Atomic Anne veut étouffer l’escroquerie Uramin
Serait-ce l'arbre de l'espionnage qui cache une foret d'escroquerie ? Surveillée par des barbouzes helvètes pour le compte de ses anciens amis d'Areva, Anne Lauvergeon crie au complot. Une stratégie pour détourner l'attention du rachat catastrophique d'Uramin en 2007 pour 1,8 milliards d'euros avec l'argent du contribuable français ?
Grande prêtresse de la communication, l'ancienne tête pensante du nucléaire français contre-attaque sur le dossier Uramin. Il faut dire que l'affaire d'espionnage dont elle fait l'objet est une occasion en or de se faire passer pour une victime et faire oublier ses erreurs sur le dossier Uramin.
Espionnage interne chez Areva
Et victime d'espionnage, Anne Lauvergeon l'est véritablement. L'un des quatre membres du directoire d'Areva, Sébastien de Montessus, avait commandité en 2011 (avant la non-reconduction d'Atomic Anne à la tête du groupe) une enquête à un détective privé genevois.
L'objectif de cette enquête illégale : déterminer à l'aide d'écoutes téléphoniques et autres moyens de recherche, si le mari d'Anne Lauvergeon avait été mêlé de près ou de loin au rachat d'Uramin par Areva.
Les barbouzes suisses ont fait chou-blanc et leur rapport s'est retrouvé quelques mois plus tard sur le bureau d'Anne Lauvergeon, qui a très logiquement décidée de porter plainte.
Uramin, le fiasco d'Anne Lauvergeon
Le problème pour Anne Lauvergeon, c'est que le question du rachat d'Uramin par Areva n'est pas un "dossier" monté de toute pièce par ses adversaires, et qu'il faudra un jour ou l'autre comprendre comment un groupe public français peut perdre autant d'argent.
Uramin, une start-up minière spécialisée dans les gisements africains d'uranium, a été rachetée en 2007 pour 1,8 milliards d'euros par Areva. La société a vu sa valeur quasi-totalement déprécié depuis à cause de la baisse du prix de l'uranium, mais aussi et surtout parce que les réserves des gisements du groupe ont été drastiquement revues à la baisse.
Et les conditions d'acquisition d'Uramin semblent pour le moins légères. Le rachat d'Uramin s'est fait sur la foi d'un rapport du cabinet SRK... mandaté par le vendeur. Chez Areva, beaucoup se sont également montrés étonnés par une "décision personnelle" d'Anne Lauvergeon.
Il ne s'agit pas forcément de voir une quelconque mauvaise intention de la part d'Atomic Anne, mais sa responsabilité de chef d'entreprise est engagée dans ce qui ressemble manifestement au mieux à une très mauvaise affaire, au pire à une escroquerie.
L'espionnage pour se dédouaner ?
D'où la stratégie employée depuis plusieurs jours par Anne Lauvergeon. Crier au complot sans citer personne en particulier (qui aurait de toute façon aujourd'hui intérêt à l'attaquer) pour détourner l'attention de son implication dans le dossier Uramin.
Tout le monde chez Areva (et dans les milieux économiques) connaissait les ratés du dossier Uramin et il n'y a pas besoin d'être devin pour comprendre que l'ambitieux Sébastien de Montessus pensait avoir beaucoup à gagner en démontrant une malversation du couple Lauvergeon dans ce dossier.
Il n'en a rien été et le monsieur devra désormais répondre devant la justice pour cette enquête illégale. Une enquête qui ne dédouanne pas Anne Lauvergeon de ses responsabilités.
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