Les médias dominants présentent allègrement l’Histoire de façon manichéenne dans laquelle les ex régimes des pays de l’est représentaient l’enfer sur terre... A contrario, le lecteur ou le téléspectateur doit en déduire que le système capitalisme est le meilleur des systèmes...
De plus, les rares nostalgiques du "socialisme réel" sont généralement présentés comme des losers de retraités, de déclassés et de chômeurs, incapables de s’adapter à la modernité capitaliste et consumériste...
Ainsi, l’histoire est traitée de manière superficielle et caricaturale, du prêt-à-penser du JT télévisé, bien lisse et formaté, dans la pure tradition de la messe médiatique de bourrage des crânes !
Or, il ne faut pas se contenter de fêter la fin des républiques dites populaires en Europe avec leur communisme étatique, leur parti unique, leur nomenklatura de privilégiés, leur absence de liberté de penser et de pluralisme et leur répression politique.
Outre les caractéristiques précitées, il faut revenir aux causes de l’effondrement ou de l’implosion de ces régimes d’inspiration soviétique. Nous en voyons deux :
- la croyance aveugle des dirigeants en l’idéologie du communisme étatique démentie par la réalité ;
- l’absence de soutien populaire au régime...
N’allez pas croire que les staliniens niaient la réalité. Ils reconnaissaient même les problèmes et les dysfonctionnements ! D’ailleurs, ils les justifiaient en avançant l’hypothèse que ces pays n’étaient pas suffisamment avancés dans la voie du communisme... Bref, plus de communisme d’Etat arrangerait la situation...
Aujourd’hui, un discours similaire est tenu par nos néo-libéraux : si le système capitaliste connait de sérieuses crises, c’est justement parce qu’il n’y a pas assez de libertés économiques, de laisser-faire, encore trop d’impôts, trop d’Etat... Mais rassurez-vous, la voie néo-libérale est tracée et les réformes salvatrices vont tout arranger !
Pour les staliniens d’alors et les néo-libéraux d’aujourd’hui, la foi en l’application zélée des dogmes idéologiques surpasse tout, même le présent et sa réalité. Ils n’ont d’yeux que pour l’avenir, forcément radieux...
Quant au soutien de la population, on le cherchait à Berlin à l’occasion du 40ème anniversaire de la RDA , on le cherche également aujourd’hui en France ...
Dommage que les médias dominants ne relèvent pas les points communs entre ce défunt régime et notre système capitaliste : le productivisme, l’exploitation de la main d’œuvre, le pillage des ressources naturelles, la pollution des sites, le surarmement, le nationalisme...
Un seul mur est tombé, mais d’autres sont restés, et en 20 ans d’autres ont été élevés.