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Arkéa : une véritable course à la ruine

La stratégie du Crédit Mutuel Arkéa pour faire route seule était simple : doper le bilan de la banque grâce à sa filiale d’Assurance vie, Suravenir, et assurer aux sociétaires que notre banque deviendrait coopérative. Comme prévu, tout vole en éclats.

Doper les rendements de Suravenir pour gonfler le bilan du Crédit Mutuel Arkéa. Telle était la stratégie de nos patrons pour prouver aux autorités de régulation bancaire que notre banque pouvait faire route seule.

Échec. Non seulement les autorités ne cessent de rappeler nos patrons à l’ordre, ces derniers étant incapables de leur proposer un projet viable, mais, fin 2019, notre banque a été contrainte de recapitaliser en urgence sa filiale d’Assurance vie à hauteur d’un demi-milliard d’euros  !

La raison de cette recapitalisation en urgence est simple : en cherchant la croissance à tout prix, nos patrons ont amené Suravenir à faire des investissements plus profitables, et donc beaucoup plus risqués qu’à l’accoutumée. Résultat : le profil de risque de la société en a pris un coup. Fin décembre dernier, celle-ci n’est alors plus en mesure de couvrir ses pertes potentielles en cas de coup dur. La faillite assurée en somme.

Et tout ça pour quoi  ? Permettre à Jean-Pierre Denis et Ronan Le Moal de gonfler le bilan financier d’Arkéa dans le cadre de leur projet d’indépendance.

Bien sûr, les clients de Suravenir, comme les sociétaires d’Arkéa de manière générale, passent au second plan dans toute cette affaire. Une habitude pour nos patrons.

Dans ce contexte, il y a de quoi frémir quand on entend Ronan Le Moal, à l’antenne de BFM TV ce 29 janvier, expliquer que Suravenir, avec l’accord du régulateur, va désormais intégrer dans le calcul de sa solvabilité une partie de l’argent des épargnants.

«  Un assureur qui se retrouve le couteau sous la gorge, la partie appartenant aux assurés qu’il a introduit dans sa marge de solvabilité va lui sauver la vie, mais l’assuré ne le reverra pas  », s’inquiète ainsi Nicolas Doze, journaliste chez BFM. À raison quand on connaît les ambitions de nos patrons et le peu de considération qu’ils ont pour leurs clients.

Le deuxième volet de la stratégie de nos dirigeants consistait à rassurer les sociétaires en affirmant que la banque allait adopter un modèle coopératif une fois indépendante. Donc aucune inquiétude à avoir concernant les liens entre Jean-Pierre Denis et le fonds d’Investissement Tikehau Capital, et une possible entrée en bourse de notre banque. Celle-ci allait adopter un schéma solide.

Mais encore une fois, l’histoire donne tort à nos patrons : le 20 janvier dernier, le Fonds de garantie bancaire polonais (FBG) annonçait qu’il allait prendre le contrôle de la deuxième banque coopérative du pays, Podkarpacki Bank Spoldzielczy (PBS) menacée de faillite. Une première pour une banque « coopérative »... «  Le sort des sociétaires n’a pas été précisé  », affirme l’AGEFI, mais on imagine qu’il n’est pas rose.

Notre banque, dans son état actuel, est stable et solide, alors pourquoi vouloir changer  ?

Ce n’est pas la volonté des sociétaires. Or, notre banque, c’est eux.

 


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2 réactions à cet article    


  • Marcus Hadock 12 février 2020 18:10

    Ca y est les rats quittent le navire !

    (entrain de sombrer « Pas mal pour un Breton pur souche »

    .

    https://www.ouest-france.fr/economie/entreprises/credit-mutuel-arkea/info-ouest-france-le-directeur-general-du-credit-mutuel-arkea-sur-le-depart-6733752

    Arkéa fait aujourd’hui figure de pionnier ... une trajectoire de croissance remarquable.

    Ce n’est pas Arkéa (Voir la recapitalisation de Suravenir)

    mais le Crédit Mutuel de Bretagne qui a une croissance remarquable. Un beau bateau le CMB et il l’était déjà avant la venue de Jean-Pierre DENIS (JPD) en 2007.

     "Cette démission surprise n’aurait toutefois pas de lien avec l’épineux dossier d’indépendance de la banque mutualiste bretonne vis à vis de la Confédération nationale du Crédit mutuel. « 
    Malheureusement si, et ce malgré les nombreux avertissements des différentes institutions de l’état, du gouvernement et de l’Europe.

     »Derrière ce départ du directeur général...POURRAIT se dessiner un nouveau mode de gouvernance du Crédit Mutuel Arkéa avec un poids plus important pris par Jean-Pierre Denis".

    A quand la démission de JPD et de toute la Direction Générale d’Arkéa.
    Ce n’est pas près d’arriver ; que né ni ; JPD ne veut qu’accroitre son pouvoir et sa vision d’avoir son propre groupe, sans parler de sa main mise sur la rémunération (création de Arkéa.

    Ce dossier, soumis au feu vert des autorités de supervision européennes, est aujourd’hui dans l’impasse. On y pointe notamment la rémunération variable du Président du Crédit Mutuel Arkéa qui n’est pas conforme à la réglementation bancaire.

    Réveillez-vous salariés et sociétaires du Crédit Mutuel de Bretagne !
    Il est encore temps.

    Je ne suis ni salariés du CMB (#spartacus), ni syndicaliste (#Bighouden) juste un mutualiste. 


    • Marcus Hadock 12 février 2020 18:17

      *Création dans Arkéa d’une structure pour les 200 cadres sup du Groupe) +

      https://www.breizh-info.com/2018/04/05/93237/cmb-arkea-denis-le-moal-ont-salaires-royaux

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BretonEnColère


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