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Accueil du site > Tribune Libre > Angela, reine sans couronne

Angela, reine sans couronne

L''austérité est le naufrage de l' Europe",
__ entend-on de plus en plus souvent en Allemagne.

__ Il ne convient pas de crier Haro sur l'Allemagne, car elle n'est pas aussi monolithique qu'on le croit et sait qu'elle n'est plus à l'abri de la crise, même si les conservateurs semblent faire preuve de rigidité et parfois d'arrogance, se sentant sans doute vulnérables.
Non, elle bouge...

__Qu'Angela et les intérêts qu'elle représente subissent des critiques d'autres pays d'Europe, qu'elle soit mal reçue au Portugal ou en Grèce, qu'on s'inquiète en France de certaines de ses vélléités, voilà qui est compréhensible, mais qu'elle soit mise en question par les siens, est plus étonnant ou moins connu.
Le vieux Helmut Schmidt ne s'est pas privé de critiquer l'entêtement de la chancelière et son manque de vision, comme certains économistes européens et américains. Même son mentor ne la comprend plus...
 Le député écologiste Jürgen Trittin ne mâche pas ses mots  : « Nous sommes dans une situation dramatique et madame Merkel, assise sur sa chaise, se demande quand elle va sortir du placard ses chaussures du jogging ». Dans la même veine, le chef des députés du SPD Frank-Walter Steinmeier s’est exclamé : « la maison brule et madame Merkel a peur de se bruler les doigts ».
______Ulrich Beck critique son habileté machiavélique
"...En politique intérieure, la chancelière rassure les Allemands, qui ont peur pour leurs retraites, leur petit pavillon et leur miracle économique, et elle défend avec une rigueur toute protestante la politique du non - bien dosé -, tout en se profilant comme la maîtresse d'école seule capable de donner des leçons à l'Europe. En même temps, elle conçoit, dans les affaires extérieures, sa "responsabilité européenne", en intégrant les pays européens dans une politique du moindre mal. Son offre qui a aussi valeur d'appât se résume en cette formule : mieux vaut que l'euro soit allemand plutôt qu'il n'y ait pas d'euro du tout.
En ce sens, Mme Merkel continue à se révéler une très bonne élève de Machiavel. "Vaut-il mieux être aimé que craint ?" demande celui-ci dans Le Prince. "La réponse est qu'il faudrait l'un et l'autre, mais comme il est difficile d'accorder les deux, il est bien plus sûr d'être craint qu'aimé, si l'on devait se passer de l'un d'eux." La chancelière allemande recourt à ce principe de façon sélective : elle veut être crainte à l'étranger et aimée dans son pays - peut-être justement parce qu'elle a enseigné la crainte aux autres pays. Néolibéralisme brutal à l'extérieur, consensus teinté de social-démocratie à l'intérieur : telle est la formule qui a permis à Merkiavel de consolider sa position de force et celle de l'Europe allemande."

____________________En fait, le tissu social allemand se déchire. La misère de ses retraités, la condition d'une partie du salariat font problème et beaucoup commencent à prendre conscience des faiblesses souvent masquées du pays.

