’ennemi c’est aussi nous ! L’unique remède, s’il est encore temps, serait de déployer tous les efforts possibles et imaginables pour témoigner d’un maximum de respect au milieu naturel et aux autres espèces. Un tel projet demande un réveil en sursaut, une nouvelle attitude susceptible de tordre le cou aux habitudes amorphes de notre quotidien forgé de caprices anthropocentristes, de mettre aux rancards les notions nocives et éculées de spécisme, de racisme, de sexisme, d’abandonner du même coup le douteux point de vue environnementaliste finalement si préjudiciable, fruit d’un humanisme pervers, et donc de recourir à une démarche nettement plus biocentriste. Pour qui nous prenons-nous ? Ne sommes-nous pas une espèce parmi d’autres, un animal parmi les autres, dans un immense jeu de subtiles interdépendances ? On prétend souvent et pour provoquer, que l’homme ne vaut pas plus qu’une fourmi, qu’une limace. Et pourtant, nous sommes stupidement capables de détricoter, de découdre ce réseau d’équilibres, alors que nous commençons seulement à en appréhender le fonctionnement. Selon une estimation scientifique assez floue mais révélatrice de « la vie qui se voit », il y aurait à ce jour 1.800.000 espèces connues et décrites des dix à cent millions existantes. L’UICN, Union internationale pour la conservation de la Nature, relève que, sur une très courte période, les espèces se fragilisent à un rythme érosif effarant, passant du statut de « En sécurité » à celui de « Vulnérable », puis très rapidement à celui de « En danger », « En danger critique » et enfin au rang peu enviable d’« Éteint ». Le biologiste et entomologiste nord-américain Edward O. Wilson affirme que ce taux d’extinction est de cent, voire mille, ou plus probablement dix mille fois supérieur à ce qu’il était avant l’apparition de l’homme. En trente ans, la planète s’est endeuillée de 30 % de sa diversité naturelle. 90 % des thons, des baleines, des requins ont disparu, la faune marine est épuisée, ce que nous nommons prosaïquement les ressources halieutiques sont en déclin alarmant, mais l’Union européenne investi 200 millions d’euros par an pour acquérir des droits de pêche en des mers lointaines « inépuisables » et piller les pêcheurs locaux avec des navires-machines à tuer le poisson. On se plaindra ensuite de l’irruption d’anciens pêcheurs somaliens devenus pirates ! Pour 99 % des espèces menacées, l’homme est l’unique et injustifié prédateur, artisan d’un redoutable laminoir de biodiversité. Notre humanité est en voie de se faire à elle-même le coup des dinosaures d’il y a 65 millions d’années. Nous ne voyons plus ce que voyaient nos parents et ce que nous voyons aujourd’hui, nos enfants ne le verront pas demain. Ce déshéritement est un crime intolérable et tout à fait emblématique, révélateur de cette ère perdue de l’anthropocène. Que faisons-nous de notre cognition, de notre capacité au raisonnement ? Il y a dans une telle prise de conscience matière à une véritable révolution culturelle. Est-ce la vision d’un illuminé ?

Une écocratie mondiale et décidée par l’oligarchie semble clairement utopique. Les gouvernements et leurs institutions sont les pires exemples d’agresseurs de la biosphère, inaptes à la moindre initiative écologique, ne s’évertuant à légiférer que sous la pression et tout en rechignant, strictement pour l’effet d’annonce, subséquemment à ne punir qu’à l’endroit du citoyen lampiste et plus petit prédateur. Le principe déjà ancien du pollueur-payeur n’a jamais condamné efficacement un haut responsable de boues rouges, de marée noire, de marée verte, de pollution atmosphérique, d’avoir salopé les mers, les littoraux, les forêts, les montagnes, d’avoir contaminé les sols et les corps à l’agent Orange, au DDT, à l’hexachlorophène, à la dioxine de Seveso, au chlorédécone ou à la thalidomide, d’avoir stérilisé les abeilles aux OGM, Régent TS, Gaucho et autres Cruiser du nouveau führer. La nuisibilité de la technoscience est révélée par sa seule fonction : servir le marché. « Penser les défis que science, connaissance et technique posent à la société » est la déclaration de principe du comité des lois bioéthiques édictées par la France (29 juillet 1994 et 5 août 2004). Mais on peut se questionner sur une vigilance morale et législative exercée dans la tradition anthropocentriste d’un pays dont la laïcité est proclamée positive, c'est-à-dire illusoire et vénérant des origines issues de l’obscurantisme monothéiste.

