Par avance, que les quadras confirmés et les trentenaires sur la fin me pardonnent pour ce billet iconoclaste pas bien du tout car il ne participe pas à la paix sociale et de plus, vise une catégorie d’individus ayant comme point commun leur date de naissance. Je sais, ce n’est pas bien, il ne faut pas pointer une catégorie, alors, vous qui entrez dans cette tranche d’âge, ne prenez pas mal le propos qui suit car il cible non pas une catégorie de Français mais un ensemble de personnalités ayant comme point commun d’être nés la plupart entre 1965 et 1975 alors que les plus anciens sont nés un peu après 1960. Aux extrémités, on trouvera Nadine Morano, née fin 1973 et Rama Yade, née en 1976. Cette génération comprend ainsi des personnes dont l’âge oscille entre 36 et 46 ans. Un âge canonique pour s’affirmer dans sa carrière professionnelle et qui permet d’accéder à une visibilité médiatique avérée. Ainsi, la crise contemporaine et le quinquennat de Sarkozy seront marqués par ces nouveaux arrivés sur la scène qu’on nommera la génération des emmerdants.
Commençons s’il vous plaît par le fameux gang des potiches qui réunit entre autres Rama Yade, Nadine Morano, Frédéric Lefebvre, Chantal Jouanno et David Douillet. Le chef du gang serait planqué à l’Elysée dit-on. C’est lui qui orchestre les actions de ce gang dont l’objectif est de réaliser un hold-up du temps de cerveau des Français devant leur poste. Les potiches ont comme trait caractéristique de bien passer à l’écran, de pratiquer un verbe soutenu. Leur spécialité, c’est de rester pendant dix minutes sur un plateau de télé pour dire des choses sans intérêt et des banalités. C’est tout un art que d’être potiche et c’est pour cette raison que la sélection est rude. Une potiche ne doit pas tremper dans des affaires de casino, et c’est pour cette raison que Bernard Laporte a été viré, comme Rachida Dati, trop rebelle au goût du président. Il y a aussi la potiche savante, NKM, polytechnicienne qui donne l’impression de maîtriser des tas de domaines mais qui si on gratte suffisamment, se révèle être approximative, semblant réciter des choses que les experts lui ont mis dans l’oreille, le tout suscitant un ennui navrant. Ce qui est le propre de cette génération des emmerdants. Une petite attention je vous prie pour la plus potiche d’entre les potiches, David Martinon, que le président exila dans un consul à l’autre extrémité de la planète. Cette génération de politiciens contraste évidemment avec celle des quadras des années 1980, ceux qu’on désignait comme les hussards prometteurs d’une nouvelle république de droite qui avance. Il y avait François Léotard, Michel Noir et les autres. On ne les a plus revu. Il ne reste que Gérard Longuet. Combien de potiches des années Sarko verra-t-on dans 20 ans ? Nous n’en savons rien. A gauche aussi, on trouve quelques potiches mais elles sont isolées et n’exercent pas leurs méfaits au sein d’un gang organisé. Benoît Hamon est la plus douée des potiches socialistes mais on sent poindre une nouvelle génération qu’on a pu voir à l’occasion des primaires. Une potiche peut devenir porte-parole mais un boucher ne sera jamais chirurgien. Les emmerdants n’ont pas de couleur idéologique dominante. Même si parmi les politiques, on en trouve plus à droite. Alors que curieusement, chez les intellectuels, les emmerdants seraient plus orientés à gauche.
Prenez donc Louis Chauvel, ce sociologue qui ressemble à un prêtre défroqué échappé du séminaire en oubliant sa soutane. Sur un plateau de télé, Chauvel nous sert force litanies et complaintes pour classes moyennes en souffrance et si au bout de 10 minutes, vous être encore éveillé, alors chapeau ! Pour peu on se demande s’il n’y a pas un complot de l’audimat et si les emmerdants ne sont pas envoyés par une chaîne concurrente pour inciter le téléspectateur à zapper et regarder d’autres programmes. Parmi les emmerdants, on trouve aussi Frédéric Lordon, dont les propos ne manquent pas de pertinence mais qui finit par être ennuyeux à force de vouloir nous convaincre qu’il occupe le fauteuil de Bourdieu. Un peu plus à droite, nous avons celle qui pourrait être la fille cachée de Christine Boutin et d’Alain Finkielkraut, la très austère Natacha Polony dont la spécialité est de nous bassiner depuis dix sur l’école qu’est pas bien et qui forme des crétins. Elle sévit chez Ruquier aux côtés d’une autre emmerdante, la journaliste Audrey Pulvar. Je ne sais pas si c’est tendance mais l’époque semble priser les emmerdants qui finissent par occuper les places des anciens qui avaient le don de nous agacer et nous maintenir en éveil, même si parfois leur provoc était un peu lourdingue. Je pense aux regrettés Eric, Naulleau et Zemmour, mais aussi aux deux licenciés d’Inter, Stéphane Guillon et Didier Porte, remplacés par de prometteurs emmerdants encore plus jeunes, Ben et Sophia Aram. La matinale d’Inter mérite alors son surnom d’émission de sévices publics. Dieu merci, ils interviennent à l’heure précise où les travailleurs sont dans les escaliers, se préparant à rejoindre leur bureau, ce qui les dispense de se farcir une rubrique pathétique présentée comme humoristique. Si par malheur un auditeur est déprimé après avoir entendu les emmerdants, il pourra toujours se guérir en allant à la machine à café pour blaguer avec un collègue. J’ai oublié la plus cotée parmi la génération des emmerdantes. Caroline Fourest, nonne républicaine orchestrant la croisade contre le FN, prêcheuse de laïcité, prononçant des discours tellement ennuyeux que pour se réveiller, on se précipite sur une rediffusion du jour du seigneur, ou à défaut, on zappe chez Morandini.
Les emmerdants sont partout, répandus au sein des différentes corporations ayant une visibilité médiatique. Il y a même une école, très chère, pour devenir un emmerdant, fondée par d’authentiques experts en la matière, les sémillants Fontaine et Bataille. Autant dire qu’on n’est pas prêt de voir disparaître les emmerdants des plateaux télé. De plus, ils répondent à un besoin des téléspectateurs dont l’esprit fut formé dès le plus jeune âge par le club Dorothée. Quand la génération des emmerdants se met à chanter, c’est carrément un désastre. Pouvez-vous tenir plus de deux minutes à les écouter, ces Raphaël, Cali, Fabian, Delerm, Maé ? Celui qui a ouvert la voie est sans conteste Pascal Obispo. Faire venir les emmerdants sur un plateau de télé demande tout un art et c’est une profession dont l’utilité nationale a été récompensée puisque la plus ravissante des emmerdantes, Daniela Lumbroso, a reçu la légion d’honneur. Après avoir cherché les gènes de la délinquance, les scientifiques iront-ils chercher ceux des emmerdants ? Est-on emmerdant de génération en génération ? A lire les livres écrits par Philippe Delerm et à entendre son fils chantonner, on peut se poser légitimement cette question.
Les emmerdants peuvent en certaines occasions être contagieux. Observez Emmanuel Todd, ce brillant sociologue et démographe, passionnant lorsqu’il parle des structures familiales, devient carrément ennuyant lorsqu’il se met à soutenir Arnaud Montebourg et à gloser sur la démondialisation. Mais dans un pays de liberté, que les ânes ânonnent sans qu’ils soient affublés d’un bonnet, que les chiens aboient sans qu’on leur mette une muselière, que les rats accourent sans qu’on transforme les bureaux en labyrinthe avec au bout un morceau de fromage, que les porcs bouffent sans qu’ils soient mis dans la bauge, qu’il nous soit permis de célébrer le grand bêtiser animalier contemporain, 666, non pas le nombre de la bête mais de l’apocalyptique bêtise qui arrive maintenant à la fin des temps. Alléluia ! Jésus dira : à ceux qui se goinfrent des nourritures servies par les emmerdants, j’offrirai une tonne de livres, de DVD, de CD et leur cerveau deviendra foie et ce foie deviendra cirrhose ! A ceux qui lisent Spinoza dans un coin, j’enverrai un ange qui se logera dans l’halogène basse consommation afin qu’ils puissent être irradiés d’une divine et paisible lumière ! Alléluia ! Dans un cercle du paradis, Voltaire, Dante, Virgile, discutent âprement et Voltaire, qui en son temps affirmait qu’il se battrait pour défendre l’expression de ses adversaires se demande s’il ferait de même pour la cause des emmerdants. Alléluia ! Jésus dira : malheureux les privés d’esprits, le royaume des emmerdants viendra vers eux et ils ne connaîtront ni le jour ni la nuit !
Nul ne sait pourquoi l’époque a vu émerger cette génération des emmerdants. Il a dû y avoir quelques précurseurs dans les décennies précédentes. A se demander si Patrick Sébastien n’est pas aux emmerdants ce que Black Sabbath est au métal. Une chose semble acquise, la relève est prête car les jeunes trentenaires sont déjà dans la file d’attente pour remplacer ceux qui occupent les places. Ce qui est dommage, c’est que ces générations occupent trop d’espace et participent sans doute au naufrage culturel français. Il faudrait voir chez nos amis européens si le phénomène est de même ampleur. On ne peut pas échapper aux transformations culturelles d’une époque. Les philosophes s’y mettent. De Raphaël Enthoven, le monsieur loyal du grand barnum culturel à Cynthia Fleury, qui dit parfois des choses pertinentes, mais sombre aussi dans une sorte de verbiage catatonique joué par une princesse aux zygomatiques anesthésiés. Je tairai le cas des quadras professant dans les amphis avec les précieux maîtres de conférences trentenaires. Ne les dédaignez pas pour autant, puisqu’ils conduiront vers un diplôme et que l’inscription est moins chère que chez Fontaine et Bataille qui ne vous mèneront à rien. La science fera de vous un emmerdant savant, comme celui qui présente sur les épaules de Darwin, cette émission d’Inter qui devrait recevoir le trophée de l’ennui mortel. Mais vous conviendrez que mon appréciation n’est que subjective et très relative. L’esprit évolue et se phénoménolise comme dirait mon vieux pote Hegel. Les emmerdants ont toujours existé. Ils sont plus visibles maintenant, décomplexés, comme leur égérie Sarkozie.
Les lumières de la ville se sont éteintes. J’écoute cette lancinante partie de saxophone progressif avec le souvenir des années folles quand Hendrix brûlait sa guitare après avoir enflammé la scène et que Pete Townsend fracassait sa guitare après un show d’enfer capable de réveiller des moines tibétains. Bon, je vous laisse pour aller mettre dans mon lecteur ce fameux concert joué à Leeds. Directement vers le morceau 12. My generation, et puis après un Magic bus que j’imagine bariolé de mille couleurs. Je me vois bien, assistant à mes propres obsèques dans un cercueil décoré des images du flower power, une messe de requiem avec la sono jouant Echoes du Floyd, ensuite, je prendrai un aller simple pour rejoindre le paradis en montant dans le magique bus pour un voyage vers l’éternité. N’oubliez pas de prendre une hostie, de la rouler comme un joint pour fumer mes cendres.
Mais je compte bien vivre le plus longtemps possible. Pas pour voir ce que deviendra cette génération des emmerdants mais juste pour le plaisir de rester ce voyageur curieux de tout, amoureux de la vie, passionné entre autres de science et de rock progressif. En tant que libéral, je n’ai qu’un seul conseil, si les emmerdants vous ennuient, zappez-les ! Il est temps de créer l’internationale progressive.
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Quand la société patine, la machine a connerie tourne à pleine vitesse, sur place , télévisée : trop d’information tue l’information, j’adore les sushis ( sur 2 messages twitter ).
Oh c’est la fin de du monde de l’instantané, la fin du monde des idées ( pour les humains en tout cas ) vous vous rappelez ?
Faites quelque chose : mangez des pommes
La nouvelle génération a juste pris le temps de la réflexion, et propose des solutions concretes à tous les problèmes du monde en 3 ou 4 ans ....
bon, il faut tuer alors les générations précédentes ? Tout ce condensat de culture de merde qui refuse d’évoluer depuis des lustres ... la cause de tous les maux sur la terre
Venez dans nos jolies usines, quittez vos campagnes : Y A BON , champagne pour tout le monde, lutte des classes et bientot le paradis
Venez dans le tertiaire , il suffit de détruire tous les travails, et par miracle : quand il y en a plus, il y en a encore ... dites donc la pensée magique de personne comme attali ou d’autre penseur( et toute cette génération )mérite son pesant d’or ... qu’on leur coupe la retraite : ca serait bon pour l’économie ca dites donc en suivant les nouvelles règles
M. Dugue, vous avez singulièrement rajeuni l’indéboulonable Nadine Morano, votre excès de tendresse lui a enlevé 10 ans. Il en faut pour tous les goûts, n’empêche ....
J’avoue que j’ai un peu de mal à vous suivre. C’est quoi au juste un emmerdant ? Quel point commun entre Frédéric Lefebvre, Frédéric Lordon, Benoît Hamon à part le fait que visiblement ils vous ennuient ?
Le côté professeurs de vertus (dans ce cas exit les Lefebvre et compagnie) ? Les politiquement corrects (exit Lordon, Todd) ?
Entre tous les gens que vous citez, le niveau intellectuel n’est pas le même franchement...
Vous lisez aussi dans les marres à café - ? C’est prisé dans les milieux très cultivés et super intelligent qui dirigent le monde depuis des lustres ...
Attendez moi je sais le faire aussi : les yeux fermés et sans me tromper ( on ne peut pas dire ca de tout le monde ) :)
1er avril 14:11, par Kalki
Flash info carla bruni est enceinte
Flash info : le monde nous dit que l’économie n’est pas une
encore science, qu’elle ferait bien de l’etre si on veut survivre en
tant qu’espece
et que la science c’est des conneries, faut pas trop y croire : c’est comme les remède de grand mère
Flash info : le monde est a se demander comment se fait il pas, que il
y a de la production mais bizarrement les gens y mangent pas , et ils
comprennent pas ( bac +5 a 8 on adore les cons)
1er avril 18:24, par Kalki
Flash info : les superiches qui se sont tous accaparé et qui
ont tué et détruit la vie de millions de personnees sur plusieurs
génération
décident de léguer leur richessse
en attendant la venu de jésus et de son royaume au cas ou
1er avril 21:52, par Kalki
Flash info : les technocrates se branlent sur les chiffres du chomage, de la pauvreté, du déclassement de la classe moyenne
et des 50% de femme qui se font violer en haitie depuis le tsunami ( qui pourrait etre artificiel )
Juste pour rajouter ceci ; Les emmerdants ne le restent pas longtemps, ils deviennent vite des casse couil... Et ils ont ceci de particulier ; ils ne s’en rendent pas compte.
Comme vous dites, il y a toujours eu des emmerdants, mais je trouve que les emmerdants d’hier étaient beaucoup plus pertinent que ceux d’aujourd’hui. Peut-être faut-il tout simplement ne plus s’intéresser aux médias pour ne plus se laisser emmerder à notre insu.
Laissons les emmerdants de démerder entre eux et on risque tous de finir dans la merde...
Niveau emmerdant il y a aussi cet article, une tartine interminable(j’ai stoppé à 1/3...) pour dire quoi ??? Comme quoi l’emmerdant n’est pas toujours là où on le pense.
Ah, bein je ne suis pas le seul... Au bout de 5 lignes je m’emmerdais sévère, car il faut dire que consacrer plus de 30 secondes à l’analyse des nouveaux emmerdants c’ets perdre son temps.
Si j’avais à catégoriser des gens, je ferais plutôt ressortir le fait que depuis les premiers Atari, est arrivée une suite de générations répugnant de plus en plus nettement à travailler à la manière d’un laboureur, d’un poissonnier, d’un maçon, d’un pâtissier, d’un couvreur, d’un forgeron, d’un ciseleur et estimant ne devoir travailler qu’en manière de cigale, en parlant-écrivant, en appuyant sur des boutons, en dessinant, en ne produisant que du bruit et de l’image.
Il suffit de consulter les CV des intervenants de ce forum pour constater ce fait.
Comme ce sont ces cigalistes qui font 100% des médias, ils ne veulent ni ne peuvent dire le moindre mot sur le fossé grandissant qui les sépare des générations d’avant. Fossé constitué uniquement de ce boutonnisme ou clicquisme.
(Peut-être le fameux téléphone rouge russo américain, le fameux bouton rouge de la libération des missiles atomiques transcontinentaux avait-il lancé ce boutonnisme. La télécommande représentant une autre étape)
Evidemment que déjà sous Louis XIV il y avait des cigalistes, évidemment. Mais cette caste très influente (qui s’interdisait de travailler car le mot travail signifiait alors forcément sueur et mains calleuses) ne constituait alors qu’une minorité numérique.
Depuis Atari, cette caste représente 80% de la population. Elle ne répugne pas à dire qu’elle travaille mais cette fois, le sens du mot travail n’est plus du tout le même et il exclut d’avoir les mains gercées ou sales.
De toutes manières, il suffit de regarder ce qu’est devenue une voiture a partir du moment où l’on a remplacé la manivelle par un démarreur pour comprendre ce qui s’est passé depuis 50 ans. Même le fait de devoir pousser un caddie, de devoir sortir une clef de sa poche puis de devoir la tourner dans une serrure est devenu un type de travail répugnant. Même le fait de devoir manier une hache pour décapiter est devenu un travail de type révolu. Tuer doit passer par un bouton, par une télécommande, un clavier.
Le corps n’est plus un outil qui s’use. Il est devenu une image qui se lisse, qui parle, qui chante, qui danse et qui commande à distance.
Il y a quelques années, les médecins répondaient systématiquement qu’en aucun cas ils ne pouvaient diagnostiquer à distance. Il était donc indispensable de se rendre dans leur cabinet. Idem pour les avocats. Aujourd’hui, il y en a de plus en plus de ces travailleurs nouvelle formule qui estiment pouvoir opérer à distance, de quelques clics sur un bouton ou un autre.
Parmi mes actions sur le terrain de l’ergonomie, j’ai eu à gamberger sur le bouton. comme le bouton de machine à laver ou d’ascenseur pouvait engendrer la cassure d’un ongle, comme ça faisait encore trop manuel, on avait inventé les boutons à effleurement. Le problème alors c’est que le « travailleur » ne savait plus bien s’il avait ou non agi sur la machine. En fait, il était nécessaire, dans une première étape en tous cas, de proposer des boutons nécessitant un minuscule effort mais pas nul et il fallait que ça fasse un léger bruit. C’est ainsi que nous avons proposé tous les boutons que l’on trouve sur les four à micro onde, sur les machine à laver qui sont certes très lisses (tous sur une surface continue) mais légèrement bombés et qui font un petit bruit quand on appuie dessus. Ce travail mécanique n’est plus indispensable à la commande mais il est artificiellement imposé afin, dans une première étape, de procurer à l’opérateur l’impression qu’il agit par un travail musculaire.
(Sous les touches de tous nos clavier, c’est ce principe qui est appliqué)
Et ce n’est donc que plus récemment que sont arrivés les écrans tactiles où il suffit d’effleurer mais cette fois, nous y sommes habitués.
(Je signale au passage que ce qu’on appelle un clic de souris est en réalité un clic-clac. Appuyer sur un bouton c’est exécuter deux mouvements. Fatigant hein !)
Et il va de soi que la prochaine étape des « travailleurs » que nous sommes devenus, consistera à ne même plus effleurer. Dans 15 ans, chacun répugnera à toucher quoi que ce soit.
Ainsi, alors qu’autrefois l’écriture, la parole, l’image, la musique étaient rares, le fait que chacun de nous ne produise désormais plus que cela, rend ces productions banales et ennuyeuses.
Tu veux dire France 5 parce que sur La Cinq, il n’y a qu’une seule émission depuis 1992 : neige et brouillard. De temps en temps, on y voit même un spectre de Jean-Claude Bourret dire qu’il a pratiquement les fonds nécessaires pour sauver cette chaine. :lol :
La génération dont il est question correspond globalement au millieu de la « génération X » et elle va effectivement éprouver des difficultées.
Pas réelement « digital native » elle s’est formée sur le tard aux nouvelles technologies et part la dessus avec un handicap sur une partie de la fin des X et les Y (et suivants).
Elle ne dispose pas non plus de l’expérience métier que peut avoir acquises des salariés plus agés et a souvent souhaité ne pas se surspécialiser. On retrouve donc beaucoup d’apprentis managers dans cette catégorie.
Il est fort probable en fait que l’on saute une génération dans le management et une partie de ces personnes risque d’en faire l’amére expérience. Elle aspire à diriger mais du fait d’un changement technique et sociétal dont elle n’est pas responsable, elle risque de devoir passer la main.
Vous prenez appui sur ce billet pour livrer un constat tout autre mais qui ne manque pas de pertinence. Je vous sens un peu disciple d’Alvin Toffler Bonsoir chez vous
Permettez-moi ce jeu de mots mais il est vrai que par rapport à certains commentaires, il faut le franchir (ou alors, c’est le Ruby-Con ou s’affranchir de ces commentaires).
Merci pour ce billet d’humeur et d’humour.
Ouf, je viens de fêter mes cinquante. Aurai-je échappé à la cinglante ?
Ce qui est très emmerdant, c’est cette litanie satirique interminable qui mélange torchons, serviettes et serpillères pour en faire un immense patchwork inutilisable, parce que sans autre intention qu’aligner des mots.
Les premiers emmerdants, précurseurs toutes catégories, furent : Léon Zitrone, le père, Daniele Gilbert, la mère, et leur descendance : Jacques Martin et Michel Drucker, les grands emmerdants du dimanche après-midi.
Si on mettait ensemble, dans une même pièce, les gens qui pompent l’air et ceux qui brassent du vent, on obtiendrait une climatisation tout à fait écologique.
Plutôt que les « emmerdants », je les appelleraient les « emmerdeurs » toutes cette bande d’incultes qui se croient cultivés. Ces super-diplômés qui n’y connaissent plus rien.
Ces nouveaux emmerdeurs, que l’on retrouve absolument partout, (à l’usine, au bureau, sur la route etc...) sont les bourgeois gentilhomme moderne, sauf qu’ils sont plus pathétiques, voir dangereux que drôles. Ils vivent au jour le jour, n’ont aucune vision à moyen ou long terme. Ils sont des parenthèses de notre civilisation qui n’y survivra sans doute pas.