• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Attentats du 13 novembre, des forces en présence issues des temps (...)

Attentats du 13 novembre, des forces en présence issues des temps archaïques

Le vendredi 13 dernier, au Bataclan et ailleurs dans la capitale, des forces antagonistes venues des temps archaïques ont révélé leur puissance rémanente.

Ceux qui disent agir au nom de Dieu et se croient purs, tels des interprètes de la Lumière du genre apollinien, sont empêtrés dans leur part maudite et se comportent comme des ménades folles qui perpètrent des attentats meurtriers au cours desquels ils n’hésitent pas à se démembrer eux-mêmes, alors que de jeunes dionysiens contemporains qui aiment les concerts de rock, jouir de la vie, boire et fumer à la terrasse des cafés, eux, ne sont pas des monstres.

Mais qui est vraiment apollinien et qui est vraiment dionysiaque ? Le contraste apollinien/dionysiaque ne doit pas être regardé comme une dichotomie absolue.

Dans le chaos actuel, il est particulièrement difficile de trancher et c’est ce qui rend l’évolution nécessaire de l’humanité si complexe.

JPEG - 72.7 ko
© manuwino - live photography

Il n’a échappé à personne que la cible principale des attentats du 13 novembre, outre le fait que le Bataclan était depuis quelques années dans le collimateur de groupes antisionistes, fut les spectateurs d’un concert de rock d’Eagles Of Death Metal et à travers eux nos types de consommation culturelle, et plus largement notre mode de vie occidental, notre société de consommation sans transcendance.

Eagles Of Death Metal est devenu malgré lui un symbole de liberté, comme l’a titré Le Parisien.

Ce groupe appartient davantage à la famille rock'n'roll que heavy metal et il n'a de "death metal" que le nom. Il ne joue même pas du metal d’ailleurs mais du rock, entre garage et blues.

S’il ne relève donc pas totalement du caractère dionysiaque attribué à la musique metal, notamment black metal, dont se revendiquent les métalleux eux-mêmes (lire à ce sujet les écrits du sociologue Nicolas Walzer 1), il ne semble pourtant pas très éloigné du dionysisme. Jesse Hughes, l’un des membres fondateurs du groupe, est connu pour son côté "profitons de la vie" et pour ses lourdes contradictions, comme l’explique Ulla Majoube dans son article paru dans l’Express. « Prônant l'amour, il est cependant un fervent défenseur du droit de porter des armes (tout comme Josh Homme, l’autre membre fondateur des EODM). Il mène depuis longtemps des activités saines -vélo, marche, yoga-, or n'a jamais caché abuser régulièrement des drogues et de l'alcool. Il a été ordonné prêtre, or se fait surnommer le Diable (The Devil). Il se dit conservateur ("Je voulais être un homme politique Républicain, mais je suis conservateur", dans un entretien), mais s'est remarié avec une ancienne actrice porno, Tuesday Cross ».

Le rock, désormais bien lové dans un confort commercial et social, a beaucoup perdu de sa puissance anticonformiste et transgressive de ses débuts et ne cherche pas à détruire, même symboliquement, l’ordre établi. Toutefois, le plus souvent, il exprime encore le projet que Nietzsche confie à son surhomme, l’homme de l’avenir. « C’est le oui euphorique et enivrant à la vie dionysiaque. L’essentiel est de sanctifier l’ici et maintenant. […] Toutes les élévations, les délices du sentiment, les expériences intenses qui se rattachaient auparavant à l’au-delà doivent se concentrer dans cette vie : il faut préserver les forces de transcendance pour les détourner dans l’immanence. Dépasser les limites tout en restant “fidèle à la terre”. Dionysos en est le symbole ». (extraits cités par Nicolas Walzer).

Ce sont là des valeurs que les djihadistes du groupe terroriste Etat islamique n’admettent pas. Le problème est que, loin de se contenter de vouloir transformer les consciences en montrant l’exemple par une vie détachée du matériel et par le mépris des plaisirs faciles, de l’alcool, de l’argent, etc., les islamistes extrémistes se comportent comme jadis les adeptes de Dionysos.

Pour comprendre, retour vers le futur…

Terrible de cruauté, Dionysos tourne ses sectatrices en monstres de folie qui accomplissent des meurtres rituels atroces.

