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Accueil du site > Tribune Libre > Apologie du chapeau

Apologie du chapeau

Pour un premier article sur AgoraVox, il me parait approprié de parler d’un grand sujet de société que j’ai rarement vu traiter, que ce soit sur le web ou dans la rue. Je veux bien sûr parler du légitime combat pour les couvre-chefs.

Quid en effet du chapeau dans le monde actuel ? Quelle place la mondialisation laisse t-elle à celui qui fut le plus fidèle ami de l’homme ? Celui qui l’accompagna dans tous les grands bouleversements de l’humanité ?

Car en effet, quel homme illustre n’avait pas de chapeau au moment où il écrivit sa ligne dans le grand livre de l’histoire ? Che Guevara ? Soyons sérieux, grand homme j’ai dit… Si vous aimez le rouge, prenez Lénine haranguant les futurs soviets : il a une casquette à la main. Si vous préférez le blanc, songez à Louis XIV qui n’allait jamais tête nue en conseil des ministres. Si vous êtes apolitiques, voyez Justin Bieber : il a tellement de cheveux que ça pourrait rentrer dans la catégorie couvre-chef.

C’est une certitude, le chapeau a toujours été de ces heures cruciales, glorieuses ou lamentables, qui ont marqué le temps du sceau de l’Humanité agissante. Mais il a également accompagné chaque heure de la vie des hommes. Quelles remarques, quelles leçons, quelles déductions en tirer ? C’est ce que nous allons tâcher de déterminer ici.

Nous commencerons par une petite présentation du phénomène, avant de nous intéresser plus avant à des cas particuliers sans aucun lien direct, mais néanmoins instructifs. Pour finir, nous verrons s’il y a moyen d’en tirer une substantifique moelle. Laissez-moi juste le temps d’ouvrir mon mémoire et d’installer mon rétroprojecteur. Prière de ne pas bailler pendant l’exposé, il y aura une interrogation à la fin.

Les origines

Le mot chapeau est dérivé du latin caput (la tête) puisqu’on le porte généralement dessus ; les gaulois qui baragouinaient le bas-latin impérial ne manquaient pas de pragmatisme quand ils ont déformé ce mot. Cela dit, les couvre-chefs existaient bien avant la conquête de toute la Gaule (oui, toute) par les féroces mais néanmoins urbains légionnaires d’un certain proconsul de la famille Julius. Voyons cela de plus près.

Le bonnet phrygien est sans doute connu de tous, et représente évidemment le chapeau antique le plus connu de nos jours : on sait qu’il fut porté par les colons phrygiens (grecs de la partie hellénistique de la Turquie, chassés au XXe siècle, comme quoi l’antiquité n’est pas si loin) les multimillénaires perses (qui détestaient les grecs mais partageaient avec eux un certain goût pour la mode) et les farouches amazones (elles devaient camper quelque part du côté de l’Anatolie, d’après les historiens de l’époque ; reste à savoir si tout ce petit monde pratiquait le commerce des chapeaux de manière ultralibérale ou protectionniste ?).

Il y avait bien sûr quantités d’autres couvre-chefs selon les cultures, les peuples, les degrés d’ensoleillements… Dans l’Egypte ancienne, Pharaon portait la double couronne (dit Pschent) de la Haute et de la Basse-Egypte (quand il ne s’était pas fait spolier la moitié de son pays par un concurrent fils de la concubine du troisième bâtard de son père). Déjà à cette époque, les hauts dignitaires, grands fonctionnaires et dirigeants savaient porter un chapeau pour montrer leur place prépondérante dans l’ordre naturel du monde, quand les esclaves étaient déjà contents d’avoir un pagne dans lequel suer.

En fait, d’après une étude récente, une grande majorité des hommes de l’antiquité portaient un chapeau. C’est comme ça, c’est un fait !

Au fil des époques et des modes, le chapeau a subi une évolution assez spectaculaire, du bonnet de pâtre illyrien jusqu’au chapeau de paille d’Oncle Tom. Mais à chaque fois que les guerres, les traités et les mouvements de population faisaient avancer l’histoire, il avançait avec elle. Les mœurs, les progrès dans la science, les législations, tout cela était intimement lié aux couvre-chefs des intervenants.

Ce qui nous amène tout naturellement, après cette introduction, au cœur de notre propos : le rôle du chapeau dans la société.

