An Herrn Sarkozy, Präsident A.D.
Lieber Nikolas !
Malgré tout notre soutien, vous n‘avez pas été capable d’imposer notre politique commune à la majorité du peuple de France… C'est dommage !

Nous sommes très déçus de constater que vos compatriotes, nous les tenions en grande estime tant ils achètent et consomment nos produits industriels, n’aient pas su apprécier notre aide et suivre nos conseils : travailler plus pour gagner plus et consommer plus en s’endettant comme c’est la règle chez nous. Vous le savez pourtant : mieux vaut des individus endettés personnellement jusqu’au cou qu’un état.
Quand je pense que nous avons sacrifié notre DM pour vous faire bénéficier de l’Euro, cette ingratitude nous chagrine. Cette devise n’a-t-elle pas permis à vos entreprises de délocaliser tous azimuts, en Inde, en Chine au Brésil pour faire des profits colossaux ?
Pire encore, frais émoulu des urnes, votre successeur prétend nous faire signer un pacte de croissance pour relancer une économie européenne que nous nous sommes donnés tant de mal à démanteler à notre avantage. De quel droit ose-t-il une telle proposition ? N’avons-nous pas sauvé Airbus ?
Entre nous, votre croissance nationale vous pouvez vous assoir dessus, cela n’est pas notre bière...
Vos châteaux de la Loire étant parrainés par les Japonais, après les vignobles du Bordelais, il vous restera encore ceux de Bourgogne et du Beaujolais pour rembourser vos dettes aux Chinois. Que diable ! Angela n’est pas Pénélope et l’Odysseus de Tulle ne parviendra pas à l’obliger à défaire dans la nuit socialiste ce qu’elle a tissé avec tant de soin aux plus beaux jours de l’UMP.
Non content, nos propres électeurs envisagent, en remplacement de Merkozy, de nous appeler désormais Merlande… car, disent-ils, nous risquons de nous crêper le chignon avec vos compatriotes ! L'Elysée a beau avoir été la dmeure Madame Poisson, quelle Demütigung, je voulais dire : humiliation ! Décidément vous ne nous aurez rien épargné. A cause de vous, après avoir perdu la majorité au Bundesrat, notre parti risque de perdre les prochaines législatives et de se retrouver sur les bancs de l’opposition au Bundestag. Inacceptable !
Nous non plus n’avons pas de matières premières. Nous aussi nous payons notre énergie au prix fort. En plus nos stockons nos déchets nucléaires, traités à La Hague, dans une mine de sel qui ronge les fûts et libère leurs radiations. Maintenant que les Chinois nous ont piqué le marché du solaire, nous ne fabriquons plus que des éoliennes. Notre industrie pharmaceutique pourtant si performante depuis l’ypérite, subit de plein fouet le déremboursement des médicaments. Même Bachelot n’y peut plus rien !
Si cette situation perdure, tout comme vous, nous n’aurons bientôt plus que nos entreprises à exporter. Heureusement nous pouvons encore compter sur le patriotisme de nos leaders syndicaux, de vrais collaborateurs, qui, moyennant quelques primes et subsides, évitent de paralyser nos productions et sauvent nos emplois sans nous contraindre à inonder nos entrepreneurs de niches fiscales et sociales qui encombrent les portefeuilles d’actions. Vous n'avez pas su vous y prendre.
Pour ne rien vous cacher : nous commençons à maudire le traité de Lisbonne et ne sommes disposés à abandonner ni notre leadership européen ni l’indépendance de la BCE pour la planche à billets.
Débrouillez-vous pour gagner les législatives du 17 juin afin, dans votre propre intérêt, de former un Gouvernement à nos bottes qui suive sagement nos directives européennes. Verstanden ?
Amicalement.
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