Les fidèles de Dionysos s’ensauvagent et se conduisent more ferorum comme des bêtes immondes, ou plutôt comme des robots sans âme, sous l'emprise du vin et de certaines drogues. Le Dionysisme permet d’échapper à la condition humaine en s’évadant vers le bas, dans la souillure et la folie. La perte du contrôle de soi entre ainsi dans les paramètres du paradis dionysiaque 2.

Le récit de la punition d’Orphée par Dionysos, dieu justicier abattant l’adversaire, coupable selon lui d’hybris, provient d’une source antérieure au IIIe siècle avant J.C. (si le compilateur des Etudes Astrales a effectivement tiré ce récit d’Eratosthène). Puis Virgile, comme Eschyle, estime aussi qu’Orphée fut victime d’un acte de furie bachique.

Les sources littéraires cumulent les versions profanes et les versions mystiques de la mort d’Orphée, mais pour certains exégètes, tel C. Watzinger, la vraie signification du meurtre d’Orphée est l’image de la puissance magique du chant divin orphique qui contraint la lance du dieu de la guerre et les ailes de l’aigle de Zeus à s’incliner.

La grande réforme d’Orphée fut le remplacement de Dionysos par Apollon et la plupart des variantes sur les raisons du meurtre d’Orphée montrent que son supplice est lié à son rejet de certains principes du culte dionysiaque, religion qu’il avait tenté de purifier et de spiritualiser.

Eh oui, à son époque, Orphée était un dissident !

« Orphée vit absolument séparé de ceux et de celles qui naissent citoyens programmés, dressés à s'entre-tuer autour de leurs autels ensanglantés ».

L’enseignement majeur dispensé par Orphée est de s’abstenir de meurtres, de phonoi, avec la double exhortation de cesser de manger de la viande et de mettre un terme à l’assassinat d’êtres humains. Ainsi le rituel lié à la naissance, au meurtre et à la résurrection de Zagreus occupe une place centrale dans la pensée orphique la plus ancienne, celle du VIe siècle avant J.C. A travers ce mythe, Orphée enseigne aux hommes qu’il faut refuser toute pratique de sacrifice sanglant car, loin d’établir des relations avec les dieux, ces sacrifices sont des crimes qui démontrent que leurs auteurs n’ont pas entrepris de purifier l’élément divin enfermé en eux.

Nous ne nous attarderons pas ici sur le caractère rituel de la mort d’Orphée, à savoir le diasparagmos (διασπαραγμός), le déchirement du corps vivant, ni sur le fait que les représentations vasculaires de la mort d’Orphée sont antinomiques avec la tradition littéraire.

Rappelons toutefois que le diasparagmos est commun aux mythes d’Orphée, de Zagreus, de Penthée, d’Actéon, d’Osiris, sans doute aussi d’Adonis et d’Atis et citons simplement Salomon Reinach : « Là où la légende ne voit qu’un incident dramatique, la critique de la légende reconnaît un drame rituel, dont la répétition a donné naissance à la tradition, au hiéros logos. Ainsi s’explique également que les Anciens aient été si fort en peine de trouver un motif à la fureur sanguinaire des Bassarides ; car tout sacrifice rituel s’inspire de motifs que le progrès des civilisations rend inintelligibles, ou dont il évite peut-être l’expression ».

« Le bacchisme n’est pas seulement affaire d’un dieu, de vierges et d’ἒλαϕοι à la recherche de leur identité sociale. C’est aussi une folie qui se répand telle une traînée de poudre, des courses sauvages et le σπαραγμός animal, des rumeurs de σπαραγμός humain, aspects qui constituent une véritable contradiction du visage « apollinien » de la πόλις. /…/ L’appellation ἒλαϕος pourrait bien se rapporter, comme celle de πῶλος, aux adolescents prêts à gravir le dernier échelon de l’échelle sociale » 3 .

Parmi les schémas figuratifs fondamentaux de l’art et de la littérature du Ve siècle avant J.C., on trouve pour Orphée le motif dit de « l’exaltation de la lyre ». Dans ce schéma spécifiquement orphique, le chantre thrace élève sa lyre dans un geste de défense et c’est ce geste qui devient l’élément central de la composition picturale. Par l’ostension de sa lyre placée au centre de la scène, Orphée se révèle invulnérable : plus que son corps mortel, il est sa musique.

Rapprochée de mythes comme ceux des musiciens Thamyris, Linos, Musée, Amphion ou Arion, la légende d’Orphée apparaît comme une glorification de la musique et du chant. Elle clame qu’on tue le musicien mais qu’on ne tue pas la musique !