►____Ce que disait récemment Mélenchon à ce sujet ne manque pas de pertinence :
"...Il suffit de faire le bilan social de la situation allemande pour comprendre qu'une politique de gauche n'a rien à voir avec ce qui a été entrepris là-bas quand bien même c’est le chancelier « social-démocrate » Gerhard Schröder qui l’a mise en place. En Allemagne, la situation des travailleurs et des chômeurs est pire qu'en France. Les réformes des sociaux-libéraux, poursuivies par les libéraux de Merkel ont précarisé l'ensemble des classes populaires. C'est ce que dit le Bureau international du travail. Dans ce rapport, le Bureau international du travail explique clairement les données du problème posé : « Le gouvernement Schröder a engagé une série de réformes du marché du travail à compter de 2003. [...] Cependant, la plupart des réformes ont principalement entraîné une déflation salariale dans les secteurs des services, où de nouveaux emplois, pour la plupart à bas salaires, sont apparus. Ces politiques de déflation salariale ont non seulement eu des conséquences sur la consommation des ménages, qui est restée à la traîne par rapport aux autres pays de la zone euro [...] mais elles ont aussi provoqué une accentuation des inégalités de revenu, à un rythme jamais vu. Au niveau européen, les autres pays membres estiment de plus en plus que seules des politiques de déflation salariale encore plus strictes résoudront leur problème de compétitivité, ce qui est d’autant plus décourageant qu’on voit mal dans quelle mesure ces politiques de déflation salariale en Allemagne ont contribué à une hausse de l’emploi, qui était à peine plus élevé en 2006 qu’en 1991 ».
____Tel est, au-delà des mots d’allégresse et des recommandations des médiacrates, la réalité du modèle proposé en exemple et le bilan social de l’Allemagne. Pourquoi n’est-il jamais évoqué ? Si le témoignage du BIT peut être déclaré suspect dans la mesure où son nom pourrait suggérer une tendresse excessive pour les salariés, voyons chez les libéraux eux-mêmes. Il s’agit de la fondation IFRAP. Très libérale. Que dit-elle ? « En mars 2012, près de 7,29 millions de personnes bénéficiaient d’un contrat à salaire modéré (« mini-job »). Parmi eux, seuls 4,76 millions n’avaient pas d’autre salaire que ce mini-job. Près d’un million de jeunes vivent avec ce revenu, qui est généralement majoré de l’allocation « Hartz IV » de 375 euros. En Allemagne, la libéralisation du marché du travail s’est faite au détriment du bas salaire individuel et des parents isolés. En effet, les statistiques de l’Union européenne sur le revenu et le niveau de vie (EU-SILC) le montrent très clairement : le risque de pauvreté des travailleurs seuls allemands est de 14% et de près de 30% pour des parents isolés. Il l’est de 40% si on y inclut les chômeurs. Ces chiffres sont nettement inférieurs en France. » Je précise que sur les 5 millions de mini-jobbers, 3,5 millions sont des femmes. Evidemment.
Au-delà du coût social, cette politique est un désastre économique. Le Bureau international du travail insiste aussi sur le fait que les "réformes" allemandes ne peuvent pas être généralisées à toute l'Europe. Il explique que l'Allemagne est même en grande partie responsable de la crise actuelle dans la zone euro ! « Comme les coûts unitaires de main-d’oeuvre en Allemagne ont baissé par rapport à ceux des concurrents durant la décennie écoulée, il en est résulté des pressions sur la croissance dans ces économies, avec des conséquences néfastes pour la viabilité des finances publiques. Et, surtout, les pays en crise ne pouvaient pas recourir aux exportations pour pallier l’insuffisance de la demande intérieure car leur secteur manufacturier ne pouvait pas bénéficier de la hausse de la demande globale en Allemagne ».
La « stratégie allemande » arrive à sa limite. Ces dernières années, l'Allemagne s'est comportée comme le passager clandestin de l'Union européenne. Elle profitait de la demande de ses voisins pour exporter. Et pour leur faire la leçon. Mais pendant ce temps la contraction des salaires allemands empêchaient les autres pays de faire de même. La farce s’épuise. L’Allemagne s'est prise à son propre piège. A force de vouloir imposer l'austérité salariale et budgétaire à toute l'Europe, elle a scié la branche sur laquelle elle est assise. L'austérité généralisée plonge l'Europe dans la récession. L'austérité française, italienne, grecque, espagnole ou portugaise prive les entreprises allemandes de clients. Et comme les salaires allemands sont trop bas pour compenser, l'Allemagne s'enfonce à son tour dans le marasme économique. Le mois dernier, le chômage a progressé en Allemagne pour le septième mois consécutifs. La hausse du nombre de chômeurs a même été deux fois plus forte que ce qu'attendaient les principaux économistes. Quelqu’un a prévenu Ayrault ? Et Hollande ?
Le mirage du modèle allemand commence à se disperser. Même dans le sacro-saint registre financier où parait-il rien n’est plus sûr et fiable que le coupon allemand ! Mais oui : ces derniers mois, l'Allemagne a aussi rencontré des difficultés sur les marchés financiers. Le 5 septembre dernier, l'Etat allemand a cherché à placer 5 milliards d'euros de titres de dette. A longue échéance : septembre 2022. Il n'a pas trouvé preneur pour la totalité. Il n'a reçu des offres qu'à hauteur de 3,93 milliards d'euros. Ainsi donc à horizon de dix ans, l'Allemagne inquiète les financiers ! C'est normal, elle vieillit et repose sur un modèle archaïque. Quelqu’un prévient Hollande et Ayrault que la ligne Maginot et la ligne Siegfried sont dépassées ?"


