Autisme : « un scandale comparable à celui de l’amiante »
Ce reportage* que diffuse LCP marquera-t-il dans le destin des autistes une date charnière, un réveil politique ? A deux mois de la fin de "l'année de", dévolue au syndrome et à ses victimes, les méthodes efficaces gagnent enfin du terrain sur "le délire psychanalytique" dénoncé ici et entre autres par l'humoriste - et père - Albert Algoud, délire auquel sont encore assujettis une majorité d'enfants autistes, et dont la génération née dans les années 80 aura le plus scandaleusement pâti.
![](http://www.agoravox.fr/local/cache-vignettes/L300xH401/IMG_0480-01-54bd6.jpg)
Scandaleusement, parce qu'ailleurs en Europe, ou aux Etats-Unis, le "dressage" décrié par les capteurs de crédits que constitue la caste psy faisait alors déjà ses preuves, amenant au langage, à l'autonomie, aux études supérieures et à la citoyenneté un grand nombre d'enfants voués, faute d'éducation adaptée, à une vie en foyer médicalisé - ou en psychiatrie. Cela à l'insu de la plupart des parents français, moins équipés qu'aujourd'hui en moyens de s'informer.
Le nombre fait la force
Une chance, si l'on peut dire, pour les derniers nés : un enfant sur 110 est touché. Force est donc de trouver dans autant de familles, et d'amis de la famille, de la solidarité, mais aussi de ces people aptes à forcer l'écoute, à sensibiliser à un sujet a priori barbant. Après Jean Vautrin, Michel Creton, Sandrine Bonnaire, Francis Perrin, c'est l'ancien rédac chef de Fluide Glacial, le scénariste humoriste Abert Algoud, qui s'attaque avec verve à cette aberration spécifiquement française du sacrifice, ruineux à tous égards, d'une population pourtant souvent à même de vivre autonome, voire de se réaliser.
Une catastrophe y compris financière
A ceux qui, comme lui et nous avant d'être personnellement touchés, rechignent à l'idée de dépenser "pour des gogols", Albert Algoud, père d'un garçon de 22 ans accueilli en foyer, répond par des chiffres (à retouver dans la video). Infiniment moins coûteuses que la prise en charge "psychothérapeutique" et psychanalytique, les méthodes dites comportementalistes (ABA) "paient", ainsi que les petites structures ouvertes sur la vie de la commune, en amenant les populations concernées à évoluer, à s'intégrer, à travailler, à devenir contribuables au lieu d'assistées.
La moitié des enfants pris en charge, contre 100% au Royaume-Uni
En comparant au cours du reportage "ce scandale (...) à celui de l'amiante", le député Daniel Fasquelle tient compte de la non-assistance appropriée, mais aussi de l'abandon pur et simple des 50% d'autistes n'ayant d'autre soutien que celui de parents - d'une mère seule, bien souvent -, qui, vieillissant, alimentent les faits divers en suicides collectifs.
30% sont 'admis', selon la formule usuelle, en foyers aux divers matricules (FAM, IME, IMP...), ou en HP, et seulement 20% à l'école : record de misère européen (voire mondial, la chaleur de clans exotiques compensant mieux que chez nous les lacunes étatiques...)
Psyœuvre
Tonique, dépourvue d'images déprimantes, cette video (1/2 h env) porteuse d'espoir montre avec l'exemple de la Futuroschool le changement opéré en quelques années, malgré des crédits encore trop captés par la résistante psymania, sur des enfants qui en acquérant le langage, la communication, voient leurs troubles du comportement diminuer, voire disparaître...
Et aussi des parents, jusqu'alors abreuvés d'interprétations stériles, revenir à la vie.
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