Les textes anciens n’omettent jamais le rôle de la musique dans les moindres entreprises de ce prophète civilisateur. Mais cette célébration ne tend pas à en louer seulement les vertus artistiques et techniques : elle manifeste plutôt la force magique et le don d’incantation par lesquels Orphée s’élève au-dessus des autres artistes.

Selon A.D. Nock, « la lyre correspond à l’ordre du monde, ses sept cordes sont les sept planètes, chacune d’elles a sa voix dans la musique des sphères. La musique a un effet purificatoire, et l’homme qui n’a pas de musique dans son esprit ne peut atteindre le ciel ». « Le chant est existence » proclame Orphée.

La beauté du geste de l’exaltation de la lyre, avec la symbolique qui en émane, est renforcée dans les compositions où seuls deux protagonistes s’affrontent, Orphée et une ménade. C’est là que s’exprime le mieux, avec simplicité et abstraction, l’antagonisme entre l’Orphisme et le Dionysisme, l’antinomie de l’immatériel et du matériel.

Le schéma de l’exaltation de la lyre contient dans sa quintessence tout l’aspect métaphorique de la mort du poète. La lyre, symbole mystique, levée haute, est porteuse d’harmonie, elle est l’emblème de la victoire de la lumière sur les ténèbres et de l’Esprit sur la matière.

« Une première épiphanie d’Orphée affirme la puissance de la voix, son triomphe sur les incantations mortifères des Sirènes.

Une voix s’élève qui ne ressemble à aucune autre ; elle surgit au-delà du chant qui récite et raconte ; elle est antérieure à la voix des aèdes, des citharèdes célébrant les hauts faits des hommes ou les privilèges assignés aux puissances divines. Comme une voix primordiale, antérieure à la parole articulée et qui excède le cercle de ses auditeurs, qu’ils soient de roches, habitants de l’air ou bêtes féroces à visage humain. Dans cette première voix, il y a la liberté extrême de tout englober sans se perdre dans la confusion, mais encore d’inviter à l’acceptation de chaque vie et de toute chose, en refusant le devenir d’un monde habité par le morcellement et le démembrement » 4.

 

Le 13 novembre dernier à Paris, le chant de la vie a été massacré mais il est toujours vivant et sera toujours renaissant.

Au cœur du chaos actuel, dans cette période de transition civilisationnelle marquant la fin d’une involution et le début d’une évolution, souhaitons que les messages de l’enchanteur Orphée soient réactivés pour nous aider à gravir les degrés de la transcendance humaine à partir d’un monde enfin apaisé.

 

 

Notes

  1. Walzer, Nicolas « Si Nietzsche vivait aujourd’hui il écouterait du metal. La réception de Nietzsche dans la subculture black metal », Émulations, n° 4, mai 2011, et DU PAGANISME A NIETZSCHE Se construire dans le metal, éditions Camion Blanc, 2010, 236 p.
  2. Detienne, Marcel, Dionysos mis à mort, Gallimard, 1996.
  3. Bonnechere, Pierre, Le sacrifice humain en Grèce ancienne, Presses universitaires de Liège Collection : Kernos suppléments, 1994.
  4. Detienne, Marcel, Les dieux d’Orphée, Gallimard, 2007.

 

JPEG - 40.9 ko
REDON Odilon, 1905-1910, Orphée, huile sur toile, 50 X 73,5, Gifu, Musée des Beaux-Arts


Moyenne des avis sur cet article :  3.5/5   (18 votes)




Réagissez à l'article

23 réactions à cet article    


  • Le p’tit Charles 23 novembre 2015 09:10

    heu..pouvez vous expliquer comment ce groupe à pu sortir de cette salle de concert sans problème, mais pas la foule.. ?

    Il y avait donc une issue de secours utilisée uniquement par ce groupe.. ?
    Bizarre non..enfin il me semble.. ?

    • njama njama 23 novembre 2015 09:50

      @Le p’tit Charles
      ça ne s’appelle pas « l’entrée des artistes » ?


    • Le p’tit Charles 23 novembre 2015 09:54

      @njama...en effet..mais piège à cons pour la foule..étrange quand même non.. ?


    • Le p’tit Charles 23 novembre 2015 11:10

      @Le p’tit Charles...Je suis donc le seul à me poser la question.. ?

      Bizarre...

