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Accueil du site > Tribune Libre > Appel pour le revenu de VI€

Appel pour le revenu de VI€

Cet appel rédigé à plusieurs mains et lancé début mai n’a pas d’initiateur ni de représentant particulier. Chacun de ses signataires peut en être le porte parole, ce que je fais ici sur Agoravox. De même j’invite les lecteurs et les autres contributeurs à s’y associer et à le relayer.

A signer sur http://appelpourlerevenudevie.org

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Au delà des clivages sociaux, des corporations, des écoles de pensée, nous, signataires du présent appel, voulons contribuer à provoquer dès maintenant une transformation réaliste et constructive de la société : celle du revenu de vie.

Qu’est-ce que le revenu de vie ?

L’idée est soutenue de longue date par de nombreuses personnalités, de tous horizons politiques, de toutes confessions et de toutes nationalités. Elle est connue sous des appellations diverses : allocation universelle, revenu d’existence, revenu citoyen, revenu universel, revenu social garanti, etc. (cf. Wikipedia)

Le revenu de vie ne doit pas être confondu avec le RMI, le RSA et autres allocations attribuées de manière conditionnelle. Le revenu de vie, lui, est automatique, inconditionnel et inaliénable. Il concerne tout le monde, riches ou pauvres. Il est attribué à chaque individu, de la naissance à la mort. Son montant est suffisant pour garantir à chacun une existence décente - quoi qu’il arrive -. Il est cumulable avec les autres revenus (salariés ou non). Il ne peut être saisi aux plus modestes, mais il entre dans l’assiette d’imposition des plus aisés.

Le revenu de vie ne rémunère pas l’emploi, mais le travail au sens large

Ni l’emploi salarié, ni les revenus du capital, ni les aides sociales classiques ne peuvent prétendre désormais garantir le droit à l’existence de chacun tel que défini à l’article III de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. C’est un fait : en raison de l’informatisation et de l’automatisation de la production, le plein-emploi ne peut plus être atteint. Par contre le travail est toujours d’actualité, et sa tâche est immense.

Il est plus que jamais nécessaire que chacun puisse travailler, d’abord à prendre soin de lui-même, de ses parents, de ses enfants et de ses proches, travailler ensuite pour contribuer aux biens communs accessibles à tous (connaissances, arts, culture, logiciels, etc.), travailler enfin à inventer et à mettre en oeuvre à toutes les échelles les moyens qui permettront de léguer une planète vivable aux générations futures.

Loin d’être un encouragement à la paresse, nous affirmons que le revenu de vie permettra à chacun, dans la mesure de ses capacités et de son désir, de s’engager de manière sereine, libre et responsable, dans des travaux essentiels pour l’intérêt général que les emplois traditionnels n’ont pas vocation à assumer.

Comment financer le revenu de vie ?

Il s’agit précisément d’engager pour le financement du revenu de vie tous les moyens alloués à l’entretien de la chimère du plein emploi. L’institution du revenu de vie implique pour les pays qui le mettront en place de revoir leur système fiscal et social, et probablement de reprendre un certain niveau de contrôle sur la création monétaire qu’ils avaient abandonné aux banques. Les calculs des économistes qui ont réfléchi en profondeur à cette question montrent que cela est parfaitement possible (cf. simulations).

Il n’est nul besoin d’attendre quelque cataclysme pour envisager cette profonde transformation. Cela peut se faire progressivement et sans dommage, à condition qu’il existe une prise de conscience et un engagement suffisamment massif. C’est à cet engagement que nous, signataires de cet appel, voulons amener.

Qu’avons-nous à perdre ?

L’illusion d’un emploi salarié et dûment rémunéré pour tous s’est volatilisé avec la crise. Avec cette disparition, va s’évanouir aussi pour beaucoup le réflexe de se définir en fonction de son activité professionnelle. Il ne faut pas le cacher, l’institution du revenu de vie amènera probablement à s’interroger plus encore, sur notre identité, notre rôle dans la société, notre aspiration à procréer en regard des problèmes de démographie, et sur la nature de ce que nous voulons transmettre à nos enfants.

L’institution du revenu de vie ne va pas sans mises en cause profondes de nombreuses habitudes. Nous pensons néanmoins que cette mutation des consciences et des comportements peut s’effectuer sans violence, et dans un esprit d’entr’aide mutuelle afin que se développe une nouvelle culture de la responsabilité.

Qu’avons-nous à gagner ?

L’institution du revenu de vie remet en cause le “travail” tel qu’il est compris usuellement, à savoir comme base du capital et des rapports sociaux. On le sait, la réduction du “travail” au seul “emploi” provoque automatiquement l’exclusion de ceux qui en sont privés, la peur du chômage chez les salariés, et le contrôle social des assistés. Cette confusion entre “travail” et “emploi” a un coût énorme pour la société aussi bien financièrement que socialement. Les pathologies sociales et psychiques qu’elle entraîne ne sont tout simplement plus soutenables.

Nous n’attendons pas du revenu de vie qu’il règle tous les maux, mais nous affirmons qu’il est absolument nécessaire pour surmonter la crise de confiance actuelle en réduisant le niveau intolérable, de pauvreté, d’exclusion et de peur.

Action

Au moment où les médias annoncent quotidiennement l’imminence de catastrophes provoquées par l’effondrement des économies, le réchauffement climatique ou les pandémies, nous affirmons qu’il existe un moyen efficace pour faire face collectivement et pour mobiliser les forces vives : c’est la voie du revenu de vie.

Nous citoyens signataire de cet appel, demandons, aux politiques de tous bords, aux syndicats et aux experts, en France et partout dans le monde, de prendre en compte cette voie dans les délais les plus brefs et d’engager avec nous cette grande transformation.


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42 réactions à cet article    



    • Olivier Auber Olivier Auber 16 mai 2009 16:34

      J’ai ajouté un commentaire à votre article à l’époque de sa publication, malheureusement resté sans réponse de votre part, à ce jour.


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 16 mai 2009 17:14

      à  Olivier Auber (xxx.xxx.xxx.81) 16 mai 16:34

      Il n’y avait pas vraiment lieu d’y répondre car, globalement, j’étais d’accord avec vous.


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 15 mai 2009 11:58

      Cette idée est la seule capable de rééquilibrer l’ordre des choses économiques. C’est du reste une piste que j’avais explorée avec le compte Marshall, ou compte éthique, 4000 euros versés pour chaque contribuable.


      • Olivier Auber Olivier Auber 16 mai 2009 16:35

        Merci pour cette nouvelle référence !


      • florence meichel florence meichel 16 mai 2009 23:29

        Bonjour Bernard...ou puis-je trouver des informations plus précises sur le compte Marshall et le compte éthique ?


      • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 17 mai 2009 11:29

        à Bernard Dugué (xxx.xxx.xxx.127) 15 mai 11:58

        « 4.000 Euros versés pour chaque contribuable »

        4.000 Euros par foyer fiscal ?
        4.000 Euros per capita ?
        4.000 Euros per capita et par an ?
        4.000 Euros per capita et par mois ?


      • Mmarvinbear mmarvin 15 mai 2009 12:29

        C’est bizarre, mais quand je cherche les noms des personnalités qui soutiennent cette initiative, je ne trouve pas grand chose... ou alors des noms de personnalités de seconde ou de troisième catégorie...

        Un tel revenu semble avoir beaucoup d’avantages.

        Mais il pose aussi beaucoup de questions.

        Qu’en serait-il par exemple de l’éducation ? Pourquoi étudier, pourquoi envoyer ses enfants à l’école si de toute façon il va avoir de quoi vivre ?

        Et ne venez pas me parler d’une éducation à la carte, valorisant les points forts de chacun. L’éducation actuelle a pour but aussi de renforcer les points faibles des élèves en leur faisant travailler sur leurs manques.

        Il y a la question du financement d’une telle mesure aussi.
        L’appel reste plus que vague. Aucune projection, aucune estimation des besoins. Comment financer la mesure en cas de coup dur, de crise économique ? En faisant marcher la planche à billet ? En Europe, c’est une mesure devenue impossible. Alors à moins de sortir de l’UE et de renoncer à l’Euro, ce n’est pas faisable.

        Dernier point, le respect de la démocratie.

        Un gouvernement qui mettrait une telle mesure en place devrait rester de façon indéfinie en place pour pouvoir l’ appliquer. Donc plus d’élection, ou alors des élections réservées aux partisans du revenu de vie. Une élection à la chinoise quoi...

        Le revenu de vie a des cotés séduisants.

        Mais n’est il pas en fait une superbe prison dorée ?


        • Olivier Auber Olivier Auber 16 mai 2009 16:30

          « des noms de personnalités de seconde ou de troisième catégorie... »
          Vous devriez chercher un peu mieux, vous trouveriez quelques prix Nobel, des économistes et des philosophes de premier plan, etc. Celà dit, si cet appel ne s’appuie pas sur ces personnes, c’est pour éviter l’esprit moutonnier et inviter les gens à réfléchir par eux-mêmes, du moins, c’est comme celà que je l’interprète.
          Pour ce qui est du financement, si l’appel renvoie à la page wikipédia qui elle-même renvoie à plusieurs hypothèses de financement. Là encore, il faut bosser et juger par soi-même.
          Pour ce qui est du respect de la démocratie, il me semble que vos sombres déductions sont hâtives.


        • patroc 15 mai 2009 12:45

           Belle pensée mais incompatible avec le capitalisme, où l’on refuse même la règle des 1/3 (1/3 des bénéfices pour les actionnaires, 1/3 pour l’investissement, 1/3 pour le personnel).. Je pencherais plutôt pour une suppression complète de tout revenu minimum dès lors qu’avec le rsa, vous refusez un emploi sous payé.. 


          • Olivier Auber Olivier Auber 16 mai 2009 16:39

            Autant demander carrément le rétablissement de la peine de mort et son application à toute personne privée d’emploi, non ?


          • Gül 15 mai 2009 13:56

            C’est un projet excellent !

            Il démontre comment l’humain peut revoir le fonctionnement de la société dans laquelle il vit de manière à ce qu’elle soit plus agréable pour chacun. Un minimum vital est effectivement indispensable et n’est plus d’actualité pour de plus en plus de gens en France.

            Cela me paraît faire partie de ce renouveau que chacun espère au fond de lui pour une fondation d’un style de vie plus humain, plus logique finalement.

            Merci de transmettre cet appel dont j’avais déjà entendu parler et souhaitons que cette idée fasse son chemin sereinement jusqu’à l’aboutissement que sera sa réussite.


            • Olivier Auber Olivier Auber 16 mai 2009 18:09

              Merci pour votre soutien. Il va falloir des trésors de patience, et transmettre, transmettre, transmettre...


            • eugène wermelinger eugène wermelinger 17 mai 2009 11:23

              Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Oui, pas ici, ce fut au Paradis, et peut-être cela le sera-t-il à nouveau. Mais en tout cas le Paradis sur terre est bien compromis. Elle est à présent trop polluée physiquement et moralement. Comment le retrouver en continuant sur les bases de l’adoration du veau d’Or ? Ne eble ! 

              Une première et immédiate solution boiteuse : les trocs de tout genre, de biens, d’idées, de valeurs.
               N’est-ce pas ce qui nous faisons déjà ici ? Le partage de la connaissance nous enrichit, le partage de l’Amour nous anoblit et nous sanctifie.

              Que voulez-vous, je suis aussi un incorrigible utopiste. Gis la revido ( Aurevoir - en espéranto)


            • ronchonaire 15 mai 2009 15:25

              Il y a une idée intéressante dans cet article, et qui mériterait d’être sérieusement étudiée par les économistes notamment, c’est la distinction entre travail et emploi. Le paradigme actuel en la matière est manifestement dépassé et nous avons clairement besoin d’idées nouvelles sur la question.

              Le reste n’est que du vent et malgré la tentative d’enfumage de la part de l’auteur, l’initiative est clairement orientée idéologiquement. J’ai particulièrement aimé le passage où l’auteur explique que le revenu de vie « ne peut être saisi aux plus modestes, mais il entre dans l’assiette d’imposition des plus aisés » : on fait siffler les violons de l’égalité entre tous, histoire de faire verser une petite larme à la ménagère de moins de 50 ans, mais en fait on ne renonce toujours pas à faire cracher leur fric à ces salauds de riches, quitte à prévoir d’emblée dans le système une énorme inégalité fiscale ; le tout sans même préciser qui sont ces fameux « plus aisés ». De toute façon, c’est une rhétorique bien connue des marchands d’utopie égalitariste : le riche, c’est toujours l’autre.


              • Olivier Auber Olivier Auber 16 mai 2009 18:21

                Cette idée est sérieusement étudiée par des économistes (cf. références. Wikipédia qui devraient être complétées). Quant à l’enfumage et l’orientation idéologique, je ne crois pas. Regardez bien, il a d’ors et déjà été signé par des gens réputés « de droite », « de gauche » ou « du centre ». Il me semble que ce projet pourrait constituer une occasion de sortir de l’affrontement classique, ne serait-ce qu’un moment car l’histoire ne s’arrêtera pas là.


              • faxtronic faxtronic 15 mai 2009 17:14

                Je ne suis pas convaincu que cela soit si possible, meme en se disant que l argent est la : Soit la somme est suffisante pour vivre, soit elle ne l est pas. Si elle l est, pourquoi travailler alors ?? Si elle ne l est pas, comment faire pour vivre ? Travailler ??

                Si pas besoin d travailler pour vivre et que de toutes facon si tu gagne plus on te le prend (taxation des riches), donc le medecin ne travaillera pas, ni le marchand de legume, ni le policier, ni l instituteur. Pourquoi travailler, alors que ne rien faire c est pareil ??
                Et puis tout le monde la meme chose. Gare a celui qui devie alors. Apres tout, comme il y aura moins de travailleur, il y aura moins de marchandises. Donc il y aura du marche noir. Donc oblige d avoir un etat qui controle tout cela... Des fonctionnaires donc, qui travaillerons... Mais pour quoi faire, si le travail est inutile a la vie. Peut etre pour des raisons non economiques, autres ( marche noir, fanatisme ideologique, droit de cuissage...).
                 
                Si c est juste une aide comme cela, et que cela ne soit pas suffisant pour survivre, et que la maigre pension que tu as pompe l argent pour d aider a reellement survivre, et que celui qui travaillera pourra survivre et pas celui qui ne travaille pas, bien, a quoi bon. Et puis c est comme le RMI de maintenant. 

                Enfin bon je ne comprends pas le benefice d une telle proposition 


                • Dolores 15 mai 2009 19:53

                  Si nous étions aussi civilisés au XXI° siècle que nous voulons le croire, c’est ainsi que nous vivrions.

                   Ce revenu devrait être calculer de façon à couvrir les frais de logement, de chauffage et de nourriture.
                  Il serait nécessaire d’ y assortir une obligation de solidarité qui ferait que chacun puisse travailler dans le domaine qu’il a choisi pour participer au bien être général.
                   Les revenus du travail, s’ajoutant au revenu de base, serviraient à assurer les loisirs de toutes natures et un plus grand confort, et seraient seuls assujettis à l’impôt.


                • ninou ninou 16 mai 2009 10:08

                  faxtronic
                  En Alaska, chaque habitant de l’état reçoit une allocation universelle... Et les gens continuent à travailler, à étudier, à vivre !
                  Non, l’homme n’est pas fainéant par nature.


                • Olivier Auber Olivier Auber 16 mai 2009 18:24

                  Il me semble que vous n’avez pas pris le temps de comprendre le fond de l’affaire et la portée du projet.


                • remistranx 17 mai 2009 00:17

                  Il n’est (me semble-t-il) pas question ici d’un revenu « suffisant pour vivre » (comment pourrait-on le chiffrer d’ailleurs... sauf à penser que vivre n’est que survivre.. et à dénier à l’homme sa capacité à aller de l’avant, désirer, créer..).

                  Non : c’est d’un revenu indexé sur la satisfaction des besoins primordiaux (logement, énergie, alimentation..) dont il s’agit : et donc d’en finir avec cette véritable peine plancher, que ne cesse de purger une part immense et chaque jour croissante de nos concitoyens (cf. les chiffres de la précarisation) - plus largement de l’humanité.

                  A l’heure où l’impact des technologies sur les processus de production, est telle que la richesse dégagée ne peut plus être mise en regard du travail que peuvent, quand ils le peuvent, fournir les gens, comment ne pas songer à une mesure qui n’équivaut ni plus ni moins qu’à un rééquilibrage (effectivement teinté d’humanisme -est-ce si mal ?) : réduire la pression osmotique en somme - avant que la membrane ne se déchire.
                   
                  Pourquoi travailler alors ? Simplement parce que restaurer la dignité la plus élémentaire de millions de personnes, ne consiste précisément pas à jouer la carte d’un quelconque assistanat (comme certains commentaires semblent l’évoquer ici).

                  Travailler permettra toujours d’améliorer son « niveau de vie » ; mais en sachant que par ailleurs plus personne ne crève de faim ou de froid - i.e ne soit condamné à rester au « niveau de la survie » : est-ce si amoral que ça à vos yeux ?


                • Mmarvinbear mmarvin 17 mai 2009 15:34

                  Après vérification, il existe en effet un revenu universel en Alaska depuis 1976.

                  L’argent vient des ressources minières et pétrolières, et le montant annuel versé varie en fonction des cours des matériaux. Il est intéressant de voir qu’un citoyen condamné pour certains délits et crimes voit cette allocation supprimée le temps de sa peine.

                  Le montant varie lui en moyenne entre 500 et 1500 dollars par an. Soit au cours actuel entre 675 et 2025 euros. Par an.

                  Soit entre 56 et 170 euros par mois.

                  A ce niveau, on peut plus parler d’argent de poche que de revenu de vie... Et encore, cet allocation n’est possible que parce que l’Alaska dispose de resssources minières abondantes et d’une population inférieure à 700 000 personnes.

                  On est loin de nos 65 000 000 français...


                • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 19 mai 2009 08:24

                  à ninou (xxx.xxx.xxx.198) 16 mai 10:08 

                  faxtronic
                  "En Alaska, chaque habitant de l’état reçoit une allocation universelle..."

                  Combien reçoivent-ils per capita et par mois (ou par an) ?


                • Olivier Auber Olivier Auber 16 mai 2009 18:27

                  Alors lisez l’appel, et comme il n’y a que les idiots qui ne changent pas d’avis...


                • herve33 15 mai 2009 17:59

                  Ce revenu de vie existera forcément un jour ou un autre car de toute manière , si on globalise la demande de travail rémunéré à l’échelle de la planète , celle ci est très nettement supérieure à l’offre disponible , la technologie supprimant des énormes quantités d’emplois .
                  La globalisation néolibérale a mis en concurrence nos emplois avec ceux des pays à bas cout de main d’oeuvre .

                  A moins de mesures protectionnistes , la plupart de nos emplois seront transférés dans ces pays .

                  A moins de fournir un revenu de vie aux futurs chomeurs , cela sera la guerre civile , notre système n’y résistera pas .

                  Donc , nous avons le choix , protectionnisme ou revenu de vie ou plutot de survie .


                  • Olivier Auber Olivier Auber 16 mai 2009 18:30

                    Ce que je trouve particulièrement intéressant dans cet appel, est qu’il fait le pari de la non-violence. Le jeu en vaut la chandelle, il me semble...


                  • Mmarvinbear mmarvin 17 mai 2009 15:35

                    Faire le pari de la non-violence avec l’humanité, c’est perdre sa mise à tous les coups...


                  • Olivier Auber Olivier Auber 18 mai 2009 19:20

                    Voulez-vous faire le pari de la violence juste pour le plaisir d’avoir raison ?


                  • Mmarvinbear mmarvin 19 mai 2009 10:35

                    Avec ce que l’on sait de l’histoire humaine, la non-violence est une ineptie.

                    Les changements politiques brusques se sont toujours faits avec de la violence, et d’ailleurs un changement politique brusque est par nature une forme de violence.


                  • alcodu 15 mai 2009 20:35

                    Bonjour,

                    Je suis membre du parti politique Alternative Libérale.
                    Je signale que le revenu de vie (que nous appelons revenu de liberté) figure au programme de notre parti depuis son origine.

                    Nous présentons cinq listes aux Européennes.

                    Pour répondre à Dolores une obligation de solidarité, ce n’est pas de la solidarité.
                    La solidarité se manifeste justement quand on est libre de ne pas donner.


                    • Olivier Auber Olivier Auber 16 mai 2009 18:55

                      Oui, votre parti soutient l’idée depuis longtemps, c’est de notoriété publique. Mais à ma connaissance, il existe dans pratiquement tous les partis politiques des individus ou des courants en faveur de ce projet, bien entendu avec des variantes. L’un d’eux avec lequel j’ai eu l’occasion de discuter, m’a avoué que le revenu de vie était considéré comme un « marronnier politique » à l’intérieur de son parti, c’est-à-dire un truc tellement énorme et insaisissable qu’on préfère ne pas le voir, et continuer tranquillement à s’occuper de sa clientèle électorale...

                      Ce qui m’apparait clairement est qu’aucun parti, aussi puissant soit-il, ne saurait être en mesure de mettre en place ce projet, pas même l’UMP et le gouvernement actuel. Si par miracle l’idée lui venait, il la gâcherait sans doute sur bien des points. L’opposition se ferait un bonheur de ferrailler sur ce nouveau terrain - un vrai massacre -

                      Bref, le revenu de vie ne peut s’imposer que grâce à un mouvement d’opinion qui dépasse les partis et les syndicats traditionnels. C’est à celà que cet appel tente de contribuer, il me semble.


                    • Olivier Auber Olivier Auber 16 mai 2009 18:58

                      J’aime bien : "ceux qui travaillent au sens classique, c’est-à-dire ceux qui ont une activité rémunérée, travaillent souvent moins que les disponibles qui savent utiliser intelligemment leur journée, et qui eux, produisent véritablement quelque chose" Tellement vrai ! smiley


                    • alcodu 16 mai 2009 13:57

                      La disparition de l’argent est une mesure qui a été pronée par les pires dictatures planéraires (Khmers rouges par exemple).
                      L’argent est une marchandise comme une autre. Le mépris de la gauche réactionnaire moderne pour les « marchandises » rejoint curieusement celle de l’ancien régime qui méprisait les bourgeois besogneux et leur esprit commerçant et industrieux.


                      • Olivier Auber Olivier Auber 16 mai 2009 19:11

                        Il est question ici du revenu de vie, et pas de la disparition de l’argent. A ma connaissance, aucun régime totalitaire n’a mis en place le revenu de vie, et je ne vois pas en quoi le totalitarisme serait une condition de son existence ?


                      • Bois-Guisbert 17 mai 2009 12:00


                        Le revenu de vie n’est pas en soi une mauvaise idée. Mais son application requiert deux conditions préalables :

                        La mise sur pied de structures européennes étendues à la Russie, tendant à l’autarcie et la rupture de la plupart des ponts avec les pays tiers monde et de leurs populations amorphes.

                        Dans le cas probable où certains secteurs d’activités auraient besoin de main d’oeuvre immigrée, il serait possible de recruter des « saisonniers » selon l’ancien système suisse du « permis A », à savoir le recrutement de saisonniers pour une durée déterminée (entre six et neuf mois par an) avec obligation de retour au pays pour une autre durée déterminée (entre six et trois mois par an toujours), évidemment sans aucune possibilité de regroupement familial.

                        P.S. - Il est évident que si l’Europe ne parvient pas à se libérer du « boulet tiers monde », comme elle s’est libérée du « boulet colonial », la question du revenu de vie, peut être classée sans suite.


                        • Olivier Auber Olivier Auber 18 mai 2009 19:27

                          Que vaut-il mieux : réhausser encore le mur de Melilla et financer une armada de police en Mediterrannée ou bien influer pour que le soit institué un revenu de vie au Maroc, en Mauritanie, au Sénégal, etc. comme c’est déjà le cas en Namibie (avec des résultats époustouflants) ?


                        • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 19 mai 2009 08:07

                          à Olivier Auber (xxx.xxx.xxx.234) 18 mai 19:27 

                          "influer pour que soit institué un revenu de vie [...] comme c’est déjà le cas en Namibie (avec des résultats époustouflants)"

                          Pourriez-vous donner une présentation détaillée de ces résultats époustouflants en Namibie ?


                        • Olivier Auber Olivier Auber 19 mai 2009 10:09

                          Pour la Namibie, c’est là :
                          http://www.bignam.org/
                          (lire le rapport)


                        • Bois-Guisbert 19 mai 2009 10:41

                          ou bien influer pour que le soit institué un revenu de vie au Maroc, en Mauritanie, au Sénégal, etc. comme c’est déjà le cas en Namibie

                          Ah ben ouais, alors, si yaka... Pour les détails insignifiants du type alimentation du fond, accords gouvernementaux, structure de distributioin du revenu de vie aux <u>vrais</u> ayants droit, etc., on voit avec qui ?

                          Pour ce qui est de la Namibie, tant que les « résultats époustouflants » ne reposeront que sur une source unique, dont la fiabilité est loin d’être évidente, je réserverai mon appréciation...


                        • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 19 mai 2009 11:13

                          à Olivier Auber (xxx.xxx.xxx.234) 19 mai 10:09

                          The current debate about a Basic Income Grant in Namibia is based on the following proposal : A monthly cash grant of not less than N$100 ( 13 US$) should be paid to every Namibian citizen as a citizen’s right.

                          Sauf erreur de ma part, le « revenue de vie » namibien serait de 13 US$ per capita et par mois. Est-ce là un « résultat époustouflant » ?


                        • Olivier Auber Olivier Auber 19 mai 2009 11:33

                          C’est rien ici, c’est beaucoup là-bas.
                          Le résultat est que des personnes subissant usuellement une aliénation complète (proxénétisme, quasi esclavage) ont trouvé ainsi un certain niveau d’autonomie. A mes yeux, c’est époustouflant, oui.

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