Travailler du chapeau

De nombreuses professions se sont démarquées par des attributs reconnaissables (toques de cuisinier, bonnets blancs de meunier) et qui ne peuvent plus se démarquer des stéréotypes de ces professions. On peut distinguer différents cas, en mettant de côté les chapeaux purement utilitaires (style imper de marin, casque de combattant ou masque de sidérurgiste). Car ce qui nous intéresse avant tout, c’est bien le rôle social du galurin.

Le bonnet phrygien, dont une légende urbaine racontait qu’il était offert aux esclaves affranchis, devint sous la Révolution l’emblème des citoyens libérés du joug de la monarchie (et accessoirement, asservis par l’état républicain, youpi), au même titre que la concorde, l’absence de culotte et la poule au pot. Ah non, l’histoire de la poule, c’était de la propagande pour Henri IV, honni soit-il cet autocrate exploiteur du peuple, qui comme tout roi n’a laissé qu’un bilan déplorable après son règne : fin des guerres de religion en France, assainissement de Paris, relance de l’économie agricole et restauration de l’autorité royale. Mais je m’égare, je m’égare…

En parlant des rois, n’avaient-ils pas des couronnes ?

Si fait, mon bon monsieur. Depuis la couronne de fer des lombards, qui ressemble plus à un bandana en acier qu’à une décoration tsarine, l’emblème des monarques a bien changé. Au gré des dynasties, on l’a étoffée de joyaux, de pierreries, d’or et de velours. Pour finir, la couronne royale finit par ressembler à une toque assez bouffie.

Une forme qui n’est pas sans rappeler la couronne papale. Triple couronne, en fait. On appelle cela une tiare. Les premières étaient portées par les empereurs de Babylone. Vous ne connaissez pas ? Un groupe musical en a pourtant parlé (by the rivers of Babylone…). Mis à part une forme vaguement proche de la couronne cléricale, la tiare papale conserve surtout l’idée d’autorité. Pour ceux qui en douteraient encore, le pape c’est comme Jésus : avant d’être ton pote, c’est surtout un guide et un chef. Respect, mec (les gardes suisses sont là avec des hallebardes pour vous le rappeler : c’est plus dissuasif mais moins gentillet).

Les évêques portent une variante édulcorée de la tiare du successeur de Pierre. Elle est appelée mitre, et on la retrouve sur la tête blanche et souriante du bon Saint Nicolas, lui-même pasteur de l’épiscopat de Mire, en Turquie. Il doit se tirer la barbe au paradis, le pauvre. Parce que c’est un peu devenu le souk, son pays natal.

De toute façon pape et évêque ne portent plus ni tiare ni mitre, c’est trop ringard, voyez-vous. Depuis Vatican II (le retour), ils ont cherché quelque chose de plus moderne, pour faire plus « prêtre dans le vent ». A la place, ils se contentent donc de la rondelle de tissu qu’ils portaient déjà, et qui est couramment employée dans le milieu religieux depuis plusieurs milliers d’années : des kippas dans le plus pur style de la tradition talmudique. Et après ça on dira encore que l’Eglise est antisémite.

Car oui, les juifs portent tous un chapeau. Petit certes, mais c’en est un. Les vrais en tout cas, pas ceux qui se contentent de circoncire leurs enfants et de casser un verre le jour du mariage. Non, je parle de ceux qui mangent kasher, qui célèbre Yom Kippour et qui envoient 50% de leur salaire à leur sœur/père/fils parti s’installer en Israël. Celui qui va à la synagogue et qui respecte le sabbat. Vous avez cerné le personnage ? Eh bien ce juif pratiquant porte une kippa. Si vous ne l’avez jamais remarqué, c’est que vous êtes aveugle –ou que vous n’aimez pas assez les juifs pratiquants pour vivre à plus de 50km de toute communauté juive fidèle à la loi de Moïse.

On pourrait aussi parler des magnifiques perruques des avocats, juges et autres magistrats qui complètent ainsi la panoplie parfaite du surhomme digne de juger ses semblables, comme l’a expliqué bien avant moi Malebranche au sujet des rapports entre l’imagination et la réalité. Grimé en un être plus tout à fait humain, l’homme de loi s’érige en défenseur de l’ordre et de la justice. Mais si, puisque je vous le dis, il a même une perruque ! C’est bien la preuve qu’il est apte à pratiquer le noble art de la plaidoirie, non ?