    • Pascale Mottura Pascale Mottura 23 novembre 2015 10:05

      Ce que dit cet article c’est qu’au-delà de la réaction militaire et coercitive nécessaire, la meilleure façon de lutter contre Daesh (assimilé à Dionysos, sachant que les connexions historiques entre Dionysos et le diable sont nombreuses et patentes…) est de devenir tous plus apolliniens, d’aller vers la sérénité et la lumière en suivant le chemin tracé par Orphée, en s’ouvrant toujours plus à la beauté, à l’art, à la nature, à la connaissance, à la conscience...


      • Christian Labrune Christian Labrune 23 novembre 2015 10:40

        à l’auteur

        Votre article me donne l’envie de relire Euripide (Les Bacchantes) et il est tout à fait vrai que la vieille opposition entre l’apollinien et le dionysiaque n’a pas fini d’être pertinente pour expliquer souvent les postures des intellectuels face au monde et aux convulsions de l’histoire.

        Je n’ai jamais compris la fascination que certains de nos contemporains pouvaient éprouver encore devant les oeuvres d’un Nietzche tenté par le dionysiaque et qu’ils ont tendance à exonérer un peu trop vite des horreurs du nazisme, comme si le nazisme - et aujourd’hui l’Etat coranique -, n’étaient pas la plus parfaite illustration de ce que peut produire une auto-légitimation dionysiaque des tendances les plus archaïques et les plus violentes de la bête humaine. De fait, cela revient, lorsqu’on est dans l’illusion de sa toute-puissance, à préférer Calliclès à Socrate.

        Depuis Hassan al-Banna et El-Husseini, très bien soutenus par l’Allemagne nazie et plus tard Sayyed Qutb, force est de constater que l’idéologie du IIIe Reich qu’on pensait vaincue a très bien subsisté et reprend plus que jamais du poil de la bête. Ce que voient aux terrasses de nos cafés ou dans nos salles de concert les enragés de Rakka et de Mossoul, c’est la Jahilya, c’est-à-dire la persistance insupportable, après la révélation coranique, d’un monde non soumis (l’islam est soumission) qui l’avait précédé, où chacun se croyait encore plus ou moins maître de son destin face à des divinités moins totalitaires. La tâche de cet islam du VIIe siècle ressuscité doit donc être de faire disparaître jusqu’aux dernières traces de toute liberté , comme on fait exploser à Palmyre les derniers vestiges d’un monde pré-islamique.

        Cela dit, la civilisation est nécessairement apollinienne. Gageons que, même si elle est un peu dure à la détente face au danger, lorsqu’elle aura pris conscience du péril nihiliste qui la menace, elle saura résister efficacement. Elle en a les moyens. 

         


        • Pascale Mottura Pascale Mottura 23 novembre 2015 10:45

          @Christian Labrune Un grand merci pour votre excellent commentaire.


        • njama njama 23 novembre 2015 12:32

          et voilà Christian Labrune qui nous ressort le grand mufti de Jérusalem comme si le nazisme avait eu besoin de ce nationaliste palestinien sans grande importance et sans pouvoirs.
          Vous êtes en plein délire néosioniste ... je sais, c’est très tendance il est vrai depuis quelques temps chez les israéliens qui cherchent à se persuader, bien que tous les siècles de l’histoire démontrent le contraire, que les arabes seraient antisémites. C’est le nouveau mantra des sionistes qui ne savent plus quoi inventer ...

          Fallait oser la comparaison tout de même, nazisme et, « Etat coranique » vous dites ? kesako, ça vient de sortir ?
          Ce qui distingue les horreurs du nazisme des autres barbaries c’est sa planification rationalisée ...mais la barbarie reste la barbarie.


        • Christian Labrune Christian Labrune 23 novembre 2015 15:31

          @njama

          Au lieu d’écrire n’importe quoi, et pour avoir une connaissance à peu près sérieuse de la question, il faudrait peut être avoir lu :
          Matthias Küntzel. « Djihad und Judehass über den neuen antijudischen Krieg »

          Edition « Ca ira », Fribourg-en-Brisgau, 2002

          Traduction française : « Jihad et haine des Juifs », parue en septembre 2015 aux éditions du Toucan.


        • Christian Labrune Christian Labrune 23 novembre 2015 15:41

          « il est vrai depuis quelques temps chez les israéliens qui cherchent à se persuader, bien que tous les siècles de l’histoire démontrent le contraire, que les arabes seraient antisémites. »

          @njama
          Si vous lisiez Küntzel, mais même seulement Kepel, vous sauriez que dans le début des années 20 il n’y avait pas en Egypte la moindre hostilité au sionisme, ni dans les élites ni même dans le petit peuple. Cela commence avec Hassan al-Banna et ses Frères musulmans, très activement soutenus par l’Allemagne nazie. Cela prendra des proportions vraiment extraordinaires et délirantes avec le mufti. Le point de non-retour dans la cette ethnopathologie, qui n’aura fait depuis que s’aggraver, c’est les massacres d’Hébron en 29. 