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24 réactions à cet article    


  • Fergus Fergus 15 novembre 2012 09:51

    Bonjour, Zen.

    Merkel danse sur un volcan, mais s’obstine à ne pas tenir compte des signes avant-coureurs d’une érution imminente qui l’emportera, et avec elle l’économie de son pays, fortement dépendante de l’état de santé de ses voisins.

    L’heure n’est plus à la rigueur prussienne, mais à un assouplissement des règles du jeu européennes en matière de dette et à une réforme du rôle de la BCE, dégagée des diktats. Cela devient urgentissime, et si Merkel ne comprend pas cela, elle entrainera le continent dans une crise majeure aux conséquences incalculables. Par chance, comme tu le soulignes, de svoix s’élèvent en Allemagne pour faire entendre raison à la Chancellière. 

    Cordialement. 


    • bigglop bigglop 15 novembre 2012 19:04

      Bonsoir Fergus,

      Tous les dirigeants européens et des USA savent qu’il y a une crise systémique mondiale financière bancaire qu’ils ne peuvent contrôler. Tout au plus, leurs « décisions » ne font que retarder un peu plus l’échéance de la chute du modèle capitaliste néo-libéral.

      Au niveau européen (idem pour les USA, GB, Japon) toutes les banques sont en faillite technique avec des capitaux propres insuffisants, des risques maxi d’insolvabilité (accords de Bâle III) et des hors-bilans bourrés d’actifs toxiques.

      En Allemagne, pour Merkel, c’est la catastrophe, récemment la Deustche Bank a créée une « Bad Bank » (135 mds €), et les banques régionales (landersbanks), caisses d’épargne (Sparkassen) sont elles aussi exposées avec les sociétés d’assurances. L’exemple de la banque IKB reste dans les mémoires
      C’est pour cela qu’elle ne veut pas entendre parler d’un contrôle bancaire direct de la BCE, et cherche à détourner l’attention sur la France récemment.

      Ce jour, un très bon article de François Leclerc sur la régulation bancaire qui piétine joyeusement


    • ZEN ZEN 15 novembre 2012 10:09

      Bonjour Fergus

      Tout à fait d’accord
      On entend mal les critiques et la grogne venant d’outre-Rhin
      Les critiques à l’égard de la chancelière sont disparates : Kohl ne tient pas le même discours que Ulrich Beck, mais leur convergence affaiblit la position de la politique économique et européenne que défend la chancelière, au nom d’intérêts qui la dépassent.
      Attendons les élections...

      Bien à toi


      • LE CHAT LE CHAT 15 novembre 2012 10:24

        c’est vrai qu’elle erre comme une ame en peine depuis qu’elle a perdu son petit playmobil ....  smiley elle est obligée de compenser en se rabatant sur la bouffe ! ach cheise !


        • Romain Desbois 15 novembre 2012 11:00

          Moi je veux bien que l’Allemagne donne des leçons mais il vaudrait d’abord qu’elle nous explique pourquoi elle doit encore 80 milliards à la Grèce de dédommagement de la la seconde guerre mondiale .

          Et qu’elle nous explique pourquoi, alors que la Grèce était déjà déficitaire, l’Allemagne (et la France) ont vendus du matos militaire pour quelques milliards d’euros ?

          Les parasites ne sont pas toujours là où l’on croit.


          • Gabriel Gabriel 15 novembre 2012 11:23

            Faites lui perdre une vingtaine de kilo, faites lui une mèche tombante avec une petite moustache bien taillée et vous verrez, la ressemblance est frappante ! Le nazisme financier de Frau Merkel fait crever les peuples d’Europe.


            • julius 1ER 15 novembre 2012 17:20

              on n’est pas sur yahoo, cela n’est pas le genre d’argument qu’il faille développer ,stigmatiser l’allemagne n’apportera rien de bon si ce n’est un replis sur elle-même qui ne résoudra rien !
              l’Europe est le socle par et sur lequel il faut compter pour développer de nouvelles Synergies économiques il faut aller de l’avant et non pas revenir en arrière, ce qui aurait des conséquences
              désastreuses pour tous ,l’histoire est là pour nous rappeler que les périodes de replis et de chacun pour soi on été des périodes désastreuses pour l’humanité !


            • Fergus Fergus 15 novembre 2012 17:51

              Bonjour, Julius.

              Il ne s’agit pas de stigmatiser l’Allemagne mais de dénoncer l’intransigeance aveugle de Merkel et de ses amis doctrinnaires économiques psychorigides qui conduisent tout droit l’Europe, y compris leur propre pays vers le gouffre.


            • ZEN ZEN 15 novembre 2012 11:42

              Surtout, ne pas faire une fixette sur celle qui suit _assez machiavèliquement il est vrai_les intérêts des grands groupes industriels allemands et des grandes banques, l’héritage de Schröder, et les grands principes de l’ordolibéralisme.


              • Mwana Mikombo 15 novembre 2012 14:55

                @l’auteur

                « Angela, reine sans couronne »

                Ne vous en faites pas ! Ce n’est pas un problème. La couronne ne saurait tarder, car çà fait déjà trop longtemps que le trône du Kaiser attend d’être occupé. Il sera cette fois occupé par une kaïserette.


                • BA 15 novembre 2012 15:54

                  Luc Coene est le gouverneur de la Banque Centrale belge. Il est membre du conseil des gouverneurs de la BCE.

                   

                  Jeudi 15 novembre 2012 :

                   

                  Luc Coene estime qu’une partie de l’ardoise grecque doit être effacée.

                   

                  Le gouverneur de la Banque Nationale Luc Coene s’attend à ce que les différents bailleurs de fonds renoncent à une partie de l’imposante dette publique grecque, rapporte le quotidien De Standaard jeudi.

                   

                  Luc Coene s’est ainsi exprimé lors d’un échange à l’Université de Gand. Il se place ainsi sur la même ligne que celle adoptée par le Fonds Monétaire International, qui craint que la Grèce ne puisse pas réussir à ramener sa dette sous les 120% de son PIB pour 2020 sans un abandon partiel des prêts d’urgence consentis à son égard.

                   

                  L’année passée, des banques privées avaient déjà marqué leur accord pour un abandon partiel de leurs créances. Les autorités publiques doivent maintenant suivre, estime le FMI. Berlin s’oppose cependant à cette solution.

                   

                  http://www.7sur7.be/7s7/fr/1536/Economie/article/detail/1534377/2012/11/15/ Luc-Coene-estime-qu-une-partie-de-l-ardoise-grecque-doit-etre-effacee.dhtml

                   

                  En 2013, la dette publique de la Grèce sera de 346,2 milliards d’euros.

                   

                  Sur ces 346,2 milliards, les Etats européens et la BCE ont prêté 242 milliards d’euros à la Grèce.

                   

                  Problème : la Grèce est insolvable. Les Etats européens et la BCE vont devoir subir ces pertes.

                   

                  - Quel est l’homme politique courageux qui va annoncer aux contribuables européens qu’ils vont payer 242 milliards d’euros ?

                   

                  - Quelle est la femme politique courageuse qui va annoncer aux contribuables européens qu’ils vont payer 242 milliards d’euros ?

                   

                  - Concernant la France, combien de dizaines de milliards d’euros les contribuables français vont-ils devoir payer pour le deuxième défaut de paiement de la Grèce ?


                  • julius 1ER 15 novembre 2012 17:35

                    si ma calculette Canon ne me dit pas de bêtises 242 milliards de dettes grecques divisée par 500 millions d’européens représente 484 euros par habitant,cela échelonné sur 10 ans représenterai 48,40 euros par an à rembourser organisons vite un« tsatsicon »ou téléton grec pour en finir avec çà !!!!!!


                  • Gabriel Gabriel 15 novembre 2012 18:12

                    @Julius,

                    c’est bien, c’est exactement ce qu’ils veulent, des citoyens comme vous prêt à payer pour leurs hold up et leurs magouilles. Je parle des financiers et des banquiers évidement, ceux qui font payer leurs pertes et leurs dettes de casino par les citoyens. Ils ont un principe merveilleux : « Privatiser les bénéfices et nationaliser les pertes .. » Remarquez, avec le nombre de moutons prêt à croire à leurs histoires, ils auraient tord de s’en priver... 

