Arkéa : Ronan Le Moal prend ses jambes à son cou
On le sentait venir depuis quelques semaines, c’est aujourd’hui chose faite. Convaincu que Jean-Pierre Denis allait le conduire à la ruine, notre directeur, Ronan Le Moal, vient de présenter sa démission.
Mercredi, aux alentours de 15h, mes collègues et moi-même apprenions la nouvelle : Ronan Le Moal quittait ses fonctions. Certains vous diront que c’est une surprise ou même un coup de tonnerre, mais en réalité, certains signes avant-coureurs permettaient de prévoir un tel scénario.
En effet, depuis plusieurs semaines, les deux hommes entretenaient des rapports tendus, à tel point que partager la même pièce est aujourd’hui devenu compliqué, voire impossible. Les raisons de cette situation sont simples : si notre direction a de son côté affirmé que la dégringolade du projet d’indépendance de notre banque n’était pour rien dans la décision de M. Le Moal, c’est bien l’entêtement de Jean-Pierre Denis dans les modalités de mise en place de ce projet, les couacs successifs, les révélations médiatiques, etc. qui ont poussé Ronan Le Moal à quitter le navire.
Depuis des mois, Ronan Le Moal assiste à la mise à mal de ses perspectives d’avenir et de sa réputation à cause de Jean-Pierre Denis et ses délires sécessionnistes. Il était temps de mettre les voiles pour sauver ce qui peut encore l’être et ainsi ne pas endosser la responsabilité du fiasco qu’est le projet d’indépendance.
Si je ne porte pas Ronan Le Moal dans mon cœur, il faut tout de même reconnaître que sous sa direction, notre banque a franchi d’importants paliers. Friand de « Tech » et d’entrepreneuriat, notre ancien directeur devrait chercher à rebondir dans une startup 2.0 qui a soif d’ambition. Il n’aura échappé à personne que la logique mutualiste ne lui sied guère.
Garant des bons résultats de notre banque, Ronan Le Moal passe le gouvernail à Hélène Bernicot, que nous connaissons finalement peu. Le plus inquiétant, c’est qu’il laisse les mains libres à Jean-Pierre Denis. Car si le second était en mesure de s’obstiner dans son projet d’indépendance, c’est bien parce que le premier assurait les arrières de la banque. Sans lui, l’histoire ne sera pas la même, et c’est bien à notre ruine que peut nous conduire Jean-Pierre Denis.
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