Attentats du 13 novembre : pour que vive notre nation grâce à l’éducation

Que dire ? L'heure est au recueillement, à l'émotion, à l'incompréhension aussi... Ce qui s'est passé est un écho direct aux attentats de Janvier, cela ne fait aucun doute. Toutes mes pensées vont aux victimes, aux familles, à tous ceux qui ont été touchés directement ou indirectement par ces actes odieux.

POURQUOI CES ATTENTATS ? 

C'est probablement la première question qui vient à l'esprit, pourquoi ce déchaînement de violence à un intervalle aussi court de ce qui est arrivé en Janvier ? La situation est intiment liée au déploiement de nos troupes en Syrie, et est une conséquence naturelle de l'engagement de la France dans cette bataille contre un ennemi invisible.

Ce ne sont pas en effet des armées au sens classique qui s'affrontent, ce sont des commandos qui viennent attaquer le sol français comme une revanche directe sur l'un des pays participant aux frappes militaires, comme un aveu d'impuissance à ne pas pouvoir lutter contre un déploiement d'armées modernes.

A cela, il faut comprendre aussi que nos "frappes ciblées" ne frappent pas uniquement des jihadistes regroupés dans des camps d'entraînement, ou occupant des positions stratégiques. Non, cet Etat Islamqiue qui s'est nourri des errements de Washington dans sa lutte contre le régime de Bachar Al Assad, vit également en famille. Femmes et enfants meurt, c'est un fait, et ces images là, on ne nous les montre pas.

Nous vivons une censure totale du déroulement des opérations militaires, et les massacres imputés à la Russie de population civile, puis démenti au final, montre bien que le traitement de l'information n'est pas équivoque. Aussi, ces rigoristes de l'Islam on réussi à constituer un Etat sur les ruines de
l'Irak envahit par les USA et laissée à elle même, ainsi que sur les attaques en Syrie de mercenaires armés par ces mêmes américains.

Vouloir à tout prix renverser Bachar Al Assad au nom de la démocratie est finalement une arme fallacieuse qui se retourne aujourd'hui contre ceux qui l'ont créée. A ce titre, la Russie constitue un allié de poids dans la lutte contre ce terrorisme instrumentalisé et hors de contrôle à présent. On notera également, que les Russes liquident en ce moment même ces mercenaires américains, et ont donc toutes latitudes de trouver sur leur chemin les "alliés" du bloc occidental. Mais si la Syrie était tombée aux mains des "alliés", rien ne serait plus resté dans cette région qu'un chaos sanglant ; où seul les sources énergétiques auraient été protégées par les Etats du grand capital, et les populations laissées à l'abandon. (cf Irak, Libye, Afghanistan, Cenre Afrique...)

COMMENT REAGIR ?

La proximité des élections régionales laisse à penser au pire. Une réaction de rejet massif de la politique de François Hollande, visiblement inapte à assurer la sécurité du territoire, risque de peser lourd dans la balance. Ce triste jeu fait la lie des patriotes de tout bord, qui concentre leurs efforts en général sur la fermeté la plus grande à l'endroit des minorités religieuses.

On entend bien sûr, pas d'amalgame. Mais le regain de vigueur en France de l'extrême droite n'est pas nouveau. Au lendemain du score historique de Mme Le Pen aux élections Européenne, on peut s'interroger sur la mobilisation citoyenne. Voter pour ce parti est faire le jeu des haines et des différences, de la sécurité prédatrice et du rejet. Pour eux, l'autre est un ennemi. C'est tout ce qu'il faut retenir des programmes successifs du Front National.

Voter les Républicains ne résoudra en rien les problèmes de sécurité intérieure : la crise des banlieues illustre bien que la politique de droite ne sait pas composer avec l'idée d'une France unie, où la mixité sociale est bien au centre de ces enjeux.

Voter socialiste, en tout cas pour ces socialistes, donne l'illusion que tout sera beaucoup mieux après, et que le monde sera sauvé par l' Union Nationale. C'est on ne peut plus faux, car au contraire, après Charlie Hebdo le 7 janvier, d'autres lois liberticides vont venir gangrener et contrôler la vitalité démocratique de notre pays.

Il s'agit donc de voter à l'extrême gauche, ou tout au moins à gauche de la gauche. Pourquoi ? Parce que seul les gens qui ont à coeur de fixer comme règle général l'équité sociale, sont à même de gouverner le pays. C'est de la différence, de la stigmatisation, du manque de moyens employés dans les zones difficiles, comme l'absence de logements sociaux au coeur des villes, qui entraînent deux mondes qui ne communiquent plus.

Raffarin nous parlait de la France d'en bas. Trop de politique voit justement la population comme pyramidale, et non comme une synthèse. Occuper le territoire français, c'est vivre les uns avec les autres, et non les uns à cotés des autres. Cela passe uniquement par le dialogue avec celui qui semble différent, celui qu'on ne veut pas voir, ou celui que l'on déteste sans le connaître.

Les Kamikazes qui nous viennent de Daesh sont avant tout français. Il n'y a aucune illusion à se faire à ce sujet. Ils connaissent notre patrie, qui est aussi la leur, mais qu'ils ont renié. Les mécanismes d'intégration nationaux passent avant tout par l'éducation. Le rôle et la responsabilité du système éducatif est donc primordiale.

C'est à cette idée qu'il convient de s'attacher, pour que vive ensemble la France de demain.

Mes plus sincères condoléances aux victimes.

Révolutionnairement Vôtre,

Boris Rannou.