A l’instar des médecins, de nombreuses autres professions libérales ont cherché à se démarquer du vulgum pecus grâce à la parfaite panoplie du type excentrique : médecins, notaires et autres patriciens ont tous eu leurs heures de gloire dans l’histoire des déguisements. Des traditions sympathiques tombées en désuétudes depuis. Il est vrai que les notaires n’ont jamais eu besoin d’une perruque pour faire peur, et que de nos jours, un médecin pouvant à peu près euthanasier n’importe qui sans trop d’histoire, on évite aussi de se payer leur tête. En tout cas, moi, j’évite, vous êtes libres d’essayer.

Faisons ici une courte digression à propos d’Hitler. Oui parce que quel que soit le sujet abordé, de nos jours, on finit toujours par parler du nazisme. Voire à soupçonner ses interlocuteurs de fricoter gentiment avec les idéologies fascistes. Je me suis dit que, tiens, tant qu’à attendre que le point Goodwin pointe le bout de son Mauser, autant crever l’abcès. Bref.

En 1933, Hitler n’avait pas de chapeau. Même pas un képi, pour un leader militariste ça la fiche mal. Même le Franco avait sa petite toque. Comment les gens ont-ils pu voter pour le futur Führer alors qu’une telle incohérence crevait les yeux ? Remarquez, Mein Kampf n’avait pas été un avertissement assez pertinent, alors j’imagine qu’un leader politique belligérant avec juste une mèche sur le front… Ce n’est pas comme si tous les dirigeants et hommes de pouvoir avaient toujours affiché au peuple la nécessité d’avoir un couvre-chef pour être crédible. Fin de la parenthèse.

La grande extinction

Le temps a passé et le chapeau est tombé en désuétude. Mai 68 serait-il passé par-là ? Difficile d’isoler les différentes causes de la mise au ban des nations de ce qui fut un accessoire indissociable de l’homme de bien, et ce pendant des siècles.

De nos jours, il faut être émir de quelque état d’Arabie pour oser encore aller tête couverte aux réunions de l’ONU. L’homo sapiens sapiens standard, lui, ne porte plus rien sur sa tête à part des implants. Et parfois des lunettes de soleil.

Je vous propose une petite expérience. Allez dans un restaurant quelconque, pour voir. Cherchez un porte-manteau. Mais si, vous savez : cette pièce de mobilier qui permet d’accrocher son veston à un crochet. Eh bien vous aurez de la chance d’en trouver un. Moi, la dernière fois, j’ai dû poser mon chapeau sur un dossier de chaise vide ; et le plus souvent, il finit sur mes genoux. Quand on est sur les genoux, c’est bien le signe d’une profonde misère, non ?

Et encore, trouver un porte-manteau, ce n’est toujours qu’un moyen de substitution : il aurait fallu un porte-chapeau. Mais ne soyons pas plus royaliste que Philippe de Villiers…

Même les candidats aux présidentielles renoncent au chapeau. De nos jours, cela serait sans doute mauvais pour l’image. Pas assez photogénique, le stetson. Imaginez M. Fabius avec son bonnet de laine. Le « candidat moyen » n’en a pas les moyens ? Ou Mme Le Pen avec chapeau à fleurs. Ce ne serait pourtant pas si compliqué. Mais cela ne refléterait sans doute pas assez la « France de souche ». Quant à M. Sarkozy, il a bien une chanteuse et un futur polichinelle, mais pas de béret basque : on ne peut pas tout avoir.

Le chapeau contre-attaque

Bien sûr, peu d’entre-nous sommes des rois ou des papes. Faut-il pour autant, à l’instar des enfants shadocks, réclamer chacun une « casquette » qui fera de nous un chefaillon ? Le chef shadock a compris, lui : sa casquette à corne le place au-dessus du commun, c’est la classe.

La tendance aujourd’hui est en effet de réclamer toujours plus de droits, de privilèges et de prérogatives. L’individualisme règne, je dois donc régner sur les autres. Logique. Pourquoi ces doux rêveurs de philosophes éclairés de la première république n’ont-ils pas inscrit le port du chapeau comme droit fondamental dans la DDHC (juste avant la ligne qui parle de tuer les ennemis de la Nation et les traitres à la liberté ?)

C’est sans doute un mystère qui restera entier. Il est vrai qu’à l’époque on préférait les perruques aux bicornes. Napoléon remettra un peu d’ordre dans tout ça avec un goût vestimentaire fort à propos. Un bon sens qui fera oublier les excentricités capillaires de la fin de la monarchie bourbonne et les élucubrations chapelières des « Formidables » et autres « Merveilleuses ». L’occasion de dire merci au pragmatisme corse (si on excepte le fait qu’un foulard noir pour cacher les cheveux de sa femme, c’est quand même un brin trop sobre à mon avis, les imprimés c’est pas bon que pour les continentaux).

Pour ma part, je pense que le port du chapeau, de nos jours où la démocratie est en péril accru, devrait plutôt être un devoir. Messieurs-dames, sortez couverts, cachez ce cuir chevelu que je ne saurais voir.

Que les choses soient claires : le retour de la mantille dans les églises, ce n’est pas pour demain. Et ce pour quelques raisons irréfutables :

  • d’abord, c’est passé de mode, et les femmes ne mettront jamais quelque chose de démodé (les hommes non plus mais j’aime parler des femmes, une sorte de préférence sexiste voyez).
  • Ensuite parce que de toute façon, combien de femmes vont à la messe le dimanche ? Une poignée ? Je n’aime pas les pourcentages, mais celui-là, s’il existait, je pense qu’il ne volerait pas très haut.
  • Enfin et sans doute l’argument le plus convaincant, il parait difficilement défendable d’imposer une coiffure à une fille de Dieu qui a été créée à son image, libre de ses actes (il parait que les femmes devraient se couvrir la tête pour ne pas tenter les hommes avec leurs impudiques chevelures : dans ce cas c’est aux hommes de se soigner pour ne pas ressentir de pulsions incontrôlables en apercevant quelques mèches de cheveu, à mon humble avis).

Mais alors, me direz-vous, si vous voulez imposer aux hommes le panama et aux femmes le boléro, dans quel but mystérieux et sombre planifier une telle mainmise sur la sacrée auto-gouvernance du citoyen respectable ?

Il existe une utilité au chapeau que je n’ai pas encore évoquée, et avec laquelle je conclurai cet exposé.

Autrefois, à l’époque où l’Alsace-Lorraine était encore sous les bottes teutonnes, les ballons le moyen de transport du futur et la voiture une excentricité de casse-cou, aucun gentleman ne sortait dans la rue sans s’être coiffé de son gibus. C’était alors de la dernière insulte que de ne pas dire bonjour à son voisin M. Michu en posant poliment deux doigts sur le rebord de son chapeau. Quant aux dames, c’était de la plus exquise et de la plus indispensable courtoisie que de le saluer en faisant la révérence.

Finalement, j’en reviendrai encore à la cosmogonie shadock. Plutôt que d’imiter les imbéciles oiseaux pompeurs, le bon sens nous pousse à nous inspirer de l’usage incroyablement simple et sain que font les gibbis de leurs hauts-de-forme :

« Les gibbis avaient des petits chapeaux, pour se dire bonjour. »

Voilà tout ce que je demande. Un retour à la politesse élémentaire. Et si cela doit passer par quelque chose, ce sera par le chapeau. Ce sera un combat d’avant-garde, je le sais. Une lutte difficile. Mais j’estime que le respect d’autrui, ça commence par se saluer. Vous allez peut-être dire que je travaille du chapeau (Ah ah… Facile celle-la).

Le jour où je croiserai un inconnu dans la rue et où il me saluera avec son stetson, je ne pourrai que m’incliner bien bas devant lui, plein de reconnaissance. Ben mes cochons, c’est pas demain la veille !

Y a-t-il des questions dans la salle ? Si oui, je serais ravi de pouvoir bavarder plus avant sur ce sujet d’une importance capitale.

Cet article sera suivi par une présentation du chapeau à travers la littérature, et nous conclurons cette étude par un troisième volet présentant le chapeau idéal.


Moyenne des avis sur cet article :  3.82/5   (17 votes)




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16 réactions à cet article    


  • COVADONGA722 COVADONGA722 20 août 2011 09:13

    compliment , semblerait que « travailler du chapeau » ne soit pas une vaine expression


    Asinus : porteur de casquette yep


    • Vipère Vipère 20 août 2011 09:41

      A l’auteur,

      Vous travaillez joliment du chapeau !

      Chapeau bas.


      • jakback jakback 20 août 2011 12:36

        C’est avec impatiente que j’attends vos prochains articles concernant les chapeaux. Une suggestion, avec le talent qui est le votre, parler nous de la casquette de base-ball, symbole du NOW.

        Une certitude cette dernière ne se risquera pas, a vous saluer.