        • njama njama 23 novembre 2015 16:48

          @Christian Labrune
          les tendances les plus archaïques et les plus violentes de la bête humaine.

          elles peuvent très bien se passer de la référence à l’islam, vous auriez pu citer aussi les massacres des amérindiens, génocides même, ... et là, ni nazis, ni musulmans dans le paysage. Ou les multiples pogroms contre les Juifs perpétrés par qui vous savez sur ce continent depuis tant de siècles. Ou Pol Pot ... les exemples de massacres ne manquent pas.

          Vous ne m’en voudrez pas j’espère d’élargir les exemples ...
          La barbarie n’a ni pays ni race ...elle surgit comme un vent de folie quand des circonstances s’y prêtent.
          C’est peut-être ça qui est inquiétant, non ? un petit Dionysos qui sommeille au fond de chaque être ...
           


        • Passante Passante 23 novembre 2015 10:59

          en effet, Pascale si bien nommée, lumière


          quelques détails cependant :
          le sparagmos prend aussi la forme du corps du dieu livré aux titans,
          dans certaines parties d’empédocle, il semble y voir le système solaire tout entier,
          chiennes de perséphone etc.
          mais bref, livré aux titans, c’est selon le feu, bouilli rôti etc.
          avant que justement le cœur ne s’élève, le corps du dieu explose,
          ces choses n’eurent jamais , elles sont en live ;

          il y a par exemple l’image du liban incendié avec l’ensemble de ses animaux
          pour dire cette vitalité (isaie 40.16), et c’est justement là que se lève la Voix

          côté apollon, il est impossible de le cantonner dans la cristallisation froide,
          face à un pôle dionysiaque impulsif et volcanique,
          car il y a apollon de delphes, mais avant, apollon de délos,
          makhaira en main, défricheur, bâtisseur, fondateur de cités 
          grand législateur auquel en revient finalement socrate (rep 427)

          de sorte que daësh loin de forcer la France à un effort éthique ou esthétique
          pose bien une pure question politique.



          • Pascale Mottura Pascale Mottura 23 novembre 2015 11:13

            @Passante Merci pour votre commentaire. Oui, Apollon fut aussi un dieu violent mais sa violence symbolisait le combat contre soi-même. Et je dis bien dans le chapeau de l’article que l’opposition apollinien/dionysiaque n’est pas une dichotomie absolue. Quant à l’art et à la culture, c’est éminemment politique aussi.


          • njama njama 23 novembre 2015 12:50

            @Pascale Mottura
            en s’ouvrant toujours plus à la beauté, à l’art, à la nature, à la connaissance, à la conscience...
            Quant à l’art et à la culture, c’est éminemment politique aussi.

            Le combat entre les iconoclastes et les iconodules est passé par là depuis ces temps antiques. Il opposait chrétiens et chrétiens ...
            J’ai l’impression que l’Orient a pâti de ces querelles, car nulle part le Coran n’interdit les images, et cette interdiction des représentations est une décision politique, décret (fatwa) promulgué en 720 par le calife Yazid II (687-724), neuvième calife omeyyade, successeur de son cousin Umar II, soit un siècle après l’Hégire !

            « Théophane le Confesseur rapporte que Yazīd II prône une politique iconoclaste en ordonnant la destruction des images chrétiennes à travers le Califat. »

            C’était en pleine querelle des images, cette question divisant essentiellement les milieux chrétiens ... ceci expliquant cela, le calife trancha pour faire cesser ce désordre.

            D’une manière générale, les religions du monothéisme ont été une entrave à l’expression artistique, l’art religieux n’étant que le véhicule des dogmes.


          • philouie 23 novembre 2015 12:35

            Eagles Of Death Metal est devenu malgré lui un symbole
             
            C’est surtout signe que les gentils organisateurs du massacres connaissent la puissance des symboles.
            Lorsqu’on montre une image de Satan, ça veut dire qu’on invoque Satan, pour réveiller Satan à l’intérieur de celui qui contemple l’image.
            N’importe quel Franc-maçon peut vous expliquer cela.


