Après
Où sont-ils, après ? Quand ils ne sont plus ?
Où sont-ils, nos parents, nos amis, nos maîtres ? Nos Amours ? Tous les autres, où sont-ils ?
Oui, bien sûr, il y a les fantômes. Il y a les maisons hantées, les âmes en peine qui rôdent de ci de là, ou les âmes heureuses qui nous font signe. On a tellement envie d’y croire, alors de temps en temps on y croit. Un peu. Quelquefois beaucoup, parce que ça fait du bien, ou parce qu’on aime se faire peur. Il y a les vampires, les cliquetis des chaînes dans les escaliers, les objets auxquels on n’a pas touché, c’est sûr, mais qu’on retrouve cependant dans un autre placard. Il y a les tables qui tournent, qui parlent, qui répondent, qui passent des messages.
Il y a les retours parmi nous. Sous forme d’animaux, dont certains ne seraient autres que nos disparus revenus vivre une nouvelle vie avec quatre pattes, ou avec deux ailes. Pourquoi pas mais qui peut le savoir ? Eux peut-être, mais ils ne le disent pas. Ils auraient migré vers un corps différent, mais ce dernier ne communique rien. Rien qui pour nous ne soit lisible. La réincarnation elle-même, ce retour de l’esprit dans un autre corps humain auquel s’attachent les moines tibétains et les Hindouistes, est une hypothèse. Une croyance, une foi, mais une hypothèse.
Tout cela n’est que signes. Que possibilités, que probabilité. Mais en réalité, en vrai, où sont-ils ?
Ils ont existé, nos ancêtres, mais existent-ils ? Les chrétiens, d’autres croyants également, vivent cette chance immense de « savoir » que la mort n’est qu’une absence provisoire, qu’ils se reverront. L’existence pour eux n’a pas de fin, ils connaissent la vie éternelle, ils sont heureux.
Pour d’autres, ceux que seule mène la raison accessible, les morts sont le néant. Nous devenons après la mort ce que nous fûmes avant la naissance : rien.
Vraiment ? Cette hypothèse, le cœur la refuse, et l’esprit la combat.
Certes les molécules physiques meurent, puis disparaissent. Certes. Mais ces êtres qui « ne sont plus », ils détenaient une pensée, des talents, une personnalité. Cette personnalité reste présente dans l’esprit des vivants. Donc « reste ». Par conséquent il y a un après. Un après qui dure, au moins tant que les vivants se souviennent. « Ils » sont partis, mais ils sont là. Dans la pièce à côté, simplement.
Et lorsque nous-mêmes, un jour, seront retirés du monde des vivants, nous rejoindrons de toute façon ceux et celles qui sont partis avant nous. Nous les rejoindrons, soit dans le néant, soit dans la résurrection.
Dans les deux hypothèses, nous serons ensemble.
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