                  • ZEN ZEN 15 novembre 2012 17:13

                    BA

                    Tiens, tiens...
                    En écho :

                    «  Il est temps de reconnaître que l’austérité seule condamne non seulement la Grèce, mais l’intégralité de l’Europe à la probabilité d’une ère douloureuse. »

                    Autrement dit, il est urgent de reconnaître à la Grèce le droit d’étaler ses remboursements, de lui donner de l’air. Ce n’est pas le « Mélenchon grec », Alexis Tsipras qui le dit. Ce n’est pas un des manifestants contre l’austérité, saisis par un micro dans les rues d’Athènes.

                    C’est Charles Dallara, qui dirige l’Institut de la finance internationale, organisme basé à Washington qui représente les 400 plus grandes banques de la planète, autrement dit porte-parole du lobby des banquiers du monde entier. C’est la finance sans visage, qui parle devant un parterre de banquiers. Et qui dit la même chose que les manifestants (ou presque. Car Dallara, il ne faut rien exagérer, se prononce aussi contre une remise des dettes publiques de la Grèce, qui serait « politiquement dangereuse » en Europe. Etaler, oui. Reprêter, oui. Faire remise, non).

                    Et Bernard Guetta, lyrique comme toujours, construisait sa chronique de France Inter sur ce thème : formidable, il se passe quelque chose, ça bouge, banquiers et manifestants disent la même chose....


                    • Captain Marlo Pilou Camomille 15 novembre 2012 18:29

                      @ zen,
                      Il serait surtout temps de se rendre compte que les intérêts bancaires qui constituent l’essentiel des dettes ne seront jamais remboursés ; que l’euro arrange l’ Allemagne parce qu’il sous évalué pour elle, mais surévalué pour quasiment tous les autres pays ; qu’une monnaie commune est une grave erreur, et que les politiques d’austérité vont nous ruiner.

                      Avant qu’il ne soit trop tard, sortons de ce piège en quittant l’UE par l’article 50, sortons de l’euro et de l’ OTAN.

                      Pourquoi ne parle-t-on jamais des pays prospères comme l’ Islande, la Suisse ou la Suède qui sont hors de la zone euro ?


                    • cogno4 16 novembre 2012 12:37

                      Il serait surtout temps de se rendre compte que les intérêts bancaires qui constituent l’essentiel des dettes ne seront jamais remboursés

                      Ce ne sont pas les intérêts qui sont payés en premier ?
                      En en remboursant pas le capital, les intérêts continuent à prospérer, n’est ce pas la le but de la manoeuvre ?
                      D’ailleurs quand on parle du « montant de la dette », est-il question d’intérêt dans ce montant ? ou s’agit il uniquement du capital ?


                    • eau-du-robinet eau-du-robinet 15 novembre 2012 18:11

                      A. Merkel me donne l’impression d’être complètement perdu.

                      Elle est aux manettes des commandes d’un A380 (l’Europe) et elle ne sait plus ou atterrir !

                      Elle na pas été formé pour gérer une télé situation et entre temps les caméras du monde entier sont dirrigé sur elle !

                      J’ai l’impression que Merkel et Hollande ont activé l’autopilote de A380 (laissez décider les banques) programmé vers une destination inconnue ....

                      Seul B-Mol le carburant de l’avion s’épuise (l’argent) est nous avons droit à un splendide crash très prochainement !

                      Mettez vos ceintures de sécurité !

                      Nous vous prions d’éteindre vos cigarettes, de garder vos ceintures attachées jusqu’à l’arrêt !


                      • bigglop bigglop 15 novembre 2012 18:35

                        Bonsoir à tous,

                        Un autre effet pervers, qui bénéficie à l’Allemagne, les flux d’immigration grecs, espagnols et italiens (dans une moindre mesure)

                        Avec une croissance démographique négative, l’Allemagne« vieillit » et sa population active va diminuant. Ainsi, elle a un grand besoin de jeunes diplômés, techniciens, ingénieurs....
                        L’augmentation exponentielle du chômage, les coupes dans les salaires et autres « réformes structurelles » appliqués aux PIIGS, permettent à l’Allemagne de piller l’intelligence des pays du sud en accueillant les jeunes diplômés grecs, espagnols, italiens.


