Après l’hipster et le reste, voici l’homme
Pour le journaliste américain David Infante, les hipsters sont morts et les yuccies"Young Urban Creative" ("Jeunes Créatifs Urbains") seraient le nouveau groupe social émergeant dans notre société. Pour moi c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase, c'est le sociostyle en trop. Pourtant je devrais être habitué puisque ces pratiques visant à faire émerger un semblant de style de vie derrière un simple Monsieur ne date pas d'aujourd’hui. Depuis les années 80, les penseurs du marketing, les sociologues et les journalistes étudient nos attitudes et nos opinions similaires pour toujours mieux nous regrouper dans des catégories bien précises. Je vous fais un petit topo ?
On a commencé par nous servir du yuppie, c'était ce jeune cadre dynamique des années 90, aux dents blanches impeccables( voir American psycho). A la même époque est né la notion de bobo, et pour faire simple quoiqu'un peu réducteur, c'était ce gars qui vivait comme un homme de droite mais avait des idées de gauche. Plus tard est apparu le métrosexuel. On a également eu le droit aux oupos, c'étaient les enfants des bobos et les petits enfants des hippies. Récemment avec la fusion définitive de la société et du dieu numérique, tout s'est accéléré et en l'espace d'une décennie nous avons vu défilé slasheurs, normcores, lumbersexuels, hipsters.
Je vous dresserai bien le portrait de chacune de ces catégories mais je vais laisser à certains journalistes le talent qu'est celui d'appeler un chat un chien et je vous invite à lire la page « sociostyle » sur wikipédia ou un bon dictionnaire de marketing. Vous constaterez rapidement à quel point les cols blancs de la rédaction et du journalisme branché,en quête d'un petit quart d'heure gloire, se remuent les méninges à coup de création de néologismes foireux, comme s'il fallait absolument mettre des mots sur chaque homme quand l'humanité demande d'être débarrassée d'autres maux.
Sérieusement, comme si se laisser pousser une barbe de 200 ans faisait de vous un hipster ou un terroriste. Comme si vous raser de près le lendemain faisait de vous un normcore alors que vous êtes juste un mec normal qui fonctionne au gré de ses envies. Comme si être un mec simple et honnête avec les femmes donnait le droit à la Françoise Sagan du dimanche et à la Simone de Beauvoir de Ventimiglia de taxer l'homme de perversion narcissique, ce vieux concept flou très en vogue dans les bouches du deuxième sexe. Heureusement, pendant que les pseudo-journalistes et les hommes féministes tuent le temps et justifient leurs salaires, les mecs lambda ont compris qu' il n'existe qu'un seul vrai sociostyle.
Après l'hipster, le yipster, le normcore, le bobo, le yuppie, le yuccie, le buppie, le gouppie, le metrosexuel, le dinks, découvrez le dernier groupe social émergeant : l'homme. Surprise ! Aussi bizarre que cela puisse paraître, il se pourrait bien qu'avant d'être une cible marketing et un concept culturel plat et médiocre, l'homme soit un homme, c'est à dire un être humain de genre masculin et d' âge adulte, tout simplement. L'homme est un homme, mais il est entrain de l'oublier. La petite culture et l'information qui abrutit plus qu'elle n'instruit éloigne l'homme de l'homme. Il est donc de la plus haute importance d'appeler chaque chose par son vrai nom car si si les noms ne sont pas ajustés, le langage n’est pas adéquat.
ATTENTION : Effet papillon en approche. Si le langage n’est pas adéquat, les choses ne peuvent être menées à bien et si les choses ne peuvent être menées à bien, l’harmonie de la société ne s’épanouit guère. Si l’harmonie de tous et le comportement de chacun ne s'épanouissent guère, les lois et les condamnations deviennent inappropriées et ne sont plus justes. Si elles ne sont plus justes, le peuple ne saura plus sur quel pied danser. Le-peuple-ne-saura-plus-sur-quel-pied-danser car les faiseurs d'opinion n'auront pas choisi les bons mots. Alors n'oublions jamais d'appeler l'homme un homme.
Simplifions,simplifiez,simplement. Une idée apparemment trop légère pour les mauvaises presses "écrites" du monde entier dont le fond de commerce basé sur l'égo et la conceptualisation de tout, les pousse à nous informer de rien. Ce n'est pas parce que la nature a peur du vide que les locataires du quatrième pouvoir doivent se sentir obligés de la meubler. L'homme est un homme, point final.
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