Appel à la décence !

Nul n’est dupe : Entre le voyeurisme que certains médias exploitent sans retenue en offrant par exemple des smartphones à quelques errants en peine pour que ces derniers racontent leur quotidien, entre autres, et ceux qui prennent le SDF pour un article de foire servant à promouvoir une « générosité » de plus en plus préfabriquée à coups d’oseille, et à laquelle il FAUT dire merci et encore merci parce qu’elle est SUR- VUE ou surmédiatisée, donc toujours loin d’être naturelle !

On est en droit de se demander où est véritablement le respect à la personne en état de faiblesse et où peut être la place réelle du combat à livrer contre la misère là-dedans ?

J’entends encore ceux qui diront : Mais il faut dédramatiser !

Attends, tu n’as qu’à la vivre toi-même la misère et tu verras si ça fait rire !

Tu n’as qu’à bouffer dans les poubelles et tu verras que tu seras loin de ton réveillon de noël baptisé au coca cola !

Tu n’as qu’à porter des fringues mouillées par temps de pluie et chercher pendant des heures et des heures dans le froid un endroit pour te sécher FAUTE DE TOIT A TOI et que toutes tes fringues de rechange, celles qui sont dans ton sac, si tant est que tu en aies ?, soient tout autant trempées !

C’est déjà assez douloureux en soi de SUBIR l’égoïsme et les individualismes des autres sans être obligés d’être encore manipulés pour une quelconque promotion ou autre quête de nombrilisme !

Encore une fois : Où est le respect à la souffrance, là ?

Elle est où la pudeur ?

Où est la réponse à leur problème, là ?

Un Sans Abri n’est pas un objet de marketing, point barre !

On ne VIOLE pas le dessous des ponts comme on visite un Zoo !

Personne n’a le droit d’instrumentaliser la détresse humaine à ces fins inavouables !

Un Sans Abri est un homme, comme toi et moi, avec des droits et des devoirs, et notamment le droit à la dignité !

Et rappelons-le, c’est automatiquement un homme proche de Toi et qui s’est éloigné de ta vie par cet égoïsme social et collectiviste dans lequel tu abondes et qui exige le « muselage » du cœur !

Un Père, un Frère, un Ami, un Pote, un Voisin… Un qui était encore là, hier…

Un qui risque de grossir le chiffre des 411 morts de la rue recensés depuis le début de l’année 2013…

Quand va-t-on admettre que la solidarité n’est pas une histoire d’oseille, ni un spectacle, mais avant tout une histoire humaine avec des cœurs qui battent la vie bon an mal an où la misère n’a pas de frontière et de carte de séjour ?

Merci au 115 Du Particulier de l’avoir compris depuis près de deux ans...

Brann du Senon

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