Une société ne renonçant pas au dogme d’une Terre plate de six mille ans, porteuse d’humains spontanément apparus en costumes-cravates simultanément aux dinosaures, est-elle bien prête à la bioéthique, ou faudrait-il lui administrer électrochocs et lavements ? Cette Terre qui était plate, ils la veulent désormais rechargeable. L’opium du peuple est une drogue dure et toutes les critiques de la croyance en Dieu et de son support, les religions, n’ont eu le moindre effet curatif. Galilée et ses semblables n’ont su nous désintoxiquer. Le siècle des Lumières a peut-être relégué Dieu mais Descartes a tristement introduit l’animal machine. Les amis de la Terre attendent désespérément le déicide sans lequel génocides et écocides n’auront de cesse. « Et si Dieu existait, il faudrait s’en débarrasser ! » disait Michel Bakounine, « ce camarade vitamine ». Comble de l’ironie, Dieu n’existe pas et le monde est inapte à s’en débarrasser, c’est dire la démence qui est la nôtre. Humains, nous avons certes besoin de spiritualité, nous ne sommes pas des poissons rouges bien que nous tournions dans le même bocal, mais le dieu dogmatique, révélé, créateur, n’est nullement spirituel puisqu’il est artifice et qu’il induit la Nature dénaturée. S’ils souhaitent sauver les derniers restes non encore profanés par les soldats du Christ et de Mahomet, les guerriers verts, ceux de l’arc en ciel, doivent de toute urgence opter pour un néo-paganisme reconstructiviste, et se rapprocher ainsi des peuples premiers et naturels, de leurs panthéons sacrés respectant et vénérant tout, n’instaurant aucun piédestal à un homme erronément auto-élu. Nietzsche nous l’a assez dit. Et s’il est déroutant de constater qu’une certaine extrême droite est tapie derrière ce néo-paganisme, elle l’est aussi et comment donc derrière les monothéismes, avec leurs fatwas catholiques de l’Opus Dei et de la charia. Vive les dieux domestiques et paysans, vive le chêne sacré, le sanglier sacré, la source sacrée ! À mort ceux qui coupent le chêne, mettent la chair du sanglier en saucisson et l’eau en bouteille plastique assouplie aux phtalates cancérogènes. À mort ! Vous avez peur du paganisme ? Moi j’ai peur de la Guerre de cent ans, qui dure depuis 2.000 ans.

Les déclarations vertueuses institutionnelles ne sont que fumisteries. La planète brûle, le pouvoir en est le tout premier pompier-pyromane. Réalisons une fois pour toutes que l’on ne peut rien attendre d’un personnel politique qui, pour être (démocratiquement) élu, doit se surpasser en prouesses fallacieuses d’un charlatanisme chaque fois plus surenchéri. Toute élection est l’apogée du courtermisme. Les élus ne resteront de toute façon que quelques années aux manettes de tel ou tel pilotage, juste de quoi satisfaire leur égo et, en accointances avec le capital régnant, requinquer leurs comptes bancaires. Je rappelle que le souci de gestion durable se décline en termes de décennies et de siècles, qu’il faut des promesses tenues et réalisées au fil de plusieurs générations pour sauvegarder ou régénérer un écosystème, et pas seulement l’illusion d’un effet de manche. Et cela ne rapporte rien. Pour celui que le pouvoir intéresse, il est donc plus logique de saisir toutes les opportunités, y compris les plus déshonnêtes. Qui plus est, toute promesse vraiment conservatoire pour le biopatrimoine et les ressources est a priori contraire à la toujours très urgente et démocratique demande de vouloir d’achat, de pouvoir d’achat, d’emploi, de confort et de surconsommation d’un électeur votant nombriliste. Le démocrate bovinisé se croit averti en allant aux urnes pour gagner plus en travaillant moins (et ceci est très louable), pour le meilleur rapport qualité-prix du kilogramme de trippes, pour la non-augmentation des énergies fossiles en voie d’épuisement, pour la sécurité urbaine au coin de sa rue et autres allocations familiales, mais non pour la sauvegarde des campagnes, des montagnes, des forêts, des eaux vives et des libellules. Le maire de mon village a rasé les collines environnantes pour une exploitation minière effrontée du sol et du sous-sol, mais il est reconduit dans ses fonctions pour avoir le village le plus fleuri du département. Le pélargonium ornemental des balcons masque admirablement la disparition du bleuet des champs. Le monde fini est électoralement inépuisable, tout le monde se fout que la planète soit devenue trop petite. Le concitoyen est bien loin d’être atteint par le complexe de Noé, ce sauvetage irrationnel et implicite des espèces, contre-réaction aux attitudes induites par l’« après moi le déluge » du laisser-aller ordinaire. Il ne ressent pas la nécessité de cogérer la biosphère avec prudence et circonspection, bien qu’il y soit condamné chaque fois plus par le nombre croissant de colocataires de la maison commune. Non, le concitoyen n’est pas atteint du complexe de Noé mais du complexe de Zidane. Merde alors ! Il demande donc des stades, des gradins et des ballons. Et les Pharisiens sachant berner lui en donnent en veux-tu, en voilà.

