Assad a-t-il ou non utilisé des armes chimiques ?
Les Etats-Unis doivent-ils ou non intervenir en Syrie et quand ? c’est la question qui divise actuellement l’opinion internationale. Un certain nombre d’observateurs dénient aux présidents Obama et Hollande le droit de punir à leur gré, qui ils veulent et quand ils veulent. Cela reviendrait tout simplement, dit-on, à accorder aux grandes puissances des prérogatives trop élargies, incontrôlables et créerait une jurisprudence dangereuse pour l’avenir de l’humanité.
D’autres voix s’élèvent, par contre çà et là, de par le monde, pour exprimer leur inquiétude et leur désarroi devant les massacres occasionnés par le conflit syrien : plus de 110.000 morts, des milliers de blessés, deux millions de réfugiés dans les pays voisin (certains parlent même de 6 millions), un état en ruine avec une population affamée, des écoles fermées, des bombardements quotidiens, une absence totale de libertés et une pénurie de produits alimentaires, bref une Syrie où ils est devenu pratiquement impossible de vivre. Devant cette situation dramatique et confuse, les avis et les réactions restent très partagés, souvent même opposés d’un clan à un autre.
La position de l’Occident est connue : Bachar Al Assad est l’allié traditionnel de Moscou et de Téhéran. Son régime est un point noir sur la carte du Moyen Orient, une gêne et un obstacle qu’il convient absolument d’éliminer. Les alliés arabes qui soutiennent Washington l’Arabie saoudite en premier lieu, ainsi que le Kuweit, les Emirats, la Jordanie sont connus pour être des Sunnites opposés historiquement et éternellement aux Chiites Iraniens et leurs amis syriens et du Hisboullah qui risquent de devenir avec le temps, un danger potentiel pour leurs riches royaumes. D’où cette alliance USA/Pays du Golfe qui a reçu la bénédiction d’Israël.
Les adeptes qui soutiennent le président syrien assurent qu’Al Assad n’a jamais cherché à faire la guerre à son peuple. Selon eux, le pays vivait en paix et dans la prospérité, du moins en comparaison avec les autres pays du tiers monde, jusqu’à ce que les Occidentaux créent, organisent et arment une opposition hostile au régime pour se débarrasser de cet homme qui constitue une entrave aux intérêts américains dans la région. Cette affaire des armes chimiques a été inventée, fait-on remarquer, pour déséquilibrer les forces en présence à l’avantage des insurgés.
La question qui préoccupe actuellement la communauté internationale est de savoir si réellement Bachar Al Assad a, OUI OU NON, utilisé des gaz contre son peuple. Dans la confirmation de cette hypothèse, le président Al Assad sera à coup sûr, condamné par le monde entier. Même ses soutiens les plus fidèles ne trouveront pas d’arguments valables pour lui venir en aide. En attendant tout un chacun se demande avec une attention particulière, pourquoi les USA sont tellement impatients et pressés pour frapper et semblent même appréhender un résultat négatif des experts chargés d’examiner les échantillons relevés en Syrie.
Selon le JDD du 3 septembre, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon a "semblé critiquer la volonté affichée par les Etats-Unis de s’engager si nécessaire dans une opération militaire en Syrie sans aval préalable de l’ONU″. La même attitude est également adoptée par la Russie, l’Egypte, la Libye, et plusieurs personnalités politiques dont les dirigeants de l’UMP, Madame Le Pen, J.L. Mélenchon et bien d’autres encore sans parler de la grande majorité des citoyens arabes qui exigent l’attente des résultats des experts avant toute décision d’intervention et ce, afin d’éviter tour risque de déstabilisation de la région.
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