Appel à témoins de mères de famille pour France 2 Forum Télévision
Je me sens concernée par ce sujet et j‘ai éprouvé le besoin non pas de participer à l‘émission, mais tout simplement d‘exprimer plutôt les désillusions que les bons moments que la vie de mère de famille m‘a offerts... Ceux-là, je les garde à l’esprit et ils sont le moteur qui me pousse à toujours avancer sans regret des choix passés, mais… Quand même…
Je partage avec ceux que cela intéresse le message que j’ai adressé au contact de cet appel.
Elever seule ses enfants, cela implique des sacrifices, des adaptations professionnelles et j’en garde des séquelles, peut-être moins que mes enfants d’ailleurs... Alors si vous aussi vous avez envie de vous exprimer sur ce sujet, faire partager votre expérience, proposer des idées…
Je ne souhaite pas étaler ma vie familiale en public, mais j’espère que des sujets auxquels je suis particulièrement sensible seront abordés et discutés :
- Certains pères qui ne se sentent pas concernés, qui gardent leur liberté et qui reprochent de n’être là que pour payer (contradiction : quand on a besoin d’eux, ils ont l’impression qu’on leur demande une faveur). Ils peuvent sortir, s‘investir professionnellement, voyager, avoir des activités… Ils peuvent se permettre de ne pas rentrer chez eux et, quand ils rentrent, ils peuvent s’allonger sur le canapé et se laisser aller sans être molestés (Je n’ai pas eu d’enfant qui n’ait pas fait l’objet d’une volonté du père et, pourtant, j‘ai parfois l‘impression qu‘ils cherchaient la poire idéale ;-)…
- L’impossibilité de concilier vie professionnelle/vie familiale sans pouvoir s’investir ni dans l’une ni dans l’autre = Très grande frustration… J’ai eu des opportunités et je n’ai pas pu les saisir car je savais que je ne pourrais pas assumer sur tous les fronts…
- Le manque de structures d’accueil suffisantes pour les enfants en bas âge : inscrit dès ses quinze jours après sa naissance dans les crèches de Nice, j’ai dû rémunérer une nounou pendant trois ans jusqu’à sa rentrée en maternelle alors que j’avais déjà trois autres enfants à charge (à noter, il y a eu 600 demandes qui n’ont pas pu eu d’issue favorable, cf. Nice matin année 2005). Il n’y a pas non plus de garderie du week-end ou du soir pour sortir ou partir en déplacement professionnel l’esprit tranquille…
- Les ados sont livrés à eux-mêmes quand ils ont fini leur journée scolaire, les enseignants reprochent aux parents de ne pas faire le suivi des devoirs alors qu’il suffirait d’intégrer une étude aux établissements scolaire ce qui limiterait par la même occasion les « dérives » de certains jeunes en attendant que les parents rentrent du travail.
- La fatigue, la déprime, l’impression de n’avoir qu’un rôle de distributeur de chèques et de billets, boniche, préposée aux commissions, madame poubelle, madame pipi, cuisinière sans talent, lingère ratée, infirmière, passer sa vie à faire des démarches, des inscriptions… Pas de vie privée, plus assez d’énergie ni de temps pour s’investir dans ses passions perdues… Pas de reconnaissance, pas de perfection possible, pas de répits… Et avec un aîné de 21 ans toujours au foyer et un cadet de moins de 4 ans, pas d’avenir non plus…
- Cependant, le devoir de rester maîtrisée, fiable, toujours d’attaque, d’assurer devant sa descendance qui n’a pas eu son mot à dire quant à sa volonté d’exister, toujours leur garantir un bon équilibre psychologique, ne pas les perturber afin qu’ils aient la confiance en eux nécessaire à une bonne intégration sociale… Et qu’enfin, peut-être un jour, ils soient capables de prendre leur envol dans cette société où l’autonomie devient de plus en plus inaccessible : chômage, pouvoir d’achat, loyers trop élevés…
Je comprends que certains employeurs n’apprécient pas les mères de famille et je sais pourquoi ils n’ont rien contre les pères de famille…
« I have a dream », que les mères de famille puissent (enfin) vivre leur vie sans rien détruire de celle de ceux qu‘elles aiment, sans être jugées, sans culpabilité…
J’ai du mal à imaginer Marie Curie en prix Nobel si elle avait passé les 3/4 de son temps à élever des mouflets, sachant par expérience que petits enfants = petits soucis, grands enfants = grands tourments…
On peut invoquer que chaque femme a le choix de devenir mère et que celles qui renoncent sont celles qui sacrifient leur capacité d’engendrer, mais c’est une société d’hommes qui crée le dilemme. La société change, mais je ne connaîtrai jamais l’égalité de liberté.
Il faut garder à l’esprit que la procréation est tout de même quelque part la garantie de la perpétuité de l’humanité, que les hommes ont été la plupart du temps élevés tant bien que mal par des femmes et c’est un des fondements de notre société.
Je ne crois pas que plus de 15 % de la gent masculine ne se soucie ou se sente concerné par les « basses » préoccupations « féminines » de « l’emmerdeuse » qui élève sa progéniture… Malgré tout « l’intérêt » que les hommes portent aux femmes, ils restent profondément marqués par une culture ancestrale et quelque part, à peser le pour et le contre, ils doivent certainement avoir choisi consciemment ou pas cet état de fait, car finalement, si c’était à refaire, je préférerais en avoir conscience et j’y réfléchirai peut-être encore…
C’est pourquoi j’admire toutes les femmes et je me garderai bien de juger celles qui ont choisi de garder leur féminité et leur liberté au détriment d’une vie familiale.
Je souhaite tout particulièrement à toutes les mères de familles qu’elles trouvent dans leur vie l’épanouissement, la satisfaction et le respect qu’elles méritent et qui est nécessaire à la grande mission de faire des enfants de la société les adultes de demain.
Anne-Marie
Liens sur le web
Emission Jean-Luc Delarue recherche les témoignages de mères de famille :
http://forum.doctissimo.fr/sante/appels-temoins-tv/temoignage-famille-france-sujet_150020_1.htm
Anxiété des mères de famille :
http://www.la-croix.com/parents-enfants/article/index.jsp?docId=2210554&rubId=25551
Les familles monoparentales :
http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1195
Etre mère célibataire, ça complique tout (LCI) :
http://tf1.lci.fr/infos/france/societe/0,,3870779,00-etre-mere-celibataire-complique-tout-.html
11 réactions à cet article
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Bonjour,
Je suis d’accord avec vos propos,mais je trouve votre titre confus, on dirait plutôt le lancement d’un topic que véritablement un article.-
@maggie
Bonsoir,
Ce n’est pas vraiment un article. J’emets simplement un point de vue en espèrant que des opinions seront exprimés.
Je ne suis pas une télespectatrice assidue des émissions TV mais le sujet m’intéresse.
Il se peut que des lecteurs / lectrices souhaitent participer à l’émission... C’est un moyen de transmettre l’info. -
Et que dire des problèmes de parents qui ont un enfant handicapé de naissance ?
Cela aussi meriterait un sujet - Delarue.
Walter Salens-
@ Walter
Oui, c’est bien plus important comme problème.
Je ne peux même pas imaginer ce que cela peut représenter... C’est pour ça qu’il faut en parler et trouver des solutions.
Les handicapés sont des êtres humains, on les aimes, ils nous aiment et je ne me souviens pas avoir entendu parler d’un impôt qui permette d’aider les familles à faire face... Pourquoi ? Je me le demande car nul n’est à l’abris, on ne nait pas forcément handicapé...
Je suis mal placée pour m’exprimer sur ce sujet, merci de l’aborder.
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C’est n’importe quoi cet article. On dirait un courrier des lecteurs d’un magazine télé. Agoravox tombe de plus en plus bas. Rue89 doit se frotter les mains.
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@Yifu66
Etes-vous au dessus de tout ça et complètement partisant de la liberté d’expression ?
Je ne connais pas Rue89 et je vous remercie d’éveiller ma curiosité... Rassurez-vous, ce sera à l’occasion.
Mais merci d’avoir réagi, c’est déjà une preuve d’intérêt qui me fait plaisir. -
Visitez Rue89, vous verrez, c’est autre chose.
N’y postez pas votre article, il ne passera pas la douane : c’est sérieux là-bas. -
@YIU66
Vous savez, j’ai ma propre conception de ce qui est sérieux, sinon je penserai comme un "homme"
et je ne parlerais pas de ce genre de ce que vous pourriez prendre pour des futilités.
Des hommes à l’esprit libéré sont là pour écrire des articles sur des sujets qui leurs semblent plus élevés, et si vous arrivez à comprendre comment un autre être humain, une femme, un homme, un handicapé, un ou une vieille, une personne de couleur, un ou une pauvre.. Peut en arriver à penser en priorité à des sujets qui sont finalement tellement bassement ce qu’ils vivent au quotidien... Ce serait gagné quant à l’utilité de cet article...
Mais si vous croyez que ce sont mes seules préoccupations, c’est que vous n’avez pas compris le sens de ce que j’ai souhaité exprimer. Je regrette d’avoir une mission si importante qui m’empêche de m’investir ailleurs. Il faut bien que quelqu’un assume et je suis en partie responsable de cette responsabilité, mais j’aurais préféré la partager.
Vous avez peut être raison, et finalement ça me rend encore plus attachée à Agoravox.... Mais merci encore, c’est quand même une occasion d’en discuter grace à vos commentaires.
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C’est quoi penser comme un homme ?
Vous voulez dire que les hommes ont des sujets d’intérêts autres que les couches qui irritent, les dents du petit dernier qui le fait brailler toute la nuit, à moins que ce soit une allergie au lait maternel pollué de susbtances chimiques ingurgitées depuis la naissance de la mère ?
pff, faut sortir un peu Madame, lisez le Monde, certes, c’est moins accessible que rue89 ! -
""Je ne crois pas que plus de 15 % de la gent masculine ne se soucie ou se sente concerné par les « basses » préoccupations « féminines » de « l’emmerdeuse » qui élève sa progéniture… Malgré tout « l’intérêt » que les hommes portent aux femmes, ils restent profondément marqués par une culture ancestrale et quelque part, à peser le pour et le contre, ils doivent certainement avoir choisi consciemment ou pas cet état de fait, car finalement, si c’était à refaire, je préférerais en avoir conscience et j’y réfléchirai peut-être encore…""
En effet, on ne vous comprend pas à 90% !!
Faire des enfants n’est pas obligatoire en France (l’arsenal contraceptif est quasi gratuit !) pire rester à la maison pour les élever non plus.
Vous oubliez un peu vite que l’Etat paye (allocs et aides collatérales=scandales des restes d’une politique nataliste pétainiste et qui fait geindre les femmes d’êtres des mineures puisque assistées perpétuelles et JAMAIS CONTENTES) des femmes qui choisissent de faire "carrière" dans la maternité et qui préfèrent rester bien au chaud à la maison à couver pendant que d’autres femmes travaillent et paient des impôts tout en élevant leurs enfants (Mère, filles et petites filles Curie !!!) !-
Je n’ai pas bien compris. Etes-vous une femme ou un homme ? Dans l’idéal, peu importe, il y a des hommes qui assument très bien et qui se sentent concernés, j’en connais et vous en faites certainement partie j’espère...
Avant d’être mère, je ne faisais pas de différence entre homme/femme...
Maintenant, je ne voudrais pas me mettre à dos les bénéficiaires "d’allocs", mais j’ai un position partagée sur ce sujet. Personnellement, je me passerais bien d’allocations familiales auxquelles je préfèrerai une société qui soit adaptée aux enfants.
Vous avez des enfants ? Ne pensez vous pas qu’il y a des choses à faire ?
Ceci dit, j’admets que quand on est suffisament crédule comme je le suis pour penser que c’est une responsabilité partagée, on devient un peu trop aigri(e) quand la fatigue pèse.
Et comme je l’exprime en tout premier, il n’y a pas que du négatif. Ce qui est négatif, c’est la normalitéde la situation... Et puis vous savez, je cotise, paye des impôts et je contribue à la société... Plus que je n’en bénificie... Normal, mais j’en suis à un point où je me pose la question : Déléguer à un/une employée les responsabilités domestiques et familiales et m’investir un peu plus pofessionnellement ou bien continuer à essayer de combiner par idéal...
Boh, j’imagine bien que 90% de mes semblables a déjà ses propres préoccupations à gérer... Sinon j’aurais eu des témoignages de ceux ou celles qui ont ce même questionnement.
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et je ne parlerais pas de ce genre de ce que vous pourriez prendre pour des futilités. Ajouter une réaction
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