Nous n’atteindrons jamais l’âge de raison nous permettant de gérer convenablement une maison du Quaternaire dont nous ne sommes que locataires et qu’il devrait être de notre impérieux devoir de remettre à nos enfants en l’état où nous l’avons trouvée, et non chaque fois davantage dégradée. Depuis que nous sommes civilisés, nous ne tirons plus la chasse d’eau, et quand la merde déborde, c’est encore de la merde. D’où l’habile substitution d’un toujours inexistant ministère du futur par un ministère de l’économie déficitaire. Et la mondialisation ou globalisation en marche n’est que pour faire main basse sur les restes du monde.

Homo sapiens, immergé dans des systèmes politico-économiques et culturo-religieux dont il ne peut, ne veut se dépêtrer, impossibles à reconsidérer parce que devenus de simples tropismes, pourrait être déclaré inapte à une telle dictature de la paix, du bien-être, ayant pour objectif une réconciliation de l’homme avec la Nature, et finalement de l’homme avec l’homme.


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23 réactions à cet article    


  • Kalki Kalki 1er octobre 2011 09:20

    la fin des ressources premières ?
    Vraiment ... ah bon ... vous pensez parfois ?

    Quelques kilomètres carrés produisent plus d’énergie que l’humanité en consomme aujourd’hui toute énergie confondu. Le nucléaire, ca existe, l’espace ca existe : bizarre non ?

    La production de nourriture et petro chimique va encore croitre


    • Marc Viot Marc Viot 1er octobre 2011 10:01

      Oui Michel et comme les veaux ne réagiront pas, il reste à pratiquer ... 

      Le dernier des génicide

      Beaucoup d’entre vous pensent que les plus grands dangers proviennent de catastrophes naturelles contre lesquelles personne ne peut rien.

       

      J’ai une autre idée, beaucoup plus simple et disons le, aussi évidente que terrifiante :

      Depuis quelques années maintenant, la proportion de personnes au fonctionnement radicalement différents que vous et moi, augmente de manière extrêmement importante au point de devenir un phénomène de société.

       

      En quoi ces personnes sont elles différentes ? Tout simplement dans le fait qu’elles ne ressentent pas les émotions évoluées. Elles sont insensibles à la souffrance ou à la joie d’autrui et à fortiori à toute souffrance animale au point de considérer les animaux mais aussi tout être vivant, comme des objets qui peuvent être utilisés sans porter attention à la souffrance qu’ils peuvent éprouver. Nous dirons qu’elles sont dénuées d’empathie mais en sus qu’elles sont coupées de leur propre ressentis sur leurs propres besoins profonds.

       

      Ce type de fonctionnement a un nom. On appelle ça de la psychopathie. Pourquoi ces psychopathes ne sont-ils pas détectés et exclus de la vie sociale. Et bien tout simplement parce qu’un psychopathe apprend à mimer des émotions sans les ressentir lui-même. De façon externe, il ressemble même souvent à quelqu’un de sympathique, d’affable, charmant et très maître de lui. Pour ces intimes, il peut être un véritable bourreau capable de toutes les manipulations pour parvenir à satisfaire ses besoins primaires et notamment sexuels.

       

      Bien sur tous les psychopathes ne sont pas des génies du calculs et une personne avertie sera capable de déceler les moins doués, les moyens et même sur la durée certains bons. Le souci, c’est qu’il semble que les psychopathes de haut vol, c’est à dire des personnes très intelligentes et dépourvues d’émotions représentent dans l’esprit de beaucoup l’idéal d’un bon dirigeant. En effet, il semble logique de penser qu’il vaut mieux rester le plus objectif possible, sans passion et sans émotion quand on doit prendre un décision très importante.

