Attentat de Nice : comme une douce résignation après Paris et Bruxelles...
Silencieux, les niçois se sont recueillis autour et sur "la promenade des Anglais" avant de reprendre le cours de leur vie sur cette même promenade sous un soleil de plomb et une mer méditerranée plus bleue que jamais.
Ni cri de haine ni colère, nous dit-on...
Comme une douce résignation après les événements de la nuit du 14 juillet, sans doute pensons-nous tous, consciemment ou non, que l'on ne mérite pas mieux que ces attentats - auxquels des millions d'êtres humains sont confrontés tous les jours en Irak et plus récemment en Syrie soit dit en passant -, quand on sait sur quoi repose la "prospérité", ici, d'un grand nombre d'européens, pour ne rien dire de tous ces pays et de tous ces Peuples décimés, tous Musulmans, dans l'indifférence la plus totale depuis 20 ans... dans le cadre d'une alliance occidentale - avec le soutien tantôt actif, tantôt passif, des Monarchies du Golfe et d'Israël -, qui a pour point nodal un soutien inconditionnel à toutes les politiques à la fois économiques et militaires développées depuis les événements du 11 septembre 2001 par les USA ; politiques aux centaines de milliers de morts et de réfugiés sur les routes, et aux millions de sans-abris privés d'Etat, de frontières et de sécurité.
Attentat après attentat, les Européens semblent donc accepter leur sort - la punition -, autant par lâcheté que par ignorance ; une ignorance bien commode qui favorise la résignation et la croyance en la fatalité ; et puis aussi, et puis surtout, par épuisement à la fois psychique et... disons intellectuel, tous somnolant devant leurs écrans de télé dès 20 heures : et à ce sujet, la propagande des médias de ces dernières années a définitivement eu raison de leur sens critique ainsi que de leur capacité d'analyse : la recherche et l'identification des causes premières.
Innocents,sans doute sommes-nous tous devenus des « salauds » tranquilles et de bonne foi... car, quiconque aujourd'hui souhaite s'informer, n'a que l'embarras du choix quant aux sources auxquelles s'abreuver.
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Chanter dans le malheur pour conjurer l'impasse économique, environnementale, sociale et morale - véritable gâchis existentiel -, vers laquelle nos sociétés en sursis se dirigent lentement mais sûrement ?
Faut dire qu'aujourd'hui, qu'est-ce qui nous reste à défendre et à célébrer finalement ? Sûrement pas la vie ! La fin, nous sommes ! La fin et les moyens... et rien d'autre. Plus rien devant nous, plus rien derrière. Plus rien ne nous précède. Plus rien au-dessus de nous ! Aussi, il ne nous reste plus qu'à nous consommer nous-mêmes avant de nous dévorer, jour après jour, anthropophages et cannibales puisque, quelque part au fond de nous, nous savons tous que nous sommes tous... déjà morts, et la promesse d'une vie digne d'être vécue debout, dans l'honneur et la dignité, morte aussi pour le plus grand nombre, riches comme moins riches !
Les victimes ayant renoncé à demander des comptes à des salauds cyniques venus d'outre-atlantiques et à leurs "larbins européens", voilà que ce sont d'autres salauds sans loi habités d'une mauvaise foi... qui nous punissent, et ce faisant, en vengent d'autres tout en les massacrant eux-aussi allègrement.
Rien de surprenant à cela : la main occidentale qui tue accueille bien d'une autre, ceux qu'elle n'a pas tués : voyez tous ces réfugiés aux portes de l'Europe !
Il y a bien quelque chose de pourri au royaume d'Occident.
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Pour prolonger, cliquez : Terrorisme - Etats et politiques d'Etat
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