Arrêtons avec le bashing populiste
Le détournement de l’intérêt médiatique vers des épiphénomènes universels aux républiques occidentales induit le bashing de nos dirigeants.
Le recours au concept du bouc émissaire est une réminiscence incontournable en ces moments troubles.
Étant donné que la crise actuelle va fêter ses 5 ans, plus personne ne veut en entendre parler.
On peut le comprendre, ce serait radoter, et à part quelques obscurs rabat joies, cela n’intéresse plus personne.
La Presse l'a bien compris. Le but n'est plus d'informer sur le phénomène originel de la crise et de nourrir le débat sur les solutions mais de grossir le trait des conséquences. Le risque est d'accélérer l'engrenage de la peur et de l'impuissance qui produit toujours plus de boucs émissaires et conduit inexorablement au populisme et a la violence.
Dans ce système ou chacun se pense victime des autres et cultive son insatisfaction, il n'y a plus personne a convaincre mais tout le monde a satisfaire.
Les médias s'y donnent donc à cœur joie du fait de leur statut commercial, et, influent sur une opinion publique déjà désespérée ; l'Europe, les immigres, les patrons, les banquiers, les pays pauvres ou émergents...tout est danger rien n'est solution.
Cela est vérifiable dans la quasi totalité des pays touchés par la crise
Si j'ai écris ces quelques lignes c'est pour relativiser une réalité qui n'est pas franco-française, mais qui est conditionnée par une presse parfois sensationnaliste (je vous renvoie aux « unes » des médias depuis l'élection de F. Hollande) et vous amener au constat que notre président ne peut pas y faire grand chose.
Lui ou n'importe qui d'autre d'ailleurs.
Ce n'est pas une fatalité pour autant.
La solution n'est pas en France, elle est située à Bruxelles. Une décision SAINE doit être prise ENSEMBLE au niveau européen tant la situation est désespérante. Soit on parle et on décide « Europe » et alors, l'avenir sera radieux, soit on fait chacun dans notre coin comme c'est le cas actuellement, et alors il n y aura pas de contre pouvoir politique à l’impérialisme financier et l'avenir du bashing, du bouc-émissarisme et des nationalismes sera radieux.
Pour finir, je voulais mettre en perspective la crise de 2008 avec la bulle financière de la dette privée turque qui est en pleine croissance. Quand cette bulle explosera, et elle explosera, les conséquences pour les banques seront les mêmes qu'en 2008. Et qui blâmera-t-on ? Erdogan ou son successeur ? Sûrement les deux, mais aura-t-on d'ici la réellement responsabilisé les marchés financiers ?
L'histoire se répétera inlassablement tant qu'on ne n'en tirera aucune leçon.
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