       

      Cette façon de penser a permis de mettre à la tête des plus grandes organisations privées ou publiques des personnes totalement insensibles à la souffrance d’autrui et qui ne font que mimer la compassion.

       

      Ne ressentant pas d’émotions, ce type de personnes est capables de prendre des décisions qui envoient à la morts des milliers ou des millions d’innocents sans le moindre remords ou en feintant la tristesse.

       

      Sans parler du onze septembre, rappelons nous que la guerre en Irak a conduit à la morts plus d’un millions d’Irakiens sans affecter particulièrement les dirigeants qui avaient pris l’initiative de lancer ces véritables opérations « meurtres », le tout pour le prendre le contrôle du pétrole et au prétexte de réparer la perte de 3000 d’entre eux.

       

      Maintenant considérons la situation suivante : si nous acceptons le fait que nous avons à la tête de plusieurs pays ou haut placés dans leurs organisations des personnes sans émotions prêtes à sacrifier la vie de peuple entier pour satisfaire leur besoin de pouvoir ou autres. Acceptons un moment cela et posons nous la question simple suivante :

       

      De quoi des psychopathes décideurs et organisés sont-ils capables s’ils pensent que leur survie est menacée ?

       

      Or ils semblent que cela soit le cas de nos jours ; sans une réduction rapide de la population planétaire, la vie de tous, y compris la leur est en danger profond.

       

      Mettez-vous un instant dans la peau d’un ordinateur sans émotion et dites vous que votre vie est menacée si la population planétaire n’est pas réduite de plusieurs milliards.

       

      Que faites-vous, si vous êtes capables de prendre des décisions à l’échelle planétaires avec d’autres personnes qui, elles non plus, n’ont pas la sensibilité ou le même esprit de justice et d’équité que vous ou moi ?

       

      Bien sur me direz-vous, comment tuer des milliards de personnes sans que les peuples ne se doutent de rien. Et bien voilà, il est plusieurs moyens dont celui-ci d’une simplicité enfantine : attendre un évènement naturel catastrophique important mais relativement prévisible. Dans l’état normal et courant ce genre d’événement naturel peut-être prévu et évité. Mais voilà, nous ne sommes pas dans une situation courante. Ainsi, il suffit de mettre au point une succession de dysfonctionnements à la suite de cet évènement puis d’en attribuer la responsabilité à cet événement naturel.

       

      Comprendre la psychopathie : http://psyshowtic.blogspot.com/2008/03/le-psychopathe.html&nbsp ;


      • Daniel D. Daniel D. 2 octobre 2011 16:22

        Si cela ne concernait que les dirigeants nous pourrions envisager une solution, mais ces gens que vous décrivez si finement sont aussi devenu une part massive de la population.

        Le jugement de l’Histoire sur notre période seras sans appel. Notre temps as hypothéqué son futur par son mode de fonctionnement, et cela malgré le fait qu’il étais possible de faire autrement.

        La nouvelle génération doit écrire sa part d’histoire, détruire ce système inique basé sur les dettes et les guerres et créer un monde normal, plus humain, harmonieux basé sur l’échange et le partage.

        Daniel.


      • Bulgroz 1er octobre 2011 12:52

        A l’aide de 3 équations abconses, on nous a construit l’horloge apocalyptique du jugement dernier.

        Déjà, en 47, des savants américains avaient établi le Doomsday clock qui prévoyait la fin du monde nucléaire en 1953 puis en 1962.

        Miracle des mathématiques : l’humanité vit à crédit sur le dos de la terre.

        L’écologisme c’est le marxisme du XXI ième siècle, : le scientisme omniprésent, les visions effroyables de la terre. Toutes les tares du bolchévisme, du maoïsme, du trotskisme sont reformulées au nom du salut de la planète.

        Ces nouveaux marxiste sont d’une hyperlucidité : eux seuls voient juste quand tous les autres végètent dans les ténèbres. Eux seuls sont sortis de la caverne, de l’ignorance où le troupeau piétine, sourd et aveugle aux évidences.

        Le temps nous est compté, l’homme ce cancer de la terre, décroissance, effaçons toute trace humaine....

        Les amis de la terre, comme les marxistes en leur temps, sont les ennemis de l’humanité.

        On lira avec intérêt le denier essai de Pascal Brukner dont le titre résume bien tout :

        « le fanatisme de l’Apocalypse. Sauver la terre, punir l’homme »


        • foufouille foufouille 1er octobre 2011 12:57

          À mort ceux qui coupent le chêne, mettent la chair du sanglier en saucisson et l’eau en bouteille

          et le cri de la carotte ?


          • Marc Viot Marc Viot 1er octobre 2011 19:13

            La fois de trop ...


          • foufouille foufouille 1er octobre 2011 20:14

            elle est vivante
            donc : au secours, on m’arrache de la terre


          • Marc Viot Marc Viot 1er octobre 2011 21:42

            De la résistance ? - avant de mettre le bingo du viandard 

            l’article original de ladite illustration
            http://insolente0veggie.over-blog.com/article-23394004.html

          • Annie 1er octobre 2011 22:00

            Article amusant qui décrit bien le débat entre veggie et non veggie, et j’en parle en tant que non végétarienne dont la belle famille est en majorité végétarienne, mais lorsque ma belle famille vient manger chez nous, je ne cuisine pas de viande, par contre lorsque je suis invitée chez elle, heu... il n’y a pas de viande non plus. Je ne vous raconte pas nos Noël ensemble.


          • Michel Tarrier Michel Tarrier 1er octobre 2011 13:27

            Vu l’état des lieux planétaires et si vous voulez que vos progénitures puissent bouffer des côtes de boeuf et respirer et faire déborder de carburant des caisses monoplaces, il va falloir vous y faire, mes pauvres amis !


            • foufouille foufouille 1er octobre 2011 13:58

              bientot le hlm enterre avec barbeles pour pas les ecobobos en surface


              • joletaxi 1er octobre 2011 14:40

                «  il va falloir vous y faire, mes pauvres amis ! »


                des fois que vous auriez un doute, on est pas vos amis.

                Et il ne faudra pas s’y faire, mais il faudra surtout veiller à se débarrasser au plus vite de cette église qui nous a déjà coûté si cher en bien être et en vies.

                Vivez votre décroissance, triez vos ordures, compostez vos déjections, mais une fois pour toutes, foutez nous la paix avec vos prophéties à deux balles

                • foufouille foufouille 1er octobre 2011 15:44

                  tu auras pas le choix
                  les ecobobos mettront des peages reserves aux riches devant les villages
                  certaines villes ecobobos interdisent deja les voitures de pauvres


                • Michel Tarrier Michel Tarrier 1er octobre 2011 14:57

                  Bien plus lucide que mon pauvre papier :
                  http://www.youtube.com/watch?v=B2kvtRprvkk


                  • Triodus Triodus 1er octobre 2011 15:41

                    Superbe image d’illustration pour cet article.

                    C’est un peu oublié, mais le radar n’a pas toujours existé, et on tentait à l’époque de détecter les avions par leur bruit.

                    Quelques exemples amusants..

                    Cdt


                    • Jean Eymard-Descons 1er octobre 2011 22:46

                      EXCELLENT !

                      Il y a matière à recycler quelques images dans un contexte pro smiley

                      Merci...


                    • Triodus Triodus 2 octobre 2011 22:08

                      Y’en a d’autres bien étonnantes avec les radars.. cherche DUGA 3 sur google..

                      Bien Cdt,
                      T.




                        • foufouille foufouille 2 octobre 2011 11:54

                          les villes reservees aux bourgeois sous pretexte ecolo ca en fait partie


                        • COVADONGA722 COVADONGA722 1er octobre 2011 21:50

                          yep le premier « biosain » qui viendras m’expliquer comment vivre je le « dénataliserais »
                          et j’en fumerais mon terrain de ce fumier de nantis avec ces preceptes de faschiste vert
                          sera content que le cycle reprenne yep yavait pas assez de tarés cul benis nous ont inventé une nouvelle secte


                          • foufouille foufouille 2 octobre 2011 11:55

                            la viande de bourgeois bien nourris ca doit faire du bon fumier


                          • foufouille foufouille 2 octobre 2011 11:51

                            les ecobobos, ca comprend pas que des tas de gens ont pas les moyens de s’acheter une voiture neuve
                            pareil les legumes a 5€ du kg
                            meme le cheval est un luxe
                            une charette coute plus cher qu’une voiture d’occase

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