Apéros Facebook : le libéralisme titube, les libertaires trinquent
Interrogeons-nous d’abord sur ce qui pousse "les jeunes" à se pinter sur la voie publique. Au même titre que l’ouvrier qui boit pour oublier, les apéros entre amis et inconnus ne sont rien d’autre qu’un moyen d’ignorer quelques heures l’avenir sombre qu’on leur prédit quotidiennement. On nous rétorque alors que contrairement au bon artisan du café du commerce, l’ado de centre vile...n’est qu’un adolescent justement ! Cela pose question, seulement une chose est sûre : ils ne sont que des victimes du système qui détruit chaque jour tout espoir de mieux. Le pire est remis à plus tard. Chers parents, cette fois-ci croyez-les lorsqu’ils vous diront : "Ce n’est pas ma faute !".
Ces beuveries organisées peignent un violent tableau de la décadence actuelle. Cependant, dans cette affaire règne -encore une fois- les faux-culs (ex-soixante huitards qui bavent encore devant l’insouciance de leur progéniture). En effet, ces apéros géants ne sont rien d’autre que le rassemblement dans un même lieu, des mêmes personnes qui d’habitude déambulent aux quatre coins de la ville ; et cela tous les soirs (comas et viols y compris). Il est simplement plus difficile d’assumer la réalité présente devant nous, que celle que l’on ne connaît que par ouï-dire : l’invisible. Il est par exemple plus facile d’envoyer dix euros pour aider les victimes du tsunami ou du tremblement de terre d’Haïti que l’on ne voit qu’au journal télévisé lorsqu’on est à table, plutôt que de donner cinq euros au clochard en bas de chez soi en le regardant dans les yeux. Il est dur d’assumer le fait que si cet ancien ouvrier a perdu son boulot, sa famille et son toit, c’est à cause du système qu’on maintient depuis des années ; le même qui amène les jeunes à s’enivrer dans un mouvement de foule. Les adolescents manqueraient de courage ? Les accusateurs feraient bien de nettoyer devant leur porte.
Ce phénomène effraie car il trouve son origine dans le réseau Facebook, autrement dit internet, le Belzébuth de la jeunesse ! Soyons honnête, quand les jeunes boivent entre amis, ça passe. Néanmoins, que le démon Internet soit derrière tout ce mouvement : pas question ! Sartre et sa mauvaise foi peuvent encore se frotter les mains. Enfin, la vraie peur, c’est-à-dire celle qui touche au plus haut, c’est le rassemblement de tous les jeunes névrosés de France qui finiront bien par se rendre compte que leur détresse n’est pas une fatalité ; que quelques-uns tirent les ficelles impunément et sans scrupules. La peur des apéros géants relayée en grande pompe par les médias est une commande des politiques, pour qui l’intérêt est de retarder toute coalition.
Pendant que les jeunes sont dans la rue, tout est déjà prétexte pour que leurs parents descendent à leur tour.
Le libéralisme a peu à peu tout fait pour isoler les individus. Manque de chance, Internet et ses réseaux sociaux ont eu l’effet inverse et ceux-ci se rassemblent. ce mauvais calcul risque de coûter cher au chat qui commence à se rendre compte qu’il se mord la queue. La jeunesse boit pour oublier son futur, les travailleurs pour oublier leur quotidien, les aînés pour radoter leurs bons souvenirs. Pas sûr que le rouleau compresseur, qu’est le libéralisme, prenne plaisir à goûter à ce cocktail...
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