                        • ZEN ZEN 15 novembre 2012 18:47

                          Bonjour biglop
                          Exactement, c’est tout bénéf’
                          Pas de chiffre pour 2012, mais le mouvement est déjà bien marqué en 2011

                          L’Allemagne compte sur la « génération perdue » des jeunes Européens du Sud, qui « n’a guère de chance de trouver un emploi dans son pays d’origine », commente le quotidien économique Handelsblatt . 

                          En Espagne ou en Grèce, un jeune sur deux de moins de 25 ans n’a pas de travail. L’immigration en provenance des pays de l’Union a progressé de 34 % en 2011, avec des records pour les pays les plus touchés par la crise. Une croissance de 90 % pour les Grecs (+ 11 000 personnes) et de 52 % de plus pour les Espagnols (7 000).

                          Zoreida Guijarro est venue s’établir à Berlin en 2010. Elle affirme qu’une nouvelle vague de jeunes migrants espagnols se prépare en apprenant l’allemand. Car nombre de ceux qui sont déjà présents végètent, faute de maîtriser la langue. À Berlin, le nombre de chômeurs espagnols s’est même accru de 60 %. Zoreida suit pour l’instant un cours intensif sur six mois, et touche le minimum social pour vivre. « C’est toujours mieux qu’en Espagne. »

                          Michel Verrier, à Berlin


                          • ZEN ZEN 15 novembre 2012 19:27

                            Pour suivre l’actualité allemande en français à travers sa presse, on peut se brancher ICI


                            • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 15 novembre 2012 21:37

                              L’allemagne se remet a suivre sa pente douce ,sa naturalité a etre le leadership de la mittle-europa .Pas conne elle voit géographiquement que les ressources naturelles sont à l’est ,aussi fait elle des clins d’eil à l’ours russe ,qui lui en promet vu qu’il n’a pas confiance sur ses frontières hors europe .
                              Si l’allemagne quitte l’europe ,elle s’en tirera,et nous ,redevenus atlantistes ,serons comme des cons !
                              Devenir l’oncle tomme (de Savoie ou d’ailleurs ) de l’oncle Sam ......Merde !


                              • ZEN ZEN 15 novembre 2012 21:58

                                Alta

                                Les vieilles tendances reviennent, géopolitique oblige.
                                Les industriels regardent vers l’Est (ressources et investissements), avec relations privilégiées avec Moscou, surtout depuis Schröder
                                __Depuis la réunification et Schröder, les intétêts économiques de l’Allemagne se situent de plus en plus dans la Mitteleuropa.
                                Malgré son ancrage à l’Ouest, les intérêts allemands, qui ont misé sur le tout-export, s’éloignent de la zône d’influence américaine, depuis la chute du Mur et la douloureuse réunification. Une nouvelle Ostpolitik, initiée par W.Brandt au niveau surtout politique et culturel, est devenue surtout économique et commerciale...jusqu’à la Chine, un des principaux débouchés pour le technologie allemande. (Handel durch Annäherung)
                                 "L’intérêt que porte l’Allemagne à l’Europe de l’Est, et en particulier à la Russie, ne concerne pas uniquement sa politique énergétique ; il est aussi motivé par la perspective du commerce extérieur allemand. L’économie allemande repose pour une large part sur la production de biens industriels, et se trouve donc en très bonne position pour satisfaire le besoin urgent qu’ont l’Europe de l’Est et la Russie de construire des infrastructures modernes et de mettre en place des capacités de production efficaces. L’Allemagne bénéficie en outre de sa relative proximité pour les transports vers l’Europe de l’Est, et peut s’appuyer sur un réseau dense de contacts politiques et économiques. Le niveau relativement élevé d’engagement des entreprises allemandes en Europe de l’Est apparaît nettement lorsqu’on le compare à la présence des entreprises françaises..."
                                ___Berlin, de par sa position européenne centrale (Mittellage) se trouve dans la nécessité de nouer un nouveau partenariat avec Moscou.
                                Wolfgang Münchau, journaliste au Spiegel, très pessimiste sur l’avenir de l’Union européenne dans ces conditions, va jusqu’à estimer que  « La réunification allemande est notre péché originel »...


                                • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 15 novembre 2012 22:07

                                  Pas d’histoire sans géographie ........
                                  Un bonjour de St O !


                                • ZEN ZEN 15 novembre 2012 22:36

                                  Tout à fait !
                                  Bonsoir de L......s, à 30km à l’est

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