        • kitamissa kitamissa 20 août 2011 14:20

          c’est amusant et ça nous change un peu de la morosité ambiante ...


          pour ma part...mon couvre chef ,c’est « la casquette en peau de cul »...« ou boule à Z » .......

          un coup de tondeuse,finition au rasoir .....

          un bonnet marin aux saisons froides .

          • zelectron zelectron 20 août 2011 14:54

            Pour une fois, on en mangerait !


            • LE CHAT LE CHAT 20 août 2011 16:02

              heureusement qu’il existe des traditionalistes du galure , la preuve cette vidéo très récente !
              les imaginerait t on sans ?


              • Blartex 20 août 2011 18:47

                Le truc à la mode, c’est plutôt le casque...
                De combat.


                • uccle44 20 août 2011 22:12

                  Merci pour ce beau morceau d’humour ! smiley


                  • misajour 21 août 2011 18:19

                    Le chapeau connait des temps difficiles. On ne le respecte plus, même Dieu vient de décalotter le Pape d’un violent coup de vent à Madrid.
                    Mais fi de Dieu, votre brillant article vient de me réhabiliter aux couvre-chefs en tout genre, reste à faire mon choix, c’est cornélien.
                    J’ai hate de vous lire à nouveau.


                    • Le chardon Le chardon 22 août 2011 18:16

                      Un vent qui décoiffe le pape, cela ne saurait être que l’air du temps ! smiley

                      Mais je me doute bien qu’il aura une calotte de rechange pour palier à ce délicat problème de crane découvert (ne plus porter la tiare, soit, mais restons sérieux, un pape nu-tête c’est le monde à vau l’au !)


                    • doctorix, complotiste doctorix 21 août 2011 19:06

                      Nous sommes en guerre, nous assassinons des civils Libyens par centaines pour leur voler leur pétrole, et voila qu’on vient ici nous parler de chapeaux.
                      Dans les années 40 aussi, la propagande nous inondait de billevesées*, comme ces présentations de voitures de luxe , avec des conductrices habillées chez Dior et arborant leur loulou de Poméranie.
                      Parlez de ça aujourd’hui, alors que nous devrions tous être des résistants, en révolte contre une appartenance à l’OTAN dont personne ne voulait (le parlement, on ne sait pas, on ne lui a rien demandé), j’aurais honte.
                      Ma devise du jour :
                       “Si vous ne faites pas attention, les journaux vont vous faire haïr les oppressés et aimer les gens qui les oppressent.” Malcolm X.
                      Ca aurait pu être aussi bien :« Panem et circenses ».

                      *définition à l’usage des incultes et autres amateurs de chapeaux :

                      Le nombre de conneries prononcées chaque jour est tel que la langue française a dû se doter d’un attirail de mots signifiant connerie. Billevesée est l’un d’eux.

                      Billevesée, n.f., signifie « parole vide de sens, idée creuse ».



                      • lacenaire 21 août 2011 19:37

                        vous c’est plutôt bonnet de nuit !  ;=)


                      • chuppa 21 août 2011 19:42

                        @doctorix : Il a oublié son « Prozac » le monsieur ? Pète un coup et tu te sentiras plus libre. Mais si tu veux faire bouger les choses..... les cies d’aviation désservent encore Tripoli.


                      • lacenaire 21 août 2011 19:35

                        le port du chapeau est OBLIGATOIRE , c’est pourquoi j’en ai mis un sur mon casque de moto ( authentique) . une houle de rire et de sourire accompagne mes deplacements .


                        • doctorix, complotiste doctorix 21 août 2011 20:06

                          Bonnet de nuit, oui, quand on est dans une sale guerre, les pieds dans les pantoufles, la bière à la main devant un match de foot à la télé.
                          Quand au deuxième commentaire, la vulgarité n’abime que son auteur, et le dépeint fort bien.
                          Continuez à batifoler, ça vous évitera de voir le sang que vous avez sur les mains, comme nous tous.
                          Non, ce n’est pas le jour pour rigoler.


                          • Le chardon Le chardon 22 août 2011 18:20

                            J’ai l’impression que vous appelez à la révolte. Vous voulez renverser la République ? C’est une option à envisager. Mais je n’approuverais peut-être pas pour les mêmes raisons que vous.

                            En outre les insurrections finissent rarement sans débordements violents. Vous aurez bien du sang sur les mains, et pas au figuré. Je ne suis pas sûr d’avoir le courage, personnellement, de prendre les armes (et encore moins de risquer ma vie).

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