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Analyse des trois blocs au sein du capitalisme-salariat français

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 La montée de l'extrême droite du capitalisme-salariat

Les législatives de 2022 puis 2024 montrent une très forte dynamique de l'extrême droite du capitalisme-salariat, un rétrécissement du centre et une progression de la gauche du capitalisme-salariat de moindre ampleur. Sur le temps long, la gauche du capitalisme-salariat est plutôt en décroissance : désindustrialisation, désyndicalisation, effondrement du PCF puis du PS. Un déclin numérique et une décadence intellectuelle à des années-lumières de la pensée critique inaugurée par Marx et Engels.

La montée de l'extrême droite est le symptôme d'un mal plus profond qui s'est manifesté d'abord par l'effondrement de l'URSS, ensuite la gauche du capitalisme-salariat a été plusieurs fois au pouvoir des années 1980 à nos jours et n'a pu rien faire contre la décroissance du capitalisme-salariat, la montée du chômage de masse, de la précarité, etc. Cette montée de l'extrême droite est l'expression à la fois de la décadence du capitalisme-salariat et la montée du chômage d'une part et l'absence d'offre politique à ce problème d'autre part.

Les raisons historiques de la décadence de la gauche du capitalisme-salariat

Pourquoi l'URSS s'est effondrée ? Parce que la planification se faisait en produisant plus rapidement les biens de production par rapport à la production des biens de consommation et cela générait une pénurie chronique de biens de consommation. Cette crise de pénurie a fini par emporté l'URSS. Mais pourquoi les dirigeants agissaient de la sorte, ne pouvaient t-ils pas produire plus rapidement les biens de consommation ? Non, dans une économie où les moyens de production sont étatisés, cela entraînerait une surproduction de biens de consommation. La propriété privée des biens de consommation empêcherait les masses de consommer le surproduit. C'est bête n'est ce pas ? Mais rare sont aujourd'hui les partisans de l'abolition de la propriété privée de biens de consommation.

Étant donné la propriété privée des biens de consommation en URSS, la base économique du salariat, il n'y avait donc que deux alternatives soit développer plus rapidement les moyens de production, soit rétablir l'économie de marché comme l'a fait la Chine de Deng Xiaping à la fin des années 1970. La Chine est devenue le plus grand exportateur mondial de biens de consommation alors que le niveau de vie de sa population n'a pas pu rattraper celui de l'Occident et ce niveau de vie est maintenant en décroissance depuis 2018 soit 6 ans.

Mais pourquoi en URSS, les révolutionnaires n'osaient pas touché à la propriété privée des biens de consommation ? Raison : l'antagonisme entre les intérêts de ceux qui sont déjà expropriés par l'évolution économique ou en cours d'expropriation, les chômeu.rs.ses, et les propriétaires privées c'est à dire capitalistes et salarié.es. Une expropriation politique de la majorité de la population entraînerait la perte du pouvoir pour les révolutionnaires.

L'antagonisme économique entre les chômeu.rs.ses et les capitalistes-salariés s'exprime politiquement par l'opposition entre le capitalisme-salariat et le communisme. C'est la phase actuelle de la lutte des superclasses. La superclasses des chômeu.rs.ses tente d'imposer le communisme et d'abolir le capitalisme-salariat, inversement la superclasse du capitalisme-salariat tente de maintenir sa domination en préservant la propriété privée des moyens consommation et de production.

Le communisme des chômeu.rs.ses, seule solution humaniste

Le spectre de la lumière visible va du violet au rouge. Le spectre du capitalisme-salariat va de l'extrême droite aux pseudo communistes du PCF. Seul un Parti communiste des chômeu.rs.ses indépendant, en opposition au capitalisme-salariat, pourra améliorer "la vie des gens" et faire face à l'urgence climatique. Être écologiste sans être communiste est de la mauvaise foi. Sans ordre dans l'économie, impossible de mettre de l'ordre dans le climat.

Dans un environnement où la décroissance du capitalisme-salariat est la norme depuis plusieurs décennies, promettre la hausse des salaires comme dans le programme de la gauche du capitalisme-salariat est profondément réactionnaire. La priorité d'une politique progressiste, c'est un revenu de base, universel. Lutter pour élever son montant sans cesse jusqu' à le rendre inacceptable pour le système économique du capitalisme-salariat, c'est à dire jusqu'à la révolution, jusqu'à l'instauration du revenu commun et démocratique. Les millions de chômeu.rs.ses qui formeront la majorité active au XXIe siècle assureront l'inévitable victoire.


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7 réactions à cet article    


  • Gégène Gégène 11 juillet 09:07

    Un peu trop compliqué pour moi . . .


    • Robert GIL Robert GIL 11 juillet 09:16

      voici plus simple, l’analyse des trois gauches :

      Gauche républicaine, émeutière ou révolutionnaire ?

      • Gégène Gégène 11 juillet 09:30

        @Robert GIL

        Trop difficile de tuer la gauche, mieux vaut la rendre idiote smiley
        (je pense à la gauche devenue sociétale)


      • Gégène Gégène 11 juillet 09:33

        @Robert GIL

        Ceci dit, j’étais très content de mon vote « Lutte Ouvrière » !


      • Seth 11 juillet 14:53

        @Gégène

        mieux vaut la rendre idiote

        Tu lis trop Mediapart, grand journal atlantiste « de gauche » furieusement sociétal où toute cette gogoche sosotte s’étale sans honte. smiley


      • titi titi 11 juillet 19:17

        @L’auteur

        « dans le programme de la gauche du capitalisme-salariat est profondément réactionnaire  »

        Mais la gauche en France est réactionnaire.

        Il suffit de voir ses références qui sont celles des années 60.

        Le capitalisme-salariat ca fait déjà une quinzaine d’années que c’est fini dans les pays riches et qui le restent.

        Chacun est son propre patron et vend sa force de travail de gré à gré.

        En France on appelle cela l’ubérisation.
        On n’en veut pas.
        Et le PIB par habitant qui était sensiblement le même que les Allemands au début des années 2000 est désormais 30% plus faible.

        Et ce n’est pas fini !


        • SilentArrow 12 juillet 06:51

          @Zaouder Touré

           

          Sans ordre dans l’économie, impossible de mettre de l’ordre dans le climat.

          Mais, avec beaucoup d’ordre dans l’économie , il est tout aussi impossible de « mettre de l’ordre » dans le climat.

          Que les faussaires qui prétendent le contraire en apportent les preuves.

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