Au pas de charge
Dans cette situation de crise, le Gouvernement ne cherche le compromis, il veut imposer la loi El Khomri envers et contre tout. Après avoir tenté de diviser les travailleurs en s’appuyant sur des syndicats réformistes acquis à ses prétentions, après avoir traité les syndicats, qui refusaient de pas collaborer, de terroristes et de voyous, après avoir lancé une grande campagne de presse minimisant l’opposition de peuple contre cette atteinte aux droits des travailleurs, le Gouvernement enfin accepte de discuter sur les aberrations de cette loi inique.
Nous sentons bien que derrière ce gouvernement socialo réformiste le patronat entend imposer sa volonté. Il ne s’agit pas uniquement de notre pays mais de l’Europe en général. Le patronat veut harmoniser les lois sur le travail par un retour en arrière en s’accaparant à lui seul des droits aggravant les conditions d’exploitation des travailleurs.
Aujourd’hui les manifestations montrent à quel point la situation et grave. Se refugiant derrière la loi relative à « l’état d’urgence » le Gouvernement a d’abord tenté d’interdire les manifestations et tous rassemblements comme Nuit Debout. Plutôt que de discuter, il a appelé les français à soutenir les policiers qui en avaient assez et qui souffraient de la violence prologue à un matraquage en règle.
La tentative du patronat à vouloir systématiquement désyndicaliser les travailleurs avec l’aide des gouvernements successifs (de droite ou dit de gauche) favorise la multiplication de ces brigades incontrôlées qui encouragées par un patronat offensif et des politiciens acquis au capital ne voient pas d’autres solutions que l’utilisation de la violence. On peut le déplorer, on peut s’élever contre ces pratiques mais attention de ne pas servir les ambitions d’un capital qui voudrait bien utiliser cette violence pour jeter l’opprobre sur les syndicats et les travailleurs en luttes. Depuis le début du mouvement, il y a deux mois, La presse n’arrête pas de commenter sur les ondes que le mouvement s’essouffle, le gouvernement n’a pas caché son intention de maintenir le cap et d’attendre que ce mécontentement s’épuise.
De toute évidence Hollande et son équipe en refusant les règles le plus élémentaires de la démocratie a trahi la classe ouvrière en ne respectant pas ses engagements électoraux, il n’a fait que limiter les libertés et augmenter les impôts portant une lourde responsabilité dans la montée de cette violence.
A vouloir privilégier les intérêts du grand capital au détriment des conditions de vie des travailleurs voila ce qui arrive. Quand on veut pousser le peuple dans ses retranchements il ne faut pas s’étonner de l’explosion de sa colère. Le drame dans cette démocratie du fric c’est qu’au lieu de négocier, le patronat et gouvernement tentent l’épuisement pour en fin de compte finir à la table des négociations et cette pratique dure depuis plus de 200 ans.
Rassuré par un gouvernement aux ordres, par sa politique salariale au rabais, par la pratique de la délocalisation, par le racket pratiqué sur le budget de l’état, Le patronat a cru le fruit mur pour porter un coup sévère sur le code du travail pour maitriser à lui seul les droits des travailleurs ?? Mais tant va la cruche à l’eau qu’elle se casse !!
« Alors qui est responsable de cette situation »
14/06/2016
13 réactions à cet article
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