André-Pierre Gignac, carton rouge pour une « poussette » !
Il y a parfois de drôles de hasards. Vous pensez rentrer tranquillement chez vous en prenant un nouveau chemin et vlan ! Vous assistez à un incident regrettable provoqué par une pseudo grande star du ballon. Celle-ci, de star, scintille pour le foot paraît-il, enfin quand je dis scintiller et après avoir lu sa courte bio, je me demande si cette étoile n'est pas déjà morte alors qu'on la voit encore briller dans le cosmos du foot.
Samedi 12 novembre. 17h. Il fait doux, the sun is encore shining et Aix prépare sa plongée dans la nuit. Je suis sur le boulevard Victor Hugo tout près de la gare. Dans mon champ de vision, un carrefour, un feu qui passe au rouge, des piétons qui attendent pour traverser. Les voitures viennent de s'arrêter, mais, de l'autre côté du passage piéton, une grosse berline sur le boulevard est bizarrement à l'arrêt. S'engage sur le passage une famille comprenant trois personnes et un enfant en bas âge, environ deux ans. L'enfant marche en tenant la main de sa grand-mère (je suppose), suivi par une jeune femme (visiblement sa mère) tirant une valise et le père fermant la marche en poussant la poussette vide.
Le conducteur de la Bentley, car c'en est une, n'a visiblement pas vu les piétons engagés derrière lui et ses phares de recul s'allument. Il a dû se tromper de sens et veut partir sur la gauche. La luxueuse voiture recule, elle n'est qu'à deux trois mètres d'eux, si elle continue, elle peut écraser la petite famille. Le père effrayé lève les bras pour se faire voir du chauffeur et montre la poussette.
La Bentley s'immobilise. En descend un homme jeune, tout habillé de noir, très énervé et agité. Il lance des insultes au père de l'enfant stupéfait.
Pas très loin de lui, un groupe de quatre jeunes regarde la scène les yeux émerveillés. Ils font de grands gestes au père de famille comme pour le prévenir de quelque chose. Je ne vois pas pourquoi ils ont ces regards illuminés et ces sourires niais car la scène n'a rien de sublime. Mais je comprends vite. Ils ont reconnu l'homme qui vient de sortir de sa voiture à 200 000€ (ne possédant visiblement pas de caméra de recul) et qui insulte de plus en plus fort le jeune père.
Du haut de son 1,90m, il rugit des vociférations incroyables pour quelque chose qu'il a déterminé comme incident. Je n'en crois pas mes oreilles effarées. Elles ont déjà entendu ce langage shakespearien dans le bouge d'un film pourri.
- TU VEUX QUE JE TE CASSE LE CUL !
Vraiment, là, il exagère. Je ne suis pas du tout d'accord. Ils n'ont rien fait ! Ils ont juste voulu traverser un passage piéton et sauver leur peau !
Les jeunes se rapprochent et parlent au père qui s'éloigne, poussette craintive et famille apeurée. Il tente de passer un coup de fil.
- Qu’est-ce que tu fais ? Tu appelles la police ?
L'homme est choqué. Il leur répond.
Mais je ne 'lui' ai rien dit… et reprend son portable.
- Mais il t’a rien fait ! Il t’a pas tapé ! Attends… c’est trop cool ! C’est Gignac ! GIGNAC ! LE JOUEUR DE L’OM !
Les jeunes, d'instinct, prennent la défense de leur idole. Une pluie de paillettes nage dans leurs yeux, chaque insulte de sa part est une parole d'amour. Peu importe ce que leur dieu est en train de dire et la violence de ses propos. Il peut donner une rouste sans raison aux piétons terrorisés, il serait excusé, béni peut-être ! Ils préviennent le père :
- N'appelle pas la police, ça va te retomber dessus !
Le père ne réagit pas. Ce n'est pas un amateur de foot puisqu'il n'a pas reconnu le célèbre joueur. Il a plutôt l'allure d'un jeune cadre ingénieur éduqué dans un milieu conservateur. Il doit préférer le golf et manger des Chamallows.
Pendant ce temps, à une dizaine de mètres mais sans s'éloigner de sa Bentley, l'étoile du foot continue de péter les plombs à grands coups de dents carnassières. Il revient toujours sur sa phrase préférée qui doit être sa fulgurance pavlovienne.
- JE VAIS TE CASSER LE CUL ! DEVANT TA FEMME ET TON GOSSE !
Enfant apeuré, la petite famille a évidemment battu en retraite sous les insultes du grand "Dédé" Gignac, né tout près, à Martigues, ville reine de la poutargue. Curieuse je suis de savoir si le père a pu joindre la police…
Star vedette du plus grand club de foot en France (mais oui), André-Pierre Gignac, modèle des jeunes fans de l'OM, est au faîte de sa gloire. Il est logique qu'il roule en Bentley compte tenu de ses 300 000€ de rentrées mensuelles. D'autant plus que Peugeot-Citroën, en opération promotionnelle, vient de lui offrir, comme à toute l'équipe, une DS4 personnelle pendant que la marque, elle, s'offre sans pitié 4000 licenciements d'emplois, rien qu'en France, pour faire l'économie de 800 millions d'euros ! Gignac n'est qu'un banal pantin à pub avariée du monde pourri du foot.
Une grande paresse m'empêche de citer tous les clubs pour lesquels il a joué et ses qualités de sportif, quoique, après renseignements pris auprès de plusieurs fous de l'OM, cet attaquant certainement de génie mais de faible constitution, réputé "mouligasse", enchaîne blessures sur blessures donc indisponibilités avec maux de dents, adducteurs souffreteux et pubalgies à répétition. Petite nature donc. Vous connaissez les pubalgies ?
Cet été, ses entraîneurs l'ont trouvé trop gros et lui ont imposé une cure d'amaigrissement en Italie à Merano à 4000€ la semaine pour lui faire perdre toute sa graisse de fric. Mais, petit malin avec les médias, André-Pierre Gignac joue le consciencieux et l'obéissant, il faut bien redorer son image, lui qui déclarait en août dernier :
"Mon programme consistera à effectuer un travail intensif accompagné de séances de musculations renforcées. Cette préparation sera accompagnée d'un programme de "détox" dont le but est de "nettoyer" les muscles de leurs toxines".
Évaluons son niveau intellectuel. Lors de son départ en cure, à la douane italienne, on saisit dans sa voiture 12 paquets de Pépito, 5 saucissons Bridou et 17 pots de Nutella. La honte.*
* : La saisie de la douane du Nutella et autres est une fiction lancée sur le net mais c'est quand même bien marrant...
Pour info : Le plaignant n'a pas pu déposer sa plainte plus tôt en raison de contraintes familiales et professionnelles
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