            • alanhorus alanhorus 23 novembre 2015 13:51

              Il n’a échappé à personne que le 13 novembre 2015 c’était un false flag orchestré depuis les usa.
              Avec : des acteurs de crise
              https://www.youtube.com/watch?v=w8tVL3dxHP8
              https://www.youtube.com/watch?v=6ORm3I-vNN0
              https://www.youtube.com/watch?v=If_2WdDghqg
              crisis actors
              https://www.youtube.com/watch?v=30NdsX7Qvqk
              http://www.9jumpin.com.au/show/60minutes/stories/2015/november/paris/
              Un scenario impossible car tout est sous contrôle à Paris et depuis fort longtemps : on ne peut faire un pas sans être repéré par une police qui observe derrière des cameras.
              Des gaffes nombreuses autant par les services secrets qui se sont réunis peu de temps avant que des tweet annonçant le drame un jour avant.
              http://fawkes-news.blogspot.fr/2015/11/revue-de-presse-du-weekend-13-15.html
              et bien sur une surmédiatisation mondiale de l’événement confinant à l(hypnose collective la population appelée à faire la fête et à faire comme si de rien n’était alors que si cela avait été véridique on aurait appelé à se préserver. Et bien entendu un immense flop pour le tourisme et la fréquentation des magasins (ce qui embête les gentils organiseurs et pour cause)
              https://www.youtube.com/watch?v=X9bhXXtvLvg
              J’suis pas content. Hollande est un acteur de crise du parti socialiste puisqu’il se revendiquait de droite, parti qui est donc devenu un false flag de la gauche.
              https://www.youtube.com/watch?v=pU5sUzmeA4U
              Ils ont de la ressource pour créer des scénarios catastrophe.


              • Alice Rupert 23 novembre 2015 15:03

                @Pascale Mottura


                Attention : njama, philouie, alanhorus et quelques autres sont des trolls islamistes ou islamo-gauchistes ; inutile de discuter avec eux.


              • Christian Labrune Christian Labrune 23 novembre 2015 15:49

                @Rupert

                Vous avez tout à fait raison et je viens encore de m’y laisser prendre. Leur sale boulot sur ce forum est tout à fait comparable à celui des imams prêcheurs de haine dans les territoires perdus de la République. Qu’ils aillent au diable : leur place est à Rakka ou à Mossoul.


              • philouie 23 novembre 2015 17:24

                @Christian Labrune

                @Pascale Mottura

                Attention :Labrune et quelques autres sont des trolls sionistes ; inutile de discuter avec eux.


              • njama njama 23 novembre 2015 18:36

                @Christian Labrune
                @Rupert
                Je ne suis pas convaincu que Pascale Mottura aurait besoin de vos conseils.

                Il suffit ici sur ce site de respecter la foi des musulmans et leur prophète sans même jamais faire de prosélytisme pour être traités d’islamistes, ça fait partie d’Agoravox ... et c’est comme ça
                faut faire avec


                • izarn izarn 23 novembre 2015 23:10

                  Bravo le délire !
                  Si vous croyez que les energumènes qui font des attentats comprennent ce que vous dites....
                  Ils n’attaquent pas le rock, ils ne savent meme pas ce que c’est....
                  Pourquoi etre sensible à une attaque de crétins, dont le niveau semble inférieur à l’autralopithéque d’il y a 300 000 ans ?
                  N’y voyez aucun signe. C’est de la barbarie pure ; une vengeance de mafiosi.
                  Il n’y a pas de signe, ou si un seul, celui de la connerie....
                  Les cons ça ose tout....


                  • TREKKOTAZ TREKKOTAZ 24 novembre 2015 22:37

                    Comme par hasard, la fusillade commence pendant la chanson :« kiss the devil »Ca ne s’ invente pas ! Bravo les scénaristes mais va falloir arrêter de nous prendre pour des cons !3 kamikazes font un mort au sdf !! Peuple de France, réveille toi !Ca ne tient pas la route 2 secondes, cela n’ a aucun sens !!Encore un sacrifice rituel de ces dégénérés ! Heureusement que l’ Etat nous protège contre ces islamo racailles barbares égorgeurs ! Pas de possibilité retour en France : une balle dans la tête, fosse commune, terminé !


                    • Pascale Mottura Pascale Mottura 11 mai 2019 10:23

                      La version finale de cet article peut être lue et téléchargée ici :

                      https://www.academia.edu/19947431/Attentats_du_13_novembre_des_forces_en_présence_issues_des_temps_archaïques 

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité