Arkéa/CMB : Jean-Pierre Denis quitte le navire !
On s’en doutait — et on l’espérait — depuis plusieurs semaines et voilà que c’est chose faite : Jean-Pierre Denis « prend du recul ». Autrement dit, il avoue sa défaite cuisante et sonne le glas de son projet d’indépendance.
« Arkéa : la défaite en rase campagne de Jean-Pierre Denis face au Crédit Mutuel ». Telle est la réjouissante nouvelle annoncée par Mediapart ce week-end. Car cela fait plusieurs années que Jean-Pierre Denis se sert de notre banque à des fins personnelles, et donc autant d’années que nous vivons dans le mépris et la peur. Mais il semblerait bien que le règne de la terreur touche à sa fin : finies les manifestations obligatoires, la censure syndicale, les manipulations d’urnes...
Le départ de Ronan Le Moal, qui avait senti le vent tourner il y a quelques mois, et dont la relation avec son président s’était assombrie jusqu’à devenir houleuse, sonnait déjà la fin de l’aventure ubuesque dans laquelle les deux hommes s’étaient embarqués. La polémique autour des rémunérations variables des deux compères aura été le coup de grâce pour Jean-Pierre Denis, qui l’a d’ailleurs avoué en annonçant fin juin aux administrateurs du CMB qu’il « réduirait sa présence dans l’entreprise en proportion de la baisse de rémunération qui lui a été imposée » peut-on lire dans l’article de Mediapart.
« Imposé »… drôle de terme pour qualifier l’abandon d’une rémunération illégale engrangée pendant des années. Dès lors, une question demeure : qu’entend notre patron par « réduire sa présence » à hauteur des « seuls » 530 000 euros qu’il va désormais percevoir ? « J’ai décidé de me concentrer sur des fonctions de président du conseil d’administration du groupe. Je vais désormais prendre du recul et faire bouger sensiblement ma place dans la gouvernance. Cela me conduira à l’avenir à réduire très sensiblement ma présence et mon interaction avec l’entreprise », a-t-il alors précisé. Une bonne nouvelle.
Mais attention, M. Denis gravitera tout de même autour de notre banque. Souvenez-vous, en 2012, notre filiale, Suravenir, s’était portée acquéreur du domaine du Château Calon Ségur, un vignoble de 55 hectares, pour la modique somme de 170 millions d’euros. De quoi faire pâlir les assurés de Suravenir. A l’époque, bien qu’acquis par la filiale d’Arkéa, Jean-Pierre Denis avait décidé de s’approprier la gestion du domaine en s’auto-proclamant président de la société Calon Ségur. La raison sous-jacente à cela ? Le domaine dispose d’un château dont notre président « apprécierait les charmes »…
Aujourd’hui, contraint d’abandonné sa colossale rémunération variable, Jean-Pierre Denis entend se consoler, là encore, dans le monde viticole, en se portant acquéreur – enfin, notre banque j’entends – de non pas un, ni deux, mais bien de trois vignobles. Mes amis, si nous continuons comme ça, nous ne présenterons bientôt plus des offres de crédit, mais des Bordeaux et des Saint-émilion…. Et encore une fois, les caprices de notre président coûtent cher : le montant total de ces acquisitions dépasse ici aussi la barre des 100 millions.
Pas de quoi s’inquiéter de l’avenir de notre président donc. Malgré le million d’euros dont il devra désormais se priver chaque année, ce dernier entend tout de